Déclaration de l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, le lundi 22 février 2021
Déclaration
Le 22 février 2021 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada
Alors que la COVID-19 continue de se propager au Canada, nous surveillons un ensemble d'indicateurs épidémiologiques pour déterminer où la transmission de la maladie est la plus forte, où elle se propage ainsi que ses répercussions sur la santé des Canadiens et la capacité des services de santé publique, des laboratoires et du système de santé. Voici le plus récent résumé des tendances et des chiffres nationaux, ainsi que des mesures que nous devons tous prendre pour maintenir le nombre de cas de COVID-19 à des niveaux gérables dans tout le pays. En raison de la réduction du signalement des cas au cours de la fin de semaine, nous n'avons pas inclus les moyennes nationales des sept jours dans la déclaration d'aujourd'hui. Nous effectuons toujours la collecte des chiffres et leur analyse. Je vous fournirai les chiffres les plus récents lors de mon allocution demain.
Depuis le début de la pandémie, il y a eu 845 652 cas de COVID-19, dont 21 674 décès au Canada; ces chiffres cumulés nous renseignent sur le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. Comme les taux d'infection demeurent élevés dans plusieurs régions sanitaires, il est important de se rappeler que la vaste majorité des Canadiens sont toujours vulnérables à la COVID-19 (en anglais seulement). De plus, l'émergence et la propagation de certains variants du virus SRAS-CoV-2 est une source de préoccupation supplémentaire. Au cours de la dernière semaine (du 7 au 13 février), 101 072 tests ont été réalisés en moyenne chaque jour au Canada, dont 3,1 % ont produit un résultat positif pour la COVID-19. En date du 18 février, toutes les provinces faisaient état de la présence de cas de nouveaux variants préoccupants. Les virus continuant d'évoluer, il est normal que des variants surgissent. Cependant, certains de ces derniers sont considérés comme des « variants préoccupants », car nous savons qu'ils se propagent plus facilement, qu'ils peuvent causer davantage de cas graves de la maladie et qu'il est possible que les vaccins actuels offrent une protection moindre contre ces variants. C'est pourquoi nous devons rester totalement vigilants dans l'application de nos mesures de santé publique et de nos pratiques individuelles. Cela empêchera que ces variants se propagent au point de provoquer une recrudescence de l'épidémie, la rendant beaucoup plus difficile à contrôler.
À l'échelle nationale, les données recueillies sur une base régulière continuent de montrer qu'il y a une diminution constante de la transmission de la COVID-19 dans l'ensemble. À l'heure actuelle, il y a 31 375 cas actifs dans l'ensemble du pays. Les dernières données nationales montrent que la tendance à la baisse du nombre de cas quotidien se poursuit, les moyennes quotidiennes sur sept jours se chiffrant à 2 905 nouveaux cas (du 12 au 18 février). De même, en raison de la diminution récente de la transmission de la COVID-19, le nombre de cas graves continue de baisser, comme l'indiquaient ces indicateurs tardifs. Les données provinciales et territoriales indiquent qu'en moyenne 2 417 personnes atteintes de la COVID-19 ont été traitées dans des hôpitaux canadiens chaque jour au cours de la dernière période de sept jours (du 12 au 18 février), dont 570 se trouvaient dans des unités de soins intensifs. Au cours de la même période, 59 décès liés à la COVID-19 ont été signalés en moyenne chaque jour.
Même si ces données de surveillance permettent d'établir que les mesures communautaires donnent des résultats et que nos efforts concertés améliorent la situation, il est essentiel de maintenir des mesures rigoureuses pour favoriser cette tendance à la baisse de façon durable. Comme le nombre de cas quotidiens est toujours élevé, il existe encore un risque que les tendances s'inversent rapidement, en particulier dans les régions du pays où nous signalons la propagation de variants du virus plus contagieux ou des taux élevés, inchangés ou légèrement à la baisse de transmission de COVID-19. De même, il demeure préoccupant de constater des éclosions au sein de populations et de communautés à risque élevé, y compris dans des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée, des établissements correctionnels, des habitations collectives, des collectivités autochtones et des régions éloignées du pays. L'inquiétude est d'autant plus grande puisque des éclosions liées aux variants préoccupants ont maintenant été signalées dans une vaste gamme d'établissements au Canada. Les derniers modèles de prévision à long terme qui tiennent compte de la dynamique de transmission du virus non variant de la COVID-19 et des variants préoccupants montrent qu'il pourrait y avoir une forte recrudescence de la maladie au Canada. Pour l'éviter, la population doit continuer d'appliquer rigoureusement les mesures de santé publique accrue et les mesures de précautions individuelles. De même, au cours des prochaines semaines et des prochains mois, il sera important de demeurer très prudent et de ne pas assouplir les restrictions trop tôt ou trop rapidement.
Toute une gamme de mesures de santé publique et de restrictions sont déjà en place dans l'ensemble du pays tandis que nous poursuivons nos efforts collectifs pour conserver nos acquis et interrompre la propagation du virus. Nous pouvons notamment limiter la propagation de variants plus contagieux, pendant que nous gagnons le temps nécessaire pour déployer les programmes de vaccination. Les Canadiens sont priés de demeurer vigilants et de continuer de suivre les conseils des autorités de santé publique locales et de toujours prendre des mesures de protection individuelles pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Restez à la maison ou isolez-vous si vous avez des symptômes, réfléchissez aux risques, réduisez au minimum vos activités et vos sorties non essentielles, et évitez les voyages non essentiels. De plus, suivez les mesures de protection individuelle, à savoir la distanciation physique, une bonne hygiène des mains, une bonne étiquette respiratoire, la désinfection des surfaces et le port d'un masque bien conçu et bien ajusté (y compris dans les espaces partagés avec des personnes qui ne font pas partie de votre ménage, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur où la distance physique est difficile à maintenir). Viser à avoir le moins d'interactions possible avec le moins de personnes possible, le moins longtemps possible, à la distance la plus grande possible. C'est une règle simple que nous pouvons tous suivre pour contribuer à ralentir la propagation de la COVID-19, tandis que nous poursuivons les programmes de vaccination pour protéger tous les Canadiens.
Les Canadiens peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et les mesures pour réduire la COVID-19 dans les communautés ainsi qu'en téléchargeant l'application Alerte COVID pour arrêter le cycle d'infection et aider à limiter la propagation de la maladie. Je vous invite à lire ma page pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19 et sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19.
Nous continuons de faire des progrès sur le plan des vaccins. À ce jour, plus de 1,45 million de doses des vaccins contre la COVID-19 ont été administrées dans tout le pays. Les autorités fédérales, provinciales et territoriales travaillent en étroite collaboration pour surveiller l'innocuité du vaccin. En date du 12 février, il y avait 957 déclarations d'effets secondaires suivant la vaccination (ESSV), ce qui comprend tout évènement médical qui se produit après l'immunisation, mais qui n'est pas nécessairement lié au vaccin ou au processus d'immunisation. En tout, 140 ESSV ont été déclarés – soit environ 1 déclaration par 9 000 doses administrées – ont été jugés graves, comme une réaction allergique importante. Tous les effets secondaires font l'objet d'un examen; toutefois, tous les effets secondaires graves font l'objet d'un examen approfondi pour déterminer s'ils sont liés ou non à l'utilisation du vaccin. Les données qui indiquent un possible lien entre l'utilisation d'un vaccin est un évènement médical jusque-là inconnu ou un événement médical pour lesquels nous ne disposons que des données incomplètes, est jugé comme étant un signal relatif à l'innocuité qui justifie la prise de mesures appropriées par l'organisme de réglementation. À ce jour, aucun problème inattendu quant à l'innocuité des vaccins a été identifié.
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