Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada du 23 juin 2021

Déclaration

23 juin 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La COVID-19 existe toujours au Canada, et nous surveillons un ensemble d’indicateurs épidémiologiques pour savoir où la transmission de la maladie est la plus forte, où la maladie se propage et quelles sont ses répercussions sur la santé des membres de la population canadienne et sur la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Parallèlement, l’Agence de la santé publique du Canada fait le point régulièrement sur le nombre de vaccins administrés, sur la couverture vaccinale et sur la surveillance continue de l’innocuité des vaccins à l’échelle du pays. Voici un résumé des tendances et des données nationales ainsi que des mesures que nous devons tous prendre pour réduire les taux d’infection alors que nous continuons d’exécuter les programmes de vaccination. En outre, la plus récente diffusion des données nationales sur les méfaits des opioïdes et des stimulants, dont il est question ci-dessous, rappelle la triste réalité des vastes répercussions de la pandémie sur la santé.

Depuis le début de la pandémie, il y a eu au Canada 1 410 206 cas de COVID-19, dont 26 155 décès. Les dernières données à l’échelle nationale indiquent que la tendance à la baisse de la transmission de la maladie se poursuit, avec une moyenne de 862 cas signalés par jour au cours de la dernière période de sept jours (du 16 au 22 juin), une diminution de 31 % par rapport à la semaine précédente.

Avec la baisse considérable des taux d’infection au pays, le nombre total de personnes souffrant d’une forme grave et critique de la COVID-19 ne cesse lui aussi de diminuer. Les données des provinces et des territoires indiquent qu’en moyenne, 1 197 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées quotidiennement dans des hôpitaux canadiens au cours de la période de sept jours la plus récente (du 16 au 22 juin), dont 557 étaient traitées dans des unités de soins intensifs (USI). Au cours de la même période, le nombre moyen de décès attribuables à la COVID-19 signalés chaque jour se chiffrait à 19.    

D’ici à ce que la couverture vaccinale soit suffisante pour avoir une incidence importante sur la propagation de la maladie au sein de la communauté, il est important de demeurer vigilants alors que les provinces et les territoires commencent à alléger les restrictions. Toutefois, tant que la COVID-19 circule, je demande aux Canadiennes et aux Canadiens, qu’ils soient vaccinés ou non, de continuer à suivre les conseils des autorités locales de la santé publique et à toujours prendre des mesures de protection individuelles pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon document d’information intitulé Renseignements et ressources sur la COVID-19 : Réduction des risques d’infection et de propagation du virus.

Tout au long de la pandémie de COVID-19, nous avons continué à surveiller les répercussions de la maladie sur d’autres problèmes graves ayant une incidence sur la santé et le bien-être de la population canadienne. Malheureusement, les nouvelles données nationales diffusées aujourd’hui montrent que la crise des surdoses qui perdure a continué de s’aggraver de façon significative pendant la pandémie, pesant lourdement sur les familles, les amis, les proches, les collègues et les collectivités des victimes à l’échelle du Canada. Les données confirment que 2020 a été la pire année pour les surdoses au Canada depuis que l’Agence de la santé publique du Canada a commencé à surveiller la crise en 2016. Les chiffres sont inquiétants. L’an dernier, 6 214 personnes ont perdu la vie à la suite d’une surdose liée aux opioïdes. En moyenne, 17 personnes décédaient et 14 étaient hospitalisées chaque jour en raison des opioïdes. Les dernières prévisions de la modélisation laissent également entendre que cette tendance pourrait se poursuivre ou s’aggraver d’ici la fin de l’année 2021.

Un certain nombre de facteurs ont contribué à l’aggravation de la crise des surdoses pendant la pandémie de COVID-19. Parmi ces facteurs, mentionnons l’approvisionnement de plus en plus toxique et imprévisible en drogues illégales, les sentiments d’isolement, de stress et d’anxiété, la disponibilité ou l’accessibilité limitée des services pour les personnes qui consomment des drogues, et le risque que les gens consomment des drogues seuls, sans personne pour les aider en cas de besoin.

Aujourd’hui, la Dr Jennifer Russell, médecin-hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, et moi‑même avons fait une déclaration commune sur les nouvelles données en tant que coprésidentes du Comité consultatif spécial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes. Pour répondre de toute urgence aux défis relatifs aux méfaits croissants causés par la consommation de substances au Canada, nous devons continuer à reconnaître la consommation de substances comme un problème de santé et de société et traiter les personnes qui consomment des drogues avec dignité, compassion et respect. C’est donc dire que nous devons tous collaborer à éliminer les obstacles pour que les personnes qui consomment des drogues aient accès au soutien qu’elles souhaitent obtenir et dont elles ont besoin. Parallèlement, il est essentiel d’accroître l’accès aux services vitaux, comme la naloxone à emporter à domicile, la réduction des méfaits, les programmes d’approvisionnement plus sûrs et les services de traitement. Par exemple, je suis heureuse de constater que 18 projets d’approvisionnement plus sûrs financés par le gouvernement fédéral sont mis en œuvre en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Nous pouvons tous contribuer à mettre fin à la stigmatisation en changeant la façon dont nous parlons de la consommation de substances pour que les gens n’hésitent pas à demander de l’aide de même qu’en en apprenant davantage sur les signes d’une surdose et sur les mesures à prendre si vous en êtes témoin. Ces mesures peuvent aider à sauver des vies, en particulier compte tenu des répercussions cumulatives de la pandémie sur la santé publique.

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