Dioxines et furanes – Évaluation de la mesure du rendement

Les dibenzodioxines polychlorées (PCDD) et les dibenzofuranes polychlorés (PCDF), plus connus sous le nom de dioxines et de furanes, ont été officiellement évalués pour la première fois par le gouvernement canadien en 1990, lorsqu'on a constaté qu'ils présentaient un risque pour la santé humaine et l'environnement. Ils avaient alors été considérés comme substances toxiques au titre des alinéas 11a) et c) de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1988 (LCPE 1988). En 1998, les dioxines et les furanes ont également été classés comme substances de la voie 1, et à ce titre, ils devaient faire l'objet d'une quasi-élimination au Canada.

Les dioxines et les furanes sont des sous-produits accidentels de diverses sources chimiques (p. ex., le traitement du bois et les pesticides), d'activités de combustion intentionnelles (p. ex., l'incinération de déchets et la combustion de combustibles) et de sources industrielles (p. ex., les usines de pâtes et papiers et la production de métaux) qui les rejettent dans l'air, l'eau et le sol. Ces substances sont persistantes et se dissolvent facilement dans les graisses, ce qui leur permet de se bioaccumuler et de se bioamplifier dans la chaîne alimentaire. On estime que les aliments d'origine animale représentent plus de 90 % de l'exposition des humains aux dioxines et aux furanes, toutes sources confondues.

Du point de vue de la santé humaine, les effets d'une forte exposition aux dioxines comprennent des troubles cutanés, la perturbation de la fonction reproductive chez les hommes, des effets sur la fonction thyroïdienne et certains types de cancers. L'exposition actuelle des Canadiens aux dioxines et aux furanes est inférieure aux concentrations susceptibles d'avoir des effets nocifs sur la santé.

Afin de réduire l'exposition de la population canadienne générale aux dioxines et aux furanes, le gouvernement fédéral a mis en œuvre des outils et des mesures de gestion des risques visant les émissions de ces substances attribuables aux usines de pâtes et de papiers, à la production de métaux, à l'incinération de déchets, à l'industrie de préservation du bois et aux produits antiparasitaires. Le gouvernement du Canada est également signataire de plusieurs accords internationaux conclus afin de réduire les concentrations de dioxines et de furanes, ainsi que d'autres polluants organiques persistants.

L'évaluation de la mesure du rendement a révélé que depuis l'entrée en vigueur de ces outils et mesures de gestion des risques, celles-ci ont permis de réduire :

  1. les concentrations de dioxines et de furanes émises et mesurées dans l'air extérieur;
  2. leur concentration dans les aliments d'origine animale et, par conséquent, l'exposition aux dioxines et aux furanes par voie alimentaire;
  3. les concentrations de dioxines et de furanes mesurées dans le lait humain.

L'évaluation de la mesure du rendement a permis de conclure que, dans l'ensemble, les outils de gestion des risques atteignent les objectifs établis et que des progrès ont été réalisés en vue de la quasi-élimination des dioxines et des furanes au Canada.

Les détails complets de l'évaluation de la mesure du rendement pour les dioxines et les furanes figurent dans l'Évaluation de la mesure du rendement pour la gestion des risques associés aux dioxines et aux furanes.

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