Questions et réponses : Pratiques d'inclusion dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les minorités ethnoculturelles

Table des matières

Préface

Le présent document Questions et réponses : Pratiques d'inclusion dans la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les minorités ethnoculturelles traite des questions les plus souvent posées sur la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sangFootnotei dans divers milieux ethnoculturels. Cette ressource a comme objectif d'aider les organismes communautaires, les professionnels de la santé, les éducateurs et d'autres intervenants à élaborer et à mettre en œuvre des programmes et des interventions visant la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang qui ciblent les besoins des minorités ethnoculturelles. Elle porte sur les facteurs qui influent sur la résilience et la vulnérabilité à l'égard des infections transmissibles sexuellement et par le sang et présente une base de données probantes sur la réduction des disparités en matière de santé.

Les Lignes directrices canadiennes pour l'éducation en matière de santé sexuelle (Lignes directrices)Footnote1, publiées par l'Agence de la santé publique du Canada en 1994, et révisées récemment en 2008, ont été élaborées afin d'aider les professionnels et les éducateurs à assurer l'éducation générale en matière de santé sexuelle concernant la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang. Des commentaires obtenus dans le cadre d'une évaluation nationale des Lignes directrices indiquaient que des documents d'accompagnement s'avéraient nécessaires pour fournir des ressources, des données probantes et des renseignements plus détaillés sur des populations précises dont il est question dans les Lignes directrices. En réponse à ce besoin, l'Agence a créé un document sous forme de « questions et réponses » qui fournit des renseignements, des ressources et des pratiques prometteuses aux organismes communautaires, aux professionnels de la santé et aux éducateurs pour les aider à élaborer des programmes de prévention à l'intention de diverses populations. Ces documents sont fondés sur des données probantes, utilisent un langage inclusif et visent à couvrir un éventail de sujets qui traitent des principales questions liées à la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang chez différentes populations. Il s'agit du quatrième document de la série Questions et réponses, dont les documents précédents traitent de l'orientation sexuelle, de l'identité sexuelle et de l'éducation en matière de santé sexuelle chez les jeunes ayant une incapacité physiqueFootnote2.

Remerciements

L'Agence tient à remercier les nombreux collaborateurs qui ont donné leurs commentaires et guidé l'élaboration de cette ressource afin de veiller à ce que son contenu soit fondé sur des données probantes pertinentes et actuelles sur les infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les minorités ethnoculturelles. De plus, l'Agence tient à souligner la contribution du personnel du Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections à ce document.

Introduction

Le terme « culture » peut désigner les symboles, les croyances, les attitudes, les pratiques et les valeurs partagés qu'ont en commun certaines personnes suite aux  interactions entr'ellesFootnote3. La culture est façonnée par des contextes historiques, socioéconomiques et politiques, par les relations entre groupes culturels et au sein même de ceux-ci ainsi que par les pratiques et les attitudes institutionnalisées qui en découlent.

La culture est l'une des principales sources d'identité personnelle et représente la base sur laquelle on se définit et on s'exprime. La diversité culturelle découle de l'influence de nombreuses composantes de l'identité d'une personne, dont le sexe, la race, l'origine ethnique, la profession, la géographie, la classe, les capacités et l'orientation sexuelle. Elle est également modelée par l'« interculturation », qui se produit lorsque les différents groupes culturels interagissent entre eux, apprennent les uns des autres, se transforment, se façonnent et se moulent mutuellement.Footnote4

Culture : Composante importante de notre identité qui va au-delà des symboles, des comportements, des pratiques, des valeurs et des attitudes que nous avons en commun. La culture est façonnée par des contextes historiques, socioéconomiques et politiques, par les relations entre groupes culturels et au sein même de ceux-ci ainsi que par les pratiques et les attitudes institutionnalisées qui en découlent.

La culture est dynamique et en constante évolution. Elle influence grandement les connaissances, les compétences et les attitudes que nous avons à l'égard de la sexualité ainsi que les comportements sexuels et les résultats sur le plan de la santé. Par exemple, des facteurs culturels peuvent influencer notre perception des comportements sexuels et des expressions qui sont acceptables et non acceptables au sein de la société.Footnote5 La culture peut également influer sur les attitudes face au mariage, à l'orientation sexuelle, à l'identité et à l'expression sexuelles, à l'éducation en matière de santé sexuelle et aux relations sexuelles.

Interculturation : Processus d'échange entre groupes culturels et au sein de ceux-ci, y compris la négociation des différences et des ressemblances en ce qui a trait aux diverses composantes culturelles.

Les disparités observées au Canada sur le plan de la santé et des maladies au sein des différents groupes culturels mettent en évidence la nécessité d'adopter des approches de promotion de la santé et de prévention des maladies adaptées aux différentes cultures. Les « pratiques d'inclusion » représentent une approche adaptée aux différences culturelles qui visent à réduire les écarts sur le plan de la santé et des maladies que l'on observe chez des groupes culturels particuliers. Elles tiennent compte des différences entre les groupes culturels et au sein de ceux-ci et visent à fournir des programmes qui répondent mieux aux besoins de tous. Les pratiques d'inclusion se fondent sur les contextes historiques, culturels, socioéconomiques et politiques qui façonnent la vie des gens. Elles prennent aussi compte des obstacles structurels et des milieux sociaux qui contribuent aux écarts observés quant à l'accès et à l'utilisation de l'information et des services.

Pratiques d'inclusion : Approche adaptée aux différences culturelles qui tient compte des différences entre groupes culturels et au sein de ceux-ci ainsi que du chevauchement des identités qui crée des expériences et des besoins individuels. Les pratiques d'inclusion mettent l'accent sur l'importance de l'autodétermination, de la justice sociale et du renforcement des capacités pour réduire les écarts en ce qui concerne les déterminants de la santé.

Bien que la culture puisse désigner d'autres groupes sociaux caractérisés par l'âge, l'orientation sexuelle ou une incapacité, le présent document porte sur les minorités ethnoculturellesFootnoteii. Cette ressource a pour objectif d'aider les organismes communautaires, les professionnels de la santé et les éducateurs à élaborer et à mettre en œuvre des programmes et des interventions pour prévenir les infections transmissibles sexuellement et par le sang afin de s'assurer que :

  1. les programmes tiennent compte des besoins des minorités ethnoculturelles;
  2. les expériences des minorités ethnoculturelles soient reflétées dans tous les aspects des programmes de prévention;
  3. les professionnels qui travaillent auprès de minorités ethnoculturelles connaissent le concept, les éléments et les avantages des pratiques d'inclusion;
  4. les professionnels qui travaillent dans le domaine de la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang connaissent les principaux enjeux et les déterminants de la vulnérabilité chez les minorités ethnoculturelles et disposent des outils nécessaires pour s'attaquer à ces enjeux.

Minorités ethnoculturelles : Personnes dont l'origine, la culture et la langue diffèrent de celles de la majorité sociale ou numérique.

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