Les paraffines chlorées sont des produits chimiques industriels qui peuvent aussi être présents dans certains produits commerciaux.
Les paraffines chlorées sont une famille de mélanges complexes de substances chimiques composés de chaînes d'atomes de carbone de différentes longueurs. Les paraffines chlorées à chaînes courtes comportent de 10 à 13 atomes de carbone, les paraffines chlorées à chaînes moyennes en comptent de 14 à 17, et les paraffines chlorées à chaînes longues sont composées de 18 atomes de carbone ou plus.
Comment s'en sert-on?
Les paraffines chlorées sont utilisées dans la fabrication des fluides destinés à la transformation des métaux, notamment les huiles de coupe et les huiles de graissage à haute pression, ainsi qu'à titre de plastifiants et d'ignifugeants dans divers produits en polychlorure de vinyle (PCV). Elles peuvent aussi être utilisées dans les peintures, les matériaux d'étanchéité, le caoutchouc et les élastomères.
Selon les plus récentes données, les paraffines chlorées ne sont pas produites au Canada, mais elles y sont importées.
Pourquoi le gouvernement du Canada les a-t-il évaluées?
Les paraffines chlorées faisaient partie des substances ou groupes de substances que l'on a inscrites sur la première Liste des substances d'intérêt prioritaire afin d'évaluer les risques qu'elles peuvent faire peser sur la santé humaine ou l'environnement.
Il a été déterminé que les paraffines chlorées pourraient présenter des risques pour l'environnement, selon les renseignements disponibles relatifs à leur potentiel de persistance, d'accumulation et de toxicité pour l'environnement.
En outre, il a été déterminé que les paraffines chlorées à chaînes courtes pourraient présenter des risques pour la santé humaine, car les résultats de certaines expériences réalisées sur des animaux de laboratoire ont démontré qu'elles peuvent causer le cancer.
Que fait le gouvernement du Canada?
Le gouvernement du Canada a effectué une évaluation scientifique des paraffines chlorées. Suivant l'évaluation initiale relative à la Liste des substances d'intérêt prioritaire, il a évalué des renseignements scientifiques supplémentaires concernant la présence des paraffines chlorées dans l'environnement.
L'évaluation a démontré que la plupart des paraffines chlorées peuvent persister longtemps dans l'environnement et peuvent s'accumuler dans le corps des animaux ou dans la chaîne alimentaire. De plus, il a été déterminé que les paraffines chlorées sont libérées dans l'environnement au Canada et qu'elles pourraient être nocives pour les animaux aquatiques à des concentrations relativement faibles.
Le gouvernement du Canada a déterminé que toutes les paraffines chlorées sont nocives pour la santé humaine. Par contre, les paraffines chlorées à chaînes courtes et moyennes, ainsi que les paraffines chlorées à chaînes longues contenant jusqu'à 20 atomes de carbone sont nocives pour l'environnement.
L'approche de gestion des risques et le rapport final du suivi de l'évaluation ont été publiés le 30 août 2008. L'approche de gestion des risques a fait l'objet d'une période de commentaires publics de 60 jours qui a pris fin le 29 octobre 2008.
Le gouvernement du Canada envisage actuellement des options pour réduire ou éliminer l'exposition à ces substances. À titre d'exemple, on recommandera que les paraffines chlorées contenant jusqu'à 20 atomes de carbone fassent l'objet d'une quasi-élimination pour obtenir, de façon techniquement et économiquement réalisable, le plus faible niveau de rejet dans l'environnement. Ces mesures comprendront également une interdiction prévue par la loi relativement à la fabrication, à l'utilisation, à la vente, à la mise en vente et à l'importation des paraffines chlorées lorsqu'il est possible sur les plans économique et technique de les remplacer par d'autres produits.
Un projet de décret visant à inscrire les paraffines chlorées sur la Liste des substances toxiques, soit à l'annexe 1 de la Loicanadienne sur la protection de l'environnement (1999) [LCPE (1999)], a été publié le 20 septembre 2008 pour une période de commentaires publics de 60 jours.
Les consultations auprès des intervenants auront lieu durant l'élaboration des mesures de gestion des risques.