Évaluation du programme des Centres de collaboration nationale en santé publique de 2008-2009 à 2013-2014

Préparé par la
Direction de l'évaluation
Santé Canada et de l'Agence de la santé publique du Canada

Avril 2014

Table des matières

Liste des tableaux

 

Sommaire

La présente évaluation porte sur le programme des Centres de collaboration nationale en santé publique (CCNSP) pour la période s'échelonnant de l'automne 2008 à l'automne 2013. L'évaluation a été réalisée pour satisfaire aux exigences de la Loi sur la gestion des finances publiques et de la Politique sur l'évaluation (2009) du Conseil du Trésor du Canada.

Objet et portée de l'évaluation

L'évaluation visait à mesurer la pertinence et le rendement du programme de contribution des CCNSP (ci-après appelé le programme des CCNSP). Dans le cadre de l'évaluation de la pertinence, les évaluateurs ont examiné la nécessité de maintenir ce programme et la mesure dans laquelle il cadre avec les rôles et les priorités du gouvernement fédéral et de l'Agence de la santé publique du Canada. Dans le cadre de l'évaluation du rendement du programme, les évaluateurs ont examiné les progrès accomplis vers la réalisation des résultats escomptés ainsi que l'efficience et l'économie du programme.

Description du programme

Créé en 2005, le programme des CCNSP est un programme de contribution qui finance les activités visant à encourager et à appuyer l'utilisation des connaissances et des données probantes dans les programmes, les politiques et les pratiques de santé publique. Afin de favoriser l'atteinte des objectifs du programme, du financement est fourni dans le cadre d'accords de contribution avec les organismes hôtes bénéficiaires des six Centres de collaboration nationale (les CCN) situés dans différentes régions. Spécialisés dans divers domaines prioritaires de la santé publique, ces Centres réalisent des activités dans trois secteurs clés : l'application des connaissances, la détermination des lacunes en matière de connaissances et l'établissement de réseaux. Globalement, ces activités sont conçues pour améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes (PDFDP) et, ultimement, les politiques et programmes de santé publique du Canada.

Les six Centres et leurs organismes hôtes bénéficiaires, sont les suivants :

  • Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, Université de Northern British Columbia, Prince George (Colombie-Britannique);
  • Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé, Université St. Francis Xavier, Antigonish (Nouvelle-Écosse);
  • Centre de collaboration nationale en santé environnementale, Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC), Vancouver (Colombie-Britannique);
  • Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé, Institut national de santé publique du Québec, Montréal (Québec);
  • Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses, Centre international pour les maladies infectieuses, Winnipeg (Manitoba);
  • Centre de collaboration nationale des méthodes et outils, Université McMaster, Hamilton (Ontario).

Dans chaque Centre, un comité consultatif a été créé pour fournir des conseils sur les plans de travail et les livrables. La responsabilité générale du programme de financement relève du Secrétariat du programme des CCNSP, situé au Centre du renforcement des capacités en santé publique, au sein de la Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire de l'Agence de la santé publique.

Conclusions - Pertinence

Nécessité de maintenir le programme

Il est toujours nécessaire de renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique. Plus précisément, il faut continuer d'établir des mécanismes efficaces en matière de synthèse, d'application et d'échange des connaissances (SAEC) permettant d'améliorer la prise de décisions éclairées en santé publique pour appuyer les programmes et les politiques qui visent à protéger et à promouvoir le bien-être du public.

Harmonisation avec les priorités gouvernementales

Les objectifs du programme des CCNSP s'harmonisent dans une grande mesure avec les priorités du gouvernement du Canada et de l'Agence de la santé publique. Les activités des bénéficiaires du programme des CCNSP (ci-après appelées les activités du programme) visent à améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes dans la pratique en santé publique. Même s'il ne s'agit pas d'une priorité mentionnée de manière explicite, il est reconnu que l'amélioration de la PDFDP facilite la mise en place de programmes et de politiques de santé publique actuels et efficaces qui protègent et favorisent la santé et le bien-être du public. Ce résultat continue d'être traité comme une priorité dans divers rapports stratégiques organisationnels et parlementaires.

Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral

Répondre aux besoins du Canada en matière de capacités en santé publique constitue un rôle approprié pour le gouvernement du Canada et l'Agence de la santé publique. La Loi sur le ministère de la Santé ainsi que la Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada confèrent à l'Agence le pouvoir législatif d'assumer ce rôle. En appuyant les efforts des CCN visant à améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique, l'Agence remplit ce rôle.

Un certain nombre d'autres organisations contribuent aux activités de SAEC liées aux capacités en matière de santé publique. De plus, l'Agence de la santé publique participe à des activités de SAEC, dont la plupart ont été entreprises à la suite du lancement du programme des CCNSP. Il est difficile de préciser dans quelle mesure ces activités, notamment au sein de l'Agence, s'harmonisent avec le programme des CCNSP, le complètent ou sont complémentaires les unes des autres. Par conséquent, il est difficile de déterminer s'il faut poursuivre le programme des CCNSP de la manière dont il est conçu actuellement.

Conclusions - Rendement

Atteinte des résultats escomptés (efficacité)

Selon les renseignements qui étaient disponibles, y compris les données sur le rendement et les entrevues auprès d'informateurs clés, le programme des CCNSP a fait des progrès en ce qui concerne l'augmentation de l'utilisation de données probantes pour orienter la pratique en santé publique; toutefois, les progrès varient d'un Centre à l'autre. En général, on a accompli des progrès grâce aux activités de SAEC des CCN, notamment les activités de réseautage, de partenariat et d'élaboration de produits de connaissance pertinents. Les activités de réseautage et de partenariat des CCN ont aidé à la détermination des lacunes en matière de connaissances et contribué à réduire le chevauchement des activités de santé publique à l'échelle nationale en ce qui concerne les domaines particuliers des Centres. Les produits de connaissance mis au point et diffusés par les CCN répondaient aux lacunes déterminées dans le cadre de leurs activités de réseautage. La diffusion de ces produits et outils de connaissance synthétisés et crédibles a aidé les praticiens de la santé publique dans l'ensemble du pays dans leurs efforts visant à intégrer les données probantes dans leur pratique. Cependant, la conception du programme en fonction de thèmes précis a restreint la capacité des Centres à répondre aux nouvelles priorités en santé publique qui ne font pas partie des domaines d'intervention des CCN.

Démonstration d'économie et d'efficience

On utilise couramment un certain nombre de pratiques efficientes au sein de chaque CCN, mais plusieurs pratiques non efficientes existent toujours à l'échelon des programmes. Le manque d'orientation et de coordination centrales pour les Centres (y compris sur des questions comme l'établissement d'une approche commune pour la planification du travail et pour les activités de SAEC et de partenariat) a mené à un chevauchement possible des activités des CCN et à des possibilités de collaboration ratées.

De plus, la connaissance et l'utilisation limitées du programme et de ses produits par le personnel de l'Agence de la santé publique et le Réseau de santé publique (facilité par le Secrétariat du programme des CCNSP) ont donné lieu à un chevauchement possible entre les activités de l'Agence et celles des Centres. Le Secrétariat du programme des CCNSP doit améliorer les mesures de rendement à l'échelon du programme afin d'appuyer la prise de décisions.

Recommandations

Recommandation 1

En consultation avec les principaux intervenants, y compris les provinces et territoires, et en tenant compte des diverses activités de SAEC menées par l'Agence de la santé publique, déterminer le rôle que celle-ci doit jouer pour répondre aux besoins du système de santé publique en matière de SAEC.

Selon les données probantes, il est toujours nécessaire de renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique au moyen de mécanismes efficaces de SAEC permettant d'améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes. Cependant, l'Agence de la santé publique participe actuellement à une série de travaux de SAEC, dont la plupart ont été entrepris à la suite du lancement du programme des CCNSP. Bien que l'Agence ait toujours un rôle à jouer relativement à ce besoin, il est difficile de déterminer si elle doit le faire au moyen du programme des CCNSP tel qu'il est conçu actuellement. Afin de soutenir davantage le système de santé publique, les travaux de l'Agence à cet égard doivent être coordonnés et répondre aux nouvelles priorités en santé publique, sans toutefois chevaucher le travail d'autres organismes.

Recommandation 2

Examiner le mandat du programme des CCNSP, déterminer s'il cadre toujours avec le rôle établi de l'Agence et le modifier au besoin.

Une fois que le rôle de l'Agence de la santé publique aura été établi en ce qui concerne le soutien des besoins du système de santé publique en matière de SAEC, le mandat du programme des CCNSP devra être révisé afin qu'il cadre avec le rôle de l'Agence et complète les autres travaux de celle-ci dans ce domaine.

Recommandation 3

Redéfinir la conception du programme pour tenir compte du nouveau mandat.

À la suite de l'examen du mandat du programme, il faudra examiner et redéfinir la conception de ce dernier (s'il y a lieu) afin de réaliser son mandat plus efficacement. Il est suggéré, si la conception du programme demeure conforme à son format actuel, d'apporter plusieurs modifications en fonction des constatations de l'évaluation. Le programme des CCNSP devrait permettre :

  1. d'accroître la collaboration entre les Centres, entre les Centres et l'Agence et avec d'autres intervenants;
  2. de maximiser la souplesse du programme pour qu'il puisse répondre aux nouvelles priorités;
  3. de veiller à ce qu'il y ait une orientation et une coordination stratégiques au sein du programme.

Recommandation 4

Veiller à ce qu'une stratégie de mesure du rendement soit mise en œuvre et utilisée pour aider à la prise de décisions relatives au programme.

Quels que soient le mandat et la conception du programme qui découleront de ce processus, il est essentiel qu'un système de mesure du rendement soit mis en œuvre pour aider à la prise de décisions relatives au programme.

À l'heure actuelle, le programme des CCNSP ne dispose pas de stratégie de mesure du rendement officielle pour orienter la collecte de données sur le rendement. Bien que chaque Centre recueille, analyse et utilise des données sur le rendement, il y a peu de mesures du rendement en place à l'échelon du programme. Des directives centralisées pour orienter les activités de mesure du rendement des Centres sont nécessaires, y compris des définitions communes et des modèles uniformes. L'apport d'améliorations à la mesure du rendement permettrait de renforcer la capacité d'évaluer la réussite du programme sur une base continue.

 

Réponse de la direction et plan d'action

Programme des Centres de collaboration nationale en santé publique
Recommandations Réponse Plan d'action Produits à livrer Date de fin prévue Responsabilité Ressources

1

En consultation avec les principaux intervenants, y compris les provinces et territoires, et en tenant compte du paysage changeant dans le domaine de la SAEC, déterminer le rôle que l'Agence doit jouer pour répondre aux besoins du système de santé publique en matière de SAEC.

La direction accepte cette recommandation.

L'Agence élaborera un rapport d'analyse de 2 à 3 pages sur son rôle actuel et la situation de ses activités d'application des connaissances (la SAEC à l'ASPC) et mènera des consultations internes afin de redéfinir son rôle au besoin.

Ce rapport orientera les options de renouvellement du programme des CCNSP comme il est indiqué dans les recommandations 2 et 3.

Ce rapport (livrable 1) appuiera les consultations de l'Agence auprès d'intervenants externes concernant les options du programme en matière de SAEC qui répondent aux besoins cernés, comblent les lacunes sur le plan des connaissances et maximisent la pertinence et l'efficacité des investissements de l'Agence dans ce domaine.

Les intervenants comprendront notamment les partenaires du portefeuille de la Santé et d'autres ministères fédéraux, le Conseil du Réseau de santé publique, les comités directeurs appropriés et les organismes provinciaux de santé publique.

1. Rapport sur la situation actuelle de la SAEC à l'ASPC

Juin 2014

Theresa Tam, chef de la Direction générale, Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire

Les ressources existantes seront utilisées pour effectuer ce travail.

2. Rapport sur les consultations concernant le rôle de l'ASPC et ses options en matière de SAEC Novembre 2014

2

Examiner le mandat du programme des CCNSP, déterminer s'il cadre toujours avec le rôle établi de l'Agence et le modifier au besoin.

La direction accepte cette recommandation.

En fonction de l'analyse de la situation actuelle des activités de SAEC présentée dans la recommandation 1, l'Agence dressera un rapport d'analyse des options concernant les CCN afin d'appuyer le renouvellement du programme en 2015.

Le rapport d'analyse des options permettra :

  1. de décrire l'ensemble des activités de SAEC en santé publique;
  2. d'analyser les rôles que jouent les intervenants en santé publique dans le cadre de cet ensemble d'activités (y compris le rôle du gouvernement fédéral et celui de l'Agence);
  3. d'évaluer l'harmonisation des activités du CCNSP avec le rôle du gouvernement fédéral et les options pour l'avenir.

Rapport sur les options pour les CCNSP

Novembre 2014

Theresa Tam, chef de la Direction générale, Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire

Les ressources existantes seront utilisées pour effectuer ce travail.

3

Redéfinir la conception du programme pour tenir compte du nouveau mandat dans le but :

  1. d'éviter le chevauchement entre les activités des Centres, entre les activités des Centres et celles de l'Agence, et entre les activités des Centres et celles d'autres intervenants;
  2. de maximiser la souplesse de l'Agence pour qu'elle puisse répondre aux nouvelles priorités;
  3. de veiller à ce qu'il y ait une orientation stratégique et un leadership au sein du programme des CCNSP, y compris un rôle plus important pour le Secrétariat et un organe directeur.

La direction accepte cette recommandation.

La conception actuelle du programme sera redéfinie lors du renouvellement des accords de contribution actuels en 2015. Le renouvellement sera fondé sur les constatations relatives aux activités indiquées dans la recommandation 2 et tiendra compte de la nécessité d'accroître la pertinence et le rendement du programme de manière à ce que les CCN soient plus souples, répondent aux nouvelles priorités en santé publique et évitent que leurs activités se chevauchent, et à ce que le rôle du Secrétariat permette de soutenir le programme.

L'examen global des activités de SAEC indiqué comme livrable 2 dans la recommandation 1 portera sur la façon dont l'Agence veille à ce que les activités de SAEC soient réalisées avec efficience et efficacité au sein de l'Agence et avec d'autres intervenants et sur la manière de s'assurer que l'infrastructure appuyant la SAEC en santé publique soit suffisamment souple pour répondre aux nouveaux enjeux.

Il est possible que cet examen révèle qu'il faut restructurer de façon plus importante le programme des CCNSP; toutefois, toute modification importante nécessitera le renouvellement des autorisations et ne pourrait être apportée avant 2016.

Renouvellement des accords de contribution en fonction des améliorations apportées à la conception actuelle du programme

Avril 2015

Theresa Tam, chef de la Direction générale, Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire

Les ressources existantes seront utilisées pour effectuer ce travail.

4

Veiller à ce qu'une stratégie de mesure du rendement soit mise en œuvre et utilisée pour aider à la prise de décisions relatives au programme.

La direction accepte cette recommandation.

En s'appuyant sur le Plan de mesure du rendement et d'évaluation (PMRE) du programme des CCNSP, et en conformité avec la stratégie de mesure du rendement de la DGISS, le programme des CCNSP améliorera la mesure du rendement en intégrant la surveillance, l'analyse et la production de rapports systématiques sur le rendement, en vue de mesurer sa réussite par rapport aux résultats pour guider l'élaboration de programmes et les corrections en cours de route.

Plan de mesure du rendement et d'évaluation du programme des CCNSP à jour

Juin 2014

Theresa Tam, chef de la Direction générale, Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire

Les ressources existantes seront utilisées pour effectuer ce travail.

 

1.0 Objet de l'évaluation

L'objet de l'évaluation était de mesurer la pertinence et le rendement du programme de contribution des Centres de collaboration nationale en santé publique (ci-après appelé le programme des CCNSP) de l'Agence de la santé publique du Canada pour la période de 2008-2009 à 2013-2014. Dans le cadre de l'évaluation de la pertinence, les évaluateurs ont examiné la nécessité de maintenir ce programme et la mesure dans laquelle il cadre avec les rôles et les priorités du gouvernement fédéral et de l'Agence de la santé publique. Dans le cadre de l'évaluation du rendement du programme, ils ont examiné les progrès accomplis vers la réalisation des résultats escomptés ainsi que l'efficience et l'économie du programme.

L'évaluation a été réalisée conformément à la Loi sur la gestion des finances publiques et à la Politique sur l'évaluation (2009) du Conseil du Trésor du Canada. La dernière évaluation du programme remonte à 2008.

 

2.0 Description du programme

2.1 Contexte du programme

L'origine du programme des CCNSP remonte à des examens et à des consultations réalisés par l'Institut de la santé publique et des populations des Instituts de recherche en santé du Canada (ISPP-IRSC) de 2001 à 2003 concernant la production et l'utilisation de connaissances dans la population canadienne et le secteur de la santé publiqueNote en fin de document 1. Ces travaux ont révélé qu'il existait des problèmes importants dans le secteur concernant l'accès à des résultats de recherche pertinents et de grande qualité et leur utilisation pour guider la prise de décisions. Après la crise du SRAS de 2003, plusieurs commissions, consultations et rapports canadiens, parmi lesquels le Rapport Naylor, sont parvenus à la conclusion qu'on n'avait pas suffisamment investi dans l'infrastructure de santé publique du Canada, ce qui a eu pour conséquence que le Canada possédait un fonds de connaissances insuffisant pour orienter l'élaboration de programmes et de politiques de santé publique. Les auteurs de ces rapports ont vivement recommandé de renforcer les capacités en santé publique du Canada et d'améliorer à cette fin les pratiques de prise de décisions fondée sur des données probantes (PDFDP)Note en fin de document 2,Note en fin de document 3,Note en fin de document 4,Note en fin de document 5. Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement fédéral s'est engagé à renouveler et à renforcer la santé publique au Canada. En 2004, à l'appui de cet engagement, le Cabinet a annoncé la création du programme des CCNSP, parallèlement à celle de l'Agence de la santé publique du Canada et du Réseau de santé publique pancanadien.

Le programme des CCNSP a été créé en 2005 et doté d'un budget annuel de 9,15 millions de dollars. Il a été établi pour renforcer les capacités en santé publique du Canada grâce à la création de processus de collaboration entre les chercheurs, la communauté de la santé publique et d'autres intervenants, afin d'analyser les problèmes de santé de la population prioritaires et d'apporter des éléments probants et de l'expertise à l'appui de l'élaboration de mécanismes et d'outils destinés à améliorer la santé publique partout au Canada. Le programme des CCNSP est financé au moyen du mécanisme d'accords de contribution du gouvernement fédéral.

À l'heure actuelle, le programme des CCNSP est dirigé par l'Unité de l'intégration des connaissances et de la mobilisation du Centre du renforcement des capacités en santé publique, au sein de la Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire (DGISS) de l'Agence de la santé publique du Canada. Le Centre du renforcement des capacités en santé publique est actuellement dirigé par un directeur exécutif qui relève directement du chef de la Direction générale de la DGISS.

2.2 Profil du programme

Le programme des CCNSP est conçu pour favoriser et appuyer l'utilisation de connaissances et d'éléments probants dans les programmes, les politiques et les pratiques de santé publique, au moyen de l'application de connaissances (AC), de la détermination des lacunes en matière de connaissances et de la constitution de réseaux.

Il est important de noter que dans le secteur de la santé publique, de nombreux termes sont utilisés de façon interchangeable lorsqu'on traite des activités afférentes à l'AC, y compris la synthèse, l'application et l'échange de connaissances (SAEC), la gestion des connaissances (GC) et le développement et l'échange de connaissances (DEC). Pour le programme des CCNSP, on utilise à la fois l'AC et la SAEC. La synthèse des connaissances, l'échange des connaissances et l'application des connaissances sont définis par le programme comme suit :

  • La synthèse des connaissances correspond à la collecte et à l'analyse systématiques de l'information sur un sujet donné.
  • L'échange des connaissances désigne la résolution de problème en collaboration qui a lieu entre chercheurs et décideurs et rendu possible par les liens et l'échange. Pour être efficace, l'échange des connaissances exige l'interaction des praticiens, des chercheurs et des responsables de l'élaboration des politiques, ce qui mène à un apprentissage commun par le processus de planification, de production et de diffusion et par l'application de la recherche, nouvelle ou existante, à la prise de décision.
  • L'application des connaissances est le processus dynamique et itératif qui inclut la synthèse, la diffusion, l'échange et l'application éthique des connaissancesNote en fin de document 6.

De même, on utilise divers termes et définitions pour décrire la PDFDP. Dans la documentation scientifique récente, on définit la PDFDP comme « [traduction] les processus délibérés et systématiques consistant à réunir les meilleures preuves scientifiques disponibles sur des questions particulières avec d'autres informations pertinentes pour contribuer à pondérer les options et à orienter les décisions qui influeront sur les priorités, les politiques, les programmes et les pratiques »Note en fin de document 7.

2.2.1 Centres de collaboration nationale

Six Centres (les CCN) situés dans différentes régions ont été établis en 2005, chacun se concentrant sur les activités de SAEC relatives à un domaine particulier de santé publique. Les mandats précis de chaque CCN sont fournis à l'annexe 1. Les domaines particuliers des Centres ont été déterminés lors de la création du programme de manière à s'harmoniser avec les priorités généralement reconnues à ce moment en matière de santé publique.

Chaque CCN est situé au sein d'un organisme hôte (trois universités, deux organismes gouvernementaux provinciaux, une organisation non gouvernementale). Le financement est octroyé dans le cadre d'accords de contribution avec ces organismes hôtes, et celles-ci appuient également les activités des Centres, en offrant du soutien en ce qui concerne les ressources humaines, l'administration, la technologie de l'information et les locaux à bureaux. Les organismes hôtes ont également la responsabilité de respecter les modalités des accords de contribution pluriannuels conclus avec l'Agence de la santé publique. En vertu des modalités, les Centres doivent travailler en collaboration afin de répondre aux priorités communes, tout en remplissant un mandat national lié à leur domaine particulier.

Ces Centres réalisent des activités dans trois domaines clés : détermination des lacunes en matière de connaissances dans des domaines particuliers de santé publique; facilitation du réseautage dans l'ensemble du système de santé publique du Canada en ce qui touche ces domaines; application de la SAEC pour s'attaquer aux lacunes en matière de connaissances désignées et soutenir la PDFDP dans la pratique en santé publique au Canada. Ces activités de base et la façon dont elles s'harmonisent aux objectifs du programme sont décrites en détail dans l'exposé sur la logique et la théorie du programme (section 2.3). Chaque CCN est constitué d'experts hautement spécialisés de divers domaines, y compris d'experts reconnus en méthodologie et planification d'évaluations critiques. Ces experts contribuent à l'élaboration de chemins critiques pour la production et l'utilisation de connaissances à l'intention des Centres. Les six CCN, ainsi que leurs organismes hôtes et leurs emplacements, sont les suivants :

  • Centre de collaboration nationale de la santé autochtone (CCNSA), Université de Northern British Columbia, Prince George (Colombie-Britannique);
  • Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé (CCNDS), Université St. Francis Xavier, Antigonish (Nouvelle-Écosse);
  • Centre de collaboration nationale en santé environnementale (CCNSE), Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC), Vancouver (Colombie-Britannique);
  • Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé (CCNPPS), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Montréal (Québec);
  • Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI), Centre international pour les maladies infectieuses (CIMI), Winnipeg (Manitoba);
  • Centre de collaboration nationale des méthodes et outils (CCNMO), Université McMaster, Hamilton (Ontario).

2.2.2 Secrétariat du programme des CCNSP

Situé au Centre du renforcement des capacités en santé publique, le Secrétariat du programme des CCNSP est responsable de la reddition de comptes globale du programme. Les autorisations du programme prévoient l'affectation de trois employés à temps plein pour remplir ces fonctions. Les activités de reddition de comptes du Secrétariat du programme, telles qu'elles sont énoncées dans le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) 2005 du programme des CCNSP, consistent :

  • à agir en tant que principal point de contact en ce qui concerne les communications publiques et les séances d'information internes relatives au programme des CCNSP pour le ministre et l'Agence;
  • à veiller à la conformité au cadre financier et au cadre de responsabilisation de gestion;
  • à négocier et à gérer les accords de contribution conclus avec les organismes hôtes bénéficiaires;
  • à surveiller et à évaluer le rendement des extrants et des activités des Centres pour assurer la conformité aux priorités en santé publique;
  • à soutenir et à coordonner le Conseil consultatif national du programme (décrit ci-dessous);
  • à faciliter l'établissement des priorités du programme dans son ensemble afin d'orienter les plans de travail et les priorités en matière de collaboration des Centres (avec la participation des Centres et du Conseil consultatif);
  • à encourager le réseautage entre les six Centres, ainsi qu'entre les Centres et l'Agence, le portefeuille de la Santé (Santé Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada) et d'autres organisations fédérales afin d'améliorer la coordination des activités d'application des connaissances et de promouvoir l'utilisation des produits de connaissance pour guider l'élaboration des politiques et la mise en œuvre du programme;
  • à faire la promotion du programme des CCNSP, à l'intérieur comme à l'extérieur du gouvernement fédéralNote en fin de document 8.

Alors que les rôles du Secrétariat ci-dessus étaient présentés dans le CGRR, les paramètres et la nature de la relation entre le bailleur de fonds et le bénéficiaire sont définis dans les accords de contribution avec les organismes hôtes bénéficiaires. Ces paramètres prévoient entre autres qu'aucune partie (le bailleur de fonds ou le bénéficiaire) « n'a le droit d'obliger ou de lier l'autre partie de quelque manière que ce soit »Note en fin de document 9, et que les parties ne peuvent établir une relation de mandant-mandataire, d'employeur-employé, de partenariat ou de coentreprise. Par conséquent, les Centres ont l'autonomie et l'indépendance nécessaires pour gérer leurs propres activités dans le cadre des lignes directrices du programme national. La relation sans lien de dépendance entre l'Agence de la santé publique et les CCN limite la capacité de l'Agence d'influencer le travail des CCN et restreint ainsi le rôle du Secrétariat du programme des CCNSP.

2.2.3 Comités consultatifs

Chaque Centre de collaboration nationale est relié à la communauté de la santé publique par l'entremise d'un comité consultatif composé des principaux intervenants du domaine particulier du Centre. Ces comités consultatifs réunissent des décideurs, des praticiens et des universitaires de diverses régions. Dans certains cas, des membres du personnel d'un des Centres peuvent siéger au comité d'un autre Centre afin de favoriser la collaboration. Les membres des comités consultatifs fournissent une orientation et des conseils concernant les plans de travail et les résultats escomptés du Centre et évaluent les progrès réalisés relativement aux activités du Centre. Les membres des comités jouent également un rôle important en réseautage, mettant leurs relations personnelles à disposition comme moyen de réunir des renseignements pour orienter les activités du Centre et diffuser les produits de connaissance.

2.2.4 Conseil consultatif

Le Conseil consultatif, qui a récemment été dissous, a été mis en place à l'initiative du programme lui-même et a contribué à l'examen des propositions initiales de chacun des six Centres. Le Conseil était constitué d'experts nationaux et internationaux représentant différents secteurs de la santé publique et comprenait un nombre égal de chercheurs et de praticiens. Selon son mandat, le Conseil fournissait de l'expertise en santé publique au niveau du programme et des conseils au Secrétariat du programme, ainsi que des conseils scientifiques et une orientation stratégique à chacun des Centres. Les responsabilités du Conseil consultatif comprenaient :

  • agir en tant qu'organe consultatif national pour l'Agence de la santé publique concernant les priorités du programme des CCNSP;
  • examiner les plans de travail des CCN et fournir au programme des CCNSP des avis et des recommandations sur les données scientifiques sous-jacentes et la pertinence des plans de travail par rapport aux priorités en santé publique à l'échelle nationale et internationale;
  • examiner les travaux (ou activités) des CCN et fournir à l'Agence de la santé publique une évaluation de leur qualité et des progrès faits par les CCN dans l'atteinte des objectifs du programme des CCNSP;
  • fournir des conseils sur toute autre question relative au programme des CCNSP lorsque l'Agence de la santé publique en fait la demande par écritNote en fin de document 10,Note en fin de document 11,Note en fin de document 12.

Le Conseil consultatif (inactif depuis juin 2012) a été dissous en 2013 dans le cadre d'un vaste examen de l'Agence et du renouvellement de l'ensemble des conseils consultatifs externes. Le Secrétariat du programme s'efforce actuellement de rétablir des éléments de cette capacité réduite (par exemple, en faisant appel à l'expertise interne de l'Agence) et est en train d'élaborer une nouvelle fonction consultative externe axée sur l'application élargie des connaissances en santé publique.

2.3 Modèle logique du programme et description

Comme le programme des CCNSP fait fond sur les modalités des contributions pour la promotion de la santé de la population pour le financement des six Centres de collaboration nationale, le modèle logique du programme (2009) est relié au modèle logique global du fonds par le biais d'un résultat commun à long terme, en l'occurrence « Amélioration des programmes et politiques de santé publique ».

Les activités, les extrants et les résultats (immédiats, intermédiaires et à long terme) mis en œuvre pour réaliser le résultat final ont été décrits dans le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats et évaluation des risques à l'égard des Centres de collaboration nationale de 2005. Les rapports entre ces activités et les résultats escomptés du programme sont également décrits dans le section ci-dessus 2.3.1. L'évaluation visait à mesurer le niveau de réalisation des extrants définis au cours de la période visée.

Les résultats immédiats du programme des CCNSP comprennent la synthèse, l'application et l'échange de connaissances dans un ensemble de domaines variés de la santé publique, la détermination des lacunes en matière de connaissances en santé publique, l'augmentation de la collaboration à tous les niveaux de la santé publique et l'accroissement des possibilités d'améliorer la santé publique grâce à la collaboration avec le Portefeuille de la santé et les CCN. Comme le programme fonctionne depuis 2005, on a évalué les progrès réalisés vers l'atteinte des résultats intermédiaires du programme, notamment :

  • la disponibilité accrue de connaissances et de produits de connaissance pour la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique et l'amélioration des mécanismes et des processus pour accéder aux connaissances;
  • les partenariats établis avec des organisations externes.
  • l'utilisation accrue de données probantes pour guider l'élaboration de programmes, de politiques et de pratiques en santé publique.

Le programme visait les groupes d'intervenants suivants : les Centres de collaboration nationale, les milieux de la recherche et de l'éducation, les autorités de santé locales, régionales et municipales, les gouvernements provinciaux et territoriaux, le Portefeuille de la santé, les praticiens de santé publique, les décideurs et les organisations non gouvernementales.

2.3.1 Description du modèle logiqueAppendix 8 Footnote i

Le modèle logique du Programme de contribution des Centres de collaboration nationale en santé publique illustre l'objectif à long terme du programme, soit l'« amélioration des programmes et des politiques de santé publique ».

Le modèle logique décrit également les résultats à court et à moyen terme du programme.

Le modèle logique ainsi décrit que les résultats intermédiaires suivants : accessibilité accrue aux données et aux produits de connaissances en vue de la prise de décisions fondées sur des données probantes en santé publique; utilisation accrue de données probantes pour orienter l'élaboration de programmes, de politiques et de pratiques en matière de santé publique; établissement de partenariats avec des organismes externes; conception de mécanismes et de processus facilitant l'accès aux connaissances. Ces résultats intermédiaires contribuent à trois secteurs de résultats liés au Fonds pour la santé de la population de l'ASPC (dans le cadre duquel le programme des CCNSP est financé), soit : la recherche et l'acquisition de connaissances; le renforcement des capacités; la collaboration intersectorielle.

Le modèle logique inclut les résultats immédiats suivants : possibilités accrues d'améliorer la santé publique grâce à la collaboration avec le Portefeuille de la santé et les CCN; application des connaissances - synthèse des connaissances dans les secteurs de santé publique actuels et nouveaux et diffusion, application et échange de connaissances à l'échelle des secteurs et des disciplines du domaine de la santé publique; détermination des lacunes en matière de connaissances - lacunes cernées servant de moteurs pour lancer des recherches appliquées ou nouvelles; réseautage - collaboration accrue avec les CNC à tous les niveaux au sein des services de santé publique et d'un service à l'autre.

Enfin, le modèle logique décrit également les activités de programme et les extrants qui devraient mener aux résultats escomptés du programme.

Activités de Programme :

  • gestion du programme - Le Secrétariat du Programme des CCNSP de l'ASPC s'occupe de la gestion des ententes de contribution conclues avec les six organismes d'accueil qui abritent chacun un CCN, de la promotion et de la prestation de conseils et d'orientations à l'égard du programme, de la prestation de services de secrétariat au Conseil consultatif national, et de l'appui des priorités en santé publique.
  • Le Secrétariat agit également comme agent de liaison entre l'ASPC, le portefeuille de la Santé et les CCN. Il surveille et évalue les extrants et les activités des CCN afin d'assurer leur harmonisation avec les priorités en santé publique, en plus de faciliter l'alignement des activités d'application des connaissances de l'ASPC et des CCN; Conseil consultatif national des CCNSP.

Extrants du programme :

  • Documents du Conseil consultatif national, rencontres avec les CCN, documents sur l'établissement des priorités, outils de promotion pour le programme des CCNSP; gestion des ententes de contribution avec les six organismes d'accueil qui abritent les centres (chaque centre fonctionne indépendamment de l'ASPC et selon les paramètres du Programme, se concentre sur ses propres priorités en santé publique, établit ses propres plans et contribue à un plan de travail concerté, diffuse ses propres produits de connaissances, et établit des réseaux de partenaires qui incluent des spécialistes régionaux, nationaux et internationaux, des décideurs, des praticiens, des chercheurs, des universitaires et d'autres)

Projet collaboratif entre les CCN : inclut des représentants de tous les CCN et offre une tribune visant une action collective à l'échelle des CCN. Le soutien est assuré par le Secrétariat des dirigeants. Les activités du programme des CCNSP ciblent les publics suivants : Centres de collaboration nationale; communautés de recherche et d'éducation; instances de santé locales, régionales et municipales; gouvernements provinciaux et territoriaux; praticiens en santé publique; décideurs; organismes non gouvernementaux; tous les Canadiens.

2.4 Harmonisation du programme et ressources

Le programme a été pris en compte dans le cadre de l'Architecture d'alignement des programmes (AAP) 2013-2014 de l'Agence de la santé publique, sous le programme Infrastructure de santé publique (programme 1.1), compris dans le sous-programme Information et réseaux de santé publique (sous-programme 1.1.2). Les données financières du programme pour les années visées par l'évaluation (de 2008-2009 à 2013-2014) et qui étaient disponibles au moment de rédiger le présent rapport sont présentées dans le tableau 1 ci-dessous. Au total, le programme disposait d'un budget de 54,7 millions de dollars au cours des six derniers exercices.

Durant la période de cinq ans s'échelonnant de 2008-2009 à 2012-2013, les dépenses réelles du programme ont totalisé environ 48 millions de dollars alors que le budget prévu était de 45,9 millions de dollars. Cet écart est attribuable aux dépenses réelles en contributions engagées au cours des cinq années qui ont dépassé le montant prévu d'environ 2,6 millions de dollars, ou 6 p. 100; ce dépassement a été financé par la réaffectation de fonds de contributions non utilisés d'autres programmes de l'Agence. Il convient également de mentionner que pendant ces cinq années, les dépenses réelles liées aux salaires, au fonctionnement et à l'entretien (F et E) et au régime d'avantages sociaux des employés (RASE) ont été inférieures au montant prévu d'environ 550 000 dollars, ou 13 p. 100, en raison principalement du manque de personnel au sein du programme.

Les mesures d'économie du Budget de 2012 ont donné lieu à une réduction prévue d'environ 30 p. 100 du budget du programme, tant à l'échelle du Secrétariat qu'à celle des Centres, qui sera mise en application en 2014-2015.

Tableau 1 : Dépenses prévues par rapport aux dépenses réelles de 2008-2009 à 2013-2014
Programme des Centres de collaboration nationale en santé publique
Année Total des dépenses prévues Total des dépenses réelles
Salaires RASE F et E S et C Total Salaires RASE F et E S et C Total
1Remarque : Pour l'exercice financier 2013­2014, les dépenses réelles ne comprennent que celles engagées en date du 19 juin 2013.

Source : Agence de la santé publique du Canada, Bureau du dirigeant principal des finances.

2008-2009 364 000 72 800 497 000 8 342 000 9 275 800 362 507 72 501 438 077 8 565 187 9 438 273
2009-2010 441 804 88 361 425 500 8 342 000 9 297 665 413 977 82 795 357 948 8 663 450 9 518 170
2010-2011 530 000 106 000 375 500 8 342 000 9 353 500 492 810 98 562 325 091 8 613 680 9 530 143
2011-2012 386 314 77 263 277 000 8 342 000 9 082 577 337 322 67 464 184 993 9 725 565 10 315 344
2012-2013 412 408 82 482 79 600 8 342 000 8 916 489 310 789 62 158 49 770 8 792 112 9 214 829
2013-2014Tableau 1 - Note de bas de page 1 264 604 52 921 97 000 8 342 000 8 756 525 46 710 9 342 776 2 010 511 2 067 339
Total 2 399 130 479 826 1 751 600 50 052 000 54 682 555 1 964 115 392 823 1 356 655 46 370 505 50 084 098
 

3.0 Description de l'évaluation

3.1 Portée, approche et conception de l'évaluation

L'évaluation porte sur la pertinence et le rendement du programme des CCNSP de l'Agence de la santé publique du Canada pour la période s'étalant de l'automne 2008 à l'automne 2013. Elle ne vise pas les activités de SAEC réalisées par l'Agence de la santé publique ou les organismes hôtes bénéficiaires des CCN (distinctes des CCN). Une approche d'évaluation fondée sur les résultats a été utilisée pour mener l'évaluation des CCNSP afin d'évaluer les progrès accomplis vers la réalisation des résultats escomptés. Cette approche consiste à déterminer quels résultats un programme donné contribue à réaliser et la mesure dans laquelle le changement peut être attribué aux activités du programme. Il s'agissait de la deuxième évaluation du programme des CCNSP (la dernière évaluation a eu lieu en 2008).

L'évaluation répond aux exigences figurant dans la Politique sur l'évaluation du Conseil du Trésor de 2009 et tient compte des cinq éléments fondamentaux énoncés sous les deux thèmes de la pertinence et du rendement.

Dans le cadre de l'évaluation de la pertinence, les évaluateurs ont examiné la nécessité de maintenir le programme et la mesure dans laquelle il s'harmonise avec les rôles et les priorités du gouvernement fédéral et de l'Agence de la santé publique. Dans le cadre de l'évaluation du rendement du programme, ils ont examiné les progrès accomplis vers la réalisation des résultats escomptés, ainsi que l'efficience et l'économie du programme. Pour chaque élément fondamental, des questions précises ont été formulées à partir d'aspects du programme, et c'est ce qui a guidé le processus d'évaluation.

Les données ayant servi à l'évaluation ont été recueillies au moyen de diverses méthodes : une revue de la littérature, un examen des documents, des études de cas de chaque CCN et des entrevues auprès d'informateurs clés. L'évaluation comprenait également un examen du rôle d'organismes de santé publique fédéraux d'autres pays (Australie, Angleterre, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et États-Unis) en matière de SAEC. Après le processus initial de collecte des données, la portée de l'évaluation a été élargie afin d'inclure une analyse de la conjoncture destinée à fournir de l'information sur la façon dont le paysage de la santé publique (particulièrement en ce qui a trait au besoin en matière de SAEC) avait changé depuis le lancement du programme. Plus précisément, cette analyse de la conjoncture permettrait de trouver et de recenser les diverses organisations prenant part aux activités de SAEC en santé publique au Canada afin de bien évaluer la nécessité de maintenir le programme des CCNSP et le rôle le plus approprié pour l'Agence de la santé publique en ce qui concerne sa mise en œuvre. Un deuxième exercice de collecte de données a été mené pendant la période couverte par l'évaluation; cependant, l'analyse qui en a découlé n'est pas exhaustive.

Les données, qui ont été recueillies à partir des diverses sources et selon diverses méthodes énumérées ci-dessus, ont été soumises à la triangulation. L'utilisation de multiples sources de données et de la triangulation visait à accroître la fiabilité et la crédibilité des constatations et des conclusions de l'évaluation. L'annexe 3 contient plus de renseignements sur les méthodes de collecte et d'analyse des données.

3.2 Limites et stratégies d'atténuation

La plupart des évaluations font l'objet de contraintes susceptibles d'avoir des répercussions sur la validité et la fiabilité des constatations et des conclusions qui en découlent. Le tableau ci-dessous présente les limites associées à la mise en œuvre des méthodes sélectionnées pour les besoins de la présente évaluation, ainsi que les stratégies d'atténuation mises en place afin que les constatations tirées l'évaluation puissent être utilisées en toute confiance pour guider la planification des programmes et la prise de décisions connexes.

Tableau 2 : Limites et stratégies d'atténuation
Limite Incidence Stratégie d'atténuation
  • Les entrevues avec les informateurs clés sont de nature rétrospective
  • Les entrevues de nature rétrospective permettent d'obtenir une perspective récente d'événements passés. Cela peut avoir une incidence sur la validité des activités ou des résultats d'évaluation liés aux améliorations dans le secteur de programme.
  • La triangulation avec d'autres sources de données a permis de corroborer ou de compléter les données recueillies lors des entrevues.
  • L'examen des documents a fourni des données sur l'organisation.
  • Limites des données sur le rendement 
    • Peu de points de repère, de valeurs de référence et de cibles étaient disponibles.
    • Données sur les extrants plus solides que celles sur les résultats.
    • Manque de données sur le rendement au niveau du programme (la plupart ont été recueillies au niveau des Centres).
  • Dans de nombreux cas, même si une certaine quantité de renseignements étaient disponibles sur la mesure du rendement, il a été difficile d'évaluer l'atteinte des résultats. Il y avait moins d'indicateurs disponibles sur les résultats que sur les données et les activités, ce qui a parfois rendu difficile l'évaluation des données probantes sur l'atteinte des résultats. En outre, les données sur le rendement disponibles étaient minimes au niveau du programme, ce qui a limité la capacité de comparer le rendement de chaque Centre.
  • Les données sur le rendement ont été utilisées pleinement et ont permis d'obtenir des indications quant à l'atteinte de certains résultats. En l'absence de renseignements, la triangulation des données provenant de l'examen des documents, de la revue de la littérature, des enquêtes et des informateurs clés a aidé à valider les constatations et à fournir d'autres données probantes sur l'atteinte des résultats.
  • Données limitées sur le rendement relatif aux résultats intermédiaires, car chaque CCN a indiqué une prolongation de la phase de mise en œuvre et d'élaboration pour établir ses processus, ses pratiques et ses publics cibles.
  • Difficulté à mesurer de façon uniforme les incidences du programme au niveau des résultats intermédiaires.
  • L'accent a été mis sur les données des dernières années sur les incidences.
 

4.0 Constatations

4.1 Pertinence : Élément nº 1 - Nécessité de maintenir le programme

CONSTATATION Nº 1 : Il est toujours nécessaire de renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique. Plus précisément, il faut continuer d'établir des mécanismes efficaces en matière de SAEC permettant d'améliorer la prise de décisions éclairées en santé publique pour appuyer les programmes et les politiques qui visent à protéger et à promouvoir le bien-être du public.

Comme il est mentionné dans l'introduction du présent rapport, les défis du système de santé publique du Canada en matière de capacités ont été mis au premier plan dans l'important rapport du Dr Naylor publié après la crise du SRAS en 2003. L'auteur du rapport soulignait que la PDFDP inadéquate dans l'élaboration des programmes et des politiques de santé publique a contribué à l'augmentation des besoins du Canada liés aux capacités en santé publique. Le rapport présente plusieurs recommandations visant à améliorer les capacités du système de santé publique du pays, y compris la nécessité d'améliorer les activités de synthèse des connaissances à l'appui de la PDFDPNote en fin de document 13.

Une revue de la littérature publiée au cours des cinq dernières années révèle qu'il faut continuer d'améliorer la PDFDP à tous les niveaux de la santé publique au Canada. Les chercheurs indiquent que l'écart entre les données probantes et leur accessibilité ou application dans la pratique en santé publique à l'appui de la PDFDP continue d'augmenterNote en fin de document 14. Un certain nombre de facteurs contribuent à cet écart; l'un d'entre eux est la quantité considérable de renseignements dont disposent actuellement les praticiens de la santé publique. Le volume de nouveaux renseignements qui sont publiés quotidiennement dans tous les domaines de la santé publique fait en sorte qu'il est impossible pour ces praticiens de demeurer constamment à jour quant aux nouveaux résultats de recherche fondés sur des données probantes, tout en consacrant suffisamment de temps à leur activité professionnelleNote en fin de document 15. Il leur est donc tout aussi difficile de se tenir au courant des données probantes fondées sur la pratique. L'accroissement constant de l'écart entre les données probantes et leur intégration dans la pratique est également attribuable en partie au fait que les décideurs n'ont souvent pas accès à des renseignements importants. Bon nombre de praticiens de la santé publique n'ont pas les connaissances ou les compétences nécessaires pour effectuer et évaluer de manière critique les examens systématiques des publications de recherche, et de nombreux organismes de santé publique n'ont pas l'infrastructure nécessaire pour appuyer ces activitésNote en fin de document 16.

Selon la littérature, afin de réduire l'écart entre les données probantes et leur application dans la pratique (PDFDP), il faut qu'il y ait un transfert concret des connaissances issues de la recherche entre les chercheurs et les utilisateursNote en fin de document 17. En plus des activités de synthèse et d'application des connaissances, ce besoin peut inclure la création de partenariats qui facilitent l'échange d'idées entre les producteurs et les utilisateurs de connaissances, ce qui leur permettrait de miser sur les forces, de tirer des leçons des expériences et des pratiques exemplaires et d'éviter le chevauchement des efforts. Les stratégies d'application des connaissances et la capacité d'examiner, d'analyser et de synthétiser les renseignements fondés sur des données probantes ont été associées à des décisions stratégiques plus fructueuses et plus susceptibles d'entraîner des effets bénéfiques sur la santé de l'ensemble de la populationNote en fin de document 18.

Des commentaires d'informateurs clés (dont les membres du personnel des CCNSP, les utilisateurs des produits des CCNSP, les cadres supérieurs de l'Agence de la santé publique, les experts en santé publique et les membres du Conseil du Réseau de santé publique) appuient les constatations découlant de la revue de la littérature. Ces informateurs clés ont tous souligné qu'il fallait continuer d'améliorer la PDFDP au sein de la main-d'œuvre en santé publique au Canada et qu'il était important de réaliser des activités de SAEC efficaces pour répondre à ce besoin.

4.2 Pertinence : Élément nº 2 - Harmonisation avec les priorités du gouvernement

CONSTATATION Nº 2 : Les efforts visant à renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique cadrent avec les priorités du gouvernement du Canada et de l'Agence de la santé publique. Même s'il ne s'agit pas d'une priorité mentionnée de manière explicite, il est reconnu que l'amélioration de la prise de décisions fondée sur des données probantes contribue à l'établissement de programmes et de politiques actuels et efficaces qui protègent et favorisent la santé et le bien-être du public.

Dans la pratique en santé publique, il faut prendre des mesures et des décisions éclairées en temps opportun pour protéger et favoriser le bien-être du publicNote en fin de document 19. Dans le cadre d'activités d'application des connaissances, le programme des CCNSP a été établi pour fournir des renseignements à jour, dans le but d'améliorer les programmes et les politiques de santé publique pour la population. Au cours des cinq dernières années, l'amélioration du transfert des connaissances au sein de la main-d'œuvre et la protection de la santé des Canadiens ont été définies comme des priorités du gouvernement du Canada. Le Budget de 2012, qui mettait l'accent sur l'emploi et la croissance au pays, soulignait en particulier le besoin de renforcer le transfert du savoir au sein de la main-d'œuvre du CanadaNote en fin de document 20. Il est indiqué dans le discours du Trône de 2010 que « la protection de la santé et de la sécurité des Canadiens et de leur famille est une priorité de notre gouvernement »Note en fin de document 21.

Le programme des CCNSP s'harmonise dans une grande mesure avec les priorités de l'Agence de la santé publique. Au cours des cinq dernières années, divers documents organisationnels (Rapport sur les plans et les priorités, Rapport ministériel sur le rendement et Plan stratégique quinquennal) ont établi comme priorité le besoin d'améliorer les capacités du Canada en matière de santé publique. À titre d'exemple, tous les rapports sur les plans et les priorités de l'Agence de la santé publique produits de 2006 à 2013 soulignent qu'il faut traiter les capacités en santé publique comme une priorité organisationnelleNote en fin de document 22,Note en fin de document 23,Note en fin de document 24,Note en fin de document 25,Note en fin de document 26,Note en fin de document 27,Note en fin de document 28. Le Rapport sur les plans et les priorités 2012-2013 indique en particulier que le « renforcement des capacités en santé publique » est l'une des quatre priorités organisationnelles. On y explique que le renforcement des capacités pancanadiennes et des capacités de l'Agence se traduira par un système de santé publique plus robuste, ce qui contribuera à promouvoir la santé, à réduire les disparités en matière de santé, ainsi qu'à prévenir et à atténuer les maladies et les blessures. Les plans mentionnés qui visent précisément à répondre à cette priorité comprennent les suivants, lesquels sont conformes aux objectifs du programme des CCNSP :

  • renforcer les capacités de la main-d'œuvre en santé publique;
  • améliorer les outils de santé publique, notamment l'échange systématique des connaissances et l'utilisation des pratiques exemplaires en santé publique.

Le Plan stratégique quinquennal de l'Agence de la santé publique (Horizons stratégiques 2013-2018) énonce quatre orientations stratégiques, dont le renforcement des capacités en santé publique et du leadership scientifiqueNote en fin de document 29.

En outre, selon le Profil de risque 2012-2013 de l'Agence de la santé publique, si le Canada ne dispose pas d'une main-d'œuvre formée adéquatement, d'outils, de capacité organisationnelle et de systèmes intergouvernementaux, il y a un risque qu'il soit incapable de prévoir les menaces en santé publique et d'intervenir à cet égard. Le programme des CCNSP est mentionné comme une mesure d'atténuation visant à réduire ce risqueNote en fin de document 30.

4.3 Pertinence : Élément nº 3 - Harmonisation avec les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral

CONSTATATION Nº 3 : Le renforcement des capacités du Canada en matière de santé publique par des efforts visant à améliorer la PDFDP est un rôle approprié pour le gouvernement du Canada et l'Agence de la santé publique.

Au Canada, la santé publique est une responsabilité que se partagent le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, les administrations municipales, le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé et le public. Bien que les provinces et les territoires soient les principaux responsables de leurs besoins en matière de capacité en santé publique, les lacunes à cet égard peuvent affecter l'ensemble du système de santé publique. Dans une telle situation, le gouvernement du Canada peut donc décider de jouer un rôle de soutien.

La Loi sur le ministère de la Santé ainsi que la Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada confèrent à l'Agence de la santé publique le pouvoir législatif de mettre en œuvre un programme de contribution pour soutenir les efforts visant à améliorer la SAEC, à l'appui de la PDFDP et du renforcement des capacités en santé publique. La Loi sur le ministère de la Santé définit les pouvoirs, les obligations et les fonctions du ministre de la Santé en matière de santé, notamment « la coopération avec les autorités provinciales en vue de coordonner les efforts visant à maintenir et à améliorer la santé publique » et « sous réserve de la Loi sur la statistique, la collecte, l'analyse, l'interprétation, la publication et la diffusion de l'information sur la santé publique »Note en fin de document 31. La Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada prévoit la constitution de l'Agence de la santé publique du Canada en vue d'aider le ministre à exercer ou à exécuter ses pouvoirs, obligations et fonctions relatives à la santé publiqueNote en fin de document 32. Le programme des CCNSP est directement lié aux fonctions décrites ci-dessus visant à répondre aux besoins du Canada en matière de capacités en santé publique grâce à l'amélioration de la prise de décisions fondée sur des données probantes. Les autorisations de programme reçues pour soutenir l'établissement d'un système de santé publique pancanadien précisent le rôle de l'Agence de la santé publique à cet égard. En particulier, l'Agence a obtenu du financement pour appuyer les efforts des Centres de collaboration nationale visant à favoriser la compréhension de questions prioritaires en santé publique et la prise de mesures à cet égard.

Le soutien au rôle du gouvernement fédéral et de l'Agence de la santé publique dans ce domaine a également été relevé dans le cadre de la revue de la littérature, de l'analyse comparative internationale et des entrevues auprès d'informateurs clés. En ce qui concerne la revue de la littérature, le rapport Naylor indiquait que la capacité globale du système de santé publique d'intervenir en cas d'événement de santé publique est limitée par le maillon le plus faible de la chaîne du système de santé publique. Le Dr Naylor a donc conclu qu'il incombe au gouvernement fédéral de renforcer les capacités du système de santé publique. Cette conclusion a donné lieu à une recommandation visant la création d'une agence fédérale de la santé publique, investie de diverses responsabilités, dont l'application des connaissancesNote en fin de document 33. De façon similaire, l'analyse comparative internationale a révélé que bien que la stratégie en soi varie selon les pays, les organismes fédéraux de chacun de ceux-ci prennent toujours part au renforcement des capacités en santé publique. Enfin, les informateurs clés internes et externes s'entendaient pour dire que la prise en compte des besoins du Canada en matière de capacités en santé publique par des efforts visant à améliorer la PDFDP est un rôle approprié pour l'Agence de la santé publique du Canada.

CONSTATATION Nº 4 : Un certain nombre d'organisations, ainsi que d'autres travaux de l'Agence de la santé publique, contribuent aux activités de SAEC liées au renforcement des capacités du Canada en matière de santé publique. Il est difficile de préciser dans quelle mesure les diverses activités s'harmonisent avec le programme des CCNSP, le complètent ou sont complémentaires les unes des autres

Un exercice de schématisation du paysage de la santé publique au Canada (ou analyse de la conjoncture) a été réalisé afin de recueillir des renseignements sur la façon dont ce paysage a changé depuis la création du programme des CCNSP. On a délibérément gardé la portée de l'analyse générale de manière à inclure des organismes clés qui contribuent à renforcer les capacités en santé publique dans le cadre d'activités allant de la production de connaissances à l'échange de connaissances. L'exercice ne comprenait pas l'évaluation d'organismes prenant part à des activités de SAEC liées aux domaines particuliers des Centres. Il est important de noter que la liste obtenue n'est pas exhaustive et tient uniquement compte des organismes recensés durant l'analyse de la conjoncture dans le cadre l'évaluation.

L'analyse de la conjoncture a révélé que diverses organisations gouvernementales (fédérales, provinciales ou territoriales), municipales, régionales, universitaires et non gouvernementales prennent part à une gamme d'activités de renforcement des capacités.

Elle a également confirmé que l'Agence de la santé publique a fait de nombreux investissements dans le domaine de la SAEC, tant directement que comme partenaire ou bailleur de fonds conjoint. Bien que l'ensemble des efforts visant à renforcer les capacités en santé publique se soient améliorés depuis le lancement du programme des CCNSP en 2005, la mesure dans laquelle ces divers efforts s'harmonisent au programme des CCNSP, le complètent ou sont complémentaires les uns des autres n'est pas claire. Plus précisément, malgré les multiples efforts consentis en matière de SAEC au sein de l'Agence de la santé publique, celle-ci ne dispose actuellement d'aucune stratégie dans ce domaine. Par conséquent, un certain nombre d'activités liées à la SAEC fonctionnent de façon cloisonnée, sans stratégie globale pour les guider. De plus, même si les CCN reconnaissent les mesures en cours en matière de SAEC et se sont efforcés, à des degrés divers, d'établir des liens avec certaines de ces organisations (p. ex. tous les CCN collaborent avec l'Association canadienne de santé publique à l'appui de sa conférence annuelle), il ne semble pas y avoir de mécanisme officiel en place pour faciliter une telle collaboration.

Bien qu'une analyse de la conjoncture des organisations prenant part à des activités de SAEC liées aux domaines particuliers des Centres n'ait pas été réalisée dans le cadre de la présente évaluation, il a été établi que les capacités dans certains de ces domaines ont été réduites depuis la création du programme des CCNSP. Par exemple, selon les entrevues menées auprès d'informateurs clés, la principale source de travaux de SAEC dans le domaine de la santé autochtone est maintenant le CCNSA. Il y avait auparavant des capacités en matière de SAEC au sein de l'Organisation nationale de la santé autochtone, fondée en 2000 dans le but de fournir des programmes de santé et un effectif de chercheurs commun auprès des différentes populations autochtones du Canada, mais l'organisation a fermé ses portes le 30 juin 2012. En outre, certains informateurs clés ont indiqué que les capacités relatives à la SAEC en matière de santé autochtone, d'hygiène du milieu et de politique publique favorisant la santé n'existent pas à l'intérieur de l'Agence. Un résumé des organisations et des initiatives liées à la SAEC, recensées durant l'analyse de la conjoncture, est présenté ci-dessous.

Agence de la santé publique du Canada

En plus d'appuyer les activités de SAEC des CCN dans le cadre du programme des CCNSP, l'Agence de la santé publique réalise elle-même directement les activités suivantes liées à la SAEC.

  • Activités de SAEC au niveau des Centres - Dans l'ensemble de l'Agence de la santé publique, des programmes et des centres participent activement à la production et à la diffusion de lignes directrices, d'outils et de produits de connaissance au moyen de sites Web, de conférences, de la publication de rapports de recherche et de réseaux. À titre d'exemple, la Division des interventions et des pratiques exemplaires élabore des outils, des ateliers et des modules d'apprentissage relatifs à la SAEC; elle publie également une revue scientifique intitulée Maladies chroniques et blessures au Canada.
  • Portail canadien des pratiques exemplaires en matière de prévention des maladies chroniques - Mise au point en 2005-2006, cette ressource est gérée par la Division des interventions et des pratiques exemplaires du Centre de prévention des maladies chroniques. Le Portail des pratiques exemplaires en matière de prévention des maladies chroniques regroupe, en un seul endroit, plusieurs sources de renseignements fiables et crédibles concernant des interventions et des outils relatifs aux maladies chroniques et appuyant la PDFDP, afin de fournir un accès à des renseignements exhaustifs appuyant la planification, la mise en œuvre et l'évaluation de programmes et de politiques de santé publique efficaces. L'objectif à long terme du Portail est de renforcer les politiques, les pratiques et les programmes fondés sur des données probantes applicables à la prévention des maladies chroniques et des blessures ainsi qu'aux modes de vie sains au Canada.
  • Opérations régionales de l'Agence de la santé publique - Depuis 2013-2014, les Opérations régionales ont commencé à subir une transformation par laquelle ils deviendront des catalyseurs des capacités. Dans le cadre de cette transformation, on vise notamment à ce que les Opérations régionales remplissent un rôle plus actif dans le développement et l'échange des connaissances. Ce rôle nécessiterait entre autres de déterminer les lacunes en matière de connaissances, d'aider les intervenants à formuler des pratiques exemplaires et à y accéder et de contribuer à la synthèse et à l'application des connaissances. À ces fins, les Opérations régionales soutiendront les provinces et les territoires en prenant des mesures de renforcement des capacités et en facilitant leur lien avec des programmes et des experts au sein de l'Agence de la santé publique.

En plus de ces activités, l'Agence de la santé publique prend part également aux activités suivantes liées à la SAEC en tant que partenaire (bailleur de fonds conjoint).

  • Subventions programmatiques pour la santé et l'équité en santé - En 2011, l'Agence de la santé publique, en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada et d'autres organismes, a commencé à soutenir 11 subventions programmatiques pour la santé et l'équité en santé. Ces subventions visent à appuyer deux priorités de recherche, soit les voies de l'équité en santé et la recherche interventionnelle en santé des populations. Les objectifs spécifiques de ce financement comprennent notamment : appuyer la recherche programmatique qui contribue à la production de nouvelles connaissances afin d'améliorer la santé et l'équité en santé au niveau de la population; appuyer les collaborations interdisciplinaires entre les chercheurs et les utilisateurs des connaissances dans le domaine de la santé publique; favoriser les approches efficaces en matière de SAEC visant à accroître l'intégration et l'utilisation de connaissances nouvelles et existantes afin de guider la prise de décisions en santé publique. Il s'agit d'un programme de subvention d'une durée de cinq ans.
  • Chaires en santé publique appliquée - Également en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada et d'autres organismes, l'Agence de la santé publique fournit du financement sous forme de subventions au Programme de chaires en santé publique appliquée. Créé en 2008, ce programme a été lancé de nouveau en 2013. Les chaires visent à accroître les capacités nationales pour assurer l'efficacité de la recherche, du mentorat, de l'éducation, de l'application des connaissances et de l'utilisation des données de recherche en santé publique. Les objectifs énoncés du programme consistent à stimuler l'utilisation de théories, de méthodes et d'approches novatrices en recherche et en application des connaissances qui favorisent l'apprentissage réciproque à l'intérieur des pays et entre les pays, ainsi qu'à susciter une collaboration interdisciplinaire et intersectorielle entre les chercheurs et les utilisateurs de connaissances qui facilite la prise de décisions fondée sur des données probantes et l'utilisation de connaissances dans le secteur de la santé publique et d'autres secteurs.

Outre les nombreuses contributions de l'Agence de la santé publique en matière de SAEC, un certain nombre d'organisations externes participent également de façon active à des activités de renforcement des capacités à l'appui du système de santé publique du Canada. Bien qu'elles ne prennent pas toutes part à la SAEC, elles sont présentées ici afin d'illustrer le paysage changeant depuis la création du programme des CCNSP. Les organisations recensées durant l'analyse de la conjoncture sont décrites brièvement ci-dessous.

  • Organismes provinciaux de santé publique - (Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique [BCCDC], Institut national de santé publique du Québec [INSPQ] et Santé publique Ontario) - Trois provinces canadiennes sont dotées d'organismes provinciaux de santé publique. Bien que ces organismes soient différents les uns des autres à certains égards, ils remplissent tous le rôle général de protéger et de promouvoir la santé des habitants de leur province et de réduire les inégalités sur le plan de la santé en assumant un leadership provincial en santé publique. Dans le même ordre d'idées, bien que chacun d'entre eux conçoive son rôle en matière de SAEC à sa façon, ils participent tous à des activités de SAEC qui visent principalement les praticiens de leur province respective. Dans le cas de l'INSPQ (créé en 1998) et du BCCDC (établi comme organisme en 2001), les activités d'application des connaissances, y compris la diffusion de pratiques exemplaires et de produits de connaissance, sont réalisées par l'entremise de divers secteurs de service de l'organisme. L'Institut contribue également à la gestion de l'information relative à la santé publique par le déploiement et la gestion d'une infrastructure informationnelle collective (Infocentre de santé publique du Québec) accessible à l'ensemble des intervenants en santé, en lien avec les systèmes d'information stratégique en santé publique. Les mesures liées à la SAEC au sein de Santé publique Ontario ont récemment été centralisées dans un groupe de services axés sur le savoir. Ce groupe administre aussi le Programme de soutien à la recherche et à l'évaluation des programmes, à l'éducation et à l'échange de connaissances en santé publique, qui vise à accroître la capacité des 36 services de santé publique de l'Ontario de générer, d'échanger et d'utiliser des connaissances, et d'y avoir accès.
  • Instituts de recherches en santé du Canada - Institut de la santé publique et des populations - En plus des programmes de subvention décrits ci-dessus, auxquels l'Agence de la santé publique participe en tant que partenaire, cet organisme subventionnaire national (créé en 2000) a pour mission d'améliorer la santé des populations et de promouvoir l'équité en santé au Canada et dans le monde par la recherche et son application aux politiques, aux programmes et aux pratiques en santé publique et dans d'autres secteurs. Parmi les éléments relatifs à la SAEC pour lesquels l'Institut de la santé publique et des populations accorde du financement, se trouvent notamment :
    • la synthèse des connaissances - financement de la recherche primaire et secondaire (y compris des études de données scientifiques et des examens réalistes).
    • l'application et l'échange des connaissances - établissement de liens entre les chercheurs et les décideurs, et entre les chercheurs et les mécanismes de SAEC.
  • Association canadienne de santé publique (ACSP) - L'ACSP (fondée en 1910) est une association bénévole nationale, indépendante et sans but lucratif, représentant la santé publique au Canada et entretenant des liens avec la communauté de santé publique internationale.L'ACSP a pour mission de servir de ressource nationale unique vouée à la promotion de l'amélioration et de la préservation de la santé personnelle et communautaire, conformément aux principes de santé publique de prévention des maladies, de promotion et de protection de la santé et de politiques publiques favorisant la santé. Afin de remplir cette mission, l'ACSP participe activement au soutien de la PDFDP. En plus de publier la Revue canadienne de santé publique, l'ACSP prend part aux activités de SAEC suivantes :
    • production et synthèse des connaissances - lance et encourage des travaux de recherche visant la prévention des maladies, la promotion de la santé ainsi que l'établissement de politiques favorisant la santé, et y participe ; conçoit, élabore et met en œuvre des politiques, des programmes et des activités de santé publique.
    • échange des connaissances - organise et dirige la conférence annuelle de l'ACSP, réunissant des praticiens de la santé publique de partout au Canada pour participer à des activités d'échange des connaissances.
  • HealthEvidence.org - HealthEvidence.org (lancé en 2005), situé à l'Université McMaster à Hamilton, en Ontario, contribue de manière active à l'amélioration de la PDFDP en santé publique au Canada. Cet organisme vise à rendre les données probantes facilement accessibles, tout en renforçant les capacités organisationnelles et individuelles pour favoriser la PDFDP en santé publique. Au moyen de leur registre en ligne d'examens systématiques ayant fait l'objet d'une évaluation critique, ainsi que de leurs services de formation et de consultation, HealthEvidence.org vise à faciliter la recherche, l'interprétation et l'application de résultats de recherche pour les responsables de l'élaboration de politiques dans leurs contextes locaux. Voici des exemples d'activités particulières liées à la SAEC réalisées par cet organisme.
    • Tenir un registre d'examens systématiques ayant fait l'objet d'une évaluation critique. Ce registre donne accès à plus de 3 730 examens systématiques de qualité évaluant l'efficacité d'interventions en santé publique.
    • Offrir des ateliers et des présentations adaptés (à des organismes de santé publique ou à des praticiens) traitant de la façon d'utiliser les résultats de recherche dans la prise de décisions en santé publique.
    • Fournir des services de courtage du savoir, qui nécessite de travailler en collaboration avec des personnes, des équipes, des divisions et des organismes afin de personnaliser et de favoriser une approche à l'égard de la prise de décisions fondée sur des données probantes adaptée au contexte local.
  • Réseaux de centres d'excellence du Canada - Créé en 1989, le Programme des réseaux de centres d'excellence est administré conjointement par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), en partenariat avec Industrie Canada et Santé Canada. Le programme appuie des réseaux de recherche universitaires et interdisciplinaires à grande échelle qui demandent la participation active de secteurs non universitaires afin de favoriser le développement économique et le bien-être des Canadiens. Le financement des réseaux est alloué pour une période de cinq ans, avec une possibilité de renouvellement pour au plus deux autres périodes de cinq ans. À l'heure actuelle, 14 réseaux reçoivent du financement dans le cadre du Programme des réseaux de centres d'excellence. Les réseaux traitent d'un large éventail de sujets qui ne sont pas liés à la santé, tels que les biocarburants, les nouvelles technologies des médias et la compréhension de l'Arctique. Les réseaux liés à la santé s'intéressent aux soins cliniques destinés aux personnes âgées, à l'application de la recherche sur les cellules souches, à la compréhension des troubles neurologiques du développement, à l'allègement du fardeau des accidents vasculaires cérébraux et de l'arthrite, ainsi qu'à la recherche sur le lien entre les allergies, les gènes et l'environnement.
     
    Le programme est investi d'un mandat en matière de SAEC comme il est décrit dans ses lignes directrices, mais il doit aussi mettre l'accent sur une approche de commercialisation et de création d'emplois à l'égard de l'innovation et de la technologie. Le modèle de financement du programme autorise ce dernier à administrer des fonds au moyen de subventions afin de favoriser la mobilisation des connaissances et les partenariats entre les entreprises, les organisations gouvernementales et les organisations non gouvernementales. Le programme a aussi le mandat de financer de nouveaux centres d'excellence, qui peuvent varier tous les 4 à 5 ans. Chaque centre d'excellence fournit des publications sur ses travaux de recherche, ce qui s'apparente au modèle des différents CCN. En 2010, l'initiative de mobilisation des connaissances des Réseaux de centres d'excellence a été lancée afin d'appuyer les activités de réseautage et de mobilisation des connaissances de réseaux. Ceux-ci sont financés pour une période de quatre ans, avec une possibilité de renouvellement pour une période de trois ans.
  • Programmes de maîtrise en hygiène publique (M.H.P.) - À la suite de nombreux examens et rapports soulignant la nécessité d'améliorer les capacités en santé publique au Canada, un certain nombre d'établissements d'enseignement supérieur se trouvent à diverses étapes de la planification et de la mise en œuvre de programmes de formation professionnelle en santé publique au niveau de la maîtrise (programmes de M.H.P.). Ces programmes visent à donner aux étudiants une vaste maîtrise du sujet et des méthodes utilisées dans le domaine de la pratique en santé publique. Ils sont principalement conçus en fonction des compétences essentielles en santé publique au Canada et exigent ordinairement des étudiants qu'ils acquièrent la capacité d'organiser, d'analyser, d'interpréter et de communiquer des connaissances de façon pratique. La façon dont l'émergence de ces programmes a contribué à répondre aux besoins du Canada en matière de capacités en santé publique n'est pas claire. Cependant, dans le cadre d'entrevues auprès d'informateurs clés, on a soutenu que les diplômés des programmes de M.H.P. qui intègrent le secteur de la santé publique représentent une capacité réceptive à l'égard des travaux du programme des CCNSP, en ce sens qu'ils ont les compétences et les aptitudes requises pour utiliser les produits des CCN à l'appui de la PDFDP.

4.4 Rendement : Élément nº 4 - Atteinte des résultats escomptés (efficacité)

4.4.1 Dans quelle mesure le programme des CCNSP a-t-il contribué à l'augmentation de la disponibilité des connaissances et des produits de connaissance pour la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique?

CONSTATATION Nº 5 : Le programme des CCNSP a permis d'élaborer et de diffuser des produits de connaissance, notamment des analyses de données probantes, des fiches d'information, des outils et des modules de formation en ligne. On considère que ces produits comblent les lacunes cernées en matière de connaissances dans les domaines d'intervention particuliers des Centres.

Bien que les responsables du programme des CCNSP décrivent les produits de connaissance comme les résultats de la publication des connaissances issues de la recherche dans un langage clair et des formats accessibles, il n'existe actuellement aucune définition commune au sein du programme de ce en quoi consiste précisément un produit de connaissance. De plus, la description fournie par les responsables du programme n'est pas assez large pour inclure les produits s'appuyant sur les connaissances fondées sur la pratique (y compris les connaissances tacites et expérientielles), qui représentent un certain nombre de produits de connaissance élaborés par les CCN. Bien que chaque Centre doive rendre compte régulièrement de ses progrès accomplis en ce qui concerne l'élaboration de produits de connaissance (au moyen de rapports d'étape semestriels et annuels), l'absence de définition officielle et convenue a donné lieu à une variété d'interprétations utilisées par les Centres. Un autre élément à prendre en considération est le fait que les produits de connaissance se trouvent sous différentes formes (dont des études des données scientifiques, des fiches de renseignements, des outils, des résumés d'études de cas et des modules de formation en ligne), chacune nécessitant des niveaux d'effort et des investissements en ressources différents. L'ensemble de ces facteurs ont entraîné des variations dans le nombre de produits de connaissance recensés à l'échelle des CCN. Des exemples de produits de connaissance de chaque Centre figurent à l'annexe 3.

Le tableau 3 qui suit fournit un aperçu du nombre de produits de connaissance élaborés par le programme au cours des quatre derniers exercices complets. En général (à l'exception de 2011-2012), le nombre de produits élaborés a augmenté chaque année.

Tableau 3 : Résumé du nombre de produits de connaissance élaborés chaque année par le programme des CCNSP
Année Nombre de produits
2009-2010 329
2010-2011 388
2011-2012 369
2012-2013 422

Dans l'ensemble du programme des CCNSP, les efforts des Centres en matière de SAEC sont influencés par les besoins des publics cibles. Tous les ans, les CCN effectuent une analyse de la conjoncture (qui peut s'appuyer sur des sondages auprès de leur public cible, des revues de la littérature et des consultations auprès de leur comité consultatif) afin de déterminer les lacunes en matière de connaissances dans leur domaine particulier. Ces lacunes contribuent ensuite à orienter les plans de travail des Centres pour l'année suivante, notamment les domaines précis sur lesquels porteront les produits de connaissance. Ainsi, les produits élaborés par les Centres sont pertinents et appropriés, puisqu'ils se fondent sur les lacunes cernées en matière de connaissances. Cette constatation est appuyée par les commentaires recueillis auprès des informateurs clés, en particulier les utilisateurs des CCN.

Les besoins particuliers du public cible de chaque CCN ont une grande incidence sur le format des produits de connaissance qui sont élaborés, ainsi que sur le moyen par lequel ils seront diffusés. À titre d'exemple, le CCNSA a conçu ses produits en veillant à ce qu'ils soient pertinents, appropriés et adaptés à la réalité culturelle. Dans le même ordre d'idées, même si le CCNSA crée divers produits de connaissance, allant de publications universitaires à des DVD informatifs s'appuyant sur des rassemblements nationaux, il adapte ses livrables aux besoins du public particulier qu'il vise. Par exemple, les livrets ont constitué un moyen de diffusion efficace pour le CCNSA afin d'atteindre les membres de la collectivité. Par ailleurs, dans le but de répondre aux besoins de son public cible à l'égard de renseignements à jour, le CCNMI a produit une série de revues sommaires, comprenant dix questions et réponses concernant des sujets d'actualité tels que le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient et le virus de la grippe H7N9. L'un des principaux moyens par lequel les CCN rendent leurs produits de connaissance accessibles est par le biais de banques de ressources, de bases de données et de registres en ligne accessibles sur leurs sites Web. Ces registres sont des bibliothèques interrogeables de produits de connaissance élaborés, examinés ou traduits par les CCN. Les autres moyens de diffusion utilisés couramment par l'ensemble des CCN comprennent des ateliers et des webinaires, des bulletins d'information envoyés par une liste de distribution, des réseaux et des partenaires, des conférences, des ateliers et des médias sociaux (Twitter ou Facebook).

Grâce aux efforts de diffusion déployés par les CCN, notamment les sites Web, les registres et les articles publiés dans des revues par les Centres, les produits de connaissance des CCN ont eu une vaste portée.

Cette constatation est appuyée par diverses sources de données, y compris les données sur le rendement au niveau des Centres. Les données d'analyse Web recueillies par les CCN révèlent que leurs sites Web ont été consultés par des membres du public cible de partout au pays. De plus, l'analyse des citations de produits des CCNSP indique que ces produits sont couramment cités (tant dans les publications universitaires que dans la littérature grise). Par exemple, au cours des six premiers mois de 2012 uniquement, l'analyse des citations de seulement sept des nombreux produits du CCNSA a permis de recenser 81 citations de ressources du CCNSA, soit 42 citations dans des revues ou des manuels universitaires et 39 dans des sources publiées dans la littérature grise. Des données indiquent également que les produits des CCN ont eu une portée internationale. Par exemple, le CCNPPS a élaboré, dans un format adéquat pour les responsables de l'élaboration de politiques et les décideurs, une méthode permettant de synthétiser les connaissances et de résumer les publications pertinentes concernant les politiques publiques favorisant la santé. Ces produits ont été diffusés à l'échelle mondiale, notamment dans les réseaux de santé publique de divers pays, et le Réseau pour des politiques inspirées de bases factuelles (EVIPNet) de l'Organisation mondiale de la Santé a également recommandé les documents par l'entremise de son réseau. En outre, un centre de documentation en santé publique de la région du Piémont, en Italie, a examiné les travaux du CCNPPS et traduit des documents du CCNPPS afin de les inclure dans son registre en ligne.

En règle générale, les produits de connaissance des CCN jouissent d'un degré élevé de crédibilité. Des informateurs clés, y compris des membres du personnel de l'Agence, des membres des comités consultatifs et des utilisateurs des Centres, ont parlé de l'expertise du personnel des Centres et de la crédibilité conférée par l'association avec les organismes hôtes. Plus précisément, bon nombre d'informateurs clés ont souligné que l'association avec un organisme de santé provincial ou une université donne un certain degré de prestige au CCN; toutefois, il convient de noter les préoccupations exprimées au sujet de la pertinence d'une organisation non gouvernementale en tant qu'établissement hôte d'un CCN. En particulier, la durabilité du Centre international pour les maladies infectieuses (l'organisme hôte du CCNMI) a été remise en question. De nombreux informateurs clés estimaient également que la relation sans lien de dépendance entre les CCN et l'Agence de la santé publique augmentait la crédibilité perçue des produits des CCN, en raison du niveau d'indépendance que les CCN ont par rapport au contexte politique lié à tout ministère ou organisme fédéral.

Défis

Il convient de faire remarquer que les six CCN utilisent divers critères en ce qui concerne les types de documents qui sont inclus dans leurs registres en ligne. Par exemple, certains CNN joignent des exposés sommaires à chaque produit de connaissance publié (qui expliquent ce qu'est le produit, comment il peut être utilisé par les praticiens en santé publique, ses points forts et ses points faibles); cependant, tous les CCN ne le font pas. Des données empiriques indiquent cependant que les praticiens de la santé publique préfèrent recevoir des renseignements et des connaissances dans des formats courts et condensés.

4.4.2 Dans quelle mesure les Centres de collaboration nationale ont-ils formé des partenariats avec des organismes externes?

CONSTATATION Nº 6 : Le programme des CCNSP a permis de former des partenariats avec un large éventail d'organisations et d'améliorer le réseautage national entre les praticiens de la santé. Tant les partenariats que les réseaux du programme des CCNSP ont contribué à réduire le chevauchement des activités à l'échelle nationale et à cerner les lacunes en matière de connaissances.

Le modèle de rapport d'étape annuel des CCN définit les partenariats comme des activités conjointes avec d'autres organismes dans le cadre desquelles les ressources, les compétences et les connaissances sont fournies par chaque partenaire. Cette définition est large, et le manque de précision a donné lieu à l'utilisation de nombreuses interprétations par les Centres. Par exemple, en fonction de cette définition, une activité de faible importance comme la coprésentation d'un webinaire, ou une activité d'une grande importance comme le copartenariat avec un organisme de santé publique pour élaborer un ensemble d'outils inspirés par la pratique, pourrait être interprétée comme un partenariat. En raison de ce qui précède, le nombre de partenariats formés chaque année varie grandement d'un Centre à l'autre.  Le tableau 4 ci-dessous fournit un aperçu du nombre de partenariats formés par le programme au cours des quatre derniers exercices complets. Il montre que le nombre de partenariats recensés au niveau du programme a augmenté durant chacun des quatre derniers exercices complets. Des exemples de partenariat établis par chaque Centre figurent à l'annexe 4.

Tableau 4 : Résumé du nombre de partenariats formés chaque année par le programme des CCNSP
Année Nombre de partenariats
Source : Agence de la santé publique, rapports d'étape annuels des CCNSP
2009-2010 118
2010-2011 144
2011-2012 155
2012-2013 242

En règle générale, comme on le relève dans les rapports d'étape des Centres, tous les CCN ont réussi à nouer des liens avec divers organismes partenaires au cours des cinq dernières années. Par exemple, la plupart des CCN ont mobilisé des organismes au niveau local et provincial ou territorial (y compris des services locaux de santé publique, des autorités sanitaires régionales et des ministères de la Santé), d'autres CCN, des organismes hôtes de CCN, des organisations non gouvernementales œuvrant dans le secteur de la santé publique, des organismes de santé publique et d'application des connaissances canadiens et internationaux et des établissements universitaires. Bien que les Centres établissent naturellement des partenariats au niveau local, tous les Centres ont élargi leurs liens pour travailler avec des organisations situées dans d'autres régions et provinces.

Selon les informateurs clés, il semble que les partenariats s'articulaient le plus souvent autour d'une collaboration sur des projets ou des événements et l'échange officiel d'information ou de pratiques exemplaires. Bien que certains partenariats aient été lancés en fonction de demandes d'aide reçues par les Centres, d'autres ont été choisis stratégiquement en fonction de leurs connaissances ou compétences ou de la capacité conjointe de maximiser les ressources. En général, les partenariats ont été créés dans le but ultime d'arriver, ensemble, à mieux répondre aux besoins afférents à la prise de décisions fondée sur des données probantes. Les avantages généraux découlant des activités de partenariat des CCN sont examinés en même temps que ceux découlant de leurs activités de réseautage (ci-dessous).

Réseautage

Bien que le réseautage soit reconnu comme une activité importante des CCN, le programme des CCNSP ne définit pas ce concept, ce qui donne lieu à l'utilisation d'interprétations divergentes par les Centres. Aux fins de la présente évaluation, un réseau s'entend d'un système réunissant des personnes, des groupes ou des organismes qui sont liés entre eux au sein d'un domaine de connaissance particulier, interagissent socialement et échangent des connaissancesNote en fin de document 34. La principale distinction entre les activités de réseautage et les partenariats serait que ces derniers sont de nature plus officielle et doivent être avantageux pour les deux parties.

Les CCN appuient l'établissement et l'expansion de leurs réseaux en adoptant des approches telles que :

  • la participation à des conférences sur la santé publique ou la présentation d'exposés à celles-ci;
  • la diffusion de bulletins électroniques (par courriel) au moyen de listes de diffusion;
  • l'hébergement de communautés de pratique virtuelles ou la participation à celles-ci;
  • l'utilisation de réseaux existants (y compris les autres CCN) afin d'établir de nouveaux contacts;
  • la mise à contribution des réseaux déjà établis des membres des comités consultatifs.

Grâce à ces divers efforts de réseautage, le programme des CCNSP a contribué à l'établissement de réseaux nationaux dans les domaines particuliers des Centres. À titre d'exemple, DialogueSP, réseau élaboré par le CCNMO, a permis de réunir des praticiens de la santé publique pour échanger leurs connaissances et leur expérience relatives à l'utilisation des résultats de recherche dans la pratique. De façon similaire, le CCNDS a lancé en 2012 l'initiative Cliquez pour l'équité en santé, communauté d'intérêts virtuelle destinée aux praticiens et aux chercheurs en santé publique et qui favorise la résolution de problèmes, l'apprentissage thématique ou expérientiel et la mise en commun des ressources. Le CCNDS agit comme modérateur pour la communauté, contribue aux conversations et les résume dans l'autre langue officielle. Les groupes de discussion indiquent que la communauté favorise la création de liens et l'apprentissage et est utile aux travaux des membres.

Les activités de réseautage des CCN ont parfois contribué à la formation de groupes de travail ou de comités permanents et durables. Par exemple, le CCNSE a été un catalyseur dans la formation d'un groupe de travail national sur les services personnels (soutenu par l'Agence de la santé publique), ainsi que dans la gestion de ce groupe de travail en mettant en relation les intervenants, en cernant les lacunes et en encourageant l'échange des connaissances. L'élaboration de lois, de règlements et de procédures d'inspection appropriés a constitué un élément important de ses travaux. Une fois que ces documents ont été établis, le CCNSE a assumé un rôle moins important, tout en continuant de participer au groupe de travail.

En général, les informateurs clés ont noté divers avantages découlant des efforts des CCN en matière de partenariat et de réseautage national. Ils comprenaient principalement l'échange de connaissances pour contribuer à réduire le chevauchement d'activités à l'échelle nationale et améliorer la détermination des lacunes en matière de connaissances dans le domaine de la santé publique du Centre. La constitution de leurs propres réseaux a aidé les CCN à soutenir les efforts de réseautage des autres. Par exemple, les CCN reçoivent en permanence des demandes d'aide ou de conseil de praticiens en santé publique de tout le Canada. Lorsque c'est possible, les CCN s'efforcent de répondre à ces demandes directement; cependant, le résultat implique souvent d'aiguiller le praticien ayant un besoin vers d'autres praticiens de tout le pays qui travaillent dans des domaines semblables. Il ne serait pas possible d'offrir ce type de service sans une connaissance approfondie des principaux intervenants dans leur domaine.

Défis

Malgré le succès apparent des CCN dans l'établissement de partenariats et de réseaux, il convient de noter l'orientation minimale donnée aux Centres à cet égard, notamment le manque de critères pour guider la formation de partenariats et la sélection des partenaires. Bien que le Conseil consultatif ait fourni auparavant des directives sur le réseautage et les partenariats à chaque CCN au moyen de lettres de rétroaction, cela ne s'est pas produit au cours des deux dernières années en raison de la dissolution du Conseil. La situation est différente dans le cas du processus annuel de planification du travail des Centres, dans le cadre duquel les domaines d'intérêt particuliers s'appuient sur des analyses de la conjoncture ou des discussions avec les intervenants. Cette orientation minimale a pu donner lieu à des lacunes dans les partenariats formés. Par exemple, même si certains Centres ont mis à contribution le Conseil du Réseau pancanadien de santé publique, il n'y a aucune approche officielle en place pour établir des liens ou s'associer avec celui-ci, malgré le fait que les documents de planification du programme indiquent que de tels liens sont souhaitablesNote en fin de document 35. La représentation au sein des comités consultatifs des Centres illustre ces commentaires, étant donné que seules trois personnes du Conseil du Réseau de santé publique y siègent actuellement.

4.4.3 Dans quelle mesure le programme des Centres de collaboration nationale en santé publique a-t-il permis d'accroître l'utilisation de données probantes pour guider les programmes, les politiques et les pratiques en santé publique?

CONSTATATION Nº 7 : Le programme des CCNSP a réalisé des progrès en vue d'accroître l'utilisation de données probantes en se fondant sur celles qui étaient disponibles pour guider les pratiques en santé publique. Toutefois, la capacité d'en faire la preuve varie d'un Centre à l'autre. 

Dans l'ensemble, il semble y avoir un niveau de connaissance élevé du programme des CCNSP chez les publics cibles des Centres. Les données sur les extrants recueillies par les Centres, présentées dans le tableau 5, indiquent le nombre de visiteurs des sites Web des CCNSP. Même si ces données sur les extrants ne prennent pas nécessairement en compte l'utilisation des produits des CCNSP, elles sont utiles comme mesure de substitution pour évaluer la connaissance des Centres au sein des publics cibles. Elles aident également à appuyer la notion selon laquelle les membres des publics cibles accordent de l'importance aux CCNSP en tant que ressources et se tiennent au courant de leurs produits (en consultant leurs sites Web). Il convient de noter que ces données sur les extrants continuent d'augmenter chaque année.

Tableau 5 : Résumé du nombre total de consultations des sites Web des CCNSP par année
Année Nombre de visiteursTableau 5 - Note de bas de page 1
1Établi à partir du nombre total de visiteurs des sites Web (et non du nombre de visiteurs uniques).

Source : Données d'analyse Web fournies par les Centres de collaboration nationale

2009-2010 54 928
2010-2011 93 987
2011-2012 166 727
2012-2013 224 215

Non seulement les membres des publics cibles des CCNSP connaissent les Centres et leurs produits, mais ils utilisent également ces ressources dans l'exercice de leur profession. Des données probantes relatives à l'incidence du programme des CCNSP ont été recueillies lors d'entrevues auprès des utilisateurs et du personnel des CCN. En règle générale, les informateurs clés de tous les Centres ont donné une rétroaction favorable à l'égard des produits et ont été en mesure de fournir une explication quant à la façon dont ils les avaient utilisés pour mettre en œuvre des changements favorables dans leur organisation. Par exemple, ils ont fréquemment mentionné qu'ils ont utilisé des produits, des réseaux et de l'expertise des CCN pour obtenir de l'information et des connaissances pour guider leur pratique. Malgré la rétroaction généralement favorable obtenue à l'égard des produits des CCN, les utilisateurs du CCNMI, ainsi que d'autres informateurs clés qui ont parlé de leurs relations avec ce Centre, ont formulé des commentaires variés à son sujet. De plus, la majorité des informateurs avait une connaissance minimale des produits élaborés par ce Centre et n'étaient pas en mesure de commenter l'utilité perçue de ses produits ou d'étayer l'incidence de ses travaux.

Selon les informateurs clés, et comme l'indiquent les données sur le rendement au niveau des Centres, l'incidence des produits des CCNSP a pris plusieurs formes. Par exemple, les produits des CCNSP : ont servi à l'élaboration de lignes directrices; ont été intégrés dans des programmes universitaires; ont favorisé l'échange de nouvelles connaissances et la sensibilisation à l'égard de questions importantes; ont contribué à l'augmentation des capacités des praticiens de la santé publique en matière de PDFDP. Dans ces divers exemples d'utilisation et d'incidence, les produits des CCNSP ont été intégrés au processus décisionnel afin de guider les programmes et les politiques de santé publique. De multiples exemples d'utilisation liés aux différents types d'incidence ont été recueillis pour chaque centre; cependant, des exemples précis de l'incidence des produits des CCNSP sont présentés brièvement ci-dessous.

  • Produits des CCNSP utilisés dans l'élaboration de lignes directrices : À la suite du travail d'enquête initial considérable accompli par le CCNSE dans l'évaluation des risques pour la santé et l'élaboration de stratégies de gestion en ce qui concerne les établissements de services personnels (salons de tatouage et de perçage et établissements de chirurgie esthétique), on a invité le Centre à examiner les lignes directrices proposées en matière de santé pour les autorités de la Colombie-Britannique, de la Nouvelle-Écosse, des Territoires du Nord-Ouest et de la Saskatchewan, pour ensuite les codifier en lois ou en lignes directrices. Dans le même ordre d'idées, le modèle de la toile de l'Être du CCNSA a été utilisé par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada afin de guider leur nouvelle Directive clinique de consensus à l'intention des professionnels de la santé œuvrant auprès des Inuits, des Métis et des Premières Nations.
  • Produits des CCNSP intégrés dans des programmes universitaires : Malgré la popularité grandissante des évaluations d'impact sur la santé (EIS) au Canada, il existe peu de possibilités de formation. En collaboration avec des technologues de l'éducation, des universitaires et un expert pionnier des EIS, le CCNPPS a élaboré deux cours adaptés au rythme de l'apprenant sur l'évaluation d'impact sur la santé, qui sont désormais accessibles dans tout le pays. L'un est un cours de formation continue de 12 heures ouvert à tous les praticiens qui permet d'obtenir des crédits de formation continue. Le cours universitaire de 45 heures, proposé par l'École de santé publique de l'Université de Montréal, est un cours à unités de deuxième cycle offert à tous les étudiants canadiens, notamment ceux d'autres universités. Les deux cours sont offerts en anglais et en français dans le cadre de séances distinctes. Ces cours en ligne sur l'évaluation d'impact sur la santé ont contribué à accroître la capacité des programmes de santé communautaire et de médecine préventive de deuxième cycle et des écoles de santé publique et les possibilités de perfectionnement professionnel en santé publique.
  • Produits des CCNSP favorisant l'échange des connaissances : Le CCNDS a récemment organisé des tables rondes sur l'application des connaissances au Manitoba. La principale table ronde, tenue en juin 2013, visait à informer les participants au sujet de la participation communautaire efficace, des approches intersectorielles et des mécanismes organisationnels pour prendre en compte les déterminants sociaux de la santé. Elle a permis de réunir 111 praticiens, chercheurs, décideurs, étudiants et dirigeants communautaires du domaine de la santé publique provenant de diverses régions du Manitoba. Des commentaires ont été formulés par 53 participants; tous étaient en accord (58 p. 100 étaient très fortement en accord et 42 p. 100, fortement en accord) pour dire que l'activité avait renforcé leur engagement à faire avancer l'équité en santé et à tenir compte des déterminants sociaux de la santé, et 77 p. 100 ont indiqué qu'ils étaient susceptibles d'intégrer ce qu'ils avaient appris dans leur travail. Une formation complémentaire a été offerte à la Division de la santé publique de Santé Manitoba, et des tables rondes similaires ont été tenues au Nunavut, à Terre-Neuve-et-Labrador, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse.
  • Produits des CCNSP favorisant la sensibilisation à l'égard de questions importantes : Le personnel du CCNMI a collaboré avec des collègues et des partenaires en santé publique sur le problème persistant de la résistance aux antimicrobiens et de l'utilisation d'agents antimicrobiens. Alors que d'autres organismes n'étaient pas en mesure de diriger la collaboration, le CCNMI est intervenu pour présider le Groupe de travail sur les communications et l'éducation sur la résistance aux antimicrobiens, qui a lancé la première Journée de sensibilisation aux antibiotiques en 2010, dans l'esprit de campagnes similaires menées en Europe. La Journée de sensibilisation aux antibiotiques est devenue depuis la Semaine de sensibilisation aux antibiotiques, coordonnée par le CCNMI et adoptée par de nombreux groupes année après année. Le groupe, dirigé par le CCNMI, a élaboré un site Web, des affiches, ainsi qu'un carnet d'« ordonnances de rechange » à l'intention des médecins pour les cas présumés d'infections virales où le patient cherche à obtenir des antibiotiques alors que ceux-ci ne sont pas médicalement indiqués. Plus de 1 000 carnets d'ordonnances ont été distribués, et le CCNMI reçoit régulièrement des demandes de renouvellement pour les médecins qui s'en servent. L'intérêt pour le site Web (infoantibio.ca) et ses produits a augmenté de façon exponentielle, celui-ci ayant enregistré plus de 70 018 consultations au cours des deux dernières années.
     
    En 2009, le CCNSA a travaillé en partenariat avec UNICEF Canada à la production du rapport La santé des enfants autochtones : Pour tous les enfants - supplément canadien du rapport La Situation des enfants dans le monde 2009. Le rapport visait à prendre en considération le manque de sensibilisation et d'intérêt envers l'écart entre les enfants autochtones et les autres enfants canadiens en matière d'équité en santé, en favorisant la sensibilisation fondée sur des données probantes à l'égard des écarts existants. En faisant référence au succès du partenariat, des représentants d'UNICEF ont indiqué que la capacité du Centre de nouer des relations lui permet de combiner les connaissances et les pratiques universitaires dominantes avec le savoir autochtone. Selon les partenaires d'UNICEF, il est peu probable que le projet ait pu aller de l'avant sans l'appui du CCNSA. Le rapport a été largement diffusé, et des universitaires, des intervenants et des responsables de l'élaboration de politiques l'ont utilisé et continuent de le faire. En 2011, UNICEF en avait distribué 65 000 copies dans le monde entier.
  • Produits des CCNSP ayant contribué à l'augmentation des capacités des praticiens de la santé publique en matière de PDFDP : En 2010, le CCNMO a commencé à élaborer des modules d'apprentissage en ligne afin d'aider les praticiens à surmonter les obstacles à la mise en pratique de la santé publique fondée sur des données probantes. Les modules soutiennent le perfectionnement professionnel à chacune des sept étapes du processus de la santé publique fondée sur des données probantes. La perception des utilisateurs quant à leur efficacité personnelle et à leur connaissance du contenu, un an auparavant, a été évaluée avant de commencer un module (examen préalable) et après l'avoir terminé (examen postérieur). Des certificats d'achèvement sont délivrés sur demande. Les résultats indiquent une augmentation statistiquement significative de la connaissance du contenu après avoir suivi le module sur les méthodes de recherche et de l'efficacité personnelle après avoir suivi le module sur la PDFDP et celui sur l'évaluation critique d'études sur des interventions. Jusqu'à maintenant, plus de 4 000 utilisateurs ont accédé aux modules, et 1 476 personnes ont obtenu un certificat. Les modules sont utilisés dans la formation du personnel et ont été intégrés à des programmes d'études de plusieurs établissements d'enseignement postsecondaire à l'échelle du Canada.

D'autres exemples d'incidence pour chaque Centre, recueillis lors des entrevues auprès d'informateurs clés, se trouvent à l'annexe 5.

Défis

L'atteinte de résultats intermédiaires et à long terme demande que suffisamment de temps s'écoule pour qu'un changement se produise et soit étayé. Bien que le programme des CCNSP ait été établi en 2005, certains accords de contribution n'ont pas été signés avant la fin de 2006. De plus, tous les Centres ont signalé avoir traversé une phase de démarrage de deux à trois ans avant de devenir entièrement opérationnels. Les données d'évaluation, notamment les données sur le rendement au niveau des Centres et les commentaires des informateurs clés, indiquent que le programme des CCNSP a accompli des progrès en ce qui concerne l'augmentation de l'utilisation des données probantes pour guider la pratique en santé publique.

Bien que les CCN se soutiennent mutuellement grâce à leurs efforts de réseautage et de diffusion des produits de connaissance de chacun, l'utilisation des produits des autres diffère d'un CCN à l'autre. Cela est particulièrement intéressant étant donné que dans certains cas, pour certains produits, des normes ou des outils ont été élaborés ou préconisés par un des Centres mais n'ont pas été adoptés par certains de ceux-ci. Par exemple, le registre du CCNMO comprend un outil de synthèse des connaissances servant à évaluer les interventions en santé publique, et bien que l'on ait fait part de cet outil et d'autres semblables aux autres Centres, l'adoption de ces outils varie d'un Centre à l'autre. Ce manque d'optimisation de l'expertise interne du programme est examiné en profondeur à la section 4.5.2.

Malgré les données probantes favorables concernant l'incidence et l'utilisation des CCN, les entrevues auprès d'informateurs clés, soit des cadres supérieurs et des membres du personnel de l'Agence de la santé publique, ont permis d'établir qu'il ne semble pas y avoir un emploi stratégique des produits des CCNSP à l'échelle de l'Agence, en-dehors des quelques secteurs au sein de celle-ci qui ont travaillé en partenariat avec les CCN au cours des cinq dernières années. Un résumé des relations entre les CCNSP et l'ASPC en 2012-2013 se trouve à l'annexe 6, et cette question fait l'objet d'un examen plus approfondi à la section 4.5.2.

Même si les CCN ont contribué à une utilisation accrue des données probantes pour guider la pratique en santé publique, cette hausse s'est principalement produite dans les domaines particuliers des CCN (malgré le caractère global et transversal de certains des Centres). Compte tenu de la conception du programme en fonction de thèmes précis, selon laquelle les Centres travaillent essentiellement dans leur domaine particulier, les informateurs clés ont souligné que le programme des CCNSP dans son ensemble n'est pas en mesure de répondre aux nouvelles questions prioritaires en santé publique. En comparaison, le ministère de la Santé de l'Angleterre, qui soutient également la SAEC et la PDFDP en santé publique dans cette région, s'est doté de mécanismes afin de veiller à ce que les connaissances soient disponibles pour les nouvelles questions prioritaires. À titre d'exemple, le Ministère a établi le Public Health Research Consortium, initiative du secteur universitaire visant à augmenter l'utilisation des données probantes dans le cadre de diverses interventions en santé publique. Grâce à ce groupe, le Ministère est en mesure d'orienter le choix de projets de recherche en fonction de ses propres besoins prioritaires en matière de politique. Cette question est examinée davantage dans le résumé des approches internationales à l'égard des activités de SAEC (annexe 7).

4.5 Rendement : Élément nº 5 - Démonstration d'économie et d'efficience

La Politique sur l'évaluation (2009) du Conseil du Trésor du Canada et les directives contenues dans le document Examiner l'utilisation des ressources des programmes dans le cadre de l'évaluation des programmes fédéraux (2013), définissent la démonstration de l'économie et de l'efficience comme l'évaluation de l'utilisation des ressources par rapport à la production d'extrants et à la réalisation de progrès vers les résultats escomptés. Cette évaluation est fondée sur le principe que tous les ministères ont des systèmes normalisés de mesure du rendement et que les systèmes financiers relient l'information sur les coûts de programme à des intrants, à des activités, à des extrants et à des résultats attendus précis.

Le programme des CCNSP ne dispose pas d'un système normalisé de mesure du rendement, ce qui entraîne une incapacité de comparer le rendement des Centres. De même, la structure des données financières détaillées fournie pour le programme des CCNSP n'a pas facilité l'évaluation visant à déterminer si les extrants de programme sont produits de façon efficiente ou si les résultats attendus sont atteints à moindre coût. Compte tenu de ces difficultés, les évaluateurs ont formulé des observations sur l'économie et l'efficience en se fondant sur les constatations issues de la revue de la littérature, de l'examen des documents, des entrevues auprès des informateurs clés, des renseignements relatifs à la mesure du rendement au niveau des Centres et des données financières pertinentes disponibles.

De plus, les constatations qui suivent fournissent des observations sur la pertinence et l'utilisation de l'information relative à la mesure du rendement appuyant l'évaluation et l'exécution économique et efficiente du programme.

4.5.1 Observations sur les activités liées à l'économie et à l'efficience

CONSTATATION Nº 8 : Tous les Centres ont utilisé diverses méthodes pour accroître leur efficience.

Les informateurs clés, y compris le personnel des CCN et celui de l'Agence, ont mis en évidence un certain nombre de pratiques efficaces qui ont été utilisées par les Centres. Ces pratiques variaient d'un centre à l'autre.  Les façons habituelles utilisées par les Centres pour améliorer l'efficience sont résumées ci-après.

  • Utilisation des placements d'étudiants - Les placements d'étudiants diplômés et de premier cycle ont été utilisés par la plupart des Centres. Grâce à ces placements, les étudiants ont aidé et ont contribué aux activités des CCN en participant à certains projets et en donnant des conseils et des directives. Cette relation procure un avantage mutuel, car les Centres ont profité de la capacité accrue que leur procurait la présence d'étudiants, et les étudiants ont acquis une expérience précieuse et ont été initiés au paysage de la santé publique pendant le temps où ils ont travaillé avec les Centres.
  • Réduction des dépenses de voyage - Tous les Centres ont signalé que les voyages sont maintenus au minimum pour tenter d'éviter les coûts qui y sont associés; ils utilisent plutôt d'autres moyens d'échanger l'information et de communiquer avec d'autres. Par exemple, bon nombre de Centres ont déclaré avoir utilisé des webinaires comme solution de rechange aux exposés présentés en personne. En outre, chaque fois que c'est possible, les dépenses de voyages ont été partagées avec des organismes partenaires. Par exemple, lorsqu'un CCN rend visite à un partenaire pour présenter un atelier, les divers coûts liés à l'activité sont partagés entre les deux organismes.
  • Maximisation de la participation des publics cibles aux événements dirigés par les CCN - Bon nombre de Centres ont parlé des efforts qu'ils déploient pour accroître la participation à des événements qu'ils dirigent. À titre d'exemple, lorsqu'un organisme demande au CCNMO de diriger un atelier, le Centre répond habituellement en invitant l'organisme en question à trouver d'autres organismes de la région, de la province ou du territoire qui pourraient y participer. De cette façon, les Centres accroissent la portée de chaque activité, réduisent les coûts de voyage (plusieurs organisations participent à des événements à coûts partagés) et limitent le besoin de retourner plusieurs fois dans la même région pour présenter des exposés à chacune des organisations individuellement.
  • Obtention de financement supplémentaire - Bien que cette mesure ne représente pas une façon habituelle de travailler, un certain nombre de Centres ont réussi à l'occasion à obtenir un financement supplémentaire par des subventions ou des contrats avec des organismes de santé publique ou de recherche (dont l'Agence de la santé publique). Des fonds supplémentaires ont aussi été obtenus grâce au partage des coûts avec des groupes d'intervenants et de partenaires prenant part aux activités dirigées par les CCN.
  • Affectation de personnel dans des bureaux satellites - Même si le modèle de bureaux satellites n'a été mentionné que par le CCNDS, il convient de le souligner étant donné qu'il constitue un exemple particulièrement intéressant d'efficience. Plutôt que d'installer tout son personnel dans son bureau principal, le CCNDS affecte certains de ses employés dans diverses régions du pays (Manitoba, Ontario, Colombie-Britannique et Québec) afin de s'assurer une représentation nationale. Des informateurs clés du CCNDS ont fait remarquer que cette représentation nationale diminue le besoin de se déplacer du personnel travaillant au bureau principal et améliore les efforts de réseautage national du Centre en contribuant à l'établissement de relations efficaces et à la présence régionale.
  • Maximisation de la relation CCN-organisme hôte - Un certain nombre d'informateurs clés ont mentionné que des gains d'efficience ont été réalisés par le programme grâce à la relation CCN-organisme hôte. Les gains d'efficience courants relevés comprenaient l'utilisation des réseaux existants de l'organisme hôte pour diffuser des produits de connaissance, l'accès à l'expertise de l'organisme hôte, la réduction des frais liés aux locaux et la réduction au minimum, voire l'annulation, des frais d'administration.

4.5.2 Observations sur les difficultés opérationnelles liées à l'économie et à l'efficience

CONSTATATION Nº 9 : Des pratiques non efficientes au niveau du programme ont mené à un chevauchement possible des activités et à des possibilités ratées d'accroître la coordination des efforts.

Entre l'Agence de la santé publique et les CCN

Des informateurs clés ont affirmé que la conception du programme des CCNSP a contribué à plusieurs pratiques inefficaces. En particulier, ils ont attribué ces pratiques inefficaces (examinées ci-dessous) à l'interprétation donnée par le personnel de l'Agence de la santé publique et celui des CCN aux exigences liées aux accords de contribution (relatives à la relation entre le bailleur de fonds et le bénéficiaire). Bien que l'attribution de fonds au moyen d'une contribution nécessite une relation sans lien de dépendance entre l'Agence de la santé publique et les CCN, cette exigence est généralement interprétée comme de la « non-intervention ». L'accord de contribution précise que le bailleur de fonds ne doit tirer aucun avantage direct de cet accord, mais il y aurait des avantages à faire participer l'Agence afin d'améliorer la collaboration FPT en santé publique.

Malgré les avantages potentiels découlant de l'amélioration de la collaboration entre l'Agence de la santé publique et les CCN, et en dépit du fait que des praticiens de la santé publique travaillent au sein de l'Agence, la majorité des informateurs clés ont relevé que l'Agence n'est pas considérée comme un public cible pour les produits des CCN. À l'exception des relations contractuelles entre l'Agence et les CCN, qui ont eu lieu dans le passé, il n'y a généralement eu qu'une collaboration limitée entre l'Agence et la plupart des CCN (annexe 6). Bien que certains secteurs de programme aient été mis à contribution par un ou plusieurs Centres afin de travailler occasionnellement en partenariat, on ne semble pas avoir fait d'effort stratégique en vue de collaborer avec l'Agence de la santé publique à l'échelle des CCN. De plus, même si certains employés de l'Agence communiquent avec les CCN afin d'obtenir des renseignements ou de l'expertise, on ne semble pas non plus avoir fait d'effort stratégique au sein de l'Agence pour collaborer avec les CCN. Cette situation est contraire au premier résultat immédiat figurant dans le modèle logique du programme des CCNSP, soit l'accroissement des possibilités d'améliorer la santé publique grâce à la collaboration entre le portefeuille de la Santé et les CCN (voir section 2.3.1). Le manque de représentation de l'Agence de la santé publique au sein des comités consultatifs des CCN illustre bien le caractère détaché de cette relation. Par exemple, un examen de la composition des comités consultatifs des six CCN révèle que seulement un employé de l'Agence fait actuellement partie d'un comité consultatif. Il convient de mentionner que dans l'évaluation la plus récente du programme des CCNSP (2008-2009), des informateurs clés ont proposé qu'afin d'améliorer les liens entre les CCN et le portefeuille de la Santé, il serait avantageux d'inclure des représentants de l'ASPC au sein des comités consultatifs des CCN pertinentsNote en fin de document 36. On procéderait ainsi en convenant que la représentation de l'Agence au sein des comités consultatifs ne viserait pas à ce que celle-ci dirige les travaux des CCN, mais plutôt à favoriser la collaboration et les relations FPT.

Le Secrétariat du programme des CCNSP a été chargé de promouvoir l'établissement de liens entre l'Agence de la santé publique et les CCN; or, la gestion et l'administration du programme ont accaparé les ressources du Secrétariat (qui ont diminué d'un ETP en 2012-2013 dans le cadre des mesures d'économies du Budget de 2012). Par conséquent, des informateurs clés ont souligné que le Secrétariat n'a pas été en mesure d'assumer toutes ses responsabilités relatives à l'établissement de liens entre les bénéficiaires et l'Agence.

D'autres pratiques inefficaces, découlant possiblement de la relation de « non-intervention » qui existe entre l'Agence de la santé publique et le programme des CCNSP, comprennent le manque de planification conjointe des travaux qui pourrait exister entre les CCN et des secteurs pertinents de l'Agence et le manque de connaissance des CCN et de leurs activités, réseaux et produits au sein du personnel de l'Agence. De plus, l'échange des connaissances entre les deux parties pour soutenir les activités de détermination des lacunes en matière de connaissances est limité.

En raison de ces difficultés, il y a un risque de chevauchement entre les activités du personnel de l'Agence de la santé publique et celles du personnel des CCN de domaines similaires (p. ex. les maladies infectieuses). Un risque semblable a été souligné dans l'Évaluation formative du programme des CCNSP de 2008Note en fin de document 37. À ce moment, les évaluateurs se sont demandé si, en raison du manque de liens avec les CCN, l'ASPC consacrerait des efforts et des ressources internes parallèles en matière de SAEC en santé publique pour le personnel de son propre programme, ce qui, au bout du compte, donnerait lieu à un recoupement des efforts.

Pratiques inefficaces attribuables au fait que les CCN fonctionnent de manière indépendante

Chaque CCN a le mandat de mener des activités dans un domaine défini de la santé publique et la responsabilité d'effectuer sa propre planification, de gérer ses ressources et de répondre aux besoins de son public particulier. Cependant, comme il était indiqué dans l'Évaluation formative du programme des CCNSP de 2008, les CCN ont tendance à travailler séparément au lieu d'adopter une approche de collaboration. La présente évaluation indique que cette situation perdure.

Des informateurs clés ont fait remarquer que le caractère indépendant des Centres peut être attribuable à une combinaison de deux facteurs, soit la manière dont les CCN ont été établis initialement et le manque d'orientation centralisée fournie aux Centres actuellement. Au début, les CCN ont été mis sur pied afin de réaliser des activités indépendamment les uns des autres. Chacun des plans de travail et des rapports d'étape des CCN étaient examinés de façon distincte par le Conseil consultatif et le Secrétariat du programme. Des informateurs clés, y compris des dirigeants des CCN et des représentants de l'Agence de la santé publique, ont souligné que des réflexions concernant la collaboration entre les CCN ont commencé à se faire entendre au cours des dernières années; toutefois, l'infrastructure du programme n'a pas changé en conséquence. Par exemple, aucune ressource supplémentaire n'a été fournie pour favoriser l'amélioration de la collaboration, et aucun processus systématique n'a été mis en œuvre à cette fin. Depuis 2010, les accords de contribution signés avec chacun des CCN ont nécessité un plan de travail conjoint financé par une contribution de chaque CCN.

La dissolution récente du Conseil consultatif ainsi que la gouvernance et l'orientation centralisées limitées qui en découlent pour les Centres ont également nui à la capacité des CCN de prendre en compte les réflexions liées à la collaboration entre les Centres. Tel qu'il a été mentionné auparavant, les rôles et les responsabilités du Conseil consultatif comprenaient la fourniture de conseils sur les approches favorisant la coordination des plans de travail des CCN. En l'absence du Conseil consultatif, les Centres n'ont pas reçu de tels conseils. Le Secrétariat du programme avait également été chargé au départ d'assurer l'orientation et la coordination centralisées des activités des CCN et de favoriser la collaboration entre les CCNNote en fin de document 38,Note en fin de document 39. Or, comme le mentionnent les auteurs de l'Évaluation formative de 2008, le Secrétariat n'a pas pu remplir tous les rôles prévus dans l'entente sans lien de dépendance conclue selon le modèle de financement des accords de contribution.

L'absence d'une approche centralisée et coordonnée à l'égard des activités des CCN a entraîné les pratiques inefficaces suivantes : manque de planification conjointe officielle des travaux entre les CCN; absence de stratégie officielle en matière de SAEC pour permettre au programme d'orienter les travaux des Centres (probablement fondée sur les pratiques exemplaires liées à la SAEC); adoption des produits de chaque CCN par les autres CCN à des degrés variés.

En raison de ces difficultés, il y a un risque de chevauchement des activités entre les CCN. Par exemple, étant donné que certains domaines particuliers des CCN sont globaux et liés aux domaines d'autres Centres, et compte tenu de la planification conjointe limitée des travaux, il existe un risque que les CCN prennent part à des activités qui se recoupent. Dans le même ordre d'idées, l'absence d'une stratégie officielle en matière de SAEC pour orienter les Centres a eu comme effet que chaque CCN a établi de nombreux processus et outils de façon indépendante (plutôt qu'en collaboration) pour orienter ses travaux relatifs à la SAEC. À titre d'exemple des diverses stratégies en matière de SAEC adoptées à l'échelle des Centres, mentionnons les bibliothèques de consultation, ou les banques de ressources, contenues sur les sites Web de chacune des CCN. Plutôt que d'avoir un registre central pour tous les travaux des CCNSP, ayant une présentation et une structure uniformisées, chacun de ces registres est conçu de manière différente (certains étant moins conviviaux que d'autres). Tel qu'il a été indiqué à la section 4.4.1, certains registres contiennent des produits (p. ex. des outils et des études de données scientifiques) qui comportent des exposés sommaires - pour faciliter l'application des connaissances - rédigés par le CCN afin d'aider l'utilisateur visé à comprendre les forces, les limites et les emplois potentiels des produits, tandis que d'autres ne contiennent pas de tels exposés. Finalement, le fait que le degré d'adoption des produits des autres Centres varie d'une Centre à l'autre contribue au chevauchement des activités. À titre d'exemple, comme il est indiqué à la section 4.4.2, le registre du CCNMO comprend, entre autres, un outil de synthèse des connaissances servant à évaluer les interventions en santé publique. Or, les autres CCN n'ont pas tous intégré cet outil dans leurs méthodes. Par conséquent, chaque Centre a déployé des efforts pour déterminer ses propres processus. Il est important de noter que les activités liées à la SAEC de chaque CCN varient dans une certaine mesure en fonction des besoins particuliers du public cible et du domaine du Centre. Ainsi, il n'est pas toujours approprié d'appliquer les mêmes méthodes de SAEC dans l'ensemble des CCN.

Malgré l'absence d'une orientation centralisée et coordonnée pour le programme des CCNSP, on reconnait le travail accompli par chaque dirigeant des CCN afin de favoriser la collaboration entre les Centres, notamment l'établissement et le maintien du Secrétariat des dirigeants des CCN qui contribuent à la détermination de projets communs relatifs à des sujets transsectoriaux. Lors de sa réunion tenue à l'automne 2013, le Secrétariat des dirigeants avait l'intention d'ajouter la planification conjointe des travaux à l'ordre du jour. De même, chaque CCN s'est efforcé de collaborer plus étroitement avec les autres CCN. Par exemple, le CCNDS tente habituellement de travailler en partenariat (avec un autre CCN) dans le cadre de tous les forums régionaux qu'il organise. Des informateurs clés ont fait remarquer qu'une telle amélioration de la collaboration et de la synergie permettrait d'accroître l'efficience et l'économie.

4.5.3 Observations sur la pertinence et l'utilisation des données sur la mesure du rendement

CONSTATATION Nº 10 : Bien que chaque Centre recueille, analyse et utilise des données sur le rendement, peu d'activités de mesure du rendement sont effectuées au niveau du programme.

Le Secrétariat du programme des CCNSP est responsable de la reddition de comptes globale du programme. Cette fonction comprend la surveillance et l'évaluation du rendement des extrants et des activités des Centres, comme il est indiqué à la section 2.2.2 du présent rapport. Bien que le Secrétariat ait participé activement au suivi des progrès accomplis par chaque Centre dans la réalisation des livrables prévus (dans le cadre de l'examen des plans de travail et des rapports d'étape annuels des CCN), on a effectué très peu d'activités de mesure du rendement supplémentaires (collecte, analyse et utilisation des données sur le rendement) au niveau du programme global. De même, il n'y a aucune stratégie officielle de mesure du rendement en place pour appuyer la prise de décisions à l'échelle du programme ou orienter la collecte de données sur le rendement au niveau des Centres. On se préoccupe également du fait que même si les plans de travail et les rapports d'étape des CCN contribuent à la surveillance des livrables des CCN, le degré de détail de ces documents préparés par les Centres varie. Cela s'explique en partie par les exigences et les définitions générales contenues dans les modèles. Par conséquent, les données sur la mesure du rendement au niveau du programme sont limitées; cependant, on observe des signes de progrès accomplis par le Secrétariat dans le renforcement des activités de mesure du rendement du programme, notamment des corrections apportées à la stratégie de mesure du rendement.

Malgré le manque d'activités officielles de mesure du rendement au niveau du programme, chaque Centre participe activement à la collecte et à l'analyse des données sur le rendement afin d'orienter ses pratiques. Diverses activités entreprises par les Centres à cet égard comprennent des sondages sur la satisfaction des intervenants concernant des produits de connaissance précis qui ont été publiés, des sondages d'opinion sur des ateliers ou des conférences et l'analyse de la consultation des sites Web des CCN (analyse Web). En outre, certains CCN ont chargé des consultants de produire des rapports d'évaluation afin de fournir une analyse plus approfondie des progrès réalisés vers l'atteinte des résultats énoncés. Il est entendu que tous les documents des CCN de ce type ont été présentés au Secrétariat du programme afin de compléter les renseignements contenus dans les plans de travail et les rapports d'étape.

 

5.0 Conclusions

5.1 Pertinence - Conclusions

Il est toujours nécessaire de renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique. Plus précisément, il faut continuer d'établir des mécanismes efficaces en matière de SAEC permettant d'améliorer la prise de décisions éclairées en santé publique pour appuyer les programmes et les politiques qui visent à protéger et à promouvoir le bien-être du public.

Les objectifs du programme des CCNSP s'harmonisent dans une grande mesure avec les priorités du gouvernement du Canada et de l'Agence de la santé publique. Les activités des bénéficiaires du programme des CCNSP visent à améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes dans la pratique en santé publique. Même s'il ne s'agit pas d'une priorité mentionnée de manière explicite, il est reconnu que l'amélioration de la PDFDP facilite la mise en place de programmes et de politiques de santé publique actuels et efficaces qui protègent et favorisent la santé et le bien-être du public. Ce résultat continue d'être traité comme une priorité dans divers rapports stratégiques organisationnels et parlementaires.

Répondre aux besoins du Canada en matière de capacités en santé publique constitue un rôle approprié pour le gouvernement du Canada et l'Agence de la santé publique. La Loi sur le ministère de la Santé ainsi que la Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada confèrent à l'Agence le pouvoir législatif d'assumer ce rôle. En appuyant les efforts des CCN visant à améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique, l'Agence remplit ce rôle.

Un certain nombre d'autres organisations contribuent aux activités de SAEC liées aux capacités en matière de santé publique. De plus, l'Agence de la santé publique participe à des activités de SAEC, dont la plupart ont été entreprises à la suite du lancement du programme des CCNSP. Il est difficile de préciser dans quelle mesure ces activités, notamment au sein de l'Agence, s'harmonisent avec le programme des CCNSP, le complètent ou sont complémentaires les unes des autres. Par conséquent, il est difficile de déterminer s'il faut poursuivre le programme des CCNSP de la manière dont il est conçu actuellement.

5.2 Rendement - Conclusions

Selon les renseignements qui étaient disponibles, y compris les données sur le rendement et les entrevues auprès d'informateurs clés, le programme des CCNSP a fait des progrès en ce qui concerne l'augmentation de l'utilisation de données probantes pour orienter la pratique en santé publique; toutefois, les progrès varient d'un Centre à l'autre. En général, on a accompli des progrès grâce aux activités de SAEC des CCN, notamment les activités de réseautage, de partenariat et d'élaboration de produits de connaissance pertinents. Les activités de réseautage et de partenariat des CCN ont aidé à la détermination des lacunes en matière de connaissances et contribué à réduire le chevauchement des activités de santé publique à l'échelle nationale en ce qui concerne les domaines particuliers des Centres. Les produits de connaissance mis au point et diffusés par les CCN répondaient aux lacunes déterminées dans le cadre de leurs activités de réseautage. La diffusion de ces produits et outils de connaissances synthétisés et crédibles a aidé les praticiens de la santé publique dans l'ensemble du pays dans leurs efforts visant à intégrer les données probantes dans leur pratique. Cependant, la conception du programme en fonction de thèmes définis a restreint la capacité des Centres à répondre aux nouvelles priorités en santé publique qui ne font pas partie des domaines d'intervention des CCN.

On utilise couramment un certain nombre de pratiques efficientes au sein de chaque CCN, mais plusieurs pratiques non efficientes existent toujours à l'échelon des programmes. Le manque d'orientation et de coordination centrales pour les Centres (y compris sur des questions comme l'établissement d'une approche commune pour la planification du travail et pour les activités de SAEC et de partenariat) a mené à un chevauchement possible des activités des CCN et à des possibilités de collaboration ratées.

De plus, la connaissance et l'utilisation limitées du programme et de ses produits par le personnel de l'Agence de la santé publique et le Réseau de santé publique (facilité par le Secrétariat du programme des CCNSP) ont donné lieu à un chevauchement possible entre les activités de l'Agence et celles des Centres. Le Secrétariat du programme des CCNSP doit améliorer les mesures de rendement à l'échelon du programme afin d'appuyer la prise de décisions.

 

6.0 Recommandations

Recommandation 1

En consultation avec les principaux intervenants, y compris les provinces et territoires, et en tenant compte des diverses activités de SAEC menées par l'Agence de la santé publique, déterminer le rôle que celle-ci doit jouer pour répondre aux besoins du système de santé publique en matière de SAEC.

Selon les données probantes, il est toujours nécessaire de renforcer les capacités du Canada en matière de santé publique au moyen de mécanismes efficaces de SAEC permettant d'améliorer la prise de décisions fondée sur des données probantes. Cependant, l'Agence de la santé publique participe actuellement à une série de travaux de SAEC, dont la plupart ont été entrepris à la suite du lancement du programme des CCNSP. Bien que l'Agence ait toujours un rôle à jouer relativement à ce besoin, il est difficile de déterminer si elle doit le faire au moyen du programme des CCNSP tel qu'il est conçu actuellement. Afin de soutenir davantage le système de santé publique, les travaux de l'Agence à cet égard doivent être coordonnés et répondre aux nouvelles priorités en santé publique, sans toutefois chevaucher le travail d'autres organismes.

Recommandation 2

Examiner le mandat du programme des CCNSP, déterminer s'il cadre toujours avec le rôle établi de l'Agence et le modifier au besoin.

Une fois que le rôle de l'Agence de la santé publique aura été établi en ce qui concerne le soutien des besoins du système de santé publique en matière de SAEC, le mandat du programme des CCNSP devra être révisé afin qu'il cadre avec le rôle de l'Agence et complète les autres travaux de celle-ci dans ce domaine.

Recommandation 3

Redéfinir la conception du programme pour tenir compte du nouveau mandat.

À la suite de l'examen du mandat du programme, il faudra examiner et redéfinir la conception de ce dernier (s'il y a lieu) afin de réaliser son mandat plus efficacement. Il est suggéré, si la conception du programme demeure conforme à son format actuel, d'apporter plusieurs modifications en fonction des constatations de l'évaluation. Le programme des CCNSP devrait permettre :

  1. d'accroître la collaboration entre les Centres, entre les Centres et l'Agence et avec d'autres intervenants;
  2. de maximiser la souplesse du programme pour qu'il puisse répondre aux nouvelles priorités;
  3. de veiller à ce qu'il y ait une orientation et une coordination stratégiques au sein du programme.

Recommandation 4

Veiller à ce qu'une stratégie de mesure du rendement soit mise en œuvre et utilisée pour aider à la prise de décisions relatives au programme.

Quels que soient le mandat et la conception du programme qui découleront de ce processus, il est essentiel qu'un système de mesure du rendement soit mis en œuvre pour aider à la prise de décisions relatives au programme.

À l'heure actuelle, le programme des CCNSP ne dispose pas de stratégie de mesure du rendement officielle pour orienter la collecte de données sur le rendement. Bien que chaque Centre recueille, analyse et utilise des données sur le rendement, il y a peu de mesures du rendement en place à l'échelon du programme. Des directives centralisées pour orienter les activités de mesure du rendement des Centres sont nécessaires, y compris des définitions communes et des modèles uniformes. L'apport d'améliorations à la mesure du rendement permettrait de renforcer la capacité d'évaluer la réussite du programme sur une base continue.

 

Annexe 1 - Mandats des CCN

Centre de collaboration nationale de la santé autochtone

Le CCNSA favorise le renouvellement d'un réseau de santé publique au Canada inclusif et respectueux des Premières Nations, des Inuits et des Métis. En ayant recours à une approche holistique et coordonnée de la santé, axée sur les forces, le CCNSA consolide les liens entre les données probantes, le savoir, la pratique et les politiques tout en appuyant l'autodétermination et le savoir indigène vers l'optimisation de la santé et du mieux-être.

Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé

Le CCNDS emploie des méthodes d'application des connaissances pour permettre aux organismes et aux praticiens en santé publique de favoriser les déterminants sociaux de la santé et de réduire les disparités sur le plan de la santé dans la pratique en santé publique. Le CCNDS cherche à améliorer les connaissances, les compétences et les capacités en matière de leadership des praticiens de la santé publique; à renforcer les réseaux du secteur de la santé publique; à encourager les chercheurs à mener des recherches qui intègrent les déterminants sociaux de la santé et tiennent compte des lacunes recensées dans les données probantes. Les produits et services du CCNDS comprennent des documents de synthèse, des sommaires, des rapports et des fiches de renseignements; des ateliers, des webinaires, des présentations et des conférences; la mise à contribution des intervenants par le biais de réseaux en ligne, de médias sociaux, de l'apprentissage collaboratif et de méthodes audiovisuelles et en ligne. L'objectif actuel du CCNDS consiste à évaluer et à appliquer les données probantes concernant le changement organisationnel et la capacité des décideurs d'assurer l'élaboration des programmes et des politiques.

Centre de collaboration nationale en santé environnementale

Le CCNSE s'intéresse aux risques et aux avantages pour la santé liés au contact avec l'environnement physique et détermine des interventions fondées sur des données probantes pour optimiser les avantages et réduire les dommages découlant de ce contact. Son mandat consiste à synthétiser, à mettre en application et à échanger des connaissances destinées aux praticiens et aux responsables des politiques en hygiène du milieu; à repérer les lacunes en matière de connaissances dans la recherche et la pratique; à renforcer les capacités par l'entremise de réseaux de praticiens, de responsables de l'élaboration des politiques et de chercheurs. Le CCNSE a régulièrement recours à des analyses de la conjoncture et à des évaluations pour orienter son plan de travail.

Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé

Le CCNPPS s'applique à accroître l'expertise des intervenants de la santé publique partout au Canada en ce qui a trait aux politiques publiques et à la santé au moyen de l'élaboration, de l'échange et de l'utilisation de connaissances. Ceci comprend la collaboration avec différents intervenants pour faire avancer les politiques de santé publique afin d'améliorer la santé des Canadiens. Le CCNPPS a atteint ses objectifs en synthétisant les connaissances afin de les rendre accessibles, en constituant des réseaux et en y participant et en déterminant les lacunes de la recherche afin de créer des ressources et de nouer des liens avec les praticiens, les décideurs, les chercheurs et d'autres.

Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses

La mission du CCNMI consiste à protéger la santé des Canadiens en facilitant l'utilisation des données probantes et des résultats de travaux de recherche récents sur les maladies infectieuses de sorte à éclairer les programmes et les politiques de santé publique. Le CCNMI vise également à encourager une action concertée de la part des intervenants appropriés, y compris les responsables de l'élaboration de politiques, les praticiens et les chercheurs en santé publique en ce qui concerne les questions et les besoins relevant du domaine des maladies infectieuses.

Centre de collaboration nationale des méthodes et outils

Le CCNMO soutient des personnes, des organismes et des collectivités et collabore avec ces derniers dans le but de mettre en commun les connaissances existantes ou d'en élaborer de nouvelles en ce qui concerne les méthodes et les outils qui appuient l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des programmes et des politiques de santé publique. En particulier, le CCNMO est responsable de l'application des connaissances, de la détermination des lacunes en matière de connaissances et du réseautage afin de favoriser l'utilisation de méthodes et d'outils pour appuyer la prise de décisions fondée sur des données probantes dans la pratique en santé publique.

 

Annexe 2 - Description de l'évaluation

Portée de l'évaluation

L'évaluation visait à mesurer la pertinence et le rendement des activités du programme des CCNSP, relevant de l'Unité de l'intégration des connaissances et de la mobilisation du Centre du renforcement des capacités en santé publique de l'Agence de la santé publique du Canada. Elle ne porte pas sur les activités de transfert, de synthèse et d'échange des connaissances réalisées par les organismes hôtes. L'évaluation couvre la période s'échelonnant de l'automne 2008 à l'automne 2013.

Éléments d'évaluation

Les questions utilisées pour l'évaluation étaient fondées sur les cinq éléments fondamentaux énoncés dans la Politique sur l'évaluation (2009) du Conseil du Trésor. Ces questions se trouvent dans le tableau qui suit. Pour chaque élément fondamental, des questions d'évaluation ont été adaptées au programme et ont guidé le processus d'évaluation.

Tableau 6 : Éléments fondamentaux et questions d'évaluation
Éléments fondamentaux Questions d'évaluation
Pertinence
Élément nº 1 : Nécessité de maintenir le programme 1.1 Quels besoins sociétaux ou en matière de santé justifient la poursuite du programme?
1.2 Quels sont les besoins des praticiens de la santé publique au chapitre de la synthèse, de l'application et de l'échange des connaissances?
1.3 La situation a-t­elle changé au fil du temps? L'ASPC s'est-elle adaptée aux besoins changeants?
Élément nº 2 : Harmonisation avec les priorités gouvernementales 2.1 Quelles sont les priorités du gouvernement fédéral et de l'Agence quant à l'amélioration des capacités en santé publique au Canada?
2.2 Les activités actuelles des CCN s'harmonisent-elles avec les priorités du gouvernement fédéral et de l'ASPC? Quelles sont les lacunes à cet égard, le cas échéant?
Élément nº 3 : Harmonisation avec les rôles et responsabilités du gouvernement fédéral 3.1 Quels rôles jouent le gouvernement fédéral et l'Agence dans le renforcement des capacités en santé publique du Canada?
3.2 Quels liens existe­t-il entre ces rôles et les activités des CCN?
3.3 Y a-t-il un chevauchement ou une complémentarité entre les objectifs d'autres programmes et ceux du programme des CCNSP?
Rendement (efficacité, efficience et économie)
Élément nº 4 : Atteinte des résultats escomptés 4.1 Dans quelle mesure les résultats attendus ont-ils été atteints? Voici les résultats en question :
  • accessibilité accrue aux données et aux produits de connaissance en vue de la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique?
  • utilisation accrue de données probantes pour orienter l'élaboration de programmes, de politiques et de pratiques en matière de santé publique?
  • établissement de partenariats avec des organisations externes?
  • conception de mécanismes et de processus facilitant l'accès aux connaissances.
4.2 Quelles sont les pratiques exemplaires et les leçons retenues?
4.3 Y a-t-il eu des défis ou des obstacles?
4.4 Y a­t-il eu des résultats inattendus (positifs ou négatifs)?
Élément nº 5 : Démonstration d'économie et d'efficience 5.1 Les activités du programme ont-elles été réalisées de la manière la plus efficiente possible? Y aurait-il d'autres façons plus efficientes d'effectuer ces activités? Comment l'efficience des activités pourrait-elle être améliorée?
5.2 Les objectifs du programme ont-ils été atteints de la manière la plus économique possible?
5.3 Des mécanismes de mesure du rendement appropriés ont-ils été mis en place? Si tel est le cas, est-ce que les décideurs de la haute direction se servent de cette information?

Méthodes de collecte et d'analyse de données

Les évaluateurs ont recueilli et analysé les données provenant de plusieurs sources. Les sources de données utilisées dans le cadre de la présente évaluation comprenaient : une revue de la littérature, un examen des documents, une analyse comparative internationale, des entrevues auprès d'informateurs clés, des visites liées à des études de cas dans chaque CCN et un exercice de schématisation ou analyse de la conjoncture des organisations prenant part à des activités de SAEC en santé publique au Canada. Chacune de ces sources de données est présentée brièvement ci-dessous.

Revue de la littérature

Dans le cadre de la revue de la littérature, ont été prises en considération tant les publications universitaires que la littérature grise, y compris des articles de revues évalués par les pairs, des documents gouvernementaux et des documents Web produits entre 2008 et 2013. Les bases de données utilisées pour effectuer les recherches comprenaient PubMed et Google Scholar. Les critères de recherche précis comportaient les mots-clés « application des connaissances », « besoins des praticiens de la santé », « activités d'application des connaissances », « programme d'application des connaissances », « programme de renforcement des capacités », « pratiques exemplaires en matière d'application des connaissances », « écart entre la recherche et la pratique », « prise de décisions fondée sur des données probantes » et « santé publique ». Un total de 93 articles ont été extraits et examinés, dont 12 ont été jugés pertinents.

Examen de documents

Cet exercice consistait en un examen d'environ 380 documents organisationnels et du programme portant sur tous les aspects des activités du programme. L'équipe chargée de l'évaluation s'est occupée de la coordination avec le programme pour faciliter l'acquisition des documents du programme.

Résumé des approches adoptées à l'étranger en matière de SAEC

L'évaluation comprenait également un examen des approches adoptées à l'étranger en matière de SAEC en santé publique. Dans le cadre de cet examen, les évaluateurs ont examiné le rôle d'organismes de santé publique fédéraux des pays suivants :

  • Australie
  • Angleterre
  • Pays-Bas
  • Nouvelle-Zélande
  • États-Unis

À l'appui de cet examen, les organismes fédéraux pertinents de chacun de ces pays ont été recensés et des documents descriptifs sur chacun ont été recueillis à partir de pages des sites Web des organismes. De plus, des entrevues téléphoniques ont été réalisées avec des représentants des organismes suivants : Research Australia, Public Health England, Netherlands Organisation for Health Research and Development et Council of State and Territorial Epidemiologists (États-Unis).

Études de cas

Les documents recueillis pour six études de cas sur les lieux, soit une pour chaque Centre de collaboration nationale, ont constitué une source de données importante dans le cadre de la présente évaluation. Chacune de ces études de cas comprenait des entrevues auprès d'au moins sept informateurs clés, représentant différentes fonctions au sein du Centre. Dans chaque CCN, des entrevues ont été menées au moins auprès de la gamme suivante d'informateurs clés : le chef scientifique ou responsable des affaires universitaires, le gestionnaire du Centre, le personnel du Centre (au moins deux membres), un représentant de l'organisme hôte et deux membres du comité consultatif (dont le président). De plus, deux collaborateurs (utilisateurs) de chaque Centre (recommandés par les dirigeants) ont participé à une entrevue en tant que représentants d'organisations ayant collaboré étroitement avec le CCN et utilisé leurs produits et services.

Exercice de schématisation ou analyse de la conjoncture

Un exercice de schématisation du paysage de la santé publique au Canada (ou analyse de la conjoncture) a été réalisé afin de recueillir des renseignements sur la façon dont ce paysage a changé depuis la création du programme des CCNSP. Afin de guider cette analyse, les mandats et les activités des organisations liés à la SAEC ont été recueillis et résumés au moyen de l'étude des sites Web et des documents, et des renseignements supplémentaires ont été recueillis lors d'entrevues auprès d'informateurs clés. Un total de 12 entrevues auprès d'informateurs clés ont été menées à l'appui de cette analyse avec des représentants des organisations suivantes :

  • Agence de la santé publique du Canada
    • Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques (deux informateurs clés)
    • Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses
  • Institut de la santé publique et des populations, Instituts de recherche en santé du Canada
  • Association canadienne de santé publique
  • healthevidence.org
  • Réseaux de centres d'excellence - Initiative de mobilisation des connaissances (MC-RCE) : cofinancée par les IRSC, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et le Conseil de recherches en sciences humaines
  • Écoles de maîtrise en hygiène publique ou programmes équivalents offerts par les établissements universitaires suivants : Université de l'Alberta, Université Dalhousie, Université de Montréal, Université de Toronto, Université de Waterloo.

Entrevues avec des informateurs clés

En plus des entrevues menées dans le cadre de l'analyse comparative internationale, des études de cas et de l'exercice de schématisation, d'autres entrevues auprès d'informateurs clés ont également été réalisées avec des intervenants internes et externes du programme. Le tableau 7 ci-dessous résume le nombre d'entrevues réalisées par groupe d'intervenants.

Tableau 7 : Répartition des entrevues avec des informateurs clés
Entrevues avec des informateurs clés Nombre d'entrevues
Remarque : Certains informateurs clés sont comptés deux fois étant donné qu'ils ont été interviewés dans le cadre de plusieurs fonctions.
Informateurs clés au sein de l'ASPC (y compris des membres du personnel et de la haute direction) 10
Représentants du Conseil consultatif 3
Membres du Réseau de santé publique (RSP) (hauts représentants des provinces et territoires) 7
Experts en santé publique 2

Évaluation de l'économie et de l'efficience

Pour évaluer l'économie et l'efficience, les évaluateurs ont effectué :

  • un examen de l'allocation des ressources au niveau du programme au moyen d'une évaluation des données financières disponibles (niveaux de dépenses, tendances, questions, etc.) et d'entrevues avec le BDPF pour expliquer les écarts;
  • des entrevues auprès d'informateurs clés concernant la façon dont les ressources ont été utilisées, l'efficacité de la gestion du programme et l'efficience des processus opérationnels;
  • une collecte des points de vue des principaux intervenants à l'égard des possibilités stratégiques;
  • un examen de la production, de l'utilisation ainsi que du caractère suffisant des données sur le rendement pour accroître l'économie et l'efficience.

Analyse des données

Les données ont été analysées en effectuant une triangulation des renseignements recueillis à partir des différentes sources et méthodes énumérées précédemment, à l'aide du logiciel NVivo pour l'analyse qualitative (examen de documents). Cette analyse comprenait également : une compilation systématique, un examen et une synthèse des données afin d'illustrer les principales constatations; une analyse et un codage thématiques des données qualitatives; une analyse comparative des données provenant de sources disparates afin de valider les constatations générales.

 

Annexe 3 - Exemples de produits de connaissance

Centre de collaboration nationale de la santé autochtone

Le CCNSA a travaillé en partenariat avec l'Autorité sanitaire des Premières Nations afin d'élaborer quatre livrets de ressources sur la santé et le bien-être des enfants à l'intention des parents et des fournisseurs de soins à l'échelle de la Colombie-Britannique : Grandir en bonne santé; Les parents en tant que premiers enseignants; La paternité, c'est pour la vie; Les liens familiaux. Environ 25 000 copies papier des livrets ont été diffusées dans l'ensemble de la Colombie-Britannique auprès de centres d'amitié, de programmes d'aide préscolaire aux Autochtones à l'intérieur et à l'extérieur des réserves, de directeurs de la santé des Premières Nations et de programmes de santé mère-enfant. Depuis l'envoi postal ciblé, le CCNSA et l'Autorité sanitaire des Premières Nations ont distribué 8 000 copies papier supplémentaires sur demande. Ces livrets peuvent également être téléchargés sur le site Web du CCNSA.

Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé.

Parmi les synthèses et les sommaires du CCNDS, on compte une revue systématique visant à évaluer l'efficacité de l'action intersectorielle en tant que pratique de santé publique pour favoriser l'équité en santé. La revue a donné lieu à un sommaire et à un rapport complet, à un article évalué par les pairs, à plusieurs webinaires, ateliers et présentations orales ainsi qu'au signalement d'une lacune en matière de connaissances à l'Institut de la santé publique et des populations des IRSC et à d'autres chercheurs. La méthode de la revue a reçu une note élevée (8 sur 10) accordée par l'organisme Health Evidence et l'article, en fonction de la qualité, des téléchargements et de la couverture en ligne, est classé au 97e quintile des articles de l'éditeur.

Centre de collaboration nationale en santé environnementale

Le CCNSE a élaboré deux bases de données, dont l'une porte sur les technologies de traitement de l'eau applicables aux petits réseaux d'alimentation en eau potable et l'autre sur les lois et les structures de gouvernance provinciales concernant les petits réseaux d'alimentation en eau potable. La base de données sur les technologies de traitement de l'eau était fondée sur une synthèse de la littérature technique et sanitaire et a été validée par des utilisateurs de connaissances types, soit des inspecteurs et des ingénieurs en santé publique responsables de la supervision des petits réseaux d'alimentation en eau. Pendant l'élaboration de la base de données du CCNSE sur les technologies de traitement, l'Environmental Protection Agency des États-Unis, en réponse à un besoin similaire dans ce pays, a mis au point une base de données plus complète et permanente, qui est maintenant accessible à partir du site Web du CCNSE. Le Centre continue de fournir des renseignements scientifiques et techniques à son groupe cible d'inspecteurs de l'eau potable au moyen de webinaires (deux ont été offerts au cours de la dernière année) et de liens vers des rapports et des articles, y compris un article du personnel du CCNSE-BCCDC sur les facteurs environnementaux et administratifs liés à l'imposition d'ordonnances d'ébullition de l'eau visant les réseaux d'alimentation en eau dans les régions rurales. La revue de la législation, régulièrement mise à jour, concerne toutes les administrations du Canada et fait référence à l'ensemble des lois et des règlements pertinents qui constituent le fondement des activités de protection de la santé liées aux menaces posées par l'eau, les aliments, l'air et d'autres expositions environnementales. Les administrations provinciales, territoriales et régionales utilisent cette revue pour élaborer leurs propres lois.

Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé

Le cours en ligne Introduction à l'évaluation d'impact sur la santé des politiques publiques a pour objet d'aider les participants à acquérir des compétences et à les améliorer, afin de diriger le processus d'évaluation d'impact sur la santé afférent aux politiques publiques et de le faire avec des partenaires de différents secteurs. Il est destiné aux participants qui souhaitent effectuer l'évaluation d'impact sur la santé de politiques publiques.

Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses

Le CCNMI a mis au point 12 études de données scientifiques relatives à la pandémie de grippe H1N1. Cette série d'études vise à mettre en évidence les leçons retenues et porte sur divers sujets, examinés dans les documents suivants : Surveillance du cheptel porcin dans le cadre de la planification des programmes de santé publique, Stratégies de ciblage et de distribution des antiviraux au cours de la pandémie de grippe A (H1N1) de 2009, Stratégie de vaccination de masse contre la grippe A/H1N1 pour 2009 : comparaison multinationale et Impact de la grippe pandémique A (H1N1) sur les services de laboratoire.

Centre de collaboration nationale des méthodes et outils

Le Registre des méthodes et des outils est un ensemble interrogeable en ligne de méthodes (processus) et d'outils (instruments) qui soutiennent l'application des connaissances et la pratique fondée sur des données probantes en santé publique. Les rapports d'étape révèlent qu'à la fin de l'exercice 2012-2013, le Registre regroupait un total de 148 méthodes et outils. Pour chaque entrée dans le Registre, on a rédigé un exposé sommaire, disponible en anglais et en français. Le nombre de consultations du site a augmenté de façon importante, passant de 1 000 en 2009-2010 à 100 000 en 2012-2013.

 

Annexe 4 - Exemples d'activités de partenariat

Centre de collaboration nationale de la santé autochtone

Le partenariat de longue date du CCNSA avec la Société canadienne de pédiatrie a mené à l'élaboration de 17 ressources pédagogiques et DVD de formation visant la formation des formateurs à l'intention des résidents en pédiatrie et concernant en particulier la santé des enfants et adolescents autochtones. La Société canadienne de pédiatrie est en train de modifier ce programme pour tous les praticiens de la santé au moyen d'un module en ligne. Ce module sera achevé d'ici le 31 mars 2014 et agréé par la Société canadienne de pédiatrie et l'Université Memorial. Il convient de noter que ce programme éducatif a été conçu en 2009 et élargi en 2011. À ce jour, 305 résidents en pédiatrie ont été formés dans les 17 écoles à l'échelle du Canada. Un commentaire sur le processus d'élaboration du programme et les constatations préliminaires de l'évaluation a été publié dans le numéro de la revue Paediatrics & Child Health paru en août-septembre 2012.

Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé

Le CCNDS a organisé conjointement avec l'Institut de la santé publique et des populations des IRSC (en partenariat avec le CCNPPS, l'Institut de la santé des Autochtones des IRSC et l'Institut canadien d'information sur la santé) une conférence qui a permis de rassembler des chercheurs et des praticiens. La conférence visait à examiner des approches et des outils, à accroître l'intégration des données probantes aux activités de planification, de mise en œuvre et d'évaluation et à cerner les occasions d'application soutenue des connaissances et de création de liens durables. De plus, parmi les progrès vers les objectifs définis qu'a permis la conférence, mentionnons : la rédaction d'un compte rendu, la réalisation de quatre études de cas, le renforcement des relations avec les partenaires et d'autres intervenants ainsi que la mise en valeur et la promotion du CCNDS auprès d'un public national.

Centre de collaboration nationale en santé environnementale

À la suite de trois décès survenus à Saskatoon, le CCNSE, dans le cadre d'un contrat avec Santé Canada, et en partenariat avec des collègues à l'Université de Montréal, a mis au point un modèle servant à évaluer les niveaux les plus bas et les durées les plus brèves d'exposition au monoxyde de carbone susceptibles de nuire gravement aux personnes âgées et aux personnes souffrant de divers problèmes de santé chroniques qui sont habituellement hébergées dans des établissements. Le modèle, lancé en 2013, indique que l'anémie et l'emphysème sont des facteurs importants qui mèneraient les résidents en soins de longue durée à présenter des symptômes, pouvant entraîner la mort, lorsqu'ils sont exposés à des concentrations en monoxyde de carbone inférieures à celles qui déclencheraient un détecteur de monoxyde de carbone classique. Le CCNSE prend part à la mise en application du modèle dans la nouvelle technologie de détecteur et à l'évaluation de la mise en œuvre de pratiques de gestion du monoxyde de carbone rigoureuses dans les établissements en Saskatchewan et en Colombie-Britannique.

Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé.

Dans le cadre de l'initiative Coalitions (Connaissances et action liées pour une meilleure prévention), le CCNPPS a travaillé en partenariat avec le Réseau canadien pour la santé urbaine, les services de santé publique de Montréal, de Toronto, de Peel, de Fraser et de l'île de Vancouver, l'autorité sanitaire Vancouver Coastal Health, la Fondation des maladies du cœur du Canada et l'Institut canadien des urbanistes. À partir de ce projet, le CCNPPS a élaboré Autorités de santé et environnement bâti : Actions pour influencer les politiques.

Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses

Le CCNMI a fourni des conseils et a examiné des produits de connaissance pour le Groupe de travail sur les communications et l'éducation sur la résistance aux antimicrobiens. Ce groupe comprenait des partenaires du milieu universitaire, de l'Organisation mondiale de la Santé et d'organismes fédéraux et provinciaux. Le but de ce partenariat consistait à améliorer l'orientation des travaux du Canada en matière de résistance aux antimicrobiens, à accroître le réseautage et à établir des relations de travail avec les organismes intéressés.

Centre de collaboration nationale des méthodes et outils

Le CCNMO travaille en partenariat avec de multiples organisations, autorités régionales de la santé, provinces et territoires afin de planifier et de tenir des ateliers qui renforcent les capacités individuelles et organisationnelles relatives à la prise de décisions fondée sur des données probantes. La planification de ces ateliers met à contribution des personnes issues de toutes les disciplines de la santé publique dont les rôles au sein de leur organisation vont de la gestion à l'élaboration de politiques et de programmes, en passant par la pratique de première ligne. Des partenariats avec des personnes et des organisations ou groupes de l'ensemble du pays ont donné lieu à de nombreuses initiatives en cours liées à la PDFDP sur le terrain.

 

Annexe 5 - Exemples d'incidence

Centre de collaboration nationale de la santé autochtone

En 2013-2014, le CCNSA a reçu de nombreuses demandes visant à utiliser et à adapter ses ressources de la part d'organismes tels qu'Enfants en santé Manitoba, Les diététistes du Canada, l'École de médecine du Nord de l'Ontario, Santé sur le terrain et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Ces ressources ont été utilisées pour orienter les documents propres aux organismes, y compris des programmes, des bases de données, des sites Web et des livrets à diffuser. Par exemple, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a intégré le modèle de la toile de l'Être du CCNSA afin de guider sa nouvelle Directive clinique de consensus à l'intention des professionnels de la santé œuvrant auprès des Inuits, des Métis et des Premières Nations. De plus, en 2013-2014, dix universités et collèges ont demandé la permission d'inclure les ressources du CCNSA dans un programme et dix autres universités ont demandé d'obtenir de nombreuses copies papier des documents du CCNSA.

Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé

À la fin de 2011, le CCNDS a lancé une initiative concernant les rapports sur l'état de santé des populations visant « à améliorer les méthodes dans le but de produire des rapports sur l'état de santé des populations qui feront ressortir les iniquités en santé ». Un élément de cette initiative était la mise sur pied d'un cercle d'apprentissage national composé de praticiens et d'universitaires qui prenaient part à des activités d'échange et de synthèse des connaissances. La Régie régionale de la santé Capital (Halifax) a servi de banc d'essai. Les données probantes et les connaissances issues de ce processus ont été diffusées au public du CCNDS au moyen de neuf documents de synthèse, de quatre vidéos et d'une foule d'activités. Les participants au cercle d'apprentissage ont dit avoir profité des possibilités offertes pour discuter des défis et établir des réseaux. La Régie régionale de la santé Capital a accordé une très grande valeur à l'exercice, en soulignant qu'il avait renforcé la légitimité et permis d'accéder à des pratiques et à des experts de premier plan. Les praticiens de la santé publique ont affirmé qu'ils avaient acquis de nouvelles connaissances (fortement en accord à 42 p. 100, en accord à 33 p. 100).

Centre de collaboration nationale en santé environnementale

En 2012, le CCNSE a consulté l'Institut canadien des inspecteurs en santé publique et a reçu son appui pour élaborer un cours en ligne répondant aux besoins des inspecteurs en santé publique. Il s'agissait d'une occasion de développer de l'expertise et d'offrir de la formation continue accessible aux inspecteurs en santé publique débutants et expérimentés à l'échelle du Canada. Le cours en ligne Inspections fondées sur le risque des services d'alimentation du CCNSE-BCCDC présente une approche complète à l'égard de l'inspection des établissements alimentaires qui s'applique dans l'ensemble des provinces et territoires. Il se concentre sur la détermination, l'évaluation et la maîtrise systématiques des facteurs de risque contribuant aux intoxications alimentaires. Le contenu du cours repose en partie sur une formation en salle de classe mise au point par le BCCDC et les régies de santé régionales de cette province. Ce cours d'autoformation se donne sur une période de 17 semaines et peut s'effectuer en 20 heures. En janvier 2014, plus de 100 participants s'étaient inscrits.

Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé

Bien que le CCNPPS s'adresse principalement aux praticiens et aux décideurs en santé publique de première ligne, certains documents qu'il publie sont utilisés directement par les responsables de l'élaboration de politiques et les décideurs. Selon des informateurs clés d'une évaluation réalisée récemment par Sogémap Inc., consultant externe engagé par le CCNPPS, bon nombre des documents du Centre, en particulier ceux concernant l'apaisement de la circulation et l'environnement bâti, ont servi à l'élaboration de politiques, y compris des règlements municipaux (règlements administratifs). Dans certains cas, les documents du CCNPPS ont contribué à la prise de décisions finales ou aux travaux de défense des intérêts relatifs à l'apaisement de la circulation et à l'environnement bâti auprès d'autres décideurs.

Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses

Les activités du CCNMI en matière d'application des connaissances, de réseaux et de partenariats dans le domaine du VIH et des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) ont mené à l'élaboration d'une série de ressources découlant du besoin de se doter de programmes d'approche systématique des populations vulnérables. La première ressource, soit le Guide de planification des services d'approche, a été diffusée auprès de plus de 500 employés de la santé publique depuis 2010. Une deuxième édition a été publiée deux ans après la première publication, en fonction des commentaires et des suggestions des utilisateurs. Une série de consultations auxquelles ont pris part plus de 94 personnes représentant chaque province et territoire, notamment des travailleurs de première ligne, des responsables de programmes d'approche et des responsables de services de santé publique communautaires, locaux et régionaux, a entraîné l'établissement d'une liste de vérification pour la planification des services d'approche, à l'intention des programmes de santé publique liés au VIH et aux infections transmissibles sexuellement, afin de soutenir le démarrage et l'évaluation des programmes. La liste de vérification pour la planification des services d'approche a été développée dans une application, aux fins d'utilisation sur le terrain. Le CCNMI a ensuite collaboré avec le personnel des programmes de santé publique dans le but d'élaborer un site Web qui offre un forum de discussion et de mise en commun des indicateurs d'évaluation des programmes. Le Réseau d'échange et de planification des services d'approche, a été communiqué aux publics cibles en 2012 et 2013 et a été lancé de nouveau avec des améliorations importantes en mars 2014.

Centre de collaboration nationale des méthodes et outils

Le CCNMO s'efforce de renforcer les capacités de prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique en offrant des ateliers et d'autres activités de formation un peu partout au Canada, souvent en même temps que des conférences et des activités liées à la santé publique bien établies. Depuis 2007, un total de 3 859 participants a pris part à 78 ateliers portant sur des sujets comme la prise de décisions fondée sur des données probantes en santé publique, l'évaluation critique de données probantes issues de la recherche et le changement organisationnel pour l'utilisation de données probantes dans la prise de décisions. Les évaluations révèlent que les participants attachent une grande valeur à la possibilité d'apprendre à propos des méthodes et des outils et de mettre en pratique les ressources présentées dans les ateliers.

 

Annexe 6 - Relations entre l'Agence de la santé publique et les CCNSP

Les tableaux ci-dessous fournissent un résumé de haut niveau des relations entre les Centres de collaboration nationale et l'Agence de la santé publique (par CCN) au cours des quatre dernières années, telles qu'elles ont été présentées par chaque Centre au Secrétariat du programme des CCNSP. Chaque tableau fournit, en ordre chronologique, une brève description des activités par direction générale pour chaque CCN.

Tableau 8 : Résumé des relations entre le CCNSA et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Année Activité
2009-2010 Élaboration de deux études de données scientifiques fondées sur le document du CCNSA The State of Aboriginal Health in Canada (L'état de sante´ des Autochtones au Canada)
2010-2011 Détermination de processus, de mécanismes et d'options pour intégrer l'expertise des Premières nations, des Inuits et des Métis en santé publique dans les structures du Réseau de santé publique (RSP)
Production d'un rapport contenant des recommandations relatives rôle parental et aux jeunes Autochtones au Canada
Renforcement des capacités en matière d'éducation sanitaire des Autochtones en milieu rural
De 2010 à ce jour Participation du CCNSA au Réseau pancanadien de santé publique
De 2011 à ce jour Participation d'un comité du CCNSA au groupe de référence canadien de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) - le groupe de travail sur les perspectives autochtones (Aboriginal Lens Task Group) et le groupe de travail sur l'application des connaissances (Knowledge Translation Task Group); ce comité s'appelle maintenant le Conseil canadien sur les déterminants sociaux de la santé
2012-2013 Évaluateur du CCNSA - rapports de l'administrateur en chef de la santé publique (ACSP) 2012 et 2013
Participation de l'ASPC à des forums nationaux du CCNSA portant sur la paternité et la maternité
Participation de l'ASPC à une réunion nationale du CCNSA sur les compétences de base en santé publique des Autochtones
Participation du CCNSA au groupe de travail sur le Portail canadien des pratiques exemplaires
Projet de collaboration concernant l'Initiative canadienne sur les pratiques exemplaires concernant les pratiques exemplaires autochtones en matière de santé mentale et d'obésité
Le programme Aboriginal ActNow (organisé par le CCNSA) a été désigné comme pratique exemplaire dans le document Approches de base de l'activité physique : Pratiques prometteuses ciblant les enfants et les jeunes autochtones. La participation nécessitait de faire partie de l'évaluation et de donner deux présentations lors d'une conférence nationale et d'un webinaire
 
Tableau 9 : Résumé des relations entre le CCNDS et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Année Activité
De 2009 à ce jour Le CCNDS fait partie de plusieurs comités permanents de l'ASPC, a organisé conjointement des activités avec l'ASPC et a pris part, comme participant ou animateur, à des activités organisées par l'ASPC. En voici quelques exemples
  • Réseau de santé publique
  • Conseil canadien sur les déterminants sociaux de la santé
  • Table ronde pour l'application des connaissances sur les déterminants sociaux de la santé et l'équité en santé
  • Lors d'une conférence de l'ACSP, l'ASPC et le CCNDS ont organisé conjointement une journée de pré-conférence concernant la Commission sur les déterminants sociaux de la santé de l'OMS et les documents d'information préparés pour la Commission.
  • Organisation conjointe d'une séance de travail sur invitation avec l'ASPC, l'ACSP, l'Initiative sur la santé de la population canadienne de l'Institut canadien d'information sur la santé (ISPC-ICIS), le Groupe d'experts de la promotion de la santé de la population du Réseau de santé publique afin de discuter de la façon de faire progresser le programme d'action centré sur l'équipe en santé.
  • Atelier de conception sur les coûts de santé liés à la pauvreté. Cet atelier créé par l'ASPC a été tenu dans le but de déterminer les éléments nécessaires et de choisir la méthode privilégiée pour mener une étude visant à évaluer les coûts de santé liés à la pauvreté pour le Canada, la portée et le contenu d'une demande de propositions, les délais requis et une estimation du coût d'une telle étude. Le CCNDS était un partenaire.
  • Forum d'échange des connaissances axés sur les déterminants sociaux de la santé et la santé mentale. Cette activité a permis à des praticiens, des chercheurs et des responsables de l'élaboration de politiques prenant part à l'échange des connaissances dans le domaine de la promotion de la santé mentale et des déterminants sociaux de la santé de discuter. Créé par l'ASPC et organisé conjointement avec le CCNDS.
  Le CCNDS est fréquemment invité à donner des présentations lors d'activités parrainées par l'ASPC ou à y participer. Exemples :
  • Cours sur les méthodes d'analyse de l'équité en santé et d'introduction à l'intersectionnalité, organisé par l'ASPC pour les membres du portefeuille fédéral de la Santé.
  • Forum d'échange des connaissances parrainé par la Division des interventions et des pratiques exemplaires du Centre de prévention des maladies chroniques portant sur l'utilisation des communautés de pratique.
  • Réflexion sur les données probantes : qu'avons-nous, de quoi avons-nous besoin et comment les utilisons-nous? - Activité organisée par l'ASPC à l'intention de son personnel.
  • Atelier sur l'évaluation de la santé de la population et l'analyse de scénarios. Atelier organisé par l'ASPC, région de l'Atlantique.
  • Groupe de réflexion sur l'examen des disparités en santé grâce à la surveillance des facteurs de risque locaux - Activité organisée par le bureau régional de l'Atlantique de l'ASPC. Présentation du CCNDS.
  • Réunion sur la littératie en santé, sous l'égide de l'ASPC et organisé par l'Association canadienne de santé publique (ACSP). Le CCNDS y a participé, a fait part des résultats de la synthèse et de l'analyse de l'application des connaissances et a contribué à la planification stratégique.
2011-2012 Le CCNDS agit à titre de consultant ou conseiller pour l'ASPC. Exemple :
  • Planification en vue de la Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé tenue à Rio (participation à des consultations en petit groupe par téléconférence sur invitation)
L'ASPC prend part à des projets, des groupes consultatifs, etc. dirigés par le CCNDS :
  • Des employés de l'ASPC ont été membres de groupes de travail consultatifs du CCNDS, ont agi en tant que pairs examinateurs ou ont fourni des renseignements sur les ressources aux fins d'utilisation par le CCNDS.
  • L'ASPC a participé à des activités de planification entreprises par le CCNDS. Par exemple, le CCNDS a agi comme catalyseur lors d'une activité d'échange de renseignements et de planification qui a rassemblé l'ASPC (Centre pour la promotion de la santé; Direction des initiatives stratégiques et des innovations), l'ACSP, ISPC-ICIS et IRSC-ISPP.
  • Des employés de l'ASPC prennent part à des activités du CCNDS, sont membres de la communauté virtuelle et reçoivent le bulletin électronique du CCNDS.
2013 L'ASPC a chargé le CCNDS de rédiger un document aux fins de présentation lors de la 8e Conférence mondiale sur la promotion de la santé de l'OMS; ce processus nécessitait d'entreprendre des consultations afin de recueillir des renseignements concernant les mesures de santé publique qui intègre l'équité en santé dans les politiques, les programmes et les pratiques du secteur de la santé.
 
Tableau 10 : Résumé des relations entre le CCNSE et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses
Année Activité
S.O. Projet lié aux établissements de services personnels
Bureau du médecin hygiéniste en chef
S.O. Atelier sur la surveillance en hygiène du milieu (organisé conjointement par l'ASPC et le CCNSE)
Réunion avec l'équipe de l'amélioration des compétences de l'ASPC afin de discuter de partenaires potentiels
Plusieurs présentations au RSP à la demande du bureau de l'administrateur en chef de la santé publique de l'ASPC
 
Tableau 11 : Résumé des relations entre le CCNPPS et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Année Activité
2010 Contrat visant une revue de la littérature sur les problèmes vicieux
2012 Travaux portant sur l'éthique en santé publique
Coordination des travaux et diffusion des documents
Atelier sur la méthode de synthèse de la politique publique favorisant la santé : atelier d'un jour organisé par le CCNPPS à la demande du Groupe de travail sur l'échange des connaissances à l'ASPC et à son intention. L'atelier a été présenté par deux agents de recherche du CCNPPS.
Projet de mobilisation des connaissances sur le transport actif : on a demandé au CCNPPS de réaliser, sur une base contractuelle, une analyse pour ce projet. Après avoir analysé la faisabilité et la pertinence, le CCNPPS a aiguillé l'ASPC vers des ressources et a accepté de faire partie d'un comité consultatif.
 
Tableau 12 : Résumé des relations entre le CCNMI et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses
Année Activité
2009 Participation de l'Agence au forum Nouvelles méthodes pour une prévention efficace du VIH et des ITSS
2010 Consultation concernant le Guide de planification des services d'approche
2011 Une approche multi-méthodes destinée à relever les défis de la notification aux partenaires pour les ITSS au Canada
Atelier régional sur les services d'approche
2013 Diminuer le fardeau de la grippe
Consultation nationale sur la notification aux partenaires
De nombreux participants de l'Agence à la consultation sur les connaissances issues du document Reducing the Burden of Influenza-like Illnesses (Diminuer le fardeau des maladies semblables à la grippe)
Demande du Groupe de travail sur les mesures de santé publique visant un document sur la fermeture des écoles
2014 Campagne de sensibilisation sur la résistance aux antimicrobiens de l'ASPC
Ne s'applique pas Participation de l'Agence de la santé publique à de nombreux groupes de travail du CCNMI, notamment : le Groupe de travail sur les questions relatives aux infections transmissibles sexuellement et par le sang, le Groupe de travail d'experts sur la résistance aux antimicrobiens et le Groupe de travail sur les communications et l'éducation sur la résistance aux antimicrobiens
Participation du CCNMI au groupe de travail sur le cadre de prévention de l'infection à VIH de l'ASPC
 
Tableau 13 : Résumé des relations entre le CCNMO et l'Agence de la santé publique de 2009 à 2013
Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Année Activité
2009 Réunion sur la méthodologie de l'Initiative du portail canadien des pratiques exemplaires
Initiative canadienne sur les pratiques exemplaires - projet de partenariat
Planification d'une réunion des organismes nationaux prenant part au transfert des connaissances en santé publique et participation à cette réunion
Consultation pour le projet de l'ASPC relatif aux répercussions des travaux du CCNMO sur la santé à l'échelle internationale
2010 Documents du CCNMO demandés par l'ASPC (roues de la santé publique fondée sur des données probantes (SPFDP) et fiche de renseignements sur la PDFDP)
Participation à des examens systématiques pour le Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (continu)
Atelier de formation sur l'Initiative canadienne sur les pratiques exemplaires
Atelier de trois jours sur la PDFDP offert par le CCNMO
2011 Participation continue au groupe de travail sur le développement et l'échange des connaissances
Documents demandés (outil d'évaluation de l'applicabilité et de la transférabilité des données probantes, liste de publications, dépliants sur les produits, roues de la SPFDP et fiche de renseignements sur la PDFDP)
Examen de l'outil d'évaluation de l'applicabilité et de la transférabilité - bureaux régionaux de l'ASPC
Comité consultatif externe sur le développement et l'échange des connaissances
Initiative de définition des liens
2012 Recueil de cas de l'ASPC sur l'utilisation des données probantes sur les interventions
Planification d'ateliers sur la PDFDP en santé publique au Manitoba - régies régionales de la santé et personnes travaillant en santé publique au niveau communautaire
Planification des services d'approche
Correspondance dans le cadre d'une conférence et discussions relatives à la SPFDP (continu)
2013 Consultation avec l'ASPC concernant l'expansion du Groupe de travail sur la ligne directrice afin d'y inclure le Groupe de travail sur la santé publique
Documents demandés (roues de la SPFDP et fiche de renseignements sur la PDFDP)
Consultation avec le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC)
Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire
2013 Programme en ligne sur l'amélioration des compétences en consultation
Direction générale de la prévention et du contrôle des maladies infectieuses
2011 Consultation concernant la diffusion

Source : Secrétariat du programme des CCNSP

 

Annexe 7 - Résumé des approches adoptées par d'autres pays en matière de SAEC

Un examen des approches adoptées ailleurs en matière de SAEC en santé publique a été réalisé dans le cadre de l'évaluation du programme des CCNSP afin d'étudier le rôle d'organismes de santé publique fédéraux dans les pays suivants : Australie, Angleterre, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et États-Unis. À l'appui de cet examen, les organismes fédéraux pertinents de chacun de ces pays ont été recensés et des documents descriptifs sur chacun ont été recueillis à partir de pages des sites Web des organismes. De plus, des entrevues téléphoniques ont été réalisées avec des représentants des organismes suivants : Research Australia, Public Health England, Netherlands Organisation for Health Research and Development et Council of State and Territorial Epidemiologists (États-Unis).

En règle générale, les activités de SAEC des pays examinés sont le plus souvent dirigées par les organismes nationaux de recherche en santé, comparables aux Instituts de recherche en santé du Canada. Chacune de ces organisations semble réaliser des activités visant à rassembler les résultats de la recherche en santé afin d'orienter la pratique; cependant, le seul système qui ressemble quelque peu au programme des Centres de collaboration nationale en santé publique sont les Knowledge and Intelligence Teams de Public Health England, bien que cette initiative se trouve à un stade précoce de mise en œuvre. Aucun des quatre autres pays n'a d'organisation vouée à la SAEC financée de façon permanente qui est axée sur le soutien des pratiques de santé publique relativement à des questions d'intérêt, bien que les Pays-Bas se soient dotés d'un programme d'une durée limitée qui s'efforce d'établir des liens entre les chercheurs universitaires et les organismes régionaux de prestation de services de santé publique dans ce pays. Il convient de mentionner qu'il y a aux États-Unis des organismes s'intéressant à des questions de santé particulières qui mènent des activités de recherche et d'application des connaissances à très grande échelle (p. ex. Centers for Disease Control et Prevention et National Institutes of Health) et qui non seulement répondent aux besoins en matière d'information du pays, mais qui sont également consultés par des praticiens de la santé publique du monde entier. Cela dit, aucun de ces organismes en soi ne se concentre uniquement sur la SAEC afin de renforcer les capacités des praticiens en santé publique.

Australie

En Australie, la principale responsabilité de la prestation de soins de santé et de la santé publique relève des ministères de la Santé des États et des territoires sous la direction du ministère de la Santé et du Vieillissement du pays, ce qui s'apparente au système fédéré du Canada. Le portefeuille d'organismes du Ministère comprend deux organismes clés qui soutiennent les activités de SAEC en santé publique :

  • Principal organisme subventionnaire de l'Australie pour la recherche en santé, le National Health and Medical Research Council vise à soutenir la création de nouvelles connaissances, à accélérer la SAEC et à contribuer au développement des capacités en matière de recherche et d'application des connaissances dans le secteur de la santé. Parmi les autres programmes de subvention axés sur l'application des connaissances offerts par le Conseil, mentionnons les subventions pour une période de cinq ans des « Centres of Research Excellence », destinées à la recherche clinique, sur les services de santé et sur la santé des populations visant à établir des liens étroits entre la recherche et sa mise en application dans la pratique. Le Conseil a récemment mis sur pied une faculté de mise en application de la recherche (Research Translation Faculty) composée de plus de 2 800 chercheurs qui contribueront à la détermination des écarts entre la recherche, les politiques et la pratique en santé relativement à quatorze questions de santé d'intérêt national recensées dans le plan stratégique actuel du Conseil. Enfin, le Conseil finance l'Australasian Cochrane Centre qui fait partie de l'organisme international Cochrane Collaboration. Cette relation comprend un libre accès à la bibliothèque Cochrane pour tous les résidents de l'Australie et est par conséquent accessible au secteur de la santé publique comme source de connaissances pour orienter la pratiqueAnnexe 8 - Note de bas de page ii.
  • La Australian National Preventative Health Agency a été créée en 2011 à titre d'organisme de coordination national afin d'élaborer des politiques et des programmes de soins de santé préventifs en collaboration avec les gouvernements des États et des territoires, des organismes de promotion de la santé, l'industrie et des fournisseurs de soins de santé primaires. La SAEC est intégrée aux objectifs stratégiques de l'Agence, particulièrement dans la gestion de connaissances, afin d'orienter les politiques et la pratique. À l'heure actuelle, l'Agence sert de centre de production et d'application des connaissances et est guidée par une série de comités multilatéraux sur des sujets tels que le poids santé et l'obésité, la lutte contre le tabagisme, l'alcool et la médecine préventive. Les activités de diffusion des connaissances comprennent la publication de ressources en ligne, la tenue de colloques nationaux sur la recherche en soins de santé préventifs et l'organisation de remise de prix annuels reconnaissant le leadership en soins de santé préventifs.

En plus de ces deux organismes, le Australian Institute of Health et Welfare, organisme de statistique indépendant, surveille la situation de diverses questions liées à la santé et au bien-être social et produit des rapports à ce sujet. L'objectif de l'Institut consiste à produire des renseignements à jour et utiles aux responsables de l'élaboration des politiques et aux intervenants aux niveaux local, des États, territorial et national, ainsi que pour l'ensemble de la communauté des chercheurs. L'Institut collabore également avec des fournisseurs de services sociaux et de santé à la promotion de normes de données afin de faciliter la communication de renseignements comparables par ces organisations à l'échelle du pays.

Angleterre

Public Health England a été créé en avril 2013 en tant qu'organisme de direction du ministère de la Santé de l'Angleterre. Cet organisme, qui a un pouvoir de réglementation pour l'aider à remplir son mandat, est doté d'un budget annuel d'environ 790 millions de dollars canadiens. Le mandat de Public Health England comprend deux aspects axés sur la SAEC et la PDFDP : i) réaliser de la recherche et des analyses sur les problèmes de santé publique et ii) faire part des renseignements et de l'expertise aux municipalités, au secteur privé et au système de soins de santé afin d'orienter les décisions pouvant avoir une incidence sur la santé de la population. Pour appuyer les activités de SAEC, Public Health England comporte une direction du gestionnaire du savoir (Chief Knowledge Officer) et crée actuellement un portail Web centralisé, nommé Data and knowledge gateway, pour donner accès au public à des renseignements et à des données probantes en matière de santéAnnexe 8 - Note de bas de page iii.

La structure organisationnelle de Public Health England englobe un certain nombre de réseaux du renseignement liés à la SAEC, chacun portant sur un sujet de santé en particulier dans des domaines tels que la santé infantile et maternelle, les troubles d'apprentissage, l'évaluation d'impact sur la santé, l'obésité, le cancer et les soins en fin de vie. De plus, huit équipes des connaissances et du renseignement (Knowledge and Intelligence Teams) situés dans différentes régions fournissent de l'aide à des unités de santé publique locales en ce qui concerne l'accès aux connaissances et leur utilisation. Les deux groupes appuient l'échange des connaissances et la détermination des lacunes en matière de connaissancesAnnexe 8 - Note de bas de page iv. Cette approche à l'égard de l'organisation de la SAEC en Angleterre est beaucoup plus centralisée que le modèle canadien, illustrant le contexte d'un service de santé publique investi d'un mandat national qui est fourni dans le cadre de structures administratives municipales.

Le ministère de la Santé de l'Angleterre appuie également d'autres mécanismes importants en matière de SAEC, notamment ceux qui suivent.

  • Le National Institute for Health and Care Excellence, organisme sans lien de dépendance, est responsable de l'élaboration d'un large éventail de lignes directrices et de normes fondées sur des données probantes pour les domaines des soins de santé cliniques, des services sociaux et de la santé publique. Les sujets d'étude et les directives à élaborer sont définis dans le cadre d'un processus de détermination par les intervenants et choisis au niveau ministériel. Pour diffuser des renseignements aux praticiens et aux responsables de l'élaboration de politiques, l'Institut tient à jour des portails Web de publication des documents d'orientation, ainsi que des produits de connaissance fondés sur des données probantes complémentairesAnnexe 8 - Note de bas de page v.
  • Le Public Health Research Consortium, qui regroupe des chercheurs principaux de 11 institutions, est une initiative du secteur universitaire visant à accroître les données probantes sur diverses interventions en santé publique, particulièrement celles concernant les inégalités socioéconomiques en santé. Le Consortium est financé par le Policy Research Programme du ministère de la Santé qui oriente le choix des projets de recherche en fonction des priorités stratégiques ministérielles.
  • Financé par le ministère de la Santé, le National Institute for Health Research est le principal organisme subventionnaire national de recherche sur la santé et les soins de santé et vise à soutenir la recherche relative aux besoins actuels. L'Institut comprend cinq centres faisant partie des United Kingdom Clinical Research Collaboration Public Health Research Centres of ExcellenceAnnexe 8 - Note de bas de page vi dans les domaines des interventions complexes, de la SAEC, des inégalités, de la lutte contre le tabagisme, du régime alimentaire et de l'activité physique. En outre, l'Institut a lancé un programme de financement appelé Collaborations for Leadership in Applied Health Research and Care qui forme des partenariats régionaux entre des centres universitaires et des organismes de services de santé de district. Ces partenariats existent dans le but de favoriser la recherche pouvant être appliquée à des questions prioritaires, ainsi que de renforcer la capacité des praticiens d'accéder aux données de recherche et de les utiliserAnnexe 8 - Note de bas de page vii.

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, les questions de santé sont traitées par le ministère de la Santé, du Bien-être et du Sport. Les activités de recherche en santé publique et de SAEC sont réalisées par les organismes qui suivent faisant partie du portefeuille du ministère de la Santé.

  • Le National Institute for Public Health and the Environment est le principal organisme de santé publique national. L'Institut joue un rôle important en matière de SAEC dans la réalisation de recherches primaires et l'analyse de renseignements provenant d'autres sources afin d'élaborer des produits de connaissance. Bon nombre des experts en la matière de l'Institut sont nommés conjointement avec des centres universitaires à l'échelle du pays. L'Institut diffuse des connaissances auprès des professionnels de la santé publique, au moyen par exemple du centre d'assistance Healthy Living Helpdesk et de portails Web particuliers, ou en communiquant des renseignements aux organismes d'éducation en santéAnnexe 8 - Note de bas de page viii.
  • Le Netherlands Institute for Social Research produit des données probantes afin d'orienter les politiques et effectue des évaluations des politiques sociales existantes du gouvernement. Les domaines de recherche comprennent le bien-être, l'utilisation des services de soins de santé, le vieillissement en santé, le niveau d'instruction, le travail et le revenu, l'inclusion sociale et l'intégration des minorités. L'Institut tient à jour des bases de données qui constituent des ressources nationales considérables de données probantes sur des questions sociales.

La Netherlands Organisation for Health Research and Development, ou ZonMw, est l'institut subventionnaire national de la recherche sur la santé et les soins de santé qui cherche à promouvoir les innovations visant à résoudre les défis actuels. L'une des initiatives d'intérêt particulier liée à la SAEC en santé publique est le programme Academic Collaborative Centres for Public Health, qui vise à encourager la recherche universitaire répondant aux besoins actuels des praticiens en matière de données probantesAnnexe 8 - Note de bas de page ix. Le programme appuie les partenariats régionaux entre les services de santé communautaires, les centres universitaires et les responsables de l'élaboration de politiques locaux afin de développer les connaissances sur des thèmes prioritaires en santé publique dans des domaines tels que les maladies infectieuses, les soins de santé destinés aux jeunes, la promotion de la santé et l'épidémiologie; un partenariat à l'échelle nationale sur l'hygiène du milieu a également vu le jour. L'établissement de partenariats à l'échelle régionale vise à assurer la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins particuliers des praticiens et à établir une compréhension commune des rôles et des capacités des organismes participants, notamment par la création d'une plateforme de recherche collaborative (plutôt que de simplement appliquer la recherche universitaire existante aux fins d'utilisation par les praticiens). Le financement a une durée limitée, et ZonMw s'attend à susciter l'intérêt d'intervenants régionaux ou nationaux pour appuyer les partenariats.

Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, la principale autorité en matière de santé est le ministère de la Santé du pays qui finance 20 conseils de santé de district (District Health Boards) à l'échelle nationale pour fournir des services de soins de santé et qui remplit des rôles liés à la promotion et à la protection de la santé publique. Bien qu'il ne semble pas y avoir de centre ou d'organisme national de SAEC axé sur la santé publique, les groupes qui suivent ont un rôle à jouer à l'égard de la SAEC.

  • Différentes unités au sein du ministère de la Santé examinent et publient des produits de connaissance afin d'orienter les conseils de santé de district, d'autres intervenants et le grand public en ce qui concerne des questions prioritairesAnnexe 8 - Note de bas de page x.
  • Le Health Research Council de la Nouvelle-Zélande, organisme du portefeuille du ministre de la Santé, mène de vastes consultations pour établir les priorités relatives au financement de la recherche en santé qui vise à répondre aux besoins nationaux. Le Conseil a adopté une approche axée sur la SAEC en communiquant et en encourageant l'utilisation des constatations issues de la recherche, en particulier au moyen d'exigences voulant que ces constatations servent à la pratique à court et à moyen terme et que des sommaires de recherche soient publiésAnnexe 8 - Note de bas de page xi.
  • La Health Promotion Agency, autre organisme du portefeuille de la Santé, publie des fiches de renseignements et des rapports de recherche portant sur des questions prioritaires, comme l'alcool, l'immunisation et la santé mentale.
  • Il existe plusieurs centres universitaires de recherche en santé, tels que la Tomaiora Maori Health Research Unit et le National Institute for Health Innovation de l'Université d'Auckland et le Centre for Public Health Research de l'Université MasseyAnnexe 8 - Note de bas de page xii. Ces organismes s'occupent respectivement des domaines de la santé autochtone, de la santé de la population et de l'hygiène du milieu. Chacun publie des constatations issues de la recherche et organise des séminaires et des conférences pour échanger des connaissances et favoriser la collaboration avec des groupes locaux et internationaux.

Il convient de noter que toutes ces institutions mettent en œuvre des programmes et des activités axés plus particulièrement sur les questions touchant la santé des Autochtones de la Nouvelle-Zélande. Dans le cadre de ces programmes et activités, le Health Research Council de la Nouvelle-Zélande a signé en 2012 une lettre d'intention trilatérale avec les Instituts de recherche en santé du Canada et le National Health and Medical Research Council de l'Australie en vue d'améliorer les capacités de recherche en santé des peuples autochtonesAnnexe 8 - Note de bas de page xiii.

États-Unis d'Amérique

Le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis coordonne les questions de santé du pays. Au sein du portefeuille du département, on compte de nombreux organismes importants prenant part à des activités de SAEC en santé publique dans des domaines particuliers, notamment ceux qui suivent.

  • Les Centers for Disease Control and Prevention constituent la principale organisation nationale de protection de la santé publique qui réalise une gamme d'activités, y compris la surveillance, la préparation aux situations d'urgence et la prévention des maladies à l'échelle nationale. Les Centers for Disease Control and Prevention collaborent couramment avec un ensemble d'organismes nationaux d'intervenants en santé publiqueAnnexe 8 - Note de bas de page xiv. Tous les secteurs de l'organisation prennent part dans une certaine mesure aux activités de SAEC. Par exemple, le National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion a créé un cadre de SAEC et un outil de PDFDPAnnexe 8 - Note de bas de page xv. L'Office of the Associate Director for Science fournit un modèle de SAEC permettant d'appliquer les connaissances scientifiques qui complètent le processus d'évaluation dans l'ensemble de l'organisationAnnexe 8 - Note de bas de page xvi. Les CDC financent également le Council of State and Territorial Epidemiologists, organisation non gouvernementale qui favorise l'utilisation des données épidémiologiques en santé publique et soutient la pratique de l'épidémiologie à l'échelle du pays. Les membres du Conseil réalisent des activités de SAEC au moyen d'un large éventail de comités examinant des sujets particuliers et qui peuvent participer à diverses activités, comme le réseautage, la diffusion de renseignements et l'offre de possibilités de formation pour renforcer les capacités en épidémiologie appliquée. Les sujets sont établis en fonction des priorités des CDC qui sont guidées au fil du temps par les besoins exprimés par les membres au niveau des États.
  • Les National Institutes of Health forment l'organisme supérieur de recherche médicale et comprennent 27 instituts et centres. L'orientation générale des priorités de recherche en santé est déterminée au moyen de divers mécanismes, tels que les rapports biennaux au Congrès et des consultations publiques. L'ensemble des instituts et des centres mènent des activités de SAEC; en particulier, la National Library of Medicine fournit la base de données en ligne PubMed qui est une source importante, à l'échelle mondiale, de connaissances évaluées par les pairs couvrant toutes les disciplines du domaine de la santé.
  • Le Indian Health Service, responsable de la prestation de services de soins de santé et de santé publique aux collectivités des Amérindiens et des Autochtones de l'Alaska, tient une base de données accessible au public sur les pratiques exemplaires, les pratiques prometteuses, les efforts locaux, les politiques et les ressources fondées sur des données probantesAnnexe 8 - Note de bas de page xvii. Cet outil vise à permettre l'échange de renseignements entre les praticiens et avec les intervenants afin d'améliorer la prise de décisions et la mise en œuvre des programmes.
  • La Substance Abuse and Mental Health Services Administration est l'organisme national du domaine de la santé comportementale. Deux mesures en matière de SAEC axées sur le renforcement des capacités des praticiens méritent d'être mentionnées : un programme de formation continue en ligne à l'intention des professionnels en traitement des toxicomanies et un réseau lié à la pratique fondée sur des données probantesAnnexe 8 - Note de bas de page xviii.

Comme en témoigne la portée mondiale de la base de données PubMed, la gamme des travaux de SAEC aux États-Unis est très vaste et variée et a une importance et une portée internationales. Compte tenu de l'envergure de ces institutions, les praticiens et les décideurs de la santé publique des États-Unis peuvent toujours se trouver devant la difficulté de filtrer un volume considérable de renseignements afin de cerner les données probantes qui sont pertinentes pour répondre à leurs besoins.

 

Annexe 8 - Bibliographie

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Liste des sigles

AC
Application des connaissances
ACSP
Association canadienne de santé publique
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
BCCDC
Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique
CCNMI
Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses
CCN
Centre de collaboration nationale
CCNDS
Centre de collaboration nationale des déterminants de la santé
CCNSE
Centre de collaboration nationale en santé environnementale
CCNMO
Centre de collaboration nationale des méthodes et outils
CCNPPS
Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé
CCNSA
Centre de collaboration nationale de la santé autochtone
CCNSP
Centres de collaboration nationale en santé publique
CGRR
Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats
DGISS
Direction générale de l'infrastructure de sûreté sanitaire
F et E
Fonctionnement et entretien
INSPQ
Institut national de santé publique du Québec
IRSC
Instituts de recherche en santé du Canada
M.H.P.
Maîtrise en hygiène publique
PDFDP
Prise de décisions fondée sur des données probantes
RASE
Régime d'avantages sociaux des employés
SAEC
Synthèse, application et échange des connaissances
 

Notes de bas de page

Notes en fin de document

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