FoodNet Canada Rapport Annuel 2013

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FoodNet Canada assure le suivi chez les Canadiens des maladies intestinales, communément appelées « intoxications alimentaires », et retrouve leurs sources, comme les aliments, l'eau et les animaux. Ces données sont analysées pour aider à déterminer quelles sources causent le plus grand nombre de maladies chez les Canadiens, et nous aident à faire le suivi des maladies ainsi que de leurs causes, au fil du temps.

Dans l’année de surveillance 2013, FoodNet Canada a été actif dans deux régions : la région de Waterloo et la région sanitaire de Fraser, située dans les basses-terres continentales de la Colombie-Britannique.  Dans chaque emplacement, ou « site sentinelle », la surveillance accrue des maladies humaines est effectuée parallèlement à la surveillance active de bactéries, de virus et de parasites particuliers, ainsi que des sources possibles auxquelles les personnes infectées ont pu être exposées.

Les constatations clés suivantes sont fondées sur les données de surveillance de 2013 transmises par les sites de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.

  • Au total, 803 cas humains de 11 maladies d’origine bactérienne, virale et parasitaire ont été signalés dans les sites de l’Ontario et de la Colombie-Britannique en 2013. Les trois maladies les plus fréquemment signalées (campylobactériose, salmonellose et giardiase) représentaient 81 % des cas.
  • La campylobactériose est restée la maladie entérique la plus couramment signalée dans les deux sites sentinelles, et Campylobacter jejuni était l’espèce la plus fréquemment associée à la campylobactériose humaine. La majorité des échantillons de poulet cru testés étaient également contaminés par Campylobacter jejuni. La consommation de lait non pasteurisé a été désignée comme un facteur d’exposition possible. Comme au cours des dernières années, la viande de poulet vendue au détail est toujours considérée comme le principal véhicule de la transmission de Campylobacter. Cependant, d’autres sources comme les bovins de boucherie et les bovins laitiers ainsi que leurs produits, en particulier le lait non pasteurisé, sont aussi probablement importantes.
  • La répartition par âge et par sexe des patients des cas humains de salmonellose signalés en 2013 était semblable à celle observée dans le passé. Les sérotypes signalés le plus fréquemment pour les cas humains de salmonellose étaient Enteritidis, Heidelberg et Typhimurium. Un alignement des lysotypes et des profils d’électrophorèse en champ pulsé (ECP) continue à être observé parmi les isolats provenant de cas humains endémiques, de produits de poulet vendus au détail et de fumier de poulets à griller, tant pour Salmonella Heidelberg que pour Salmonella Enteritidis. La prévalence de Salmonella dans le poulet haché et le fumier de poulets à griller est aussi élevée qu’au cours des dernières années. Les produits de poulet vendus au détail, particulièrement les croquettes de poulet cru, sont considérés comme le véhicule de transmission possible le plus important.
  • Les infections à E. coli producteur de vérotoxine (sérotypes O157:H7 et non-O157:H7) continuent d’être principalement contractées dans le pays, comme le montre le faible nombre de cas associés à des voyages qui ont été signalés en 2013. Les profils d’E. coli O157:H7 obtenus par ECP aussi bien dans des échantillons humains que dans des échantillons non humains en 2013 continuaient à présenter une diversité considérable et un manque de persistance au fil du temps, comme cela a été observé à l’échelle nationale et dans les sites de FoodNet Canada.
  • Tout comme les années précédentes, des souches pathogènes de Listeria monocytogenes ont été détectées en 2013 dans des échantillons de poitrines de poulet sans peau, de bœuf haché, de poulet haché et de croquettes de poulet cru. La documentation scientifique indique que les abattoirs et les établissements de transformation de la viande peuvent être des sources plus importantes que les animaux d’élevage en ce qui concerne L. monocytogenes. Les données de FoodNet Canada sur les aliments vendus au détail issues de la surveillance des années précédentes indiquent que des sérotypes pathogènes de L. monocytogenes sont présents dans la viande crue de poulet, de bœuf et de porc vendue au détail et, à une moindre fréquence, dans les légumes-feuilles emballés. La présence de L. monocytogenes a aussi été détectée en 2013 dans des échantillons de légumes-feuilles emballés. FoodNet Canada contribue à l’élaboration de nouvelles méthodes de typage pour L. monocytogenes fondées sur le séquençage du génome entier.
  • Les résultats sont compatibles avec ceux des années précédentes : la majorité des cas de Yersinia ont été contractés au pays. Parmi les cas associés à un voyage, la plupart des patients ont indiqué avoir voyagé en Amérique centrale ou en Amérique du Sud en 2013. Comme dans le passé, la plupart des infections à Shigella ont été contractées au cours d’un voyage, l’Amérique centrale ou l’Amérique du Sud Asie étant la destination la plus fréquemment signalée.
  • Giardia, Cryptosporidium et Cyclospora ont tous été détectés sur des légumes-feuilles vendus au détail en 2013, bien que cela ait été rare. De plus, Giardia et Cryptosporidium étaient plus souvent présents dans l’eau de surface non traitée et l’eau utilisée à des fins récréatives (plages) en 2013.
  • La surveillance exercée par FoodNet Canada a permis de détecter la présence de norovirus et de rotavirus pathogènes sur des légumes-feuilles. Dans le passé, des norovirus et des rotavirus ont été détectés dans de nombreuses sources analysées, dont les fruits et légumes frais, les viandes vendues au détail et le fumier d’animaux d’élevage. Cependant, le risque potentiel pour les consommateurs est inconnu compte tenu de la viabilité incertaine de ces virus.
  • Les voyages à l’extérieur du Canada ont continué à alourdir le fardeau des maladies entériques observées au Canada en 2013, puisque 27 % des cas recensés dans les deux sites (combinés) concernaient probablement des infections contractées à l’étranger. Les pratiques de voyage en toute sécurité restent des considérations importantes pour les Canadiens.
  • Les données recueillies dans toutes les composantes de la surveillance de FoodNet Canada (cas humains, vente au détail, fermes et eau) grâce à des analyses accrues et normalisées sont intégrées afin de repérer des profils dans la distribution des sous-types parmi les cas humains ainsi que des sources d’exposition potentielles dans le temps. La poursuite de la surveillance et l’ajout d’autres sites sentinelles contribueront à affiner les principales observations et à guider les mesures de prévention et de contrôle des maladies entériques au Canada.

Pour plus de détails sur le rapport et ses principales conclusions, s'il vous plaît envoyer un courriel au: phac.foodnet.canada.aspc@canada.ca

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