ARCHIVÉ : Rapport sur les infections transmissibles sexuellement au Canada : 2008 – Comparaison à l’échelle internationale

Comparaison à l’échelle internationale

Afin de mettre en contexte les tendances mises en lumière dans le présent rapport, le portrait actuel des infections transmissibles sexuellement (ITS) au Canada est comparé à celui d’autres pays occidentaux dont la population affiche un contexte de santé comparable et dont l’infrastructure de santé publique est bien établie. Les pays choisis aux fins de comparaison sont les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni. Les données statistiques présentées ci-dessous sont tirées de rapports de santé qui ont été publiés ou fournis directement par les ministères nationaux de la Santé de chaque pays. Les écarts affichés dans les nombres de cas et les taux signalés doivent être interprétés avec prudence compte tenu des différences dans les définitions de cas, les sources de données, les programmes et taux de dépistage, le classement des groupes d’âge et d’autres facteurs.

Chlamydia

• La chlamydia est l’ITS bactérienne la plus couramment signalée dans les quatre pays. Les taux signalés d’infections à chlamydia allaient de 201,8 par 100 000 au Royaume-Uni à 401,3 par 100 000 aux États-Unis (tableau 7).
• Le Royaume-Uni a seulement signalé les infections à chlamydia non compliquées, tandis que les autres pays ont déclaré tous les isolats cliniques confirmés en laboratoire, y compris les échantillons génitaux et extragénitaux. Cette différence peut expliquer en partie le taux plus faible signalé au Royaume-Uni.
• Dans tous les pays, sauf le Royaume-Uni, les femmes représentaient au moins 60 % de tous les cas signalés. Le rapport hommes-femmes des taux signalés allait de 1,0 : 1,0 au Royaume-Uni à 1,0 : 2,8 aux États-Unis (tableau 7).
• Dans tous les pays, les taux les plus élevés ont été observés chez les sujets plus jeunes : le groupe des femmes de 15 à 24 ans et le groupe des hommes de 20 à 24 ans.

Source : Section de la surveillance et de l’épidémiologie, Division des infections acquises dans la collectivité, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, pour les données canadiennes. La National Notifiable Disease Surveillance, Department of Health and Ageing, pour les données de l’Australie^17a. Le HIV and Sexually Transmitted Infections Department, Health Protection Agency, pour les données du Royaume-Uni^18a. La Division of STD Prevention, Centers for Disease Control and Prevention, pour les données des États-Unis^19a.

* Les totaux incluent des cas de sexe inconnu.

Gonorrhée

• Les taux signalés d’infections gonococciques étaient plus élevés aux États-Unis que dans les autres pays (tableau 8).
• Aux États-Unis, les taux signalés de gonorrhée étaient similaires chez les hommes et chez les femmes, tandis que dans les autres pays, les taux signalés étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes; le rapport hommes-femmes allait de 1,3 : 1,0 au Canada à 2,1 : 1,0 au Royaume-Uni (tableau 8).
• Dans tous les pays, les taux signalés les plus élevés se rapportaient au groupe des hommes de 20 à 24 ans. Chez les femmes, les taux signalés les plus élevés se rapportaient à des groupes d’âge un peu plus jeunes dans la plupart des pays : 15 à 19 ans en Australie et 16 à 19 ans au Royaume-Uni. Au Canada et aux États-Unis, par contre, les taux signalés les plus élevés concernaient les femmes âgées de 15 à 24.

Source : Section de la surveillance et de l’épidémiologie, Division des infections acquises dans la collectivité, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, pour les données canadiennes. La National Notifiable Disease Surveillance, Department of Health and Ageing, pour les données de l’Australie^17b. Le HIV and Sexually Transmitted Infections Department, Health Protection Agency, pour les données du Royaume-Uni^18b. La Division of STD Prevention, Centers for Disease Control and Prevention, pour les données des États-Unis^19b.

* Les totaux incluent des cas de sexe inconnu.

Syphilis

• Par rapport à la chlamydia et à la gonorrhée, les cas de syphilis infectieuse sont relativement rares dans les quatre pays. Les taux signalés allaient de 4,1 par 100 000 au Canada à 9,1 par 100 000 en Australie (tableau 9).
• Comme c’était le cas pour la chlamydia, la définition de cas pour la syphilis n’était pas la même pour tous les pays. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, seuls les cas de syphilis infectieuse primaire et secondaire ont été signalés. En Australie et au Canada, les cas de syphilis latente précoce ont également été déclarés. Toutefois, on constate des différences notables dans la définition de la syphilis latente entre ces quatre pays. Un cas de syphilis latente précoce se définit comme une personne asymptomatique qui a contracté l’infection dans les deux dernières années (pour le Royaume-Uni et l’Australie) ou dans la dernière année (pour le Canada et les États-Unis).
• Dans les quatre pays, plus de 85 % des cas signalés de syphilis infectieuse se rapportaient à des hommes. L’écart des taux signalés entre les hommes et les femmes variait selon les pays; le rapport hommes-femmes allait de 5,1 : 1,0 aux États-Unis à 8,3 : 1,0 au Royaume-Uni (tableau 9).
• Chez les hommes, les taux signalés les plus élevés se rapportaient aux sujets : de 25 à 39 ans au Canada, de 35 à 39 ans en Australie, de 25 à 44 ans au Royaume-Uni. Aux États-Unis, les taux les plus élevés se rapportaient aux sujets de 20 à 29 ans.
• Chez les femmes, les taux signalés les plus élevés se rapportaient à des groupes d’âge plus jeunes : 15 à 19 ans en Australie, et 20 à 24 ans au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Source : Section de la surveillance et de l’épidémiologie, Division des infections acquises dans la collectivité, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Agence de la santé publique du Canada, pour les données canadiennes. La National Notifiable Disease Surveillance, Department of Health and Ageing, pour les données de l’Australie^17c. Le HIV and Sexually Transmitted Infections Department, Health Protection Agency, pour les données du Royaume-Uni^18c. La Division of STD Prevention, Centers for Disease Control and Prevention, pour les données des États-Unis^19c.

* Les totaux incluent des cas de sexe inconnu.

⁺ Comprend les cas signalés de syphilis primaire, secondaire et latente précoce. N. B. La définition de la syphilis latente précoce n’est pas la même pour les quatre pays. Un cas de syphilis latente précoce se définit comme une personne asymptomatique qui a contracté l’infection dans les deux dernières années (pour le Royaume-Uni et l’Australie) ou dans la dernière année (pour le Canada et les États-Unis).

^{^} Comprend seulement les cas signalés de syphilis primaire et secondaire.