Revue rapide de l’immunité protectrice après l’infection par le SRAS-CoV-2 : mise à jour 3
octobre 2021
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Table des matières
- Introduction
- Points clés
- Aperçu des données probantes
- Méthodes
- Tableaux des données probantes
- Références
Introduction
Que savons-nous de l’immunité protectrice à partir des études sur la réinfection par la COVID-19, et des corrélats de l’immunité 12 mois ou plus après l’infection?
La compréhension de l’étendue et des limites de l’immunité protectrice contre la COVID-19 a des implications importantes pour la pandémie de COVID-19 et la réponse à celle-ci. L’immunité découlant des infections à coronavirus en général varie énormément, de quelques mois pour les coronavirus saisonniers associés au rhume, à deux ou trois ans pour les coronavirus émergents tels que le SRAS-CoV-1 et le SRMOFootnote 1. En ce qui concerne le SRAS-CoV-2 (COVID-19), on sait que la plupart des personnes développent des réponses immunitaires après l’infection, mais on ne sait pas encore combien de temps et dans quelle mesure la réponse immunitaire après l’infection protège les personnes contre une autre infection par la COVID-19. Les versions précédentes de ce rapport, datant de février, d’avril et d’août 2021, résumaient les preuves de l’immunité protectrice après l’infection et après la vaccination et peuvent être demandées à l’adresse suivante ocsoevidence-bcscdonneesprobantes@phac-aspc.gc.ca. En raison de l’expansion de la base de données probantes, les revues sur l’immunité protectrice après l’infection et après la vaccination ont été réalisées séparément pour la mise à jour 3 (octobre 2021) et le seront pour les mises à jour ultérieures. Tous les rapports sur l’immunité protectrice après l’infection ou après la vaccination peuvent être demandés par l’intermédiaire de ocsoevidence-bcscdonneesprobantes@phac-aspc.gc.ca. Les données sur les personnes qui ont été à la fois infectées et vaccinées sont résumées dans la revue de l’immunité après la vaccination.
Cette revue examine les preuves de l’immunité protectrice après l’infection uniquement et résume le risque de réinfection et la durabilité des marqueurs de réponse immunitaire ≥12 mois après l’infection.
La réinfection par le SRAS-CoV-2 semble peu fréquente, mais l’étude de ce phénomène pose des problèmes. Le premier est le défi du diagnostic. L’utilisation d’un test d’amplification de l’acide nucléique (p. ex., RT-PCR) est excellente pour déterminer la présence du virus lors du diagnostic initial, mais il donnera également un résultat positif en présence de particules virales non infectieuses (fragments d’ARN) et ne peut donc, à lui seul, confirmer une réinfection. Pour y remédier, plusieurs définitions de la réinfection ont été proposées et sont utilisées à la fois dans la littérature et par les organisations de santé publique (p. ex., Centre européen de contrôle des maladies (CECM), Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Aux fins de la présente revue, la définition de l’OPS a été utilisée : un cas confirmé de réinfection est défini comme une infection ultérieure à la COVID-19 chez une personne qui présente au moins un résultat de test RT-PCR négatif documenté entre les infections et des données de séquence génomique des deux épisodes permettant de distinguer deux clades génétiques ou lignées virales différentesFootnote 2. Un cas soupçonné de réinfection est défini par l’OPS comme un cas d’infection initiale confirmée en clinique ou en laboratoire avec un résultat de test RT-PCR positif plus de 90 jours après la première infection ou une infection survenant moins de 90 jours après la première infection, mais avec des preuves épidémiologiques de nouvelle exposition au SRAS-CoV-2, et une infection par un autre agent a été exclueFootnote 2. Certaines études de cohorte longitudinales définissent un cas soupçonné comme un participant ayant un résultat de test sérologique positif après la première vague au printemps 2020 pour sa première infection par la COVID-19.
Il est également difficile d’évaluer l’immunité à long terme de la COVID-19 après l’infection. Cela s’explique par le fait que les réponses immunitaires sont variables et que toutes les personnes qui se remettent de la COVID-19 ne développent pas des niveaux d’anticorps détectables après l’infection. Plus précisément, une petite proportion de personnes infectées par le SRAS-CoV-2 ne semble pas présenter de taux d’anticorps neutralisants détectables, mais se remet tout de même de l’infection, sans que l’on comprenne bien les raisons de ce phénomèneFootnote 3. Les preuves suggèrent que les anticorps neutralisants ainsi que l’activité des cellules B à mémoire (c.-à-d. les cellules immunitaires qui produisent des anticorps ciblant le virus) et des cellules T à mémoire (c.-à-d. les cellules immunitaires qui guident les réponses immunitaires adaptatives à médiation cellulaire) spécifiques au SRAS-CoV-2 sont de bons indicateurs de l’immunité protectrice. En outre, la diversité des tests utilisés pour mesurer les anticorps et la réponse des cellules T ou B complique l’évaluation de l’immunité à long terme, car leurs résultats ne sont pas directement comparables. L’association entre les marqueurs immunitaires mesurés à long terme et la protection contre la réinfection par le VP type sauvage et les variants émergents est largement inconnue.
Cette revue rapide résume les preuves de l’immunité protectrice chez l’homme après l’infection à partir d’études récentes sur le risque de réinfection et la persistance des anticorps et autres marqueurs de la réponse immunitaire pendant ≥12 mois après l’infection initiale par le SRAS-CoV-2 publiées avant le 22 octobre 2021. En raison de l’abondance des données humaines, les modèles animaux de maladie et les études in vitro n’ont pas été inclus.
Points clés
Quarante-neuf études ont été ciblées, dont 23 sur le risque de réinfection et 26 sur la cinétique et la durabilité des anticorps et autres marqueurs de la réponse immunitaire à plus de 12 mois de l’infection initiale par le SRAS-CoV-2 et neuf revues rapides ou systématiques. Cette revue est divisée en deux sections, dont les réinfections (n=23) chez les personnes ayant déjà été infectées. De plus, les études qui montrent les marqueurs de la réponse immunitaire 12 à 16 mois après l’infection (n=26).
Risque de réinfection après l’infection
Les meilleures preuves à ce jour de l’immunité protectrice après l’infection proviennent des données sur la réinfection rapportées dans 23 études de cohorte prospectives comptant plus de 1 000 participants, Tableau 1. Beaucoup de ces cohortes sont en cours et représentent des réinfections causées par des variants originaux, des variants préoccupants (VP) ou des variants d’intérêt (VI). Cependant, quelques études disposaient de données sur le génotype et ont rapporté séparément les données sur les VP ou VI; les résultats ont été extraits lorsqu’ils étaient fournis.
- Dans une étude longitudinale britannique, le risque de réinfection était le même pour les variants originaux et pour le variant AlphaFootnote 4Footnote 5, mais une hausse des réinfections a été établie pendant la période où le variant Delta est devenu dominant. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette augmentation des réinfections est attribuable à une baisse de l’immunité, et/ou à un manque de protection croisée ou à une infectivité accrue du variant DeltaFootnote 6.
- D’importantes cohortes prospectives de réinfections présumées provenant des États-Unis, du Royaume-Uni, du Danemark, de la France et de l’Afrique du Sud suggèrent qu’une infection ultérieure par le SRAS-CoV-2 confère une immunité protectrice chez 82 à 99 % des personnes – bien que la durée du suivi varie selon le recrutement (1,5 à 13 mois) et le contexte (p. ex. hôpitaux, lieux de travail, armée)Footnote 4Footnote 5Footnote 7Footnote 8Footnote 9Footnote 10Footnote 11Footnote 12Footnote 13Footnote 14Footnote 15Footnote 16Footnote 17. Dans toutes les études, la proportion de personnes séropositives au départ qui ont été infectées à nouveau (c.-à-d. les réinfections présumées) était inférieure à la proportion de personnes séronégatives qui ont été infectées au cours du suivi (0,2-10 % contre 0,8-48 %)Footnote 7Footnote 8Footnote 9Footnote 10Footnote 13Footnote 15Footnote 16Footnote 17Footnote 18.
- Les travailleurs de la santé ayant des réponses anti-spicule IgG pour le SRAS-CoV-2 positives au départ présentaient des taux plus faibles de résultats positifs à des tests PCR au cours des six à sept mois de suivi par rapport aux travailleurs de la santé qui étaient séronégatifs au début de l’étude (0,13-1,27 contre 1,08-4,29 pour 10 000 jours à risque)Footnote 7Footnote 13, de même qu’un risque moins élevé dans l’ensemble (RR 0,35, 95 % IC : 0.15-0,85)Footnote 17. Une étude de suivi plus longue (13 mois) chez les travailleurs de la santé a révélé une tendance similaire (0,40 contre 12,2 cas pour 100 personnes-années)Footnote 10.
- Deux études menées au Nicaragua et en Suisse, qui ne portaient que sur les réinfections symptomatiques, ont montré qu’une infection passée par le SRAS-CoV-2 conférait une immunité protectrice chez 78 à 93 % des personnes suivies pendant 6 à 8 moisFootnote 19Footnote 20.
- Les études incluses ont rapporté que des titres d’anticorps plus élevés après l’infection par la COVID-19 étaient corrélés avec la protection contre la réinfection jusqu’à 13 mois de suivi.
- Il existe des preuves d’un risque plus élevé de réinfection chez les personnes qui présentaient des titres d’IgG faibles ou aucune activité détectable des anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2. Par exemple, de jeunes adultes en bonne santé présentant des titres élevés avaient un RR de 0,45 (95 % IC 0,32-0,65) contre la réinfection pendant la forte circulation du SRAS-CoV-2 dans une installation militaire américaine de mai à novembre 2020Footnote 15.
- Il y avait peu de cas de réinfection avec des titres d’anticorps prélevés à proximité de la réinfection. Dans une vaste étude de cohorte prospective, deux cas de réinfection ont été observés 7 mois après l’infection alors que les sérums prélevés 5 mois plus tôt ne présentaient pas d’anticorps neutralisants détectablesFootnote 6Footnote 21.
- Dans quatre études de cohorte, le délai de réinfection était très variable, allant de 90 à 374 joursFootnote 4Footnote 20Footnote 22Footnote 23. Ce résultat est similaire à celui d’une étude systématique des cas de réinfection confirmés par le SRAS-CoV-2, dont la durée variait de 20 à 350 joursFootnote 24.
- Les cas de réinfection dans les cohortes prospectives étaient plus susceptibles d’être asymptomatiques (~50-84 %) que les cas de première infection (19,2-68 %)Footnote 4Footnote 25.
Marqueurs de la réponse immunitaire ≥12 mois après l’infection
Vingt-six études avec un suivi de plus de 30 participants 12 à 16 mois après l’infection fournissent des preuves que de nombreuses personnes ont des marqueurs immunitaires détectables au-delà de 12 mois après l’infection, mais cela varie selon les cibles mesurées et le type de test utilisé ainsi que la conception de l’étude (Tableau 2).
- Six études corrélationnelles ont rapporté des corrélations positives entre les marqueurs de l’immunité humorale (p. ex. les titres d’anticorps) et les marqueurs de l’immunité cellulaire (cellules T et cellules B) prélevés entre 12 et 16 moisFootnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 30Footnote 31. Parmi les marqueurs humoraux, on a constaté une corrélation plus faible entre les anticorps neutralisants (NAbs) et les IgG de la protéine NFootnote 26Footnote 27Footnote 28.
- Dans onze études corrélationnelles, on a constaté une corrélation positive entre les cas qui présentaient des symptômes de la COVID-19 plus graves (ou une infection aiguë qui a duré plus de 10 jours) et des niveaux plus élevés d’activité humorale et de cellules T prises entre 12 et 16 moisFootnote 27Footnote 28Footnote 31Footnote 32Footnote 33Footnote 34Footnote 35Footnote 36Footnote 37. Aucune corrélation entre l’activité des cellules B mémoires et la gravité de la COVID-19 n’a été rapportéeFootnote 38.
- Six études ont fait état d’une réponse immunitaire cellulaire après une infection liée à des cellules mémoires B (c.-à-d. des cellules immunitaires qui produisent des anticorps ciblant le virus) ou à des cellules T (c.-à-d. des cellules immunitaires qui guident les réponses immunitaires adaptatives à médiation cellulaire)Footnote 26Footnote 27Footnote 31Footnote 38Footnote 39Footnote 40. Il est probable que ces cellules immunitaires (cellules B et cellules T) soient de bons indicateurs d’une certaine immunité à long terme contre les réinfections ultérieures.
- L’activité des lymphocytes B (n=1 étude) et des lymphocytes T (n=5 études) mémoires s’est avérée élevée par rapport aux valeurs de départ et, dans certains cas, elle continuait d’augmenter à la fois en termes d’ampleur et de portée (ce qui signifie que les cellules continuent de diversifier leurs fonctions) 12 à 15 mois après l’infectionFootnote 26Footnote 27Footnote 31Footnote 38Footnote 39Footnote 40. Cela suggère que malgré la diminution des anticorps circulants ≥12 mois après la guérison d’une infection aiguë par le SRAS-CoV-2, l’immunité protectrice peut encore être forte.
- On a constaté que les cellules T CD8+ restaient stables ou diminuaient par rapport aux sommets jusqu’à 12 mois après l’infection, alors que d’autres études ont montré que les réponses des cellules T CD4+ continuaient à augmenter, ce qui indique que la production d’anticorps par l’activation des cellules CD4+ persistaitFootnote 27Footnote 31Footnote 39.
- Une étude préliminaire a rapporté que des signatures uniques de cellules T 6 à 15 mois après l’infection aiguë étaient corrélées à des cas de condition post-COVID-19, où les symptômes ou les séquelles ont duré plus de 3 mois après le diagnostic de COVID-19Footnote 40.
- La cinétique des anticorps à long terme après une infection par la COVID-19 a été décrite dans 25 études menées de 12 à 16 mois après l’apparition des symptômes. Ces études ont montré que la majorité des personnes restent positives pour les anticorps neutralisants (NAbs) spécifiques du SRAS-CoV-2, la protéine S et/ou les anticorps IgG de DLR circulants 12 à 14 mois après l’infection, avec des fourchettes se chevauchant pour les points mensuels dans le temps.
- Six études ont rapporté que les NAb étaient détectables dans 84 % à 99 % des cas à 12-16 moisFootnote 27Footnote 28Footnote 33Footnote 35Footnote 41Footnote 42.
- Cinq études ont indiqué que les taux d’IgG de la protéine S étaient détectables dans 57 à 100 % des cas 12 à 13 mois après l’infectionFootnote 10Footnote 26Footnote 30Footnote 35Footnote 42.
- Six études ont montré que les anticorps IgG de DLR continuaient à augmenter jusqu’à 8 mois avant de se stabiliser, et que 81 % à 100 % des participants restaient positifs aux IgG de DLR entre 12 et 16 moisFootnote 27Footnote 33Footnote 36Footnote 43Footnote 44Footnote 45. À l’inverse, une étude n’a trouvé que 19 % de positivité de l’IgG de DLR entre 7 et 13 mois, alors que la positivité de l’IgG S2 et la positivité globale étaient >85 %, ce qui suggère qu’il peut y avoir un problème de sensibilité du test avec l’antigène cible de DLRFootnote 46.
- Sept études ont montré que les IgG de la protéine N et d’autres catégories d’anticorps diminuaient plus rapidement et que la positivité était très variable dans 20 à 100 % des cas à 12-16 mois, par rapport aux anticorps des NAb, de la protéine S et des DLRFootnote 27Footnote 33Footnote 36Footnote 38Footnote 43Footnote 44Footnote 45.
- Quatre études ont montré que la positivité des IgG totales était de 62 à 95 % à 12 mois, l’analyse longitudinale entre 6 et 12 mois a montré que les niveaux totaux d’IgG étaient stables et que la corrélation avec la gravité de la maladie était plus faible par rapport aux résultats sous 6 moisFootnote 29Footnote 32Footnote 37Footnote 47.
- D’autres corrélats de marqueurs immunitaires humoraux ou cellulaires plus élevés ont été signalés dans les différentes études :
- Une étude a révélé que les symptômes d’anosmie et de dysgueusie (perte de l’odorat et du goût) étaient associés à un taux plus élevé d’IgG anti-S et/ou DLRFootnote 43.
- Cinq études ont montré que l’âge des cas >60 ans ou <18 ans était associé à des titres d’anticorps plus élevésFootnote 28Footnote 35Footnote 41Footnote 45Footnote 47.
Aperçu des données probantes
Études sur la réinfection : Cette revue met l’accent sur le niveau de preuve le plus élevé : les grandes cohortes prospectives (taille de l’échantillon >1 000), dont certaines étaient de grandes études multicentriques, car elles présentent le risque de biais le plus faible et la généralisabilité la plus élevée. Cependant, certaines de ces études ne comportaient pas d’analyses multivariables permettant de prendre en compte les facteurs de confusion potentiels, ce qui peut fausser les résultats. Les cohortes rétrospectives de données de dossiers médicaux ou les données de surveillance collectées de manière routinière sur la COVID-19 n’ont pas été retenues en raison de leur risque plus élevé de biais attribuable à la nature rétrospective de l’étude, aux données manquantes et aux facteurs de confusion possibles. Seules quatre études ont fait état des VP; d’autres études de cohorte prospectives sont nécessaires pour évaluer l’immunité protectrice contre les VP.
Les études sur l’immunité à long terme comprennent principalement des données longitudinales issues d’études observationnelles, notamment de cohortes prospectives, de grandes séries de cas et de plans transversaux, qui présentent un risque modéré à élevé de biais de sélection et de confusion. Par exemple, la plupart des études ont fait état de la gravité de l’infection clinique chez les participants à l’étude, mais beaucoup n’ont pas analysé ou contrôlé les facteurs de risque qui peuvent expliquer une partie de l’hétérogénéité des corrélats de l’immunité. Les différences dans les données démographiques des participants à l’étude, l’état immunitaire de base, la gravité clinique des infections, les résultats immunitaires étudiés, la durée du suivi et les méthodes de mesure ont probablement contribué à une partie de l’hétérogénéité observée. La variabilité peut provenir de l’application de différentes méthodes de détection des anticorps et des cellules immunitaires avec des paramètres de sensibilité et de spécificité de test différents.
Les lacunes dans les connaissances dans la littérature actuelle comprennent :
- Manque de compréhension de la corrélation entre les mesures immunologiques (p. ex., les titres d’anticorps neutralisants), la protection et le risque de réinfection.
- La corrélation des anticorps précis, des cellules B et des cellules T réactives contre le SAR-CoV-2 dans la protection contre la réinfection n’a pas été définitivement déterminée chez l’humain.
- Les preuves s’accumulent à propos des variants préoccupants, notamment Alpha et Delta, et des études prospectives sont menées pour évaluer l’immunité à long terme. Cependant, à mesure que la couverture vaccinale augmente, il y aura moins de personnes non vaccinées pour participer à des cohortes prospectives afin d’étudier l’immunité à long terme après l’infection.
Risque de réinfection après l’infection
Le résumé ci-dessous présente les meilleures preuves à ce jour des grandes études de cohorte prospectives récemment publiées sur le risque de réinfection. Les rapports de cas, les séries de cas, les cohortes rétrospectives et les cohortes prospectives plus petites (avec des tailles d’échantillons <1 000) ont été exclus de cette revue. Les études avec ces conceptions publiées avant le 9 avril 2021 ont été résumées dans des versions antérieures de cette revue disponibles par l’entremise de ocsoevidence-bcscdonneesprobantes@phac-aspc.gc.ca. Les éléments généraux sont présentés ci-dessous alors que les résultats détaillés pour chacune des études figurent dans l’annexe (Tableau 1).
Résultats des études sur la réinfection (n=23)
Les points saillants de la littérature actuelle sont les suivants :
- Une infection antérieure ayant donné lieu à la production d’anticorps semble être associée à une protection contre la réinfection pendant une période allant jusqu’à 13 mois, mais une petite proportion de personnes ont été réinfectées. Les raisons de la réinfection ou du manque d’immunité protectrice ne sont pas bien comprises.
- Aucune grande étude de cohorte prospective n’a procédé à une analyse génomique pour déterminer les cas de réinfection confirmés. Ainsi, les preuves de la réinfection dans cette revue ne comprennent que les estimations de réinfection présumée.
- Quatre études ont fourni des preuves de réinfection par les VP :
- Variant Alpha : Deux études portant sur la cohorte SIREN (juin 2020-janvier 2021) du Royaume-Uni n’ont pas trouvé de preuve que la prévalence accrue du variant Alpha avait un effet négatif sur les taux de réinfection pendant le suiviFootnote 4Footnote 5. L’analyse suggère que l’effet protecteur d’une infection antérieure après un suivi de 4 à 9 mois était similaire lorsque le variant Alpha était dominant (ratio du taux d’incidence [RTI] 0,18, CI 95 % 0,15-0,23) par rapport au variant original (RTI 0,13, CI 95 % 0,10-0,17, p=0,05)Footnote 4.
- Variant Delta : Pendant la période où le variant Delta est devenue dominant, l’étude de cohorte SIREN au Royaume-Uni a révélé que les réinfections sont passées de 7 cas en avril/mai 2021 à 44 cas en juin/juillet 20 216.
- Variant Bêta : Dans le volet placebo d’un essai contrôlé randomisé pour le vaccin Novavax (utilisé en Inde), il n’y avait pas de différence en matière d’infection ou de réinfection entre les personnes séronégatives et les personnes séropositives, parmi lesquelles la majorité des cas (92,7 %) étaient causés par le variant Bêta. Cela indique qu’une infection antérieure n’était pas protectrice contre une réinfection par le variant BêtaFootnote 48.
- Treize études portant sur des réinfections présumées aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Danemark, en France et en Afrique du Sud suggèrent qu’une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 confère une immunité protectrice chez 82 à 99 % des personnes, et ce, pour toute une gamme de durées de suivi depuis l’inscription (1,5 à 13 mois) et de milieux (p. ex., hôpitaux, lieux de travail, armée), comparativement aux personnes n’ayant jamais été infectées par le SRAS-CoV-2; rapport de risque de 0,15 à 0,41; rapport de cotes de 0,09 à 0,25; rapport des taux d’incidence de 002 à 0,26; rapport de risque de 0,35 à 1,14 0,002-0,26; rapport de risque 0,35-1,14Footnote 4Footnote 5Footnote 7Footnote 8Footnote 9Footnote 10Footnote 11Footnote 12Footnote 13Footnote 14Footnote 15Footnote 16Footnote 17.
- Deux études menées au Nicaragua et en Suisse, qui ne portaient que sur les réinfections symptomatiques, ont montré qu’une infection passée par le SRAS-CoV-2 conférait une immunité protectrice chez 72 à 93 % des personnes suivies pendant 6 à 8 moisFootnote 19Footnote 20.
- Les adultes souffrant d’insuffisance rénale terminale et traités par hémodialyse, évalués sur cinq mois, se sont avérés avoir une protection beaucoup plus faible contre la réinfection; la présence d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 au départ n’était associée qu’à un risque inférieur de 45 % d’infection ultérieure par le SRAS-CoV-2 (RTI 0,55, 95 % IC 0,32-0,95)Footnote 49.
- Dix études ont montré qu’un diagnostic antérieur de COVID-19 (confirmé en clinique ou en laboratoire) avait une proportion plus faible, 0,2-10 %, d’infections suspectées de SRAS-CoV-2 lors du suivi de 1,5 à 13 mois, par rapport à 10,8-48 % parmi les cas sans preuve d’infection antérieure (séronégatifs ou résultat PCR négatif au départ)Footnote 7Footnote 8Footnote 9Footnote 10Footnote 13Footnote 15Footnote 16Footnote 17Footnote 18Footnote 50.
- Une étude portant sur des recrues des Marines américains a révélé que la réinfection était moins probable chez ceux dont les titres initiaux d’IgG étaient élevés que chez ceux dont les titres initiaux étaient faibles ou nuls (rapport de risque 0,45, 95 % IC 0,32-0,65, p<0,001)Footnote 15. Cette étude a également révélé que les recrues réinfectées avaient des charges virales ~10 fois inférieures à celles des participants infectés pour la première fois (p=0,004)Footnote 15.
- Dans deux cas de réinfection, une sérologie a été réalisée 5 mois après l’infection avant la réinfection à 7 mois. Dans les deux cas, les niveaux de NAb du virus étaient inférieurs au seuil estimé pour prédire la protection immunitaireFootnote 6Footnote 21.
- Les travailleurs de la santé dont les réponses IgG anti-spécule du SRAS-CoV-2 étaient positives présentaient des taux plus faibles de tests PCR positifs après 8 mois de suivi par rapport aux travailleurs de la santé sans réponse IgG au début de l’étude (0,13 contre 1,09 pour 10 000 jours à risque)Footnote 7. Une étude de suivi plus longue (13 mois) chez les travailleurs de la santé a révélé une tendance similaire (0,40 contre 12,2 pour 100 personnes-années)Footnote 10.
- Dans une étude américaine, le taux d’incidence de réinfection par la COVID-19 dans une cohorte de travailleurs de la santé était de 0,35 cas pour 1 000 personnes-jours. Les participants travaillant avec des patients dans des unités cliniques et non cliniques de COVID-19 avaient un risque de réinfection 3,77 et 3,57 fois plus élevé que ceux travaillant dans des unités non cliniques (personnel administratif sans exposition aux patients), respectivementFootnote 23.
- Dans quatre études qui ont mesuré le délai de réinfection, la fourchette rapportée était de 90 à 374 joursFootnote 4Footnote 20Footnote 22Footnote 23. Ces estimations ne comprennent que les cas de réinfection présumés. Il se peut que des points de données soient mal classés et représentent plutôt une excrétion virale persistante ou une récurrence, deux phénomènes qui ont été rapportés dans la littérature. Une étude systématique des cas confirmés de réinfections par le SRAS-CoV-2 a fait état d’un délai de réinfection très variable, allant de 20 jours à >350 joursFootnote 24.
- Trois études ont montré que les cas de réinfection étaient plus susceptibles d’être asymptomatiques (49,7-84 % contre 19,7-68 %, respectivement)Footnote 4Footnote 15 ou légers par rapport aux personnes atteintes de COVID-19 pour la première foisFootnote 7Footnote 10Footnote 16.
- Parmi les deux études qui n’ont enregistré que les réinfections symptomatiques, une seule a rapporté des cas qui ont été admis à l’hôpitalFootnote 51. L’autre étude a démontré à 10/15 que les symptômes ont été signalés moins fréquemment par les participants qui avaient été séropositifs à la suite d’une infection antérieure au départ. La différence n’était statistiquement significative que pour l’anosmie et la dysgueusie (RR 0,33, IC 95 % 0,15-0,73, P=0,004), les frissons (RR 0,59, IC 95 % 0,39-0,90, P=0,01) et les douleurs des membres/muscles (RR 0,68, IC 95 % 0,49-0,95, P=0,02)Footnote 20.
Marqueurs de la réponse immunitaire ≥12 mois après l’infection
Cette section résume 26 études qui font état de réponses immunitaires mesurées entre 12 et 16 mois après l’infection par le SRAS-CoV-2. Les études incluses se limitaient à celles qui faisaient état de >30 participants ≥12 mois après l’infection par le SRAS-CoV-2 (Tableau 2). Vingt-cinq études ont porté sur les taux d’anticorps sériques circulants et/ou la séropositivité après l’infection, une étude a porté exclusivement sur l’activité des cellules T et six études ont porté sur plusieurs marqueurs immunitaires cellulaires et humoraux (c.-à-d. les cellules B et/ou les cellules T et les anticorps) dans le même échantillon. La majorité des études incluses étaient des cohortes prospectives ou des séries de cas qui suivaient la sérologie des cas de COVID-19 confirmés par RT-PCR au fil du temps. Les éléments généraux sont présentés ci-dessous alors que les résultats détaillés pour chacune des études figurent dans l’annexe (Tableau 2).
Dans l’ensemble, il y avait beaucoup de variabilité entre les études en raison des différences dans les participants à l’étude, la gravité de l’infection par COVID-19, la fréquence et la durée du suivi, les résultats immunitaires étudiés et les méthodes de mesure, ce qui limite la synthèse des résultats entre les études.
Principaux résultats des réponses immunitaires des cellules B et T 11 à 15 mois après l’infection (n=6)
Les cellules B et T mémoires après une infection naturelle confèrent probablement une certaine immunité à long terme contre la réinfectionFootnote 1Footnote 38Footnote 52. Six études ont mesuré les réponses des cellules B et des cellules T après l’infection. Les cibles des antigènes viraux, l’activité et le nombre de ces cellules mémoires ont été le plus souvent mesurés par des techniques d’analyse cellulaire par cytométrie de flux; toutefois, divers tests ont aussi été utilisés. La variabilité des techniques de biologie moléculaire et des marqueurs d’antigènes viraux utilisés dans les différentes études limite la comparabilité des résultats des études.
- Cinq études sur l’activité des cellules B et T ont révélé que chez de nombreuses personnes, il existe une réponse polyfonctionnelle établie et durable (p. ex., les cellules T produisent plusieurs cytokines, ce qui entraîne une réponse plus efficace) 12 à 15 mois après la COVID-19Footnote 26Footnote 27Footnote 38Footnote 39Footnote 40. Dans deux de ces études, il a été démontré que les cellules B et T à mémoire s’étaient diversifiées au fil du temps, ce qui a entraîné une forte activité contre toute une série de variantsFootnote 38Footnote 39.
- Une seule étude a fait état de l’activité des cellules B mémoires 12 mois après la COVID-19. Les cellules B étaient stables et présentaient une clonalité élargie, ce qui a permis l’expression d’anticorps importants et puissants présentant une activité exceptionnelle contre toute une série de variantsFootnote 38.
- Les cellules T sont des cellules immunitaires classées par récepteurs de surface CD4+ ou CD8+. Le rôle principal des cellules T peut être séparé en deux parties : la production d’anticorps par l’activation des cellules B (cellules T CD4+) et la destruction des cellules infectées présentant certains antigènes (cellules T CD8+)Footnote 39. Les études incluses ont isolé cellules mononuclées de sang périphérique (PBMC) à partir d’échantillons de sérum, puis ont mesuré le nombre, le phénotype ou l’activité des lymphocytes T après simulation avec divers bassins de séquences des peptides du SRAS-CoV-2 (c.-à-d. les acides aminés qui composent les protéines virales)Footnote 26Footnote 31. La variabilité et/ou le manque de détails sur les séquences des peptides utilisées dans les études de simulation limitent la comparabilité des résultats des études. De plus en plus d’études rapportent également que l’interféron-γ (IFNγ), l’interleukine-2 (IL-2), et/ou le facteur de nécrose tumorale α (TNFα) à partir de trousses commerciales pour mesurer la réaction des cellules T contre les antigènes en fonction des cytokines sécrétéesFootnote 26.
- Cinq études portant sur les résultats des cellules T chez des cas précédemment infectés, 12 à 15 mois après l’infection et montrent des cellules T polyfonctionnelles et cytotoxiques à long terme réagissant au SRAS-CoV-2Footnote 26Footnote 27Footnote 31Footnote 39Footnote 40.
- L’ampleur des réponses des cellules T mémoires ont été maintenues et augmentées dans trois études 12 mois après l’infectionFootnote 27Footnote 31Footnote 39. Dans deux études, l’ampleur des cellules T détectables a diminué entre 6 et 12 moisFootnote 26Footnote 39, mais dans deux études, elle est restée stableFootnote 27Footnote 31.
- Dans trois études, après 12 mois, 76 à 92 % des participants présentaient des réponses détectables des lymphocytes T (CD4+/CD8+) contre le SRAS-CoV-2Footnote 27Footnote 31Footnote 39 ou présentaient une activité des cellules T mesurée par des cellules T auxiliaires spécifiques du SRAS-CoV-2 détectables (80 %), l’interféron –γ (IFNγ) (65 %) et l’interleukine-2 (IL-2) (43 %)Footnote 26.
- Deux études ont signalé une corrélation positive entre l’activité des cellules T CD8+ ou CD4+ et la séropositivité ou les titres de NAbs, IgG et IgMFootnote 26Footnote 27.
- Quatre études ont montré une corrélation positive avec la réponse des cellules T à 12 mois et une maladie plus sévèreFootnote 27Footnote 31Footnote 39Footnote 40, la durée de l’infection aiguë (>10 jours)Footnote 26, et un âge plus avancé (>60 ans)Footnote 26.Les résultats préliminaires d’une étude ont montré qu’à 15 mois après la COVID-19, des profils immunologiques distincts caractérisés par des proportions différenciées de monocytes (un type de globules blancs impliqués dans l’immunité adaptative)Footnote 40. Ceux qui présentaient une condition post COVID-19 avaient des niveaux significativement élevés de monocytes intermédiaires (CD14+, CD16+) et non classiques (CD14Lo, CD16+) par rapport aux contrôles sains, non infectésFootnote 40.
Principaux résultats des réponses immunitaires des anticorps circulants 12 à 14 mois après l’infection (n=25)
L’immunité humorale, également appelée immunité à médiation par les anticorps, désigne généralement les anticorps circulants dirigés contre les antigènes virauxFootnote 1Footnote 52. Parmi les études incluses, les anticorps circulants dans les échantillons de sérum ont été mesurés par des tests d’affinité des anticorps, des tests de neutralisation des pseudovirus, la cytométrie de flux et d’autres techniques basées sur la biologie moléculaire. Des variations entre les tests ont été notées dans plusieurs études, avec un désaccord important entre les résultats de certaines analyses; cela a été une source importante d’hétérogénéité entre les études dans au moins quatre étudesFootnote 53Footnote 54Footnote 55Footnote 56. À titre d’exemple, une étude sur la précision des tests de diagnostic a révélé que le test Euroimmun manquait 40 % des résultats positifs trouvés par les tests Roche dans des échantillons prélevés à 8 moisFootnote 55. L’éventail des résultats rapportés en matière d’anticorps comprenait les anticorps totaux, les anticorps neutralisants (NAb), la classe d’anticorps (c.-à-d. IgG, IgM, IgA) qui étaient fréquemment décrits par sous-classe (c.-à-d. IgG1, IgG3) et/ou l’affinité de liaison aux antigènes viraux du SRAS-CoV-2. De nombreuses études ont souvent spécifié les antigènes viraux cibles des anticorps Ig mesurés, y compris la protéine de pointe (S), sous-unité S1 ou S2 de la protéine S, protéines de la nucléocapside (N), de l’enveloppe (E), de la membrane (M), protéines du domaine de liaison des récepteurs (DLR) et protéines accessoires (c.-à-d. les protéines du cadre de lecture ouvert (ORF)).
Les études ont montré que la plupart des personnes précédemment infectées présentaient des anticorps spécifiques du SRAS-CoV-2 détectables 12 à 16 mois après l’infection, mais que la séroprévalence des anticorps cibles spécifiques était variable. Les tendances longitudinales des marqueurs immunitaires humoraux après l’infection dans l’ensemble des études incluses sont décrites ci-dessous, par antigène viral et par gravité clinique.
- Trois études ont rapporté que les IgG anti-N, anti-protéine S et anti-protéine BD étaient fortement corrélés, tandis que les IgG anti-N diminuaient rapidement et n’étaient que faiblement corrélés aux autres anticorps circulantsFootnote 26Footnote 31Footnote 57.
- Deux études ont montré que la séroréversion à 12 mois était inversement associée au pic d’IgG pour les protéines S et NFootnote 30Footnote 41.
- Trois études ont démontré que les anticorps avaient une forte baisse au cours des 6 premiers mois, puis une baisse beaucoup plus lente après 6 moisFootnote 27Footnote 28Footnote 35.
- Les anticorps neutralisants (NAb) ciblent la protéine S du SRAS-CoV-2 et/ou le domaine de fixation du récepteur pour neutraliser la liaison du virus aux récepteurs ACE2 des cellules hôtesses potentielles Sept études ont démontré une gamme de résultats au niveau de l’étude pour la proportion de séropositifs dans le temps.
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- 16 mois= 88 %Footnote 33
- 15 mois= 88 %Footnote 33
- 14 mois= 88 %Footnote 33
- 13 mois = 72-100 %Footnote 33Footnote 35
- 12 mois= 48-99 %Footnote 26Footnote 27Footnote 28Footnote 33Footnote 41Footnote 42
- Dans une étude, la modélisation de la décroissance exponentielle en deux phases des titres de neutralisation a révélé que les patients hospitalisés présentaient un déclin abrupt dans la première phase (demi-vie de 26 jours) et une diminution plus lente dans la deuxième phase (demi-vie de 533 jours), alors que ceux qui présentaient une infection légère ou asymptomatique n’avaient pas de différence significative dans la pente, leur pic de titre était plus bas et leur déclin lent était similaire à la deuxième phase des cas gravesFootnote 58.
- Une étude sur des tests de neutralisation pseudo-typés contre des variants a indiqué que plus de la moitié des participants testés ont généré une inhibition de 50 % contre Alpha, Bêta, Gamma, Delta et LambdaFootnote 33. En cas de maladie grave ou modérée, les titres de neutralisation élevés contre Alpha et Delta (82-100 %) ont été maintenus avec une neutralisation plus faible pour Bêta, Gamma et Kappa (64-100 % de positivité à 12-13 mois), cependant la neutralisation était beaucoup plus faible pour ceux qui ont connu une maladie légèreFootnote 28Footnote 29Footnote 35.
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- Six études ont fait état de taux d’IgG de la protéine S qui sont restés détectables jusqu’à 13 moisFootnote 10Footnote 26Footnote 30Footnote 35Footnote 42Footnote 46 malgré une diminution des taux (82,8 % de diminution entre les mois 1 et 12) notée dans trois études avec échantillonnage longitudinalFootnote 30Footnote 42Footnote 46.
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- 13 mois= 96-100 %Footnote 35
- 12 mois= 57-97 %Footnote 10Footnote 26Footnote 30Footnote 42
- Les taux d’IgG anti-protéine S étaient plus élevés chez les personnes atteintes d’une maladie grave que chez celles atteintes d’une maladie légère ou asymptomatique à 12-13 moisFootnote 30Footnote 35.
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- Neuf études ont fait état d’anticorps IgG anti-DLR jusqu’à 16 moisFootnote 27Footnote 28Footnote 29Footnote 33Footnote 36Footnote 38Footnote 43Footnote 44Footnote 45 qui ont continué à augmenter par rapport à la ligne de base (dans les 3 mois suivant la COVID-19) jusqu’à 8 mois et à se stabiliser de 6 à 12 moisFootnote 27Footnote 44Footnote 55.
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- 16 mois= 91 %Footnote 33
- 15 mois= 100 %Footnote 33
- 14 mois= 97 %Footnote 43
- 13 mois = 91-97 %Footnote 33Footnote 36
- 12 mois= 81-95 %Footnote 27Footnote 33Footnote 38Footnote 44Footnote 45
- Dans trois études, les titres étaient plus élevés chez les patients qui présentaient une infection COVID-19 graveFootnote 33Footnote 36Footnote 43. Dans une étude, les cas qui ont développé une perte du goût et de l’odorat avaient des titres d’IgG DLR plus élevés à 14 moisFootnote 59.
- Dans trois études, on a constaté une corrélation entre les anticorps Ig DLR (toutes classes d’Ig) et l’activité de neutralisation ciblant le SRAS-CoV-2Footnote 27Footnote 28Footnote 29. Cette association était cohérente parmi les personnes souffrant d’infections légères à graves.
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- Une étude a indiqué que les IgG de la protéine N et d’autres classes d’anticorps s’affaiblissaient plus rapidement que les NAb, la protéine S, les anticorps DLRFootnote 28Footnote 30. Dans sept études, par rapport aux autres anticorps cibles, les protéines N étaient très variables et présentaient généralement des niveaux de positivité plus faibles par rapport aux NAb, aux protéines S, aux anticorps DLR à ≥12 moisFootnote 10Footnote 28Footnote 30Footnote 33Footnote 34Footnote 35Footnote 60
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- 16 mois= 91 %Footnote 33
- 13 mois = 91-97 %Footnote 33Footnote 35
- 12 mois= 20-100 %Footnote 10Footnote 30Footnote 33Footnote 34Footnote 60
- Dans quatre études, la séropositivité à la protéine anti-N au-delà de 12 mois a été corrélée à une infection COVID-19 graveFootnote 28Footnote 34Footnote 35Footnote 60.
- Dans trois études, par rapport à d’autres marqueurs immunitaires humoraux, il y avait de faibles corrélations entre les NAb et les IgG de la protéine NFootnote 26Footnote 31Footnote 57.
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- Dans deux études, il a été rapporté que les titres d’IgG diminuaient progressivement jusqu’à 6 mois, mais restaient ensuite stables 6 à 12 mois après l’infection, avec des taux de séroréversion rapportés comme étant de 3 à 18 % à ≥12 moisFootnote 37Footnote 41.
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- 12 mois : 62 % -95,3 % de positivitéFootnote 29Footnote 32Footnote 37Footnote 47
- À 7-13 mois, la positivité était de 88,1 % dans une petite étudeFootnote 46
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- D’autres corrélats de marqueurs immunitaires humoraux ou cellulaires plus élevés ont été signalés dans les différentes études.
- Dans 11 études, les titres d’anticorps IgG et de NAb étaient plus élevés chez les personnes présentant une infection COVID-19 grave et plus faibles chez les personnes présentant une infection COVID-19 asymptomatiqueFootnote 27Footnote 28Footnote 31Footnote 32Footnote 33Footnote 34Footnote 35Footnote 36Footnote 36Footnote 37. Dans cinq études, les titres d’anticorps IgG des cas graves ont connu une diminution plus marquée jusqu’à 6 mois, puis le déclin a été très lent et les niveaux sont restés plus élevés que ceux des personnes qui avaient une infection COVID-19 légèreFootnote 33Footnote 34Footnote 37Footnote 44Footnote 45Footnote 58. Une étude a indiqué qu’à plus de 12 mois, la différence des titres d’IgG ou de NAb entre ceux qui avaient une infection COVID-19 grave et légère n’était pas significativeFootnote 31.
- Dans trois études, l’âge élevé des cas (> 60 ans) était associé à des titres plus élevésFootnote 28Footnote 35Footnote 47. Dans une étude, les titres d’IgG étaient en forme de U, les enfants et les adultes plus âgés présentant des titres plus élevésFootnote 45. Ceci correspond à une autre étude qui a rapporté que les enfants avaient des titres de neutralisation plus élevés que les adultes (p=0,02) et que les taux de séroréversion à 4-12 mois étaient de 3,8 % chez les enfants et de 18 % chez les adultesFootnote 41.
- Quatre études ont mesuré la neutralisation contre les variants préoccupants (VP) ou d’intérêt (VI) ≥12 mois après la COVID-19; ces résultats préliminaires sont basés sur un petit nombre d’individus et davantage de données sont nécessaires pour améliorer la confiance dans ces résultats. Le suivi a duré de 10 à 16 mois dans toutes les études et les résultats ont montré que 52 % des participants présentaient des titres neutralisants faibles mais détectables contre Bêta après >300 joursFootnote 58. 16 mois après l’infection, 57 % (8/14) des individus présentaient une inhibition d’au moins 50 % contre tous les variants (Alpha, Bêta, Gamma, Delta, Lambda)Footnote 33, ce qui est également conforme aux études ayant un suivi de 13 mois, qui ont signalé une activité de neutralisation pour Delta et Alpha et une neutralisation plus faible pour Bêta, Gamma et KappaFootnote 28Footnote 35.
Revue de littérature
Neuf revues rapides et systématiques pertinents comprennent la recherche sur la COVID-19 de juin 2020 à août 2021 sur les corrélats de l’immunité des personnes précédemment infectées ainsi que des examens sur les réinfections (Tableau 3). Ils sont inclus en tant que ressources pour la recherche sur les points de temps pour les marqueurs immunitaires plus tôt que 12 mois et les analyses des facteurs qui sont en corrélation avec une forte réponse immunitaire à l’infection ou à la vaccination. Il existe également des examens systématiques des données sur les réinfections, y compris des résumés des réinfections confirmées généralement rapportées sous forme de rapports de cas, qui ne sont pas inclus dans cet examen.
Méthodes
Une analyse documentaire quotidienne (ouvrages publiés et en prépublication) est effectuée par le Groupe des sciences émergentes de l’ASPC. L’analyse a compilé les ouvrages sur la COVID-19 depuis le début de l’éclosion et est mise à jour quotidiennement. Les recherches visant à extraire les ouvrages pertinents sur la COVID-19 sont menées dans Pubmed, Scopus, BioRxiv, MedRxiv, ArXiv, SSRN et Research Square, et les résultats sont recoupés avec les ouvrages figurant sur la liste de la documentation sur la COVID de l’Organisation mondiale de la santé et des centres d’information sur la COVID-19 gérés par Lancet, BMJ, Elsevier et Wiley. Le résumé quotidien et les résultats complets de l’analyse sont conservés dans une base de données RefWorks et dans une liste Excel consultable. Une recherche ciblée par mots-clés a été menée dans ces bases de données afin de recenser les citations pertinentes sur la COVID-19 et SRAS-COV-2. Trois recherches distinctes ont été menées pour trouver les citations relatives à la réinfection, aux infections post-vaccinales et à l’immunité. Les termes de recherche utilisés comprenaient : termes de réinfection (réinfect* ou ré-infect* ou récurrent* ou faux positif).
Termes d’immunité (mois* ou longitudinal) à travers les études avec le terme Immunologie.
La présente revue contient des recherches publiées jusqu’au 22 octobre 2021.
Chaque référence potentiellement pertinente a été examinée pour confirmer qu’elle contenait des données pertinentes et les données pertinentes ont été extraites dans la revue.
Remerciements
Préparée par : Austyn Baumeister, Tricia Corrin, Lisa Waddell (Laboratoire National de Microbiologie), and Kaitlin Young (Centre des Maladies Infectieuses d'Origine Alimentaire, Environnementale et Zoonotique), Groupe des Sciences Émergentes, Agence de la Santé Publique du Canada.
L'examen éditorial, l'examen de la science à la politique, l'examen par les pairs par un expert en la matière et la mobilisation des connaissances de ce document ont été coordonnés par le Bureau du Conseiller Scientifique en Chef : ocsoevidence-bcscdonneesprobantes@phac-aspc.gc.ca
Tableaux des données probantes
Étude | Méthode | Principaux résultats |
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Réinfection suspectée causée par des VP (n=4) | ||
Public Health England (2021)Footnote 6 Cohorte prospective Royaume-Uni juin 2020 – juil. 2021 |
Le personnel asymptomatique et symptomatique (n=25 661) travaillant dans des sites hospitaliers participant à l’étude SIREN (SRAS-CoV-2 Immunity and Reinfection Evaluation) a été recruté entre le 18 juin et le 31 décembre 2020 et a été suivi afin d’estimer l’incidence relative des résultats positifs aux tests PCR en fonction des résultats initiaux des anticorps et/ou des PCR. Les résultats antérieurs de cette étude sont également rapportés dans l’étude Hall 2021Footnote 4. Une réinfection possible était définie comme un participant avec deux échantillons PCR positifs à 90 jours ou plus d’intervalle ou un participant positif aux anticorps avec un nouveau test PCR positif au moins quatre semaines après le premier résultat positif aux anticorps. Pour qu’un cas soit considéré comme probable, il faut en outre disposer de données sérologiques quantitatives ou de données génomiques virales complémentaires à partir des échantillons disponibles. En juillet 2021, 95 % de la cohorte était vaccinée et le nombre de personnes contribuant au taux de réinfection diminuait. |
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Hall (2021)Footnote 4 Cohorte prospective Royaume-Uni juin 2020-janv. 2021 |
Le personnel asymptomatique et symptomatique (n=25 661) travaillant dans des sites hospitaliers participant à l’étude SIREN (SRAS-CoV-2 Immunity and Reinfection Evaluation) a été recruté entre le 18 juin et le 31 décembre 2020 et a été suivi pendant 7 mois afin d’estimer l’incidence relative des résultats positifs aux tests PCR en fonction des résultats initiaux des anticorps et/ou des PCR. Une réinfection possible était définie comme un participant avec deux échantillons PCR positifs à 90 jours ou plus d’intervalle ou un participant positif aux anticorps avec un nouveau test PCR positif au moins quatre semaines après le premier résultat positif aux anticorps. Pour qu’un cas soit considéré comme probable, il faut en outre disposer de données sérologiques quantitatives ou de données génomiques virales complémentaires à partir des échantillons disponibles. L’effet du variant B.1.1.7 a été inclus dans l’analyse par la création d’une variable binaire indiquant quand la PCR S-Gene Target Failure (SGTF) représentait 50 % ou plus des résultats positifs pour chaque région. Population : 13 401 (52,2 %) participants de la cohorte ont été vaccinés pendant la période de suivi (entre déc. 2020 et le 11 janv. 2021). Il y avait 9 468 personnes dans la cohorte négative et 3 933 dans la cohorte positive. Les participants vaccinés une fois ne contribuent plus aux données sur la réinfection. |
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Lumley (2021)Footnote 5 Cohorte prospective Royaume-Uni sept. 2020-févr. 2021 |
Les travailleurs de la santé (TS) ont été suivis afin d’étudier et de comparer la protection contre l’infection par le SRAS-CoV-2 conférée par la vaccination (résultats dans le tableau 2) et par une infection antérieure (déterminée par le statut des anticorps anti-spécules). Les personnes ont été suivies depuis >60 jours après leur premier test d’anticorps positif jusqu’à un test PCR positif ou la première vaccination. Pour évaluer l’impact du variant B.1.1.7 sur le risque de (ré) infection, ils ont analysé les résultats positifs à la PCR avec et sans échec de ciblage du gène S (SGTF), et ceux confirmés comme B.1.1.7 lors du séquençage du génome. |
Écouvillon nasal et de l’oropharynx
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Shinde (2021)Footnote 48 Essai contrôlé randomisé Afrique du Sud août-nov. 2020 |
Essai de phase 2b d’un vaccin nanoparticulaire NVX-CoV2373. Au total, 4 387 participants ont été randomisés et ont reçu au moins une dose, 2 199 avec le NVX-CoV2373 et 2 188 avec le placebo. La sérologie au départ a été déterminée et un test RT-PCR de suivi a été effectué. Le séquençage du génome entier du virus a été effectué sur des échantillons nasaux. |
Écouvillons nasaux
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Réinfection présumée causée par des variants non spécifiés ou originaux (n=19) | ||
Banerjee (2021)Footnote 51 Cohorte prospective Inde oct. 2020-juin 2021 |
Les personnes qui ont été testées positives pour les anticorps IgG dans une étude de séroprévalence basée sur la population (n=1 081) en octobre 2020 ont été suivies par téléphone après 8 mois pour vérifier les réinfections. La réinfection a été établie par les personnes qui ont signalé des antécédents de fièvre, de toux et de douleurs corporelles, ou après avoir été en contact avec un patient positif, et une RT-PCR a été réalisée pour confirmer la réinfection. |
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Massimo (2021)Footnote 22 Cohorte prospective Italie avril 2020-mai 2021 |
Les patients guéris de la COVID-19 (n=2723) ont été recrutés comme donneurs potentiels de plasma de convalescent et ont été testés pour les anticorps du SRAS-CoV-2 et suivis pour une éventuelle réinfection. La réinfection a été définie comme tout test RT-PCR positif confirmé >90 jours après le premier épisode, indépendamment des symptômes, avec au moins un test RT-PCR négatif sur des échantillons prélevés entre le premier et le deuxième épisode. Les sujets ont été suivis pendant >quatre mois. Le système LIAISON® d’immunoessai par chimiluminescence (CLIA) SRAS-CoV-2 S1/S2 IgG (DiaSorin) a été utilisé pour le dépistage des anticorps. Les valeurs CLIA sont exprimées en UA (unités arbitraires) (≥80 UA correspondent à un titre d’anticorps neutralisant ≥1:160). |
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Gallais (2021)Footnote 10 Cohorte prospective France avril 2020-mai 2021 |
Des travailleurs de la santé (n=1 309) ayant des antécédents de COVID-19, prouvés soit par une sérologie (IgM et IgG contre les protéines DLR ou nucléocapsides) lors du dépistage, soit par un test RT-PCR antérieur (ciblant deux régions du gène RdRp), ont été recrutés et suivis pendant une période allant jusqu’à 13 mois. Les participants séronégatifs sans antécédents avec un résultat positif d’un test RT-PCR ont également été recrutés pour évaluer l’incidence de l’infection pendant la période de suivi. Comme l’objectif principal de cette étude était d’étudier la sérologie dans le temps, l’évaluation de la réinfection était basée sur les rapports des participants pendant les visites, car aucune surveillance par RT-PCR n’était prévue dans l’étude. Par conséquent, on ne peut pas exclure que les participants positifs au test COVID-19 aient eu une réinfection asymptomatique inaperçue pendant le suivi (bien qu’aucun d’entre eux n’ait eu une augmentation significative des taux d’anti-S et d’anti-N pendant le suivi). |
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Cohen (2021)Footnote 11 Cohorte prospective Afrique du Sud juil. 2020-mars 2021 |
Estimation de la charge et de la transmission du SRAS-CoV-2 au cours des deux vagues dans une communauté rurale et une communauté urbaine. Des écouvillons du cornet nasal moyen ont été prélevés deux fois par semaine sur des membres consentants du foyer, indépendamment des symptômes, et testés en temps réel pour la RT-PCR du SRAS-CoV-2 (ciblant les gènes E, N et RdRp). Le sérum a été collecté tous les deux mois et testé pour les anticorps anti-SRAS-CoV-2. La réinfection a été définie comme étant possible lorsqu’il s’écoule entre 28 et 90 jours entre deux échantillons positifs au test RT-PCR (aucune donnée de séquence n’est disponible) ou entre le premier échantillon séropositif et l’échantillon positif au test RT-PCR; la réinfection est probable lorsqu’il s’écoule plus de 90 jours entre deux échantillons positifs; et la réinfection est confirmée lorsqu’il s’écoule entre deux échantillons positifs au test RT-PCR des clades distincts de Nextstrain lors du séquençage ou de la PCR variante qui répondent aux critères temporels de possible ou de probable. |
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Kohler (2021)Footnote 20 Cohorte prospective Suisse juin 2020-mars 2021 |
Dans 17 établissements de santé du nord et de l’est de la Suisse, 4 812 travailleurs de santé ont été testés pour les anticorps du SRAS-CoV-2 (juin-septembre 2020) et suivis pour une éventuelle réinfection. Ensuite, les participants ont été testés au moyen d’écouvillons nasopharyngés s’ils présentaient des symptômes de la COVID-19 comme la fièvre et/ou la présence de tout symptôme respiratoire (c.-à-d. essoufflement, toux ou mal de gorge). Les participants ont ensuite été invités à remplir un questionnaire hebdomadaire pour enregistrer les symptômes de la COVID-19 et la date/résultat de tout test PCR ou antigène rapide. La durée médiane du suivi était de 7,9 mois [IQR 6,7-8,2]. |
Écouvillons nasopharyngés
Cohorte complète
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Maier (2021)Footnote 19 Cohorte prospective Nicaragua mars 2020-mars 2021 |
Dans cette étude, 2 338 personnes ont été suivies pour évaluer l’incidence de l’infection par le SRAS-CoV-2 et examiner le degré de protection contre une nouvelle infection par le SRAS-CoV-2 chez les personnes séropositives. Les échantillons de sang ont été prélevés en mars 2020 ou lors de l’inscription, et les échantillons de milieu d’année ont été prélevés en octobre-novembre 2020. Les infections par le SRAS-CoV-2 confirmées par RT-PCR ont été signalées pour toute la période d’étude, et les infections séropositives ont été signalées pour la période entre les prélèvements sanguins. Pour examiner la protection contre la réinfection symptomatique fournie par les anticorps anti-SRAS-CoV-2, le nombre d’infections symptomatiques confirmées par RT-PCR a été comparé par statut sérologique. |
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Finch (2021)Footnote 12 Cohorte prospective États-Unis avril 2020-févr. 2021 |
Analyse longitudinale PCR et IgG des données des tests sérologiques du domaine de liaison aux récepteurs (DLR) d’une cohorte d’employés américains de SpaceX (n=4411) dans quatre états. La réinfection a été définie comme un nouveau test PCR positif plus de 30 jours après le premier résultat séropositif. Une régression logistique multivariable (ajustée en fonction de la race, de l’origine ethnique, de l’état, de la catégorie professionnelle et de l’IMC) a été effectuée pour étudier l’association entre le statut sérologique de base et le résultat ultérieur du test PCR. Les auteurs ont donc dû choisir une semaine limite afin de définir la séroprévalence de base et la période d’observation subséquente pour le test PCR. Une analyse de sensibilité a été réalisée pour déterminer la date limite optimale pour définir la séroprévalence de base. Le suivi a été de 6 à 10 mois. |
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Krutikov (2021)Footnote 9 Cohorte prospective Royaume-Uni juin 2020-févr. 2021 |
Les résidents (n=682) et le personnel (n=1429) de 100 établissements de soins de longue durée ont été testés pour le SRAS-CoV-2 par RT-PCR une fois par mois et par semaine, respectivement. Les personnes dont le résultat de test était positif n’ont pas été testées à nouveau pendant 90 jours. Un prélèvement sanguin a été proposé à tous les participants à trois moments séparés par des intervalles de 6 à 8 semaines en juin (ligne de base), août et octobre 2020 pour déterminer les titres d’anticorps. Tous les tests PCR positifs après octobre 2020 ont été considérés comme indiquant une infection ou une réinfection. Pour les cas de réinfection, la plupart des participants ont eu au moins 90 jours et tous ont eu deux résultats de tests PCR négatifs ou plus entre leur test d’anticorps de base et leur résultat de test PCR positif. |
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Wilkins (2021)Footnote 13 Cohorte prospective États-Unis mai 2020-janv. 2021 |
Les travailleurs de la santé ont été invités à participer à une étude de cohorte sur la sérologie du SRAS-CoV-2 et le risque de COVID-19. Les participants ont été invités à se soumettre à un test sérologique entre le 26 mai et le 10 juillet (ligne de base), puis entre le 9 novembre et le 8 janvier 2021 (suivi à six mois). Les participants séropositifs au départ ont été considérés comme étant à risque de réinfection possible 90 jours après leur test d’anticorps jusqu’à la fin du suivi ou jusqu’à la première PCR positive plus une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : exposition à domicile à une personne infectée par le SRAS-CoV-2, symptômes constants ou diagnostic d’infection active par un médecin. Les analyses RTI ont été ajustées pour l’âge, le sexe, la race et la profession. |
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Ronchini (2021)Footnote 61 Cohorte prospective Italie avril 2020-janv. 2021 |
Le personnel soignant, le personnel de soutien, le personnel administratif et le personnel de recherche (n=1 493) d’un centre de cancérologie de Milan ont été testés au départ pour l’infection par le SRAS-CoV-2 par qPCR en utilisant le test Allplex SRAS-CoV-2 et les IgG en utilisant un test ELISA interne. Les participants ont ensuite été suivis jusqu’à 6 mois pour déterminer une éventuelle réinfection. La réinfection a été définie comme un participant avec 2 échantillons PCR positifs avec un PCR négatif entre les deux et considérant un PCR positif après 60 jours ou plus. |
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Rivelli (2021)Footnote 23 Étude de cohorte prospective États-Unis mars 2020-janv. 2021 |
Des travailleurs sanitaires (n=2 625) de l’Illinois et du Wisconsin ayant des antécédents de COVID-19, prouvés par la présence d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 et une RT-PCR antérieure, ont été recrutés et suivis pendant une période allant jusqu’à 10 mois. La réinfection par la COVID-19 a été définie par les directives actuelles de la CDC (infection ultérieure par la COVID-19 ≥ 90 jours à compter de l’infection précédente). Pour les personnes ayant plus de deux résultats de test PCR positifs, la deuxième infection documentée la plus proche de 90 jours ou plus de l’infection précédente a été incluse. |
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Abo-Leyah (2021)Footnote 14 Cohorte prospective Écosse mai-déc. 2020 |
Les travailleurs de la santé (n=2063) ont été suivis dans cette étude. Le dosage des anticorps totaux du SRAS-CoV-2 de Siemens a été utilisé pour établir la séroprévalence dans cette cohorte. Les nouvelles infections survenues après la recherche d’anticorps ont été enregistrées afin de déterminer si la présence d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 protège contre une réinfection. |
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Dimeglio (2021)Footnote 8 Cohorte prospective France juin-déc. 2020 |
Les travailleurs de la santé (n=8758) ont été soumis à un dépistage des anticorps sériques anti-spécule du SRAS-CoV-2 et des titres d’anticorps neutralisants après la première vague de l’épidémie (juin/juillet). La sérologie a été étudiée au fil du temps et de nouvelles infections ont été identifiées lors du suivi en nov./déc. |
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Lumley (2020)Footnote 7 Cohorte prospective Royaume-Uni avril – nov. 2020 |
Suivi du personnel asymptomatique et symptomatique (n=12 541) des hôpitaux universitaires d’Oxford pendant une période allant jusqu’à 31 semaines afin d’estimer l’incidence relative des résultats positifs aux tests PCR et des nouvelles infections symptomatiques en fonction du statut des anticorps. |
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Letizia (2021)Footnote 15 Cohorte prospective États-Unis mai-nov. 2020 |
Cette analyse a été réalisée dans le cadre de l’étude prospective COVID-19 Health Action Response for Marines (CHARM), qui inclut des recrues des Marines américains majoritairement masculines, des jeunes adultes en santé. La séropositivité IgG de base pour les protéines DLR et spécule du SRAS-CoV-2 a été évaluée pendant une période de quarantaine de deux semaines. La positivité du test PCR a également été évaluée à 0, 1 et 2 semaines de la période de quarantaine et les personnes ont été exclus à ce stade s’ils présentaient un test PCR positif. Après la quarantaine, une cohorte fermée de 3 076 recrues sont passées à la formation de base où trois tests PCR ont été effectués aux semaines 2, 4 et 6 dans les groupes séropositifs et séronégatifs. Le SRAS-CoV-2 était en circulation sur le site d’entraînement malgré les quarantaines. Le temps de l’infection initiale avant l’entraînement n’est pas indiqué. Seuls les titres d’IgG à l’inscription sont disponibles comme indication de la protection potentielle contre la réinfection pour chaque participant. |
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Papasavas (2021)Footnote 18 Cohorte prospective États-Unis mai-nov. 2020 |
Les travailleurs de la santé (n=6863) ont été soumis à trois tests de dépistage des anticorps du SRAS-CoV-2 (au départ, après deux à quatre semaines et après trois à six mois). La plateforme Abbott Architect i2000 a été utilisée pour la détection qualitative des anticorps IgG dirigés contre la protéine de la nucléocapside du SRAS-CoV-2. |
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Cohen (2021)Footnote 49 Cohorte prospective États-Unis juil.-oct. 2020 |
Les adultes atteints de néphropathie terminale traités par hémodialyse en centre (n=2337) ont été évalués pour la présence ou l’absence d’IgG contre les protéines de spicule et de la nucléocapside du SRAS-CoV-2 au départ, puis évalués ~90 jours plus tard, et trois autres fois par mois, pour l’infection par le SRAS-CoV-2 détectée par RT-PCR. Deux résultats ont été pris en compte. Premièrement, toute infection par le SRAS-CoV-2, qu’elle soit détectée au cours de la surveillance clinique de routine ou par un test PCR protocolé aux visites 3, 4 ou 5. Le deuxième résultat était seulement pour les infections par le SRAS-CoV-2 détectées lors de la surveillance clinique de routine (appelées COVID-19 cliniquement manifestes), car elles représentent des infections symptomatiques. |
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Iversen (2021)Footnote 17 Cohorte prospective Danemark avril-oct. 2020 |
Le dépistage des anticorps contre le SRAS-CoV-2 a été proposé à trois reprises pendant une période de six mois aux travailleurs de la santé de la région de la capitale du Danemark. Au total, 44 698 travailleurs de santé ont participé, dont 18 679 (42 %) ont participé aux trois tours. Après chaque tour, les participants ont rempli un questionnaire en ligne et ont fourni des renseignements sur les données démographiques, l’exposition au SRAS-CoV-2, les symptômes et le test PCR du SRAS-CoV-2. |
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Rovida (2021)Footnote 16 Cohorte prospective Italie avril-juin 2020 |
Les travailleurs de la santé (n=3810) ont été testés pour une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 selon la détermination du statut sérologique (anticorps IgG anti-S1 et anti-S2 du SRAS-CoV-2). Des écouvillons u nasopharynx ont été prélevés et testés pour la positivité de l’ARN du SRAS-CoV-2 chez les sujets présentant des symptômes évocateurs d’une infection par le SRAS-CoV-2 ou en cas de contact avec des sujets infectés. |
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LE = lettre à l’éditeur, DLR = domaine de liaison au récepteur, RTI = rapport de taux d’incidence RR= rapport de risque |
Étude | Méthode | Principaux résultats |
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Anticorps circulants, réponses immunitaires des cellules B et T (n=5) | ||
12 mois après l’infection | ||
Lu (2021)Footnote 29 Cohorte prospective États-Unis mars 2020 – mars 2021 |
12 mois après l’infection par le SRAS-CoV-2 (n=29), cette étude a examiné la fonction, les phénotypes et la fréquence des cellules T en utilisant la coloration des cytokines intracellulaires et la cytométrie de flux spectrale. Les anticorps SRAS-CoV-2 ont également été examinés à l’aide du cytomètre en flux spectral CYTEK Aurora 5-laser. |
Cellules T :
Anticorps :
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Wang 2021Footnote 38 Cohorte prospective États-Unis févr. 2020 – mars 2021 |
Une cohorte de 63 personnes qui se sont remises de la COVID-19 confirmée par PCR a été évaluée à 1,3, 6,2 et 12 mois après l’infection. (À 12 mois, 26 avaient reçu au moins une dose de mRNA-1273 (Moderna) ou de BNT162b2 (Pfizer) 2-82 jours avant le suivi et sont exclus de ce résumé) 10 % ont été hospitalisées pendant l’infection, 44 % et 14 % ont rapporté des symptômes persistants à 6 et 12 mois respectivement. Les taux d’anticorps sériques spécifiques au SRAS-CoV-2 DLR ont été mesurés par ELISA, les cellules B mémoires spécifiques au SRAS-CoV-2 DLR ont été mesurées par cytométrie en flux. L’activité de neutralisation du virus dans les échantillons de sérum, contre le variant original et les VP a été mesurée. |
Les réponses immunitaires chez les personnes non-vaccinées (n=37) à 12 mois après l’infection étaient les suivantes : Anticorps :
Cellules B mémoires :
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Rank (2021)Footnote 26 Cohorte prospective Allemagne juil. 2021* |
Des anticorps (spicule1 IgG/IgA), des anticorps neutralisants, interféron gamma (IFN-γ), interleukine-2 (IL-2), cellules CD4+T – spécifiques du SRAS-CoV-2 ont été mesurés chez 83 donneurs de plasma convalescents à 6 semaines, 6 mois et 12 mois. Les IgG et IgA ont été analysées avec le test ELISA d’Euroimmum. Le test ELISPOT Interféron-γ (IFNγ) et le test CoV-iSpot IL-2 mesurent la réaction des cellules T contre les antigènes sur la base des cytokines sécrétées. Le test des marqueurs induits par l’activation (MIA) a permis de mesurer les lymphocytes T auxiliaires CD4+ (LTA, CD25hi CD134hi) par l’intermédiaire de la régulation à la hausse des marqueurs induits par l’activation de surface. |
Anticorps :
Cellule T :
Analyse corrélative :
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Feng (2021)Footnote 31 Cohorte prospective Chine janv. 2020 – févr. 2021 |
204 patients convalescents admis à l’hôpital ont été suivis pendant une période allant jusqu’à 12 mois (280 à 360 jours, n=50 complétant les quatre points d’échantillonnage). Plasma S-IgG. Les DLR-IgA et DLR-IgG ont été mesurés à l’aide des trousses d’immunoessai par électrochimiluminescence de Kangrun Biotech, en plus des essais de micro-neutralisation, et les réponses des cellules T à l’aide d’essais ELISPOT IFN-y. |
Anticorps :
NAbs :
Cellule T :
|
Zhang (2021)Footnote 27 Cohorte prospective Chine juil. 2020 – janv. 2021 |
Les anticorps (NAb, IgG et IgM) et les réponses des cellules T ont été mesurés dans 101 cas convalescents, 6 et 12 mois après l’apparition des symptômes. Au total, 74 participants ont obtenu des résultats au bout de 12 mois, dont 56 au cours des deux périodes. Les IgG et IgM de NAbs et de spicule DLR ont été mesurées à la fois par chimiluminescence des microparticules et par ELISA. IFN-γIL-2, TNFα Les réponses des cellules T ont été mesurées dans les PBMC (fraîches et cultivées) par des tests ELISpot avec quatre bassins de peptides : S1, S2, M et N. |
Anticorps :
Cellules T :
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Réponse immunitaire des cellules T (n=1) |
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15 mois après l’infection |
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Patterson (2021)Footnote 40 Cohorte prospective États-Unis juil. 2021 (est.) |
La présence de la protéine S1 du SRAS-CoV-2 a été détectée chez 46 personnes convalescentes. Les sous-ensembles de lymphocytes T, de lymphocytes B et de monocytes chez les patients atteints de COVID-19 sévère et chez les patients (condition post-COVID-19) ont été inclus dans l’analyse. Les monocytes non classiques ont été triés à partir de patients en condition post COVID-19 par cytométrie de flux et la protéine S1 du SRAS-CoV-2 a été confirmée par spectrométrie de masse. Les PBMC ont été soumis à un dépistage de l’ARN du SRAS-CoV-2 à l’aide d’un PCR numérique quantitative avec gouttelettes (ddPCR). |
15 mois après l’infection :
|
Réponses immunitaires par anticorps circulants (n=20) |
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14-16 mois après l’infection |
||
Yang (2021)Footnote 33 Cohorte prospective Chine janv. 2020-mai 2021 |
Les patients ayant reçu un diagnostic de COVID-19 ont été recrutés entre janvier et avril 2020 (n=214) et suivis tant qu’ils n’étaient pas vaccinés ou n’étaient pas réinfectés, jusqu’à un maximum de 480 jours (16 mois). L’inhibition virale a été mesurée contre les variants (Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Lambda); en plus du test de micro-neutralisation (NAbs), les anticorps IgG de la protéine DLR et N ont été mesurés par Sinobio. |
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Dehgani-Mobaraki (2021)Footnote 43 Cohorte prospective Italie mars 2020 – juin 2021 |
35 cas de COVID-19 confirmés par PCR ont été suivis 14 mois après l’infection. L’analyse a été réalisée à l’aide d’une IgG CLIA pour domaine de liaison des récepteurs anti-spicule. (Analyse actualisée àFootnote 36Footnote 62 ci-dessous) |
Les anticorps à 14 mois :
|
11-13 mois après l’infection |
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Haveri (2021)Footnote 35 Cohorte prospective Finlande oct. 2020 – mai 2021 |
2 586 patients ayant reçu un diagnostic de COVID-19 ont été identifiés et invités à fournir des échantillons de sérum 5,9-9,9 mois après l’infection. Parmi les 652 sujets qui n’étaient pas vaccinés à un an, 367 ont été sélectionnés au hasard pour un autre échantillon 11,7-14,3 mois après l’infection. La neutralisation a été testée par des essais de micro-neutralisation qui ont détecté des NAb contre le variant original et les variants préoccupants (VP). Le test immunologique multiplex fluorescent (FMIA) SRAS-CoV-2 a été décrit précédemment dans le système MAGPIX. Des microsphères conjuguées à la protéine N du SRAS-CoV-2 et à la protéine de spicule pleine longueur (SPL) et DLR de la protéine de spicule ont été utilisées pour détecter les anticorps IgG. |
Anticorps :
VP :
|
Miyakawa (2021)Footnote 28 Cohorte prospective Japon janv. – mars 2021 |
358 patients (âgés de plus de 20 ans) ayant eu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19 (RT-PCR, RT-LAMP ou tests antigéniques) ont été recrutés pour soumettre du sérum entre 5-8 mois et 11,5-14,5 mois. Les titres N-IgG et les IgG DLR ont été mesurées à l’aide de l’essai immunologique AIA-CL1200 de Tosoh, tandis que l’activité neutralisante a été déterminée par des essais de neutralisation pseudovirale et qualitative rapide. |
Anticorps :
VP :
|
Dehgani-Mobaraki (2021)Footnote 36 Cohorte prospective Italie mars 2020-mai 2021 |
35 cas de COVID-19 confirmés par PCR ont été suivis 12 et13 mois après l’infection. L’analyse a été réalisée à l’aide d’une IgG CLIA pour domaine de liaison des récepteurs anti-spicule. (Analyse actualisée à 62 ci-dessous) |
Les anticorps à 12-13 mois :
|
Shi (2021)Footnote 46 Cohorte prospective Chine janv. 2020-févr. 2021 |
102 patients hospitalisés et guéris de la COVID-19 ont subi une prise de sang à 7, 14, 30 jours après l’apparition des symptômes, et à 1-2, 2-4, 4-7 et 7-13 mois après l’apparition des symptômes pour mesurer les anticorps sériques (IgG, IgM, IgA) contre S, N et DLR et les nAb. Les anticorps ont été mesurés par dosage immunochromatographique à flux latéral (LFIA) marqué par des points quantiques, par dosage de microneutralisation in vitro et par immunofluorescence. |
NAbs :
Les anticorps à 7-13 mois :
|
Pradenas (2021)Footnote 58 Cohorte prospective Espagne mars 2020-juin 2021 |
Les patients atteints de COVID-19 asymptomatique à sévère provenant de trois vagues (mars-juin 2020, juillet-décembre 2020, janvier-juin 2021) ont été recrutés pour déterminer les réponses longitudinales en anticorps neutralisants avec des données sur la vaccination (non rapportées ici) et les VP. 139 personnes non vaccinées ont été suivies pendant un maximum de 458 jours à partir de l’apparition des symptômes lors de la première vague. Essais de neutralisation, des pseudovirus exprimant la protéine S du SRAS-CoV-2 et la luciférase ont été générés contre le variant original et les variants préoccupants (VP). |
Anticorps neutralisants :
VP :
|
Xiao (2021)Footnote 37 Cohorte prospective Chine janv. 2020-mars 2021 |
51 cas de COVID-19 confirmés par PCR ont été suivis pendant 12 mois après leur sortie de l’hôpital. Les IgG et IgM ont été mesurées mensuellement par la trousse de détection des anticorps (méthode de chimiluminescence des particules magnétiques) pour le nouveau coronavirus (2019-nCoV) |
Anticorps :
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Masiá (2021)Footnote 30 Cohorte prospective Espagne mars 2020-avril 2021 |
Sur 80 cas de COVID-19 confirmés par PCR, des échantillons séquentiels ont été collectés à 1,2, 6 et 12 mois après la sortie de l’hôpital. Les taux de protéines S et N IgG ont été mesurés. |
Les anticorps à 12 mois :
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Renk (2021)Footnote 41 Cohorte prospective Allemagne mai 2020-juin 2021 |
Un groupe de 553 enfants et 726 adultes provenant de 328 foyers ayant été exposés au SRAS-CoV-2 ont été étudiés. Échantillons prélevés à environ 4 mois et 12 mois. Neutralisation dans un test de substitution pour évaluer le potentiel de neutralisation. |
Les anticorps à 12 mois :
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Chansaenroj (2021)Footnote 60 Cohorte prospective Thaïlande mars 2020-mai 2021 |
Une cohorte longitudinale de 531 cas de COVID-19 confirmés par PCR a été suivie pendant 12 mois avec des points d’échantillonnage à 3, 6, 9 et 12 mois. Seuls 229 ont fourni des échantillons à plusieurs points dans le temps. Les échantillons de sang ont été soumis à un test de détection des IgG anti-N du SRAS-CoV-2 par immunodosage en chimiluminescence sur microparticules à l’aide d’un système automatisé disponible dans le commerce. Système ARCHITECT. |
Anticorps anti-protéines N :
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Zeng (2021)Footnote 47 Étude transversale Chine mars 2021 |
538 cas de COVID-19 confirmés par PCR ont été recrutés lors de leur suivi 1 an post-COVID-19 en mars 2021 à Wuhan. Les échantillons de sang ont été analysés à l’aide d’un CLIA pour les anticorps IgM et IgG contre le SRAS-CoV-2. |
Les anticorps à 12 mois :
|
Gallais (2021)Footnote 10 Cohorte prospective France avril 2020 – mai 2021 |
Mesure longitudinale des anticorps dirigés contre la protéine S et la protéine N du SRAS-CoV-2 chez les travailleurs de la santé, y compris les personnes qui ont reçu un résultat négatif au test COVID-19 (n=916) et les personnes précédemment infectées (n=393), à l’aide d’un test de flux latéral et du CLIA. Les personnes infectées ont été échantillonnées à des intervalles de 1, 7-9, 11-13 mois. |
Résultats des essais de flux latéral :
Résultats CLIA :
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Petersen (2021)Footnote 45 Cohorte prospective Îles Féroé Printemps 2020, automne 2020 |
Des échantillons de sérum ont été collectés longitudinalement auprès de résidents des îles Féroé présentant une infection à la COVID-19 confirmée par PCR, à différents moments entre 1 et 12 mois après l’infection, pendant les première et deuxième vagues d’infection dans la région. Les taux sériques d’IgG spécifiques de DLR ont été mesurés par deux tests ELISA. |
Les anticorps IgG RBD :
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Li (2021)Footnote 44 Cohorte prospective Chine févr. 2020-janv. 2021 |
869 donneurs pour la transfusion de plasma de convalescence ont été recrutés et échantillonnés jusqu’à 12 mois, tous avaient un diagnostic de COVID-19 confirmé. La trousse de détection des anticorps IgG anti-coronavirus marquée CE a été utilisée pour tester le titre des IgG spécifiques de DLR. |
Taux de positivité des IgG DLR après le diagnostic (seuil de titre <1:80) :
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Dobaño (2021)Footnote 32 Cohorte prospective Espagne mars 2020 – avril 2021 |
Niveaux d’anticorps et séropositivité dans un échantillon d’agents de soins de santé primaires (n=173), 149-270 jours après l’apparition des symptômes; des échantillons de sérum ont été recueillis à trois points dans le temps. Un sous-ensemble d’agents de santé non vaccinés a également été testé à 322-379 jours. Les infections ont été confirmées par PCR. La majorité de l’échantillon était constituée de cas légers à modérés, et 14 % ont été hospitalisés. Les niveaux de protéine S et d’anticorps IgM, IgA et IgG de DLR ont été mesurés par un test (non spécifié). Les facteurs associés à des niveaux plus élevés d’anticorps ont été identifiés par des analyses de régression multivariable par étapes. |
Les anticorps à 11,5-12,5 mois :
Anticorps à 5-9 mois après l’apparition des symptômes :
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Violán (2021)Footnote 34 Cohorte prospective Espagne mars 2020-mai 2021 |
Professionnels de la santé (303 en bonne santé, 72 asymptomatiques, 367 légers-modérés et 39 graves-critiques) ont été recrutés en mars 2020 avec un suivi jusqu’au 15 mai 2021. Des tests sérologiques répétés ont été effectués à 15, 30, 60, 90, 180, 270 et 360 jours après la visite de référence. Après 360 jours, les résultats étaient disponibles pour 109 personnes. Des trousses ELISA anti-SRAS-CoV-2 IgG et IgM anti-N offertes à l’échelle commerciale ont été utilisées, mais le nom de la trousse n’est pas indiqué. L’ELISA des IgG anti-spicule (S) utilisant DECOV190 a permis la détermination quantitative des anticorps de classe IgG. |
Les anticorps à 12 mois :
Les anticorps à 9 mois :
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Peng (2021)Footnote 42 Cohorte prospective Chine août 2021 (est.) |
85 patients guéris ont été recrutés à l’hôpital Yongchuan, en Chine, pour mesurer l’immunité humorale à long terme avec des mesures à 1, 3, 8 et 12 mois. Les IgM, IgG et IgA anti-S et les NAbs ont été mesurés à l’aide des trousses d’immuno-essai enzymatique par chimiluminescence magnétique de Bioscience. |
Les anticorps à 12 mois :
Les IgG ont diminué de 82,8 % du mois 1 au mois 12, les IgM de 96,4 % du mois 1 au mois 12 et les IgA de 89,4 % du mois 1 au mois 12. |
Zhan (2021)Footnote 29 Cohorte prospective Chine janv. 2020 – janv. 2021 |
121 patients hospitalisés pour la COVID-19 ont été recrutés pour analyser le niveau d’anticorps un an après l’infection (10 - 12 mois). Des données sur les anticorps ont également été recueillies lors d’essais cliniques antérieurs, à 1 mois, 1 à 2 mois et à 3 mois. Les tests d’anticorps comprenaient les tests immunochromatographiques Livzon Diagnostics, le test immunologique à microparticules par chimioluminescence InnoDx et le test ELISA mesurant DLR-IgG. Des tests de neutralisation des pseudovirus ont été effectués pour déterminer les activités de neutralisation. |
Anticorps :
VP :
|
est.= date de réalisation de l’éude est approximée à partir de la date de publication, LE= lettre à l’éditeur. MIA = marqueur induit par l’activation, ELISA = test immunologique lié à une enzyme, protéine E = enveloppe, TS = travailleu de la santé, Ig= anticorps immunoglobulines, ICS = coloration des cytokines intracellulaires, IFN=interféron LE= lettre à l’éditeur, LIPS = essai de système d’immunoprécipitation de luciférase, Protéine M = membrane, MN – test de microneutralisation, NAb = anticorps neutralisants, protéine N = nucléocapside, ORF = cadre de lecture ouvert, PBMC = cellules mononucléaires du sang périphérique, S = protéine de pointe, DLR = domaine de liaison du récepteur (d.a.o)=jours après l’apparition des symptômes LTA= lymphocytes T auxiliaires spécifiques Tcm = cellule T à mémoire centrale (Tem) = cellule T à mémoire effectrice |
Étude | Méthode | Principaux résultats |
---|---|---|
Immunité contre l’infection (n=6) | ||
Chivese (2021)Footnote 63 Revue systématique S.O. avril 2021 (est.) |
Une revue systématique de 6 bases de données a été réalisée avec une date de recherche fixée au 1 avril 2021. Le risque de biais a été évalué. Une méta-analyse des proportions à effets aléatoires a été réalisée. |
|
Chen (2021)Footnote 64 Revue systématique S.O. juil. 2021 (est.) |
Une revue systématique de 6 bases de données a été réalisée avec une date de recherche fixée au 8 juillet 2021. No d’enregistrement PROSPERO CRD42021256932. Des titres de neutralisation de 50 % ont été extraits. Aucun risque de biais n’a été évalué. Une méta-analyse à effets aléatoires des MGT a été réalisée. |
|
Arkhipova-Jenkins (2021)Footnote 3 Revue rapide évolutive S.O. mars 2021 (est.) |
Une revue rapide qui vise à synthétiser les preuves sur la prévalence, les niveaux et la durabilité des anticorps détectables après une infection par le SRAS-CoV-2 afin de déterminer si les anticorps au SRAS-CoV-2 confèrent une immunité naturelle. La littérature pertinente entre le 1er janvier et le 15 décembre 2020 a été incluse dans l’examen. 444 études d’observation ont été incluses dans l’examen. |
|
Pologne (2020)Footnote 1 Revue S.O. oct. 2020 (est.) |
Cette revue traite des connaissances sur les réponses immunitaires humorales et cellulaires humaines au SRAS-CoV-2 à la date de recherche du 24 septembre 2020. |
|
Post (2020)Footnote 52 Revue systématique S.O. juin 2020 (est.) |
Une revue systématique sur la réponse des anticorps au SRAS-CoV-2 avec une date de recherche du 26 juin 2020. 150 articles ont été inclus. Les critères d’inclusion comprenaient un suivi de plus de 28 jours et des titres d’anticorps mesurés. L’auteur a signalé une grande variabilité entre les études incluses et les conceptions d’études. Voir l’annexe 2 pour une figure sur la cinétique des anticorps dans le temps. |
|
Shrotri (2021)Footnote 65 Revue systématique S.O. juin 2020 (est.) |
Une revue systématique qui évalue de manière critique et synthétise la littérature publiée et pré-imprimée de janvier 2020 au 26 juin 2020 sur l’immunité médiée par les cellules T après une infection par le SRAS-CoV-2. 61 publications incluses dans l’examen. |
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Réinfection (n=3) |
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Shenai (2021)Footnote 66 Revue systématique S.O. août 2021 (est.) |
Une revue systématique des études rapportant le taux d’infection parmi les individus guéris et vaccinés. La recherche a été effectuée le 31 août 2021 et a inclus les articles publiés et les prépubliés. Le risque de partialité a été évalué selon l’échelle d’Ottawa de New Castle. |
|
Kojima (2021)Footnote 67 Revue systématique S.O. août 2021 (est.) |
Une revue systématique des études portant sur les réinfections. La recherche a été effectuée le 18 août 2021 et a inclus les articles publiés et les préimpressions. Le risque de partialité n’a pas été évalué. |
|
Lo Muzio (2021)Footnote 24 Revue systématique S.O. juil. 2021 (est.) |
Une revue systématique des études portant sur les réinfections. La recherche s’est déroulée jusqu’au 31 juillet 2021 et a inclus les articles publiés et les préimpressions. Le risque de partialité n’a pas été évalué. Une liste de contrôle de la qualité des rapports et du risque de biais a été utilisée. |
|
(est)=La date de recherche ou la date de publication lorsque la date de recherche n’était pas disponible a été utilisée. |
Références
- 1
-
Poland GA, Ovsyannikova IG, Kennedy RB. SARS-CoV-2 immunity: Review and applications to phase 3 vaccine candidates. Lancet. 2020 Oct 13 DOI:10.1016/s0140-6736(20)32137-1 (en anglais seulement).
- 2
-
l'Organisation panaméricaine de la santé (PAHO) /L’ organisation mondiale de la santé (WHO). Interim guidelines for detecting cases of reinfection by SARS-CoV-2. Washington, D.C: PAHO/WHO; 2020. Disponible: https://www.paho.org/en/documents/interim-guidelines-detecting-cases-reinfection-sars-cov-2 (en anglais seulement)
- 3
-
Arkhipova-Jenkins I, Helfand M, Armstrong C, et al. Antibody response after SARS-CoV-2 infection and implications for immunity : A rapid living review. Ann Intern Med. 2021 Mar 16 DOI:10.7326/m20-7547 (en anglais seulement).
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