Application de la Loi sur les pathogènes humains et les toxines aux helminthes

La présente déclaration d'intention vise à préciser dans quels cas les helminthes sont visés par la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT).

  1. Helminthes

    Les helminthes sont des parasites vermiformes eucaryotes appartenant à l'embranchement des Plathelminthes (ou vers plats, dont les trématodes et les vers solitaires), et à l'embranchement des Nématodes (ou vers ronds). Plus de 340 espèces d'helminthes peuvent infecter l'humain.

    Même si les helminthes sont plutôt longs au stade adulte (parfois de plusieurs mètres), certaines espèces peuvent être classées en tant que micro-organismes lorsqu'elles sont au stade de l'œuf ou à l'état larvaire1.

  2. Quand un helminthe est-il considéré comme un agent pathogène humain?
    • Si l'helminthe est un micro-organisme sous sa forme infectieuse et s'il satisfait à la définition des agents pathogènes humains du groupe de risque 2, du groupe de risque 3 ou du groupe de risque 4 de la LAPHT, alors on juge qu'il s'agit d'un agent pathogène.
    • Si l'helminthe est un micro-organisme sous sa forme infectieuse, et qu'il ne figure à aucune des annexes de la LAPHT et qu'il est difficile de dire s'il satisfait à la définition des agents pathogènes humains du groupe de risque 2, du groupe de risque 3 ou du groupe de risque 4, alors une analyse des risques doit être effectuée, et l'Agence doit être consultée.
      • Il convient de noter que l'analyse des risques doit être réalisée en adoptant une approche préventive à la mesure du degré de risque éventuel.

    Pour en savoir plus sur les stades de développement des helminthes couramment responsables de modifications pathologiques chez l'humain, et pour connaÎtre les espèces d'helminthes les plus couramment relevées chez des hôtes humains, y compris les dimensions de ces helminthes à leur stade infectieux pour l'humain, veuillez consulter les tableaux 1 et 2.

Tableau 1 : Stades de développement des helminthes généralement responsables de modifications pathologiques chez l'humain
Helminthe Œuf Larve Adulte

* Certaines formes de migration et de développement de larves peuvent causer des réponses pathologiques passagères chez l'hôte.

Trématodes Infectieux InfectieuxTable note * Infectieux
Vers solitaires Non-infectieux Infectieux Infectieux
Vers ronds Non-infectieux Infectieux Infectieux
 
Tableau 2 : Helminthes les plus déclarés chez l'humain, y compris les dimensions de l'helminthe au stade infectieux pour l'humain
Vers parasites Stade infectieux chez l'humain Cycle de vie
*L'astérisque dénote le stade infectieux
Sources Mode de transmission Symptômes cliniques
Ancylostoma duodenale Troisième stade larvaire (500 à 600 μm de longueur)
  1. Présence d'œufs dans les excréments
  2. éclosion de la larve rhabditoïde
  3. Larve filariforme (troisième stade larvaire)*
  4. Présence d'adultes dans l'intestin grêle
Sol, excréments, ou surfaces contaminées Pénétration de la peau intacte/voie orale
  • Anémie ferriprive
  • Possibilité de complications cardiaques
  • Symptômes gastro-intestinaux et nutritionnels/métaboliques
  • Réaction cutanée locale durant la pénétration de la larve filariforme
Angiostrongylus cantonensis Troisième stade larvaire (375 à 420 μm de longueur)
  1. éclosion des œufs, et passage des larves de premier stade dans les excréments de rongeurs
  2. Les limaces et les escargots constituent un hôte intermédiaire et, après deux mois, les larves atteignent le stade infectieux (3e stade).
  3. Infection chez l'humain par l'ingestion de nourriture contenant des larves au troisième stade de leur développement*
Aliments touchés : escargots ou limaces crus, végétaux contaminés par des sécrétions d'escargots, de limaces ou de mollusques, ou hôte paraténique infecté (crabes ou crevettes d'eau douce, par exemple).
Les humains ne peuvent pas transmettre A. cantonensis ou A. constaricensis.
Ingestion
  • Les symptômes cliniques d'une méningite à éosinophiles sont causés par la présence de larves dans le cerveau et par les réactions de l'hôte local. Parmi les symptômes signalés, notons : maux de tête graves, nausées, vomissements, raideurs du cou, crises épileptiques et anomalies neurologiques. à l'occasion, une invasion oculaire se développe. L'éosinophilie survient dans la plupart des cas. La plupart des personnes touchées se rétablissent complètement. L'angiostrongylose abdominale imite les symptômes d'une appendicite, avec éosinophilie.
Ascaris spp. Œufs fécondés (45 à 75 μm sur 15 μm)
  1. Œuf fécondé (un œuf non fécondé peut être ingéré, mais n'a aucun effet infectieux).
  2. De dix-huit jours à plusieurs semaines plus tard, les œufs fécondés deviennent infectieux.*
  3. Des œufs infectieux sont avalés.
  4. éclosion des larves.
  5. Les larves arrivent à maturité dans les poumons.
  6. Les larves atteignent l'intestin et se transforment en vers adultes.
Sol contaminé par des excréments humains ou porcins, ou eau, aliments ou produits agricoles contaminés. Ingestion ou inhalation d'œufs matures
  • Les vers adultes ne provoquent généralement aucun symptôme aigu.
  • Peut entraîner un retard de croissance.
  • Douleurs abdominales et occlusion intestinale.
  • Possibilité d'obstruction des voies biliaires ou d'expulsion par voie orale.
  • Peut provoquer des symptômes pulmonaires (toux, dyspnée, hémoptysie, pneumonie à éosinophiles – syndrome de Löffler)
Brugia spp. Larves de 3e stade
B. tupaiae : 1 mm sur 21 μm
B. malayi : 1,5 mm sur 25 μm
B.pahangi : 1,6 mm sur 25 μm
  1. Prise de repas sanguin par le moustique (pénétration de larves de 3e stade dans la peau)*
  2. Présence de larves adultes dans le système lymphatique
  3. Production de microfilaires engainées par les vers adultes; atteinte de la circulation sanguine par les microfilaires
  4. Prise de repas sanguin par le moustique (ingestion de microfilaires)
  5. Perte de gaines par les microfilaires; passage des gaines dans le tube digestif du moustique, puis migration vers les muscles thoraciques de celui-ci
  6. Larves de 1er stade
  7. Larves de 3e stade
  8. Migration vers la tête et la trompe du moustique.
Moustique Piqûre de moustique
  • Les infections ne mettant en cause que peu de vers sont souvent asymptomatiques.
  • Une fièvre intermittente et un gonflement des nœuds lymphatiques constituent les symptômes précoces d'une filariose lymphatique.
  • Dans de rares cas chroniques, un dysfonctionnement lymphatique permanent causé par une exposition répétée à l'infection sur de nombreuses années entraîne un éléphantiasis, caractérisé par un lymphoedème massif et une accumulation de tissus excessifs.
Clonorchis sinensis Métacercaires (166 μm sur 148 μm)
  1. Présence d'œufs embryonnés dans les excréments
  2. Ingestion des œufs par les escargots
  3. Enkystement des cercaires nageurs sur la peau ou dans la chair de poissons d'eau douce
  4. Ingestion des métacercaires présents sur la peau ou dans la chair de poissons d'eau douce par l'hôte humain*
  5. Dékystement au niveau du duodénum
  6. Présence de vers adultes dans les voies biliaires.
Peau ou chair de poissons d'eau douce contaminée par des métacercaires Ingestion
  • Inflammation et occlusions intermittentes des tractus biliaires
  • Phase aiguë : possibilité de douleurs abdominales, de nausées, de diarrhée, et d'éosinophilie
  • Infections prolongées : le patient peut développer une angiocholite, une cholélithiase, une pancréatite, et un cholangiocarcinome, des maladies pouvant être mortelles.
Echinococcus spp. Œufs embryonnés
(30 sur 34 μm jusqu'à 90 μm)
  • Présence d'œufs embryonnés dans les excréments*
  • éclosion de l'oncosphère; pénétration de celui-ci dans la paroi intestinale
  • Développement d'un kyste hydatique dans le foie, les poumons
  • Protoscolex issus du kyste
  • Fixation du scolex à l'intestin
  • Présence du ver adulte dans l'intestin grêle
Œufs transmis par des chiens infectés Ingestion
  • L'infection par E. granulosus demeure asymptomatique pendant de nombreuses années. éventuellement, les kystes en expansion provoquent des symptômes au niveau des organes atteints : douleurs abdominales, masse dans la région hépatique, obstruction des voies biliaires.
  • Douleurs thoraciques, toux et hémoptysie
  • La rupture des kystes peut provoquer une fièvre, de l'urticaire, une éosinophilie, un choc anaphylactique et une dissémination des kystes. Le cerveau, les os et le cœur peuvent aussi être touchés.
  • E. multilocularis touche le foie sous forme de tumeur destructive à progression lente accompagnée de douleurs abdominales, d'une obstruction des voies biliaires et, à l'occasion, du développement de lésions métastatiques dans les poumons et le cerveau.
  • -E. vogeli touche principalement le foie, où il se développe sous forme de tumeur à progression lente. Le développement secondaire de kystes est courant.
Enterobius vermicularis Œufs embryonnés (60 μm sur 27 μm)
  1. Dépôt d'œufs sur les plis périanaux
  2. Arrivée à maturité des larves contenues dans les œufs en 4 à 6 heures
  3. Auto-infection par le transfert d'œufs infectieux dans la bouche
  4. éclosion des larves dans l'intestin grêle
  5. Présence d'adultes dans la lumière caecale
Aliments, ou mains contaminées
Vêtements ou literie contaminés
Un petit nombre d'œufs peuvent être transportés dans l'atmosphère.
Contact direct (propagation des mains à la bouche), inhalation
  • Souvent asymptomatique
  • Prurit périanal
  • Possibilité d'excoriations et de surinfection bactérienne
  • Invasion du tractus génital féminin accompagnée d'une vulvovaginite et de granulomes pelviens ou péritonéaux
  • Anorexie, irritabilité, douleurs abdominales
Fasciola hepatica et Fasciola gigantica Métacercaires
(Œufs : 130 à 150 μm de longueur sur 60 à 90 μm de largeur)
  1. Présence d'œufs sans embryons
  2. Présence d'œufs embryonnés dans l'eau
  3. éclosion des miracidiums, pénétration dans les escargots
  4. Enkystement des cercaires nageurs sur les plantes aquatiques
  5. Ingestion par l'humain, les moutons ou le bétail des métacercaires présents sur les plantes aquatiques*
  6. Dékystement au niveau du duodénum
  7. Présence de vers adultes dans les voies biliaires
Plantes d'eau douce (cresson de fontaine) Eau de surface non bouillie ou non filtrée Ingestion
  • Phase aiguë : douleurs abdominales, hépatomégalie, fièvre, vomissements, diarrhée, urticaire et éosinophilie; peut durer plusieurs mois
  • Phase chronique : obstruction et inflammation intermittentes des voies biliaires. à l'occasion, sites ectopiques d'infection (p. ex. la paroi intestinale, les tissus sous-cutanés, et les muqueuses pharyngées)
Necator americanus Troisième stade larvaire (60 μm sur 35 μm)
  1. Présence d'œufs dans les excréments
  2. éclosion de la larve rhabditoïde
  3. Larve filariforme (troisième stade larvaire)*
  4. Présence d'adultes dans l'intestin grêle
Sol, surfaces contaminées, excréments Pénétration de la peau intacte/voie orale
  • Anémie ferriprive
  • Parfois accompagné de complications cardiaques
  • Symptômes gastro-intestinaux et nutritionnels/métaboliques
  • Troubles cutanés locaux durant la pénétration des larves filariformes
Onchocerca volvulus Larves de 3e stade (troisième stade larvaire; 500 μm sur 25 μm)
  1. Prise d'un repas sanguin par la mouche noire (pénétration des larves de 3e stade dans la peau)*
  2. Présence d'adultes dans les nodosités sous-cutanées
  3. Production par les vers adultes de microfilaires non engainés, qui se retrouvent sur la peau et dans le système lymphatique ou dans les tissus conjonctifs, voire parfois dans le sang périphérique, l'urine, ou le crachat
  4. Prise d'un repas sanguin par la mouche noire (ingestion de microfilaires)
  5. Perte de gaines par les microfilaires; pénétration des gaines dans le tube digestif de la mouche noire et migration vers les muscles thoraciques de celle-ci
  6. Larve de 1er stade
  7. Larves de 3e stade
  8. Migration de la larve vers la tête et la trompe de la mouche noire
Mouche noire Piqûre
  • L'onchocercose est une maladie systémique chronique provoquant des modifications cutanées à grande échelle et défigurantes, des troubles musculosquelettiques, une perte de poids et des modifications du système immunitaire.
  • L'onchocercose est principalement une maladie cutanée. Toutefois, les infections par O. volvulus peuvent entraîner de graves déficiences de la vue, et la cécité.
Opisthorchis spp. Métacercaires (201 Î¼m sur 167 Î¼m)
  1. Présence d'œufs embryonnés dans les excréments
  2. Ingestion des œufs par des escargots
  3. Enkystement des cercaires nageurs sur la peau ou dans la chair de poissons d'eau douce
  4. Ingestion par l'humain des métacercaires présents sur la peau ou dans la chair de poissons d'eau douce*
  5. Dékystement au niveau du duodénum
  6. Présence de vers adultes dans les voies biliaires
Poissons d'eau douce Ingestion de poisson insuffisam-ment cuit
  • Souvent asymptomatique
  • Dyspepsie, douleurs abdominales, diarrhée ou constipation
  • Infections persistantes : hépatomégalie et malnutrition
  • Dans de rares cas : angiocholite, cholécystite, cholangiocarcinome
  • Fièvre, œdème facial, lymphadénopathie, arthralgie, éruption cutanée et éosinophilie
Schistosoma spp Cercaires (380 à 496 sur 50 μm, schistosome aviaire. env. 225 Î¼m de longueur, S. mansoni)
(Grosseur des œufs : (40 à 240 μm sur 45 à 70 μm)
  1. Présence d'œufs dans les excréments ou l'urine
  2. éclosion des œufs; libération des miracidiums
  3. Pénétration des miracidiums dans les tissus de l'escargot.
  4. Présence de sporocystes dans l'escargot
  5. Cercaires nageurs libérés dans l'eau par l'escargot*
  6. Pénétration dans la peau
  7. Les cercaires perdent leur queue lors de la pénétration et se transforment en schistosomules.
  8. Maturité (stade adulte)
Eau Pénétration dans la peau
  • Souvent asymptomatique
  • Possibilité de schistosomiase aiguë (fièvre de Katayama) dont les symptômes englobent : fièvre, toux, douleurs abdominales, diarrhée, hépatosplénomégalie et éosinophilie. Des lésions du système nerveux central peuvent survenir à l'occasion : maladie granulomateuse cérébrale.
  • Polypose du colon avec diarrhée avec sang; hypertension portale accompagnée d'une hématémèse et d'une splénomégalie; cystite et urétérite avec hématurie, pouvant évoluer vers un cancer de la vessie; hypertension pulmonaire; glomérulonéphrite; et lésions du système nerveux central.
Strongyloides stercoralis Larves filariformes (55 μm sur 30 μm)
  1. Excrétion dans les selles des larves rhabditoïdes dans l'intestin
  2. Développement en vers adultes libres
  3. Ponte d'œufs par les vers femelles fécondés
  4. éclosion des œufs embryonnés sous forme de larves rhabditoïdes
  5. Changement des larves rhabditoïdes en filariformes infectieux
  6. Pénétration des filariformes infectieux dans la peau intacte et déclenchement de l'infection*
  7. Passage des larves filariformes dans le système circulatoire
  8. Présence de vers adultes dans l'intestin
Sol, excréments Pénétration dans la peau
  • Souvent asymptomatique
  • Douleurs abdominales et diarrhée
  • Syndrome de Löffler
  • Démangeaisons urticariennes au niveau des fesses et de la taille
  • Chez les patients immunodéprimés : distension, état de choc, complications pulmonaires et neurologiques et septicémie; potentiellement mortel
Taenia saginata Cysticerques (7,5 à 10 mm de largeur sur 4 à 6 mm de longueur)
  1. Présence d'œufs ou de proglottis gravides dans les selles, migration dans l'environnement (non infectieux pour l'humain)
  2. Infection du bétail par l'ingestion de végétaux contaminés par des œufs ou des proglottis gravides
  3. éclosion des oncosphères, pénétration dans la paroi intestinale et migration vers les muscles
  4. Changement des oncosphères en cysticerques dans les muscles*
  5. Humains infectés par l'ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite
Hôte intermédiaire (bétail) Ingestion de viande insuffisam-ment cuite
  • Symptômes abdominaux bénins
  • La migration des proglottis peut provoquer une appendicite ou une angiocholite.
Taenia solium Cysticerques (6 à 18 mm de largeur sur 4 à 6 mm de longueur) OU œufs (30 à 40 Î¼m de longueur)
  1. Présence d'œufs ou de proglottis gravides dans les selles
  2. Ingestion d'œufs embryonnés ou de proglottis gravides par le porc
  3. éclosion des oncosphères, pénétration dans la paroi intestinale et migration vers les muscles
  4. Changement des oncosphères en cysticerques dans les muscles du porc. Humains infectés par l'ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite*
  5. Fixation du scolex à l'intestin
  6. Présence d'adultes dans l'intestin grêle
  7. Autre possibilité : ingestion d'œufs embryonnés (dans les excréments/l'environnement) par l'hôte humain
Hôte intermédiaire (porc), eau, mains contaminées Ingestion de viande insuffisam-ment cuite, contamination fécale de l'eau, contact direct (des mains à la bouche)
  • Moins souvent symptomatique que T. saginata
  • Risque de développement d'une cysticercose (formation de kystes dans le cerveau et les muscles qui persistent pendant des années); les kystes provoqueront éventuellement une réaction inflammatoire se manifestant sous forme de nodules douloureux dans les muscles, et de crises épileptiques lorsque les kystes se situent au niveau du cerveau.
Toxocara canis
Toxocara cati
Œufs embryonnés avec larves (T. canis : 85 sur 75 Î¼m; T.cati : 75 sur 65 Î¼m)
  1. Passage des œufs dans les excréments canins
  2. Les œufs s'embryonnent et deviennent infectieux dans l'environnement
  3. L'humain est hôte accidentel et devient infecté en ingérant les œufs infectieux se trouvant dans le sol contaminé*
  4. éclosion des œufs sous forme de larves
Sol contaminé Ingestion
  • Typiquement asymptomatique
  • La larva migrans viscérale (LMV) et la larva migrans oculaire (LMO) constituent les deux principales manifestations cliniques de la toxocarose. Dans le cas d'une larva migrans viscérale, qui touche principalement les enfants d'âge préscolaire, les larves envahissent de multiples tissus (foie, cœur, poumons, cerveau, et muscles), et provoquent divers symptômes, notamment : fièvre, anorexie, perte de poids, toux, respiration sifflante, éruptions cutanées, hépatosplénomégalie et hyperéosinophilie.
  • Les décès (rares) surviennent lorsqu'il y a atteinte cardiaque, pulmonaire ou neurologique grave.
  • Dans le cas d'une larva migrans oculaire, les larves entraînent diverses lésions ophtalmologiques, qui peuvent parfois être confondues avec un rétinobastome et mener à une énucléation injustifiée. La larva migrans oculaire touche souvent les enfants plus âgés ou les jeunes adultes, les manifestations éosinophiles ou viscérales étant rares dans ces contextes.
Trichinella spp. Larves enkystées (100 μm sur 5 μm)
  1. Ingestion de viande insuffisamment cuite contenant des larves enkystées*
  2. Libération des larves présentes sur les kystes
  3. Passage au stade adulte
  4. Dépôt de larves dans les muqueuses
  5. Enkystement des larves dans les muscles
Viande insuffisamment cuite Ingestion
  • Les infections légères peuvent être asymptomatiques.
  • L'invasion intestinale peut être accompagnée de symptômes gastro-intestinaux (diarrhée, douleurs abdominales, vomissements).
  • La migration des larves dans les tissus musculaires (une semaine après l'infection) peut provoquer un œdème périorbital ou facial, une conjonctivite, de la fièvre, la myalgie, une hémorragie linéaire sous-unguéale et une éosinophilie périphérique.
  • La myocardite, l'atteinte du système nerveux central et la pneumonite sont parmi les manifestations occasionnelles pouvant mettre en danger la vie du patient.
  • L'enkystement larvaire dans les tissus musculaires peut provoquer une myalgie et une faiblesse musculaire, suite à quoi les symptômes s'atténuent.
Trichuris trichiura Œufs embryonnés (50 à 55 μm sur 20 à 25 μm).
  1. Présence d'œufs sans embryons dans les excréments
  2. Stade à deux cellules
  3. Clivage avancé
  4. Ingestion d'œufs embryonnés*
  5. éclosion des œufs sous forme de larves dans l'intestin grêle
  6. Présence d'adultes dans le caecum
Nourriture cultivée dans un sol contaminé Ingestion
  • Souvent asymptomatique
  • Les infections graves (en particulier chez les jeunes enfants) sont à l'origine de troubles gastro-intestinaux, dont : douleurs abdominales, diarrhée, prolapsus rectal et, parfois, retards de croissance.
Wuchereria bancrofti Larves de 3e stade (260 μm sur 10 μm)
  1. Le moustique prend un repas sanguin (des larves de 3e stade pénètrent dans la peau).*
  2. Présence de la larve adulte dans le système lymphatique
  3. Production de microfilaires engainées par les adultes; atteinte de la circulation sanguine par les microfilaires
  4. Prise d'un repas sanguin par le moustique (ingestion de microfilaires)
  5. Perte de gaines par les microfilaires; migration des gaines dans le tube digestif du moustique puis vers les muscles thoraciques de celui-ci
  6. Larve de 1er stade
  7. Larves de 3e stade
  8. Migration vers la tête et la trompe du moustique
Moustique Piqûre
  • Les infections mettant en cause de faibles nombres de vers sont souvent asymptomatiques.
  • Une fièvre intermittente et un gonflement des nœuds lymphatiques constituent les symptômes précoces d'une filariose lymphatique.
  • Dans de rares cas chroniques, un dysfonctionnement lymphatique permanent, causé par une exposition répétée à l’infection sur de nombreuses années, entraîne un éléphantiasis, caractérisé par un lymphœdème massif et une accumulation de tissus excessifs.
  • 1. Au sens de la LAPHT, on entend par micro-organisme tout organisme ne pouvant être raisonnablement décelé à l'œil nu, où l'expression « raisonnablement décelé » signifie : a) que l'une ou l'autre des dimensions de l'organisme est de moins de 100 μm; b) que les dimensions de l'organisme totalisent plus de 100 μm, mais que celui-ci ne peut être décelé que si les conditions d'éclairage sont optimales ou sur une surface contrastée. Déclaration d'intention de l'Agence de la santé publique du Canada : Définition de la notion de « micro-organisme » au sens de la Loi sur les pathogènes humains et les toxines.

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