Évaluation de substance dangereuse – Toluène

Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.

Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition. 

Identification

Nom chimique :

Toluène

N° CAS :

108-88-3

Composition chimique :

C7H8

Synonymes :

Benzéne, méthyl-; méthylbenzène; méthacide; méthane, phényl-.

N° ONU :

1294

Pictogramme(s) :

Figure 1.
Figure 1. Text version below.
Figure 1 - Description du texte

Le symbole du pictogramme est une silhouette noire de la tête et de la poitrine d'une personne avec une étoile blanche qui s'étend à partir du centre de la poitrine. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :

  • cancérogénicité
  • effets sur certains organes cibles après une exposition unique ou répétée
  • toxicité pour la reproduction
Figure 2.
Figure 2. Text version below.
Figure 2- Description du texte

Le symbole contenu dans ce pictogramme est un point d'exclamation. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent provoquer certains effets sur la santé, par exemple :

  • irritation de la peau
  • irritation des yeux
  • sensibilisation de la peau
Figure 3.
Figure 3. Text version below.
Figure 3 - Description du texte

Le symbole à l'intérieur du pictogramme représente une flamme au-dessus d'un trait. Ce symbole indique que les produits dangereux affichant ce pictogramme peuvent s'enflammer facilement et brûler rapidement s'ils ne sont pas entreposés et manipulés correctement.

Classification du SIMDUT

Dangers pour la santé :

Toxicité aiguë – par inhalation – catégorie 4

Irritation cutanée – catégorie 2

Toxicité pour la reproduction – catégorie 2

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique – catégorie 3 (effets narcotiques)

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées – catégorie 1

Danger par aspiration – catégorie 1

Dangers physiques :

Liquides inflammables – catégorie 2

Dangers pour la santé

Toxicité aiguë (voie orale) :

Ne répond pas aux critères

Dose létale médiane (DL50) : 4 328 mg/kg (rate) Note de bas de page 1.

Dans une étude bien menée, on a obtenu une DL50 combinée pour les rats mâles et femelles de 4 632,8 mg/kg et une DL50 de 4 328 mg/kg pour les femelles seulement. Les doses administrées aux mâles et aux femelles étaient de 3 000, 4 000, 4 500 et 5 000 mg/kg (et un groupe additionnel de femelles a reçu une dose de 4 250 mg/kg). On a utilisé 5 rats par sexe par dose, sauf 10 mâles à la dose de 4 500 mg/kg et seulement 5 femelles à la dose de 4 250 mg/kg. Les signes cliniques comprenaient la dépression, l'ataxie, la salivation, la prostration, la posture voûtée, des taches rouges sur le nez/les yeux, des tremblements, des larmoiements, la respiration sifflante et la respiration laborieuse. Mortalité : 2 sur 5 femelles sont mortes à 4 250 mg/kg, et 4 sur 5 femelles sont mortes à 4 500 mg/kg Note de bas de page 1.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité aiguë (voie orale).

Toxicité aiguë (voie cutanée) :

Ne répond pas aux critères

DL50 : 12 200 mg/kg (lapin) Note de bas de page 2.

Dans une étude de toxicité aiguë par voie cutanée dont les détails ne sont pas disponibles, la DL50 chez les lapins était de 14,1 mL/kg (multipliée par une gravité spécifique de 0,866 Note de bas de page 3 équivaut à 12 200 g/kg) Note de bas de page 2. Aucun autre renseignement sur les signes cliniques ou la mortalité n'a été fourni Note de bas de page 2.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité aiguë (voie cutanée).

Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s'appliquent pas.

Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs) :

Catégorie 4

Concentration létale médiane (CL50) : 19,0 mg/L (rate, 4 heures) Note de bas de page 4.

Dans une étude de toxicité aiguë par inhalation non conforme aux lignes directrices (les bonnes pratiques de laboratoire (BPL) n'ont pas été indiquées), des groupes de 6 rats ont été exposés aux vapeurs de toluène pendant 4 heures. La CL50 a été déterminée comme étant de 19,0 mg/L. Aucun autre renseignement sur l'étude ou sur les signes cliniques n'a été fourni Note de bas de page 3.

Les données existantes pour les vapeurs de toluène répondent aux critères de classification de la Toxicité aiguë – par inhalation – catégorie 4 [paragraphe 8.1.1(1) du RPD].

Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :

Aucune donnée disponible

Corrosion cutanée / irritation cutanée :

Catégorie 2

Une étude conforme à la ligne directrice n° 404 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été menée sur 6 lapins mâles Note de bas de page 5. Un volume de 0,5 mL de toluène non dilué a été appliqué dans des conditions occlusives pendant 4 heures et une réponse d'irritation a été mesurée 1, 24, 48 et 72 heures, et 7, 14 et 21 jours après le retrait du timbre. Des cotes moyennes (24, 48 et 72 heures) de ≥ 2,3 (2,8/4) pour l'érythème et de 2,1/4 pour l'œdème ont été rapportées pour les 6 animaux. Les résultats de cette étude répondent aux critères de classification de la catégorie Irritation cutanée – catégorie 2 [paragraphe 8.2.2(3) du RPD].

Le toluène a été signalé comme étant légèrement irritant avec un indice d'irritation cutanée primaire de 2,13/8 dans une autre étude Note de bas de page 6. Aucune cote individuelle n'a été fournie.

Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Irritation cutanée – catégorie 2 [paragraphe 8.2.2(3) du RPD].

Lésions oculaires graves / irritation oculaire :

Ne répond pas aux critères

Plusieurs études menées selon les lignes directrices indiquent que le toluène n'est pas une substance irritante pour les yeux Note de bas de page 5Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10. Dans une étude conforme à la ligne directrice 405 de l'OCDE réalisée sur 6 lapins, les cotes moyennes (24-48-72 heures) étaient de 0,1/2, 0,1/4, 1,3/3 et 1,6/4 pour l'iritis, l'opacité cornéenne, la rougeur conjonctivale et le chémosis, respectivement Note de bas de page 5. Dans une autre étude bien menée, l'application de 0,1 mL de toluène à 100 % dans les yeux de 4 lapins a donné des cotes de 0 pour la cornée et l'iris à tous les points d'observation et des cotes moyennes de < 2 pour la conjonctive Note de bas de page 7Note de bas de page 10. Ces résultats sont également étayés par des études in vitro ne montrant aucun effet Note de bas de page 11Note de bas de page 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Lésions oculaires graves/irritation oculaire.

Sensibilisation respiratoire :

Aucune donnée disponible

Sensibilisation cutanée :

Ne répond pas aux critères

Données chez les humains : Les tests épicutanés sous occlusion effectués sur 5 sujets témoins et 4 peintres présentant des épisodes répétés d'éruptions cutanées n'ont révélé aucun signe de sensibilisation cutanée Note de bas de page 13. Cependant, cette étude ne peut être utilisée pour la classification, car le toluène n'était qu'une substance parmi d'autres dans le mélange de peinture et n'a pas été testé séparément.

Données chez les animaux : Dans la seule étude disponible consistant en un test de maximisation sur le cobaye, réalisé conformément à la ligne directrice B.6 de l'UE, on a indiqué que le toluène n'était pas un sensibilisant cutané Note de bas de page 14. Les cobayes (n=20) ont reçu une injection intradermique d'une concentration à 10 % de toluène ou ont été exposés par voie épidermique au toluène non dilué. Tous les animaux ont été exposés 2 semaines plus tard à du toluène à 50 % (concentration maximale non irritante) et à 25 %, ainsi qu'à un excipient (huile de maïs). Seul 1 cobaye sur 20 a présenté une réaction de niveau 1 (érythème discret ou en plaques) à la solution à 50 %. Les autres cobayes n'ont présenté aucune réaction.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de Sensibilisation cutanée.

Mutagénicité sur les cellules germinales :

Ne répond pas aux critères

Données chez les humains : Les lymphocytes périphériques ont été analysés dans de multiples études portant sur des travailleurs exposés au toluène dans des imprimeries. Les résultats étaient équivoques d'une étude à l'autre. Les facteurs de confusion incluent les encres utilisées dans les différentes usines ainsi que la contribution significative du tabagisme Note de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19. L'exposition à de faibles concentrations (dans les limites admissibles) de toluène pendant de courtes périodes de temps chez 5 hommes adultes en bonne santé n'a eu aucun effet important sur l'échange de chromatides sœurs, le retard du cycle cellulaire, ou la mortalité cellulaire Note de bas de page 20.

Données chez les animaux : Le toluène n'a pas provoqué d'effets létaux dominants ni d'anomalies morphologiques des spermatozoïdes chez les souris à qui il a été administré par inhalation Note de bas de page 14. Le toluène de grande pureté, injecté par voie intrapéritonéale à des rats à des doses de 22, 71 ou 214 mg/kg, n'a pas provoqué d'aberrations chromosomiques dans les cellules de la moelle osseuse Note de bas de page 21. Des rats exposés à un diluant, soit un mélange contenant 3 000 ppm de toluène, pendant 15 min 2 fois par jour pendant 6 semaines n'ont pas présenté de différences en termes de réparation de l'ADN par rapport aux témoins Note de bas de page 22. L'exposition à 100 ppm de toluène par inhalation chez les souris n'a pas entraîné d'augmentation des érythrocytes polychromatiques micronucléés par rapport aux témoins Note de bas de page 23Note de bas de page 24.

In vitro : Le toluène a donné des résultats négatifs dans les cellules bactériennes lors du test d'Ames réalisé selon un protocole correspondant à la ligne directrice 471 de l'OCDE sur les souches TA-98, TA-100, TA-1535, TA-1537 et TA-1538 de Salmonella typhimurium, avec et sans activation métabolique Note de bas de page 25Note de bas de page 26Note de bas de page 21Note de bas de page 27. Lors de tests de mutation génique sur cellules de mammifères, le toluène a donné des résultats négatifs pour ce qui est des aberrations chromosomiques dans les cellules de lymphome de souris L5178Y Note de bas de page 21, dans les cellules ovariennes de hamster chinois et dans les lymphocytes humains Note de bas de page 25Note de bas de page 28, avec et sans activation métabolique. Le toluène s'est également avéré négatif dans un test du micronoyau sur des cellules V79 de hamster chinois Note de bas de page 29, en présence et en l'absence d'activation métabolique.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Mutagénicité sur les cellules germinales.

Cancérogénicité :

Ne répond pas aux critères

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le toluène dans le groupe 3, « l'agent est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme » Note de bas de page 30. L'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) classe le toluène dans la catégorie A4, à savoir qu'il « ne peut être classé comme cancérogène pour les humains » Note de bas de page 31.

Aucune indication de la cancérogénicité du toluène n'a été trouvée dans de multiples études par inhalation sur 2 ans chez des rats et des souris Note de bas de page 25Note de bas de page 32Note de bas de page 33. Une étude de cancérogénicité par voie cutanée de 2 ans sur des souris n'a pas été concluante Note de bas de page 34.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Cancérogénicité.

Toxicité pour la reproduction :

Catégorie 2

Données chez les humains : On dispose de nombreuses études de cas qui décrivent une embryopathie et une tératogénicité morphologique après une exposition excessive au toluène chez des femmes avant ou pendant la grossesse Note de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38. Des niveaux élevés d'exposition maternelle au toluène peuvent entraîner un retard de croissance intra-utérin Note de bas de page 37, une naissance prématurée Note de bas de page 35Note de bas de page 37, un avortement spontané Note de bas de page 38Note de bas de page 39Note de bas de page 40Note de bas de page 41, des malformations congénitales Note de bas de page 35Note de bas de page 42Note de bas de page 37, et un retard de développement postnatal Note de bas de page 35Note de bas de page 37. Une exposition à des concentrations relativement élevées de toluène a été associée à des troubles du langage chez des enfants de 2-3 ans Note de bas de page 35. Des nourrissons ayant eu des antécédents d'exposition in utero au toluène (n=18) ont été examinés à la naissance Note de bas de page 37. Parmi ces nourrissons, 9 ont été réexaminés 3 à 36 mois après leur évaluation initiale. Parmi tous les nourrissons exposés au toluène, 39 % sont nés prématurément, 9 % sont morts pendant la période périnatale, 54 % étaient petits pour l'âge gestationnel et 52 % ont présenté un déficit de croissance postnatale continu. On a observé une fréquence de 33 % de microcéphalie prénatale, une fréquence de 67 % de microcéphalie postnatale et une fréquence de 80 % de retard de développement. La plupart des patients (83 %) présentaient des caractéristiques craniofaciales similaires au syndrome d'alcoolisation fœtale, et 89 % de ces enfants présentaient d'autres anomalies mineures.

Données chez les animaux : On dispose de plusieurs études pour plusieurs espèces, dont les rats, les souris et les lapins. L'exposition à 100 ou 500 ppm de vapeurs de toluène 6 heures par jour ou à la dose orale maximale tolérée entre les jours 6 et 15 de la gestation chez les rats, les souris et les lapins n'a eu aucun effet appréciable sur les mères ou leur progéniture Note de bas de page 43Note de bas de page 44Note de bas de page 45Note de bas de page 46Note de bas de page 47Note de bas de page 48. Chez la souris, les malformations squelettiques (14e côte supplémentaire) ont augmenté de manière significative à partir d'une exposition de 1 000 ppm Note de bas de page 47. Dans une étude conforme à la ligne directrice 416 de l'OCDE et aux BPL, on a exposé des rats à des vapeurs de toluène à raison de 0, 600 ou 2 000 ppm (0, 2 261 ou 7 537 mg/m3) 6 heures par jour, 7 jours par semaine Note de bas de page 43Note de bas de page 14. Les animaux ont été exposés pendant une période avant l'accouplement de 80 jours et une période d'accouplement de 15 jours, et les femelles ont été exposées à nouveau aux jours de gestation (JG) 1 à 20, et aux jours de lactation 2 à 5. Aucun effet indésirable n'a été observé sur la fertilité, la performance reproductive ou le comportement des mères et des petits pendant la période de lactation chez les mâles et les femelles de la génération parentale ou de la première génération. La césarienne pratiquée chez des mères sélectionnées ayant reçu 2 000 ppm, au JG 20, a cependant permis de constater une réduction du poids corporel des fœtus, une mortalité fœtale élevée et un retard de croissance embryonnaire, mais aucune anomalie externe, interne ou squelettique n'a été notée chez les fœtus des groupes traités Note de bas de page 43. Dans d'autres études, des rats exposés au toluène pendant 30 minutes, 2 fois par jour, aux jours de gestation 8 à 20, à 0, 8 000, 12 000 ou 16 000 ppm ont présenté une croissance fœtale significativement réduite Note de bas de page 49Note de bas de page 50Note de bas de page 51. Les effets sur les mères comprenaient une prise de poids corporel réduite, l'immobilité et la sédation. Des anomalies morphologiques macroscopiques du fœtus, notamment des doigts courts ou manquants, des membres manquants ou des défauts du squelette et des tissus mous, ont été observées en présence d'une toxicité maternelle Note de bas de page 49. La réduction de la prise de poids corporel dans la génération des parents à 2 000 ppm a entraîné une réduction du poids des fœtus. Cette réduction de poids a persisté chez les descendants au-delà du sevrage Note de bas de page 52. À des doses de 3 500 et 5 000 ppm, le toluène, administré 6 heures par jour aux JG 6 à 15 chez le rat, a provoqué des effets maternels (diminution de la prise de poids, de la consommation d'eau et d'aliments, et narcose) et quelques pertes d'embryons post-implantatoires Note de bas de page 53.

Globalement, les données chez les humains suggèrent un lien entre l'exposition au toluène et les effets sur la reproduction (principalement avortement spontané, malformations congénitales et diminution de la fertilité/fécondité). Cependant, comme les études disponibles sont pour la plupart de nature observationnelle et en raison de facteurs de confusion possibles, seule une classification de catégorie 2 est justifiée. Aucune donnée n'est disponible sur les effets sur ou par le biais de la lactation.

Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour la reproduction – catégorie 2 [paragraphe 8.7.1(1) du RPD].

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :

Catégorie 3 (effets narcotiques)

Exposition par voie orale :

Données chez les humains : Selon 1 rapport, un homme de 51 ans est mort environ 30 minutes après avoir ingéré une grande quantité d'une substance inconnue qui a été identifiée plus tard par chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse comme étant du toluène Note de bas de page 54. On a estimé que la cause probable du décès était une grave dépression du système nerveux central (SNC). Il y a des rapports qui ont fait état de 15 décès liés à l'ingestion orale accidentelle de diluant pour peinture contenant du toluène de 1977 à 1986 Note de bas de page 55. Cependant, le rôle du toluène ne peut être déterminé, car il n'était qu'un des composants de ces diluants pour peinture.

Données chez les animaux : Dans une étude de toxicité aiguë à dose unique chez le rat, une forme d'onde grandement réduite de potentiel évoqué visuel a été constatée, ce qui indiquait un dysfonctionnement visuel, chez les rats mâles (12 rats par dose), 45 minutes après l'exposition à une dose unique de 250, 500 ou 1 000 mg/kg de toluène par gavage Note de bas de page 56. Cet effet a toutefois été jugé secondaire par rapport à des modifications de l'éveil ou de l'excitabilité. Dans une autre étude de toxicité aiguë par voie orale, des rats mâles (20 par groupe) ont reçu une dose de 4,00, 4,56, 5,20, 5,93 ou 6,76 g/kg de toluène par gavage Note de bas de page 57. Le toluène a provoqué une paralysie des membres postérieurs et une hémorragie pétéchiale, notamment au niveau des voies urinaires, des yeux et du nez. Les cellules épithéliales de la paroi de l'estomac ont été dénudées et une légère gastrite aiguë a été observée dans la partie glandulaire. Cependant, ces effets ont été observés à des doses très élevées qui dépassaient la DL50 de 4 328 mg/kg. On a noté une augmentation transitoire de la pression sanguine chez les rats ayant reçu des doses de toluène de 0,8 et 1,2 g/kg Note de bas de page 58.

Exposition par voie cutanée :

Le toluène est un composé volatil qui s'évapore rapidement depuis la peau après l'application. Le toluène appliqué de façon non occlusive n'est que peu absorbé par la peau Note de bas de page 59Note de bas de page 60 et ne serait pas absorbé en quantités toxiques lors d'une utilisation industrielle normale Note de bas de page 60. La toxicité aiguë par voie cutanée chez le lapin a été jugée faible (DL50 : 12 200 mg/kg) Note de bas de page 2.

Exposition par inhalation :

Données chez les humains : Des rapports rendent compte d'effets narcotiques et de symptômes respiratoires observés chez des travailleurs industriels (de 1961 à 1980) exposés au toluène par l'application de peinture, la fabrication de produits chimiques, de peintures ou de colles et les travaux de nettoyage Note de bas de page 61. Les maux de tête et les vertiges étaient les symptômes les plus fréquemment signalés (14-16 sur 37 victimes d'accidents de gazage), suivis de symptômes respiratoires comprenant la toux, l'essoufflement et l'oppression thoracique, observés chez 10/37 victimes Note de bas de page 61. Des symptômes cardiaques (tachycardie avec électrocardiogramme normal) ont été attribués au toluène par le médecin enquêteur dans le cas d'un ouvrier de 26 ans qui s'est senti étourdi et s'est évanoui après une fuite soudaine de vapeur de toluène pendant 2 à 3 minutes Note de bas de page 61. Dans une étude conçue à dessein chez des humains, 16 jeunes sujets en santé ont été soumis à une exposition unique de 10, 40 ou 100 ppm de toluène pendant 6 heures Note de bas de page 62. L'exposition au toluène n'a pas affecté le flux de mucus nasal ou la fonction pulmonaire, quel que soit le niveau d'exposition. À la dose de 100 ppm, on a constaté plusieurs cas de maux de tête, de vertiges et de sensations d'intoxication Note de bas de page 62. Des résultats similaires ont été rapportés dans d'autres études chez des humains Note de bas de page 63Note de bas de page 64. Une perte de conscience a été signalée chez des patients exposés à de fortes concentrations (> 7 000 mg/m3) de toluène dans l'air Note de bas de page 65Note de bas de page 66. Une altération statistiquement significative du temps de réaction (une fonction psychophysiologique) a été notée après une exposition à 300 ppm de toluène Note de bas de page 67. Les données obtenues chez les humains répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique – catégorie 3 (effets narcotiques) [article 8.8.1 du RPD].

Données chez les animaux : Il a été signalé que le toluène provoque des effets sur le SNC Note de bas de page 68Note de bas de page 69Note de bas de page 70 et des effets neurocomportementaux Note de bas de page 71Note de bas de page 72Note de bas de page 73Note de bas de page 74 après une exposition aiguë. Dans une autre étude, on n'a observé aucune ataxie ou narcose chez des rats exposés à une dose unique de 4 000 ppm de toluène pendant 4 heures. Cependant, l'activité locomotrice a augmenté de façon transitoire aux concentrations de 2 000 ppm et 4 000 ppm, et s'est rétablie après 6 heures Note de bas de page 75. Après une exposition unique de 4 heures aux vapeurs de toluène, on a constaté une diminution, dépendante de la concentration, de la fréquence respiratoire chez les souris, avec une DR50 de 4 790 ppm ou 18 mg/L (où DR50 est la concentration d'exposition produisant une diminution de 50 % de la fréquence respiratoire), et une perturbation de la performance dans le test de la tige tournante chez les rats avec une CE50 de 4 050 ppm ou 15 mg/L (où CE50 est la concentration d'exposition produisant une diminution de 50 % de cette performance) Note de bas de page 76. La concentration d'exposition de toluène utilisée dans cette expérience était 1 à 2 fois supérieure aux limites de l'exposition professionnelle établies pour les humains.

Compte tenu principalement des données obtenues chez les humains, les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique – catégorie 3 (effets narcotiques) [article 8.8.1 du RPD].

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :

Catégorie 1

Exposition par voie orale :

Dans une étude de toxicité à doses répétées par voie orale sur 90 jours, réalisée conformément à la méthode B.26 de l'UE et aux BPL, des rats et des souris (10 par sexe par groupe) ont reçu 312, 625, 1 250, 2 500 et 5 000 mg/kg de toluène dans de l'huile de maïs par gavage, 5 jours par semaine pendant 13 semaines Note de bas de page 25. Les doses élevées de 2 500 et 5 000 mg/kg se sont avérées toxiques pour les animaux, puisque tous les rats du groupe ayant reçu 5 000 mg/kg et 8 sur 10 mâles et 1 sur 10 femelles du groupe ayant reçu 2 500 mg/kg sont morts au cours de la première semaine. On a constaté une diminution de 19 % du poids corporel des rats mâles ayant reçu 2 500 mg/kg par rapport aux témoins. Une augmentation statistiquement significative du poids absolu et relatif du foie et des reins a également été observée chez les rats ayant reçu 2 500 et 1 250 mg/kg de toluène. L'augmentation du poids relatif du foie et des reins a été jugée non significative sur le plan toxicologique, car elle n'était pas accompagnée de résultats histologiques. Des résultats similaires ont été observés chez les souris Note de bas de page 77Note de bas de page 25. Dans une autre étude bien menée, aucun effet nocif n'a été constaté chez des rates ayant reçu jusqu'à 590 mg/kg de toluène 5 jours par semaine pendant 6 mois Note de bas de page 78.

Exposition par voie cutanée :

Aucun effet toxique n'a été observé lorsque des lapins ont été exposés au toluène sous forme de 10 à 20 applications sur l'abdomen rasé pendant 2 à 4 semaines Note de bas de page 78.

Exposition par inhalation :

Données chez les humains : L'inhalation chronique répétée de toluène a provoqué une toxicité cardiaque entraînant des décès instantanés Note de bas de page 79Note de bas de page 80, des lésions pulmonaires et rénales permanentes Note de bas de page 81Note de bas de page 80, des lésions hépatiques Note de bas de page 82Note de bas de page 80 et des effets sur le SNC Note de bas de page 83Note de bas de page 84. L'utilisation chronique de toluène a également provoqué des effets sur les sens, notamment la vision, l'audition et l'odorat Note de bas de page 85Note de bas de page 86. Les travailleurs exposés à long terme à de faibles concentrations ambiantes de toluène présentaient des diminutions de la mémoire à court terme, de l'attention soutenue et de la concentration, du balayage visuel et de la perception des couleurs, de la vitesse perceptivo-motrice et de la dextérité digitale Note de bas de page 87Note de bas de page 88Note de bas de page 89Note de bas de page 90. La plupart des données obtenues chez les humains proviennent d'études sur l'utilisation de produits contenant du toluène chez les personnes reniflant de la colle ou chez les travailleurs du secteur de la peinture, mais le diagnostic clinique a confirmé que le toluène était la cause de la toxicité. Les données existantes chez les humains permettent une classification dans la catégorie 1 de la classe Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.

Données chez les animaux : Dans une étude clé conforme à la ligne directrice 453 de l'OCDE (études combinées de toxicité chronique/cancérogénicité), le toluène n'a pas provoqué d'effet nocif chez les rats après une exposition par inhalation à 300 ppm pendant 24 mois Note de bas de page 33. Dans une étude de toxicité par inhalation de 90 jours conforme à la méthode B.29 de l'UE, des groupes de 10 rats par sexe ont été exposés par inhalation à 0, 100, 625, 1 250, 2 500 ou 3 000 ppm (0, 377, 2 355, 4 710, 9 421 ou 11 306 mg/m3) de toluène, 6,5 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 15 semaines Note de bas de page 25. Aucun effet nocif n'a été observé à 625 ppm et moins. Les doses plus élevées étaient toxiques pour les rats. L'exposition de souris au toluène à une concentration de l'air de 625 ppm, 6 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 15 semaines, a entraîné une mortalité, mais n'a pas donné lieu à d'autres signes de toxicité importante pour les organes cibles Note de bas de page 25. Une exposition à des concentrations élevées de toluène de 1 000 à 2 000 ppm (3,8 – 7,5 mg/L), pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 4 semaines, a provoqué une perte auditive chez les rats Note de bas de page 91Note de bas de page 92. Le toluène a également provoqué des effets neurotoxiques chez les rats Note de bas de page 94Note de bas de page 95Note de bas de page 96Note de bas de page 97Note de bas de page 98. Cependant, ces effets ont été observés à des niveaux d'exposition très élevés (1 000 – 8 000 ppm), qui dépassent le seuil de classification.

À la lumière des rapports de toxicité chez les humains, les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées – catégorie 1 [article 8.9.1 du RPD].

Danger par aspiration :

Catégorie 1

Le toluène est un hydrocarbure liquide dont la viscosité est de 0,56 mPa·s (dynamique) à 25 °C (0,65 mm2/s cinématique; < 20,5 mm2/s requis pour la classification dans la catégorie 1) Note de bas de page 99.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Danger par aspiration – catégorie 1 [article 8.10.1 du RPD].

Matières infectieuses présentant un danger biologique :

Sans objet

Le toluène n'est pas un microorganisme, ni une protéine, ni un acide nucléique.

Dangers physiques

Matières et objets explosibles :

Non évalué*

* Les explosifs sont exclus de la LPD et de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs. Pour de plus amples renseignements, visitez le site Ressources naturelles Canada.

Gaz inflammables :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Aérosols (inflammables) :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.

Gaz comburants :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz sous pression :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s'appliquent pas à cette substance.

Liquides inflammables :

Catégorie 2

Le toluène est un liquide dont le point d'éclair est de 4,4 °C, en creuset fermé, et dont le point d'ébullition initial est de 110,6 °C (>35 °C requis pour la classification dans la catégorie 2) Note de bas de page 99.

Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Liquides inflammables – catégorie 2 [paragraphe 7.6.1(2) du RPD].

Matières solides inflammables :

Sans objet

Le toluène n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières autoréactives :

Ne répond pas aux critères

Le toluène est thermiquement stable jusqu'à une température de 300 à 350 °C Note de bas de page 99. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition auto-accélérée (TDAA) de ≤75 °C pour satisfaire aux critères minimaux de classification dans cette classe de danger (paragraphe 7.8.1(3) du RPD).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières autoréactives.

Liquides pyrophoriques :

Ne répond pas aux critères

Le toluène a une température d'auto-inflammation de 480 °C Note de bas de page 99. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Liquides pyrophoriques.

Matières solides pyrophoriques :

Sans objet

Le toluène n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières auto-échauffantes :

Ne répond pas aux critères

Le toluène a une température d'auto-inflammation de 480 °C Note de bas de page 99, ce qui est bien supérieur à la température à laquelle l'inflammation spontanée devrait se produire pour la classification (paragraphe 7.11.1(2) du RPD).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières auto-échauffantes.

Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables :

Sans objet

Le toluène a une structure chimique qui ne contient ni métaux ni métalloïdes et, par conséquent, n'a pas besoin d'être classé [paragraphe 7.12.1(1) du RPD].

Liquides comburants :

Sans objet

L'alinéa 7.13.1(1)(a) du RPD exclut de la classification tout liquide organique qui ne contient pas d'oxygène, de fluor ou de chlore. Le toluène est composé uniquement de carbone et d'hydrogène.

Matières solides comburantes :

Sans objet

Le toluène n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides comburantes ne s'appliquent pas à cette substance.

Peroxydes organiques :

Sans objet

Le toluène n'est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières corrosives pour les métaux :

Aucune donnée disponible

Il n'y a pas de données disponibles pour évaluer la corrosivité du toluène sur les métaux.

Poussières combustibles :

Sans objet

Le toluène n'est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s'appliquent pas à cette substance.

Asphyxiants simples :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz pyrophoriques :

Sans objet

Le toluène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Produits chimiques sous pression :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.

Renseignements sur la réglementation et autres renseignements

Renseignements sur la réglementation :

Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l'importation d'un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.

Autres renseignements :

Les données et les classifications contenues dans ces évaluations de substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d'organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s'assurer de l'exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.

Dernière mise à jour :

2022

Préparé par :

Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada

Références

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Note de bas de page 66

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Note de bas de page 67

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Note de bas de page 68

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Note de bas de page 69

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Note de bas de page 71

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Note de bas de page 72

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Note de bas de page 73

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Note de bas de page 75

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Note de bas de page 76

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Note de bas de page 78

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Note de bas de page 82

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Note de bas de page 91

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Note de bas de page 92

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Note de bas de page 93

Hisanaga, N. and Takeuchi, Y. (1983) Changes in sleep cycle and EEG of rats exposed to 4000 ppm toluene for four weeks. Ind.Health 21153-164.

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Note de bas de page 94

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Note de bas de page 95

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Note de bas de page 97

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Note de bas de page 98

Bushnell, P. J., Kelly, K. L. and Crofton, K. M. (1994) Effects of toluene inhalation on detection of auditory signals in rats. Neurotoxicology & teratology 16(2):149-160.

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Note de bas de page 99

Rumble, J.(2019) CRC Handbook of Chemistry and Physics. 100 Edition. J. Rumble (Eds.). CRC Press, Boca Raton, FL.

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