ARCHIVÉE - Évaluation 2008 du fonds pour la santé de la population - Rapport final
ANNEXE D :ÉTUDES DE CAS
Amélioration du projet L.I.N.K. pour la santé
Agence de la santé publique du Canada, région de l'Alberta et des T.N.-O.
Les projets financés dans la région de l'Alberta et des T.-N.O. en 2002-2004 devaient soutenir une approche intégrée pour considérer l'activité physique, la vie active et la nutrition, ainsi que les déterminants de la santé sous-jacents pour les enfants d'âge scolaire et les jeunes à la maison, à l'école et en milieu communautaire. Le but en définitive était de soutenir des projets qui contribueraient à diminuer le fardeau des maladies chroniques.
Le projet L.I.N.K. pour la santé était harmonisé avec ces orientations stratégiques et buts du financement. Il a aussi intégré une approche sensible à la culture pour considérer les besoins nutritionnels des élèves et de leurs familles par l'intermédiaire de l'éducation et de la politique scolaire. La Holy Family Catholic Regional Division a lancé le Projet L.I.N.K. à l'école St. Andrew's à High Prairie et à l'école Shepherd à Peace River. Ces deux collectivités au nord de l'Alberta ont d’importantes populations métisses et autochtones, soit deux fois (Peace River) et quatre fois (High Prairie) celle de l'ensemble de l'Alberta. Il était donc évident qu’il fallait appliquer une approche culturelle appropriée.
Les données probantes du projet sont tirées d'une évaluation des besoins des élèves de la 7e à la 12e année en 2000 dans la région sanitaire de Peace Country. Voici quelques constats tirés de l'évaluation de ces besoins :
- La majorité des adolescents boivent moins d'un verre de lait et environ une boîte de boisson gazeuse par jour.
- Seulement 19 % des garçons et 24 % des filles mangent des légumes plus d'une fois par jour.
Les activités du projet à l'intention des enseignants comprenaient la prestation de services à l'interne. Les services à l’interne visaient des sujets plus généraux que la nutrition et l'activité physique, par exemple, les étapes du changement et l'image corporelle. Les élèves ont conçu une campagne de messages médiatiques santé (via radio et journaux) qui ciblait des membres de la collectivité afin qu'ils prennent des décisions saines en ce qui a trait aux facteurs de risque de maladies chroniques (nutrition, activité physique et tabagisme). Il y a eu des activités familiales aux deux écoles, des cours mensuels d'art culinaire à une école et des calendriers et des bulletins saisonniers sur la nutrition ont été distribués.
Diverses raisons expliquent le succès du projet. On a fortement moussé le leadership des élèves et des groupes de discussion aux écoles ont donné aux élèves l'occasion de s'exprimer. Le projet a généré des liaisons et des partenariats distincts, notamment, une liaison avec l'Église catholique et des partenariats avec Ever Active Schools (les écoles toujours actives) et Schools Come Alive (les écoles s'animent), organismes qui donnent aux administrateurs et enseignants des écoles de l'Alberta les ressources et le leadership nécessaires pour promouvoir des milieux sociaux et physiques positifs dans les écoles et y multiplier les occasions d’activité physique. La formation d'un comité directeur auquel ont participé des employés de la région sanitaire a donné une orientation et des informations ont été échangées. Les buts du projet étaient conformes à la planification stratégique de la région sanitaire de Peace Country et au programme d'apprentissage de l'Alberta. Il y a eu des séminaires de communication mensuels avec le personnel pour approfondir chez les enseignants la compréhension des déterminants de la santé et des injustices, ainsi que les obstacles à la participation à l'activité physique et à la nutrition. La division scolaire a bien soutenu le personnel dans l'ensemble, prévoyant des locaux pour les réunions et du temps pour la planification des activités. La coordonnatrice du projet était une diététicienne agréée qui comprenait très bien la politique sur la nutrition, les déterminants de la santé et une bonne santé à l'école.
Au milieu de la période de financement, le projet a pris de l'envergure pour englober les huit écoles de la division scolaire. À la fin du financement de l'ASPC, la Holy Family Catholic Regional Division a pris en charge l'initiative.
Le plus grand succès du projet a été l'élaboration d'une politique sur la nutrition pour toutes les écoles de la division. Elles ont eu deux ans pour intégrer les lignes directrices de la politique. Depuis la mise en œuvre du programme, l'eau, le lait et les jus de fruits à 100 % ont remplacé les boissons gazeuses et les boissons sucrées dans les distributeurs automatiques de l'école. Des aliments sains selon le Guide alimentaire canadien sont maintenant servis à la cantine et à la cafétéria. Les enseignants ont constaté une amélioration du comportement et du rendement scolaire des élèves. Les intervenants du projet LINK continuent de diffuser de l'information et des conseils pour soutenir des choix de modes de vie sains dans les journaux locaux et d'afficher de l'information sur la nutrition et la santé aux babillards permanents dans les écoles. Des collectes de fonds et des dons de membres de la collectivité ont soutenu ces changements. Des représentants de la santé dans toutes les écoles des divisions ont des réunions bimensuelles pour échanger des idées sur de nouveaux projets. Chaque mois, par exemple, un nouveau thème sur les fruits et légumes est reflété dans les repas servis à la cafétéria.
Le projet L.I.N.K. est toujours actif aujourd’hui, une autre diététicienne a récemment été affectée et les activités du projet reprennent en octobre 2008. l'une des écoles affiliées au projet L.I.N.K. (l'école Rosary) a obtenu un prix " Extreme School Makeover: Nutrition Edition " (métamorphose scolaire poussée : numéro sur la nutrition) de l'Alberta Milk (société laitière de l'Alberta) en 2006.
Jim Taplin, administrateur à la Holy Family Catholic Regional Division, a été reçu en entrevue en octobre 2008. Il a affirmé que le projet L.I.N.K. a motivé l'élaboration de nouveaux projets, par exemple, un projet d’acquisition de capacités en santé mentale. Il a ajouté que le projet a produit d'autres changements en milieu scolaire, notamment, lors des réunions des administrateurs, des fruits sont servis au lieu de beignes et de café. Selon Jim Taplin, les changements apportés aux politiques sur la nutrition à l'école ont suscité de fortes protestations au début, mais ils font maintenant partie de la vie quotidienne. Il a dit que maintenant la présence de distributeurs automatiques de malbouffe semble déplacée au personnel lorsqu’il en aperçoit dans d’autres divisions scolaires. La majorité des vendeurs peuvent se conformer aux politiques sur la nutrition et le directeur de l'école qui a protesté le plus fort au début du projet a récemment rejeté l'offre d'une entreprise qui voulait donner de la pâte à biscuit à une collecte de fonds scolaire parce que cela ne correspondait plus à leur politique de milieu scolaire sain. "Nous apprécions que le Ministère [de l'Éducation de l'Alberta] diffuse des lignes directrices. Nous avons adopté de telles pratiques depuis des années", a conclu Jim.
Projet de logements sains et de collectivités saines
Agence de la santé publique du Canada, région de l'Atlantique
Le mandat de l'Association de développement communautaire de Chebucto (ADCC) est d'inciter les résidents de Spryfield à collaborer aux enjeux communautaires communs, à faciliter la participation des groupes marginalisés et les partenariats communautaires. l'ADCC est logée dans un secteur de Halifax qui compte un nombre important de familles monoparentales, de particuliers et de familles qui vivent dans la pauvreté, de nouveaux immigrants, de minorités raciales et de logements publics.
L'aménagement de nouveaux logements dans leur collectivité inquiète les résidents de Spryfield depuis quelque temps. Ils ont l'impression que les plans auront des répercussions sur leur qualité de vie, l'accès à des logements à prix raisonnable, et qu’il y aura une incidence marquante sur l'environnement.
Le projet de logements sains et de collectivités saines fonctionne dans un secteur urbain où les niveaux de revenu et les choix de logement varient beaucoup et il y a un fort pourcentage de familles à faible revenu, un taux élevé de criminalité et de nombreux itinérants. Ce projet vise à cerner les déterminants sociaux de la santé de la collectivité et à intervenir à cet égard. Il cible en particulier des déterminants comme la cohésion sociale, le soutien social, la disponibilité des logements et l'accès à des aliments sains. Étant donné les partenariats distincts établis (Municipalité régionale de Halifax, Conseil de la santé communautaire de l'ouest de Chebucto, Association des résidents de Spryfield, Action communautaire sur l'itinérance, Université Dalhousie), le potentiel d’interventions supplémentaires a fortement augmenté. L’utilisation réussie des outils et les connaissances acquises motiveront l'intervention supplémentaire, ainsi que l'activité dans d’autres collectivités et quartiers.
Ce projet a élaboré un modèle très détaillé identifiant les attributs (sociabilité, nature et ressources, accès et liaison, etc.), les caractéristiques (orientation, activités de marche, les accès piétonniers, familles diverses, densités mixtes, aliments locaux, etc.) et les indicateurs (niveaux de bruit, bénévolat, divers genres de logements, structure de l'âge de la population, etc.) pour une collectivité saine. On a aussi développé une trousse sur les milieux sains et une trousse d'évaluation sur la santé à l’intention des urbanistes, des promoteurs, des représentants de la santé publique et des citoyens afin de les aider à concevoir et à élaborer des projets de logements sains et de collectivités saines. Cette trousse a été conçue avec la participation des membres de la collectivité, d'urbanistes, de représentants de la santé publique et de promoteurs du secteur privé et elle offre de réelles possibilités d'amélioration des milieux. L'interaction de ces divers partenaires a aussi permis un apprentissage considérable pour tous. Les outils et le modèle élaborés sont généraux et n'importe quelle collectivité ou quartier, peu importe la taille, peut facilement les utiliser afin d'identifier et d'évaluer des secteurs d’intervention en particulier pour améliorer la santé de la collectivité.
La municipalité régionale de Halifax a adopté le processus et les outils élaborés comme volet d'un processus approfondi d'urbanisme, afin d'établir une structure d'aménagement dans la municipalité pour les 20 prochaines années. Spryfield est l'un des trois secteurs de la municipalité régionale de Halifax qui feront l'objet d'un processus approfondi et il y a maintenant une occasion d'utiliser en profondeur ces outils et de transférer les connaissances acquises pendant le projet. Les outils sont aussi partagés avec des municipalités en Nouvelle-Écosse et ils ont été présentés à des auditoires internationaux à la Conférence 2008 de l'Association canadienne de santé publique à Halifax en juin. Les représentants de la santé publique du District de santé de la capitale se sont engagés dans l'élaboration des outils et utiliseront le matériel pendant le processus d'urbanisme.
Atatittiniq - Nouer des liens entre l'acquisition de connaissances en langue inuktitute et l'alphabétisation, Agence de la santé publique du Canada - région du Nord
1. Contexte stratégique
Le bureau du Nunavut du Secrétariat du nord (maintenant la région du Nord) a acheminé en 2005 une demande de propositions au FSP. La lettre comprenait ce qui suit :
Les principaux déterminants considérés dans le projet sont l'alphabétisation, l'éducation, la croissance saine de l'enfant et la culture. Les intervenants du projet ont examiné ces déterminants à l'aide d'un survol des pratiques de l'alphabétisation dans des collectivités inuites choisies, des pratiques exemplaires compilées, des recommandations formulées et des partenaires engagés pendant le processus pour accentuer la capacité.
"Le Fonds pour la santé de la population vise à accroître la capacité d’intervention de la collectivité sur les déterminants de la santé et sur l'interaction qui s'exerce entre eux".
Voici les objectifs du Fonds pour la santé de la population :
- élaborer, mettre en œuvre, évaluer et diffuser des modèles communautaires de mise en application de l'approche axée sur la santé de la population;
- augmenter la base de connaissances pour l'élaboration de programmes et de politiques sur la santé de la population;
- multiplier les partenariats et développer la collaboration intersectorielle pour réagir à certains déterminants ou à des combinaisons de déterminants influant sur la santé.
Description du projet
l'alphabétisation a diverses incidences directes et indirectes sur la santé. La capacité de lire et de comprendre l'information sur la santé a des répercussions directes sur la santé d’un individu. Les personnes constatent les liens directs, mais oublient souvent les répercussions indirectes quand même importantes de l'alphabétisation sur la santé. Les répercussions indirectes comprennent l’incidence des niveaux d’alphabétisation sur la situation socioéconomique, l'emploi, l'engagement dans le système de la justice pénale et les pratiques de prévention en santé.
La langue maternelle et l’alphabétisation ont des liens évidents avec de nombreux déterminants de la santé, y compris l'éducation, la croissance saine de l'enfant et la culture.
Éducation :
Les niveaux d'alphabétisation sont un facteur important qui a une incidence sur la santé de la population. Il y a un lien très serré entre l'alphabétisation et la situation socioéconomique. De faibles niveaux d’alphabétisation signifient souvent qu’une personne sera sous-employée ou sans emploi. De faibles niveaux d’alphabétisation amenuisent aussi la santé de la famille dans un cycle continu, des parents jusqu’aux enfants. Ces enfants ont souvent un rendement médiocre à l'école, il est moins probable qu’ils obtiennent un diplôme, ils risquent davantage d'être impliqués plus tard dans le système de la justice pénale et d'adopter des comportements à risque qui peuvent avoir des répercussions directes sur leur santé.
Croissance saine de l'enfant :
La langue parlée à domicile, l'alphabétisation et la capacité des parents de soutenir la scolarité des enfants sont des facteurs importants qui déterminent le succès de l'enfant. La langue a aussi une incidence sur le bien-être et l'estime de soi.
Culture :
La langue donne un aperçu des certitudes et des pratiques culturelles.
Le premier objectif du projet était d'approfondir les connaissances des liens entre l’acquisition de connaissances linguistiques et l'alphabétisation pour l'élaboration de politiques et programmes du CAN, d'autres groupes et organismes, ainsi que des ministères du gouvernement du Nunavut. Les activités comprenaient une revue de la documentation disponible, des examens communautaires sommaires, la consultation avec des aînés et des spécialistes de la langue.
Le deuxième objectif était l'utilisation de la recherche pour changer les attitudes du public en approfondissant la sensibilisation à l'importance de l'acquisition de solides aptitudes en langue maternelle et en alphabétisation, ainsi qu’à leurs répercussions sur la capacité de l'enfant d'aller à l'école et de réussir. Les activités comprenaient l'élaboration d'une stratégie de communication, la diffusion des rapports préparés, des rencontres en personne et des téléconférences.
Des questions ont été formulées pour les entrevues et on a choisi des collectivités où se dérouleraient des études. Des gens qui pouvaient servir de "modèle linguistique" ont été retenus pour les entrevues pendant le projet. Un modèle linguistique est un parent qui, peu importe l'âge, cherche à approfondir ses aptitudes en langue inuite, qui incite les autres à en faire autant dans la collectivité et qui les aide en ce sens. Un modèle linguistique peut être quelqu’un qui travaille librement à approfondir la langue et qui n'obtient pas nécessairement une reconnaissance officielle pour ses activités. Vingt modèles linguistiques au total ont participé aux entrevues, cinq dans chacune des collectivités de Cambridge Bay, Taloyoak, Whale Cove et Rankin Inlet. À l'information tirée des entrevues se sont ajoutées des entrevues avec trois membres du Conseil d’alphabétisation du Nunavut et des émissions radiophoniques en inuktitut avec deux membres du personnel du CAN. Il y a eu cinq communications téléphoniques à la radio, une communication sur tout le territoire et une dans chaque collectivité où les modèles linguistiques ont été interviewés.
Les résultats du projet jusqu’à maintenant sont compilés dans un rapport d’évaluation approfondi. Le projet devrait permettre d'accentuer la capacité des collectivités d'élaborer des solutions pour promouvoir des niveaux accrus d’alphabétisation et susciter des répercussions positives indirectes sur d'autres enjeux sociaux connexes.
Clientèle ciblée : Enfants, parents et aidants naturels, enseignants linguistiques et d'alphabétisation, éducateurs de la petite enfance, formateurs d'adultes, bibliothécaires, représentants en santé communautaire.
Partenariat engagé dans la mise en œuvre : Ministère de la Culture, de la Langue, des Aînés et de la Jeunesse, Société régionale Agvvik de Baffin, Centre d'amitié Pulaarvik Kablu, ministère de la Santé et des Services sociaux, ministère de l'Éducation, Association inuite Qikiqtani.
Ressources autres que le financement du FSP collaborant au projet : Le ministère de la Culture, de la Langue, des Aînés et de la Jeunesse a apporté une contribution financière. Des efforts ont aussi été combinés lorsque c'était approprié avec un autre projet semblable du CAN financé par Développement social Canada et intitulé "Strengthening our Communities" (renforcer nos collectivités) pour produire des rapports plus rigoureux. "Strengthening our Communities" a examiné les pratiques exemplaires de l'acquisition de connaissances linguistiques et de l'alphabétisation dans d'autres secteurs de compétence.
3. Retombées du projet
Selon l'évaluation du projet jusqu’à maintenant, tous les gens engagés dans les collectivités et les partenaires ont apprécié les efforts. l'organisme a reçu de nombreuses demandes pour donner suite au projet et pour élargir son action.
Les personnes-ressources du gouvernement et les partenaires du CAN ont obtenu plusieurs recommandations et stratégies sur l'importance de l'alphabétisation inuite, précisant comment la maintenir et l'approfondir. Ces connaissances seront partagées avec des décideurs, des chercheurs et des praticiens de l'alphabétisation à l'automne 2008 au cours de réunions en personne. Le CAN a accentué sa capacité de travailler avec de nouveaux partenaires au Nunavut, dans la collectivité et aux gouvernements.
Le FSP finance le projet jusqu’au 31 mars 2009. Le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles du ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences (RHDC) est intéressé à collaborer avec le CAN dans ce secteur au cours du prochain exercice.
"Garderie bio : manger et grandir " Agence de la santé publique du Canada - région du Québec
- Le projet est toujours actif en 2008, plus de quatre ans après sa première date limite (preuve de la durabilité de l'initiative)
- Partenaires (experts en santé) : Institut national de santé publique, Direction de santé publique de Montréal-Centre
Le but du projet était de doter les garderies d’aliments biologiques de culture locale et de sensibiliser les enfants, parents et gardiennes aux liens entre l'agriculture et la santé de l'enfant. Les participants au projet ont considéré les trois objectifs du FSP par l'intermédiaire de l'intervention sur les déterminants de la santé, de l'action intersectorielle et des changements apportés aux politiques internes des garderies sur la nutrition. Le projet est aussi conforme aux priorités régionales axées sur l'aménagement de collectivités durables et saines.
Résultats à court terme : Par l'intermédiaire du projet " Garderie bio ", Équiterre a pu établir un réseau d'exploitations agricoles biologiques, de garderies et de citoyens axé sur les besoins sanitaires, économiques et environnementaux de ses membres. Un an après le lancement de Garderie Bio : manger et grandir, cinq garderies à Montréal et dans les environs sont devenues des points de livraison1 et donnent de l'information sur le coût relatif du fonctionnement d'une garderie où la nutrition est biologique. La majorité des enfants qui consomment des aliments biologiques à ces garderies viennent de milieux à revenu faible ou moyen. Ce changement de régime alimentaire améliore leur santé. Du point de vue des changements d’attitudes et de comportements individuels en particulier, plus de 70 % des répondants (123) à un sondage d’Équiterre ont affirmé qu’ils consomment davantage d'aliments biologiques et 57 % (70 participants) considèrent que le projet est le principal élément qui explique cette augmentation. De plus, de 10 à 18 % des éducateurs et des parents ont indiqué qu’ils sont maintenant plus sensibilisés aux produits biologiques et davantage en mesure de les identifier.
Résultats à moyen terme : Deux ans plus tard, soit à l'automne 2007, le nombre de garderies engagées dans l'initiative est passé de cinq (résultat à court terme) à 55 (résultat à moyen terme). On estime que chacune de ces garderies reçoit 77 enfants en moyenne, c'est-à-dire que 4 235 enfants consomment chaque jour des aliments biologiques. De plus, 33 % de ces garderies sont des centres de distribution, permettant aux parents, aux gardiennes et aux résidents qui ne sont pas engagés dans les garderies d’avoir accès à des aliments biologiques. Au total, 33 exploitations agricoles biologiques (qui offrent des fruits, des légumes et de la viande) sont associées à 55 " garderies biologiques", ce qui soutient et accentue la durabilité de l'agriculture locale. Ce projet a aussi débouché sur d'autres initiatives dans les garderies participantes, y compris des visites à la ferme où les enfants découvrent la source de leurs aliments. Il y a aussi des séances de culture et de jardinage à l’aide d'outils pédagogiques spéciaux conçus afin de susciter l'intérêt des enfants pour ces activités. d'autre part, quatre garderies ont entrepris des activités qui engagent 91 résidents du quartier. Ces activités comprennent la gestion des listes de paniers d'aliments aux points de livraison, la plantation d'arbres, l'entretien des plantes, le compostage et la collecte de fonds. In spring 2007, six of the 11 organic farms that had partnered Équiterre for over two years were interviewed by telephone and revealed that their association with the organic child care centres had enabled them to create six jobs (including four full-time positions) and increase their revenues by $72,600 a year (an average of $12,100 per participating farm). Two of the farms were also able to increase the amount of land dedicated to organic crops, with a two-fold increase in one instance (from 2,000 to 4,000 m2) and a 400-fold increase in the other (from 100 to 40,000 m2).
Au printemps 2007, six des onze exploitations agricoles biologiques ont été interviewés pour les besoins de l’Évaluation et il a été établi que les garderies biologiques ont permis de créer six emplois (y compris quatre postes à plein temps) et d'augmenter les revenus annuels des agriculteurs de 72 600 $ (en moyenne 12 100 $ par exploitation agricole participante). Deux des exploitations agricoles ont aussi augmenté la superficie des terres réservées aux récoltes biologiques. Elle a doublé dans un cas (de 2 000 à 4 000 m2) et elle a augmenté de 400 fois dans l'autre cas (de 100 à 40 000 m2).
Profil de l'industrie alimentaire pour les résidents de la Basse-Côte-Nord
Agence de la santé publique du Canada - région du Québec
- Financement du FSP en 2005 et 2008, contribution totale de 428 353 $
- Financement des partenaires - 131 077 $ (contributions en nature)
But : En raison de l’isolement géographique et du coût élevé de l’alimentation sur la Basse- Côte-Nord, il en résulte que la diète de plusieurs familles est de qualité médiocre, en particulier les fruits et les légumes frais. Ainsi, le facteur d’éloignement et la pauvreté des infrastructures (par exemple, le manqué de routes entre les communautés) ont pour conséquence que l’alimentation doit être expédiée par bateau durant l’été et par avion durant l’hiver.
Il était donc important d'approfondir les connaissances des diverses composantes d'un régime alimentaire sain et d'élaborer des solutions aux problèmes structurels (coût, transport, production locale) de la prestation d'aliments de qualité qui contribuent à un régime alimentaire plus sain. Il s’agissait donc de :
- Sensibiliser les gens au coût et aux avantages d'un panier d'aliments sains comparativement à des aliments moins sains sur la Basse-Côte-Nord.
- Sensibiliser les entreprises, transporteurs, consommateurs et partenaires au coût élevé du transport des aliments sur la Basse-Côte-Nord.
- Sensibiliser les gens aux avantages et à l'importance d'une consommation saine.
Ce projet considérait les trois objectifs du FSP par l'intermédiaire de l'intervention sur les déterminants de la santé, de l'action intersectorielle et des changements apportés à la politique publique sur la nutrition, y compris la promotion de l'accès physique et économique aux fruits et légumes frais. Les intervenants du projet ont aussi examiné les priorités régionales qui ciblent l'aménagement de collectivités saines et durables par l'intermédiaire de trois composantes pertinentes : l'environnement, les services sociaux et de santé, l'économie.
Interventions
- Tracer un profil de l'industrie alimentaire sur la Basse-Côte-Nord
- Évaluation des besoins des consommateurs et des pourvoyeurs d'aliments à l'aide d'enquêtes auprès des détaillants en alimentation (participation à 89 %) et des consommateurs (participation à 20 %)
- Mise à jour de l'information sur les paniers d'aliments comparables à l'aide d'une étude dans cinq municipalités de la Basse-Côte-Nord et une dans la région de la ville de Québec
- Recherche sur la chaîne d'approvisionnement des aliments dans la région et présentation des données de la recherche au cours d'une consultation sur les transports avec les intervenants, qui était l’un des volets du projet.
- Examiner divers moyens d'offrir des aliments sains
- Cuisines communautaires B cinq ont été établies
- Jardins communautaires B cinq sont cultivés
- Cours sur la nutrition et cours d'art culinaire offerts dans trois écoles secondaires et à quatre cuisines communautaires, ainsi que deux concours sur la nutrition
- Élaboration (à long terme)
- Des présentations du projet et un plan d'entreprise ont été élaborés pour des entreprises alimentaires locales (serre, récolte de baies sauvages et transformation)
- De nombreux partenariats ont été établis pour la durée du projet et des partenaires ont assumé la responsabilité des activités continues (après le projet)
Partenariat : Le projet s'est déroulé en partenariat avec d'autres organismes régionaux et externes, y compris le Centre de santé et des services sociaux de la Basse-Côte-Nord, la Commission scolaire du Littoral, le Conseil des maires, la Fondation Québec-Labrador et le Centre de développement local (CDL). Depuis le début du projet, d'autres partenaires se sont engagés, par exemple, la Coopérative de développement régional du Bas-Saint-Laurent ! Côte-Nord (CDR), la Société d'aide au développement des collectivités de la Côte-Nord (SADC), l'Institut de technologie agroalimentaire de la Pocatière et Programme Aliments-poste (Food Mail Program) des Affaires indiennes et du Nord Canada. Nombre d'entre eux ont assisté au Forum des partenaires en mars 2007 et contribué à un plan d’action à long terme pour continuer le travail sur l'élaboration et le maintien de modes de vie sains sur la Côte.
Intervention sur les déterminants de la santé
La question d’un régime alimentaire sain couvre nombre des principaux déterminants de la santé qui ont des répercussions sur le bien-être d'une personne. Les intervenants du projet ont d'abord considéré les déterminants de la santé suivants dans leurs activités :
- Éducation - de nombreuses activités du projet consistaient à transférer de l'information et des connaissances à la population en général et à des sous-groupes ciblés.
- Techniques d’adaptation et pratiques de santé personnelles B un segment des activités du projet insistait sur la démonstration de "pratiques exemplaires" pour la consommation et l'acquisition d’aptitudes qui accentuent la capacité d'une personne de maintenir un régime alimentaire plus sain.
- Croissance saine de l'enfant B bon nombre des activités se sont déroulées dans les écoles avec la participation directe des enfants dans une structure d'apprentissage.
- Milieu physique : planification pour établir des entreprises d’alimentation locales (serre, récolte de baies sauvages et transformation).
- Économie - revenu : répondre aux besoins alimentaires de personnes à faible revenu à un coût moindre (intervention sur la sécurité des aliments).
Le projet a aussi touché en second lieu les déterminants suivants de la santé :
- Reseaux de soutien social B le déroulement d'activités communautaires et collectives a contribué à améliorer les réseaux de soutien social au sujet de la nutrition et des habitudes alimentaires plus saines.
- Milieu social - les activités du projet ont ajouté une nouvelle dimension à la participation sociale pertinente à la nutrition et aux aliments, ce qui manquait auparavant dans toutes les collectivités.
- Culture - le projet a engagé les différents segments de la collectivité et tenté de changer le comportement culturel qui, au début du projet, acceptait trop facilement un mode de vie moins sain au chapitre des aliments et qui était moins disposé à rechercher la capacité nécessaire (information, changement d'attitudes) de remettre en question les divers aspects du problème qui devaient changer.
Activités après le projet
Nombre d’activités entreprises pendant le projet ont continué après la date limite (mars 2008) :
- Cuisines communautaires
- Jardins communautaires
- Cours d'art culinaire et cours sur la nutrition offerts aux adultes et aux écoles secondaires
- Expansion continue des ressources alimentaires locales (secteur des baies sauvages)
- Établissement d'au moins une nouvelle entreprise dans le secteur de l'approvisionnement alimentaire (serre à Gros Mecatina)
- Source de financement (Québec en forme) appropriée pour maintenir une campagne permanente d'éducation, de sensibilisation et de participation pour adopter un mode de vie sain.
Engagement constant
Des partenaires engagés dans le projet ont indiqué qu’ils continueront de travailler avec l'Association des riverains pour soutenir les activités en cours :
- Centre de santé et des services sociaux de la Basse-Côte-Nord : Services de nutritionnistes pour les cuisines communautaires et les activités scolaires (projet Québec en forme)
- Commission scolaire du Littoral : Activités scolaires (cours d'art culinaire, concours) B (projet Québec en forme)
- ITA La Pocatière : transformation des baies sauvages
- Conseil des maires : Financement de jardins communautaires
- Entreprises locales : Financement de jardins et de cuisines communautaires
We Can Act - Stratégie de promotion de la santé communautaire auprès des collectivités anglophones du Québec, Agence de la santé publique du Canada - Projet national
Contexte
La "Stratégie de promotion de la santé communautaire auprès des collectivités anglophones - We can Act " est un projet du Réseau communautaire de services de santé et de services sociaux (RCSSS), un réseau d'organismes communautaires, d'établissements publics et d'autres intervenants qui fait la promotion de projets et de partenariats pour améliorer la santé des collectivités anglophones. La "Stratégie de promotion " reçoit le soutien du Fonds pour la santé de la population depuis 2004.
Le projet reflète les buts du Fonds pour la santé de la population. La "Stratégie de promotion" accentue la capacité communautaire d'intervenir sur les déterminants de la santé en les configurant et en mobilisant les collectivités pour participer comme intervenants pleinement reconnus dans le système des services sociaux et de santé du Québec. La stratégie crée de nouvelles connaissances sur l’état de santé des collectivités anglophones ayant des percussions sur les interventions des fournisseurs de services et des décideurs, afin d'adapter les services pour répondre aux besoins communautaires récemment identifiés. Le projet a contribué à l'élaboration d'un modèle réussi de santé de la population composé des partenariats officiels entre les réseaux communautaires et le système public.
La "Stratégie de promotion – We Can Act" est une initiative à niveaux multiples ancrée en toute sécurité dans le plan de promotion d'une approche axée sur la santé de la population au Canada. Le but stratégique est de considérer les inégalités en santé et d'accentuer la participation des collectivités anglophones dans le nouveau contexte du système des services sociaux et de santé du Québec. Ce nouveau contexte fait la promotion d'une approche axée sur la population pour la prestation des services en engageant de multiples partenaires. La " Stratégie de promotion " réunit directement les collectivités anglophones ciblées pour élaborer des modèles de santé de la population dans les nouveaux réseaux de services locaux. Le résultat est un renforcement de la collaboration dans les collectivités et avec les responsables de la planification et les fournisseurs de services.
La "Stratégie de promotion" a appliqué en 2007-2008 une stratégie de promotion de la santé en trois points. Une stratégie de mobilisation a établi l'assise de partenariats à niveaux multiples des secteurs communautaires et du secteur public dans le contexte du plan québécois de santé public sur dix ans. Des stratégies d'interventions mixtes ont été formulées dans cette nouvelle structure stratégique. Une stratégie de développement des capacités communautaires ciblait la capacité de la collectivité d'élaborer des approches de la promotion de la santé par l'entremise de la communication, de l'éducation et du partage d'outils avec d’autres collectivités de minorité linguistique. Une stratégie d'information stratégique a soutenu les responsables de la planification en santé, la collectivité et les fournisseurs de services dans l’utilisation des déterminants de la santé, de l'analyse des données du recensement, de l'élaboration des profils communautaires, de l'analyse et le recours à cette information pour augmenter le niveau de sensibilisation et influencer la formulation de politiques et la formation de partenariats à divers niveaux de l'administration publique.
Suite au succès des actions depuis 2004, le RCSSS a obtenu 375 000 $ de l'Agence de la santé publique du Canada en 2007-2008 pour atteindre sept résultats, notamment :
- Information partagée et échanges entre le RCSSS, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et l'Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ). Le résultat est la version provisoire d'une entente de collaboration communautaire avec l'INSPQ jusqu’en 2013.
- Conférence provinciale sur la santé publique engageant environ 125 représentants de la santé et leaders communautaires. Les organisateurs de la conférence incluaient le RCSSS, le ministère de la Santé et des Services sociaux et l'Institut national de la santé publique du Québec.
- Échanges organisés entre des réseaux des services sociaux et de santé de minorités linguistiques en l’Alberta et l’Île-du-Prince-Édouard.
- Ajout des données du recensement 2006 de Statistique Canada à un modèle de données approfondi décrivant les collectivités anglophones. Le modèle de données tient compte des nouveaux territoires administratifs dans le contexte de la nouvelle approche des services axés sur la population dans le système public québécois.
- Rapport élaboré et diffusé sur les profils des déterminants de la santé (profils de vitalité) des collectivités anglophones au Québec. Le rapport effectue des liens entre l'information de l'enquête sur les services sociaux et de santé du Québec et les données démographiques sur les anglophones.
- Prestation d'ateliers de formation aux leaders communautaires participant aux réseaux de santé régionaux travaillant avec des partenaires du secteur public à l'utilisation de cette information statistique pour tracer des profils régionaux plus particuliers sur la vitalité.
- Soutien de collectivités anglophones minoritaires choisies pour le développement de partenariats avec les responsables de la santé publique qui ont par la suite informé les professionnels de la santé publique sur le besoin d'approches de la promotion de la santé utilisant des stratégies de communication et de l'éducation pour rejoindre les collectivités anglophones qui manquent de services.
Afin d'accentuer la durabilité des résultats du projet et de maximiser la participation du groupe de la population, le RCSSS a travaillé en partenariat avec neuf réseaux de services sociaux et de santé et cinq autres organismes communautaires régionaux. Ces réseaux et organismes comprenaient des membres du personnel rémunéré et des bénévoles, représentatifs des collectivités ciblées. Des organisations non gouvernementales et des organismes gouvernementaux ont participé comme membres du réseau et ils ont établi une relation entre la collectivité et ceux qui veillent à la coordination et à la prestation des services.
Ce modèle de réseau a aussi servi de processus de consultation du groupe de la population (collectivité) à qui on a demandé de participer aux activités du projet. Le modèle permet aux réseaux régionaux d'apporter des contributions financières et en nature et de se charger du soutien des initiatives locales et régionales. Dans le cas des initiatives à la grandeur du Québec, le RCSSS est le réseau chargé de l'intégration et du soutien de ces activités. l'illustration ci-après expose le modèle de réseau du RCSSS pour l'engagement et la participation communautaires.
Illustration I : Modèle de réseau du RCSSS pour l'engagement et la participation communautaires (selon le modèle de collaboration des intervenants de l'Organisation mondiale de la santé)
Étant donné l'engagement à long terme des partenaires du projet, les activités accomplies en 2007-2008 se poursuivent par les actions suivantes :
- Un partenariat stratégique est établi entre le RCSSS, le ministère de la Santé et des Services sociaux et l'Institut national de la santé publique du Québec, le résultat étant des engagements officiels et à long terme dans l'élaboration d’activités en santé de la population qui ciblent la collectivité minoritaire anglophone. Ce partenariat renforcera le rôle des collectivités dans le système des services sociaux et de santé du Québec parce qu’il influencera la politique et les programmes qui considèrent les déterminants de la santé, y compris ceux des collectivités anglophones.
- Un modèle d’action communautaire conforme au modèle de l'Organisation mondiale de la santé et au cadre théorique pour l’obligation de rendre compte des autorités et des intervenants ont été élaborés comme moyen d'identifier une approche commune et approfondie pour tous les intervenants, afin de considérer l'amélioration de la santé et du bien-être des anglophones au Québec.
- Le RCSSS a intégré le modèle et la structure dans son plan d’action quinquennal 2009-2013, afin d'améliorer les résultats pour la santé des collectivités anglophones. Le résultat a été l'engagement de nouveaux investissements fédéraux qui soutiendront les interventions du Québec en santé publique en collaboration avec les collectivités anglophones.
- Les collectivités ont identifié avec succès les déterminants de la santé, créé les profils de vitalité et engagé d'autres secteurs dans l’orientation de plus de 14 projets en santé publique dans 11 régions différentes au Québec. Les réseaux régionaux et les responsables en santé publique se sont chargés des initiatives et de leur durabilité.
- Le RCSSS et les réseaux régionaux ont commencé à partager les outils axés sur la santé de la population et l'information avec d’autres collectivités de langue officielle minoritaires au Canada, par exemple, des approches pour tracer les profils de vitalité et faire la prestation de programmes de promotion de la santé à distance.
Détails de la page
- Date de modification :