Évaluation de substance dangereuse – Styrène
Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives destinées pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.
Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition .
Identification
Nom chimique :
Styrène
No CAS :
100-42-5
Composition chimique :
C6H5CHCH2
Synonymes :
Benzène, éthényl-
- Cinnamène
- Phényléthène
- Styrolène
No ONU :
2055
Pictogramme(s) :
Figure 1 - Description du texte
Le symbole contenu dans ce pictogramme est un point d’exclamation. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :
- irritation de la peau
- irritation des yeux
- sensibilisation de la peau
Figure 2 - Description du texte
Le symbole du pictogramme est une silhouette noire de la tête et de la poitrine d’une personne avec une étoile blanche qui s’étend à partir du centre de la poitrine. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :
- cancérogénicité
- effets sur certains organes cibles après une exposition unique ou répétée
- toxicité pour la reproduction
Figure 3 - Description du texte
Le symbole à l’intérieur du pictogramme représente une flamme au-dessus d’un trait. Ce symbole indique que les produits dangereux affichant ce pictogramme peuvent s’enflammer facilement et brûler rapidement s’ils ne sont pas entreposés et manipulés correctement.
Classification du SIMDUT
- Toxicité aiguë (par inhalation) – catégorie 4
- Cancérogénicité – catégorie 1B
- Danger par aspiration – catégorie 1
Dangers pour la santé
Toxicité aiguë (voie orale) :
Ne répond pas aux critères
Dose létale médiane par voie orale (DL50) : 2 650 milligrammes par kilogramme de poids corporel (mg/kg-pc) (rat, mâle)Référence 1.
Dans une étude de toxicité aiguë par voie orale, des rats Wistar (5 par sexe et par dose) ont été exposés par voie orale à une administration unique de styrène à 6 niveaux de dose croissants (doses non précisées). Les animaux ont été à jeun pendant 15 heures avant le traitement. Les animaux ont été observés pour la mortalité et les signes cliniques pendant 14 jours. Des nécropsies ont été pratiquées sur des animaux morts immédiatement après leur mort ou sur des animaux survivants à la fin de l’étude. Des valeurs de DL 50 de 2 650 mg/kg-pc et de 3 050 mg/kg-pc ont été signalées pour les rats mâles et femelles, respectivement. Les signes cliniques comprenaient l’hypoactivité et une démarche maladroiteRéférence 1.
Une autre étude a signalé une DL 50 de 5 000 mg/kg-pc chez les ratsRéférence 2.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (voie orale).
Toxicité aiguë (par contact cutané) :
Ne répond pas aux critères
DL 50 par contact cutané : >2 000 mg/kg-pc (rat)Référence 3.
Lors d’un test limite chez des rats (5 par sexe et par dose) exposés à une dose de 2 000 mg/kg-pc de styrène pendant 24 heures dans des conditions semi-occlusives, aucun décès ni signe clinique n’a été observéRéférence 3.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée chez des lapins (1 à 2 par dose) exposés à une dose de 1, 3,3, 10 ou 20 grammes de styrène par kilogramme de poids corporel (g/kg-pc) pendant 24 heures. Aucune mortalité n’a été observée et la DL 50 était supérieure à 20 g/kg-pc. A la dose la plus élevée, un des animaux a présenté une paralysie temporaire et aux 2 doses les plus élevées, une narcose a été signalée Référence 4.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par contact cutané).
Toxicité aiguë (par inhalation - gaz) :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification de Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s’appliquent pas à cette substance.
Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs) :
Catégorie 4
Concentration létale médiane par inhalation (CL50) : 11,8 milligrammes par litre (mg/L) (rat)Référence 5.
Dans les études de toxicité aiguë non conforme aux lignes directrices chez des souris et des rats exposés pendant 4 heures (rats) ou 2 heures (souris), la CL 50 pour les rats était de 11,8 mg/L et de 21,0 mg/L pour les souris. Aucun autre détail relatif à l’étude n’était disponibleRéférence 5.
Une étude non conforme aux lignes directrices menée chez des souris mâles (10 par dose) exposées à une concentration de 0, 0,17 ou 0,68 mg/L de vapeur de styrène pendant 2 à 6 heures n’a révélé aucune mortalité ni aucun signe clinique indésirable. La CL 50 était supérieure à 0,68 mg/LRéférence 3 .
Une autre étude non conforme aux lignes directrices menée sur des souris mâles (n=50) exposées à une concentration de 2,13 mg/L de vapeur de styrène pendant 6 heures a signalé une CL 50 supérieure à 2,13 mg/L et des signes évidents de lésions hépatiques, à savoir une augmentation de 26 % du poids du foie, une nécrose hépatocellulaire centrilobulaire et une prolifération accrue des cellules hépatocytairesRéférence 3 . Une étude similaire a également signalé des effets hépatiques décrits comme une nécrose coagulative centrilobulaireRéférence 3 .
Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité aiguë (par inhalation) - catégorie 4 [paragraphe 8.1.1(1) du RPD].
Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :
Aucune donnée disponible
Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si le styrène répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards).
Corrosion cutanée / irritation cutanée :
Ne répond pas aux critères
Dans une étude portant sur 9 volontaires humains, aucune irritation de la peau n’a été signalée après avoir plongé 1 main dans du styrène liquide pendant 10 à 30 minutesRéférence 6.
Plusieurs études sur des animaux rapportées dans la littérature révèlent que le styrène est un irritant cutanéRéférence 2Référence 3Référence 7; toutefois, ces études ne fournissent aucune cote ni aucun détail sur les méthodes d’étude.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Corrosion cutanée / irritation cutanée.
Lésions oculaires graves / irritation oculaire :
Ne répond pas aux critères
Dans le cadre d’une étude similaire à la ligne directrice n° 405 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 0,1 millilitre (ml) de styrène non dilué a été appliqué au sac conjonctival de 4 lapins. L’irritation des yeux a été évaluée à 4 heures et 1, 2 et 3 jours après le traitement. Les cotes moyennes pour chaque animal, calculées à la suite de notations effectuées 24, 48 et 72 heures après l’instillation de la substance, étaient les suivantes : 0/4 pour 3 animaux et 0,33/4 pour 1 animal pour l’opacité cornéenne; 0/2 pour les 4 animaux pour l’iritis; 0,67/3 pour 1 animal, 0,33/3 pour 1 animal et 1/3 pour 2 animaux pour les rougeurs conjonctivales; et 0,33/4 pour 3 animaux et 1/4 pour 1 animal pour la chémosis. Les cotes moyennes ne satisfont pas aux critère de classification (c)(i) ou (ii) du tableau du paragraphe 8.3.2(1) du RPD ni à ceux du tableau du paragraphe 8.3.2(3) du RPD. Pour 2 des animaux, des cotes ont également été prises à des moments ultérieurs, démontrant toutes les 2 une inversion des effets (cotes de 0 pour tous les paramètres) à 7 ou 10 jours Référence 8.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Lésions oculaires graves / irritation oculaire.
Sensibilisation respiratoire :
Ne répond pas aux critères
Malgré une exposition industrielle généralisée au styrène, il n’y a que quelques cas d’asthme publiés dans lesquels il peut être impliqué, et dans chaque cas, la preuve d’un rôle de l’exposition au styrène dans l’induction de l’asthme n’est pas convaincanteRéférence 9.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation respiratoire.
Sensibilisation cutanée :
Ne répond pas aux critères
Chez l’humain, une étude sur la sensibilisation cutanée chez 303 personnes exposées à une concentration de 5 % de styrène dans le pétrolatum n’a révélé aucun signe de sensibilisation cutanéeRéférence 10.
Le potentiel de sensibilisation cutanée du styrène a été évalué lors d’un test de maximisation chez le cobaye (n=15 animaux). L’induction a été effectuée par application intradermique ou locale d’une solution de styrène de 10 % (poids par volume, p/v) ou de 20 % (p/v), respectivement, suivie de l’application d’une dose déclenchante du styrène de 2 % (p/v) dans l’acétone. Aucune sensibilisation cutanée n’a été observée chez les animaux testésRéférence 11.
Dans un autre test de maximisation chez le cobaye, 10 cobayes ont été induits avec une concentration de 5 % de styrène (par voie épicutanée). Les applications de dose déclenchante ont ensuite été réalisées avec une concentration de 1 % de styrène. Seulement 1 animal sur 10 a eu une réaction positive 24 heures après le déclenchementRéférence 3.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation cutanée.
Mutagénicité sur les cellules germinales :
Ne répond pas aux critères
In vivo:
Un test du micronoyau, similaire à la ligne directrice n° 474 de l’OCDE, a été effectué chez des souris exposées par inhalation du corps entier à une concentration de 0,75 ou 1,5 mg/L de vapeur de styrène pendant 6 heures par jour durant 1, 3, 7, 14 ou 21 jours consécutifs. Il n’y avait aucune preuve de clastogénicité à quelque concentration testée ou intervalle d’exposition testé que ce soitRéférence 12.
Un essai d’échange de chromatides sœurs a été effectué chez des souris exposées par inhalation à une concentration de 0, 125, 250 ou 500 parties par million (ppm) (0, 0,53, 1,06 ou 2,125 mg/L, respectivement) de vapeur de styrène pendant 6 heures par jour durant 14 jours. Une faible augmentation liée à la concentration de la fréquence des échanges de chromatides sœurs a été observée dans les lymphocytes de la rate, du sang périphérique et des poumons; cependant, aucune augmentation significative liée à la concentration n’a été observée dans la fréquence des aberrations chromosomiques dans les splénocytes ou les cellules pulmonaires en culture et aucune augmentation significative n’a été observée dans la fréquence des micronoyaux dans les splénocytes ou les érythrocytes dans les frottis de sang périphériqueRéférence 3Référence 13.
Un test de synthèse non programmée de l’acide désoxyribonucléique (ADN) similaire à la ligne directrice n° 486 de l’OCDE a été mené chez des souris femelles (5 par dose) exposées par inhalation à une seule dose de 125 ou 250 ppm de styrène pendant 6 heures. Aucun effet génotoxique n’a été signaléRéférence 14.
Un test d’aberration chromosomique de moelle osseuse similaire à la ligne directrice n° 475 de l’OCDE a été mené chez des souris mâles auxquelles on a administré par voie orale une dose de 500 milligrammes de styrène par kilogramme de poids corporel par jour (mg/kg-pc/jour) pendant 4 jours ou une dose de 200 mg/kg-pc/jour pendant 70 jours. Aucun effet mutagène n’a été observéRéférence 15.
Une étude similaire à la ligne directrice n° 475 de l’OCDE (essai d’aberration chromosomique sur moelle osseuse de mammifères) menée chez des souris gavées avec une dose unique de 0, 500 ou 1 000 mg/kg-pc de styrène s’est révélée négative en ce qui concerne l’augmentation des aberrations chromosomiquesRéférence 16.
Plusieurs autres études in vivosont disponibles sur des rats, des souris et des hamsters, avec des résultats négatifs et positifs dans différents types d’essais, portant principalement sur les expositions par inhalation et par voie oraleRéférence 3.
In vitro:
Les tests d’Ames sur les souches de Salmonella typhimuriumTA 98, TA 100, TA 1535, TA 1537 et TA 1538 se sont révélés généralement négatifs avec et sans activation métabolique [17-20]. Des résultats positifs à la souche TA 100 ont été observés dans une étude après certains types d’activation métaboliqueRéférence 19.
Plusieurs autres études in vitro sont disponibles à partir de divers types d’essais avec des résultats mitigés négatifs et positifs Référence 3.
L’exposition au styrène a également induit une augmentation dose-dépendante des échanges de chromatides sœurs dans les cultures de lymphocytes humains du sang total sans systèmes d’activation métabolique exogènesRéférence 21.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Mutagénicité sur les cellules germinales.
Cancérogénicité :
Catégorie 1B
Le styrène a été examiné par le Centre international de recherche sur le cancer et a été classé comme étant probablement cancérogène pour l’être humain (groupe 2A) [22-24]. Il a également été examiné par le National Toxicology Program et a été jugé raisonnablement cancérogène pour l’humain, en se fondant sur des preuves limitées de cancérogénicité tirées d’études sur l’humain, des preuves suffisantes de cancérogénicité tirées d’études sur des animaux expérimentaux et des données à l’appui sur les mécanismes de cancérogénèseRéférence 25. L’American Conference of Governmental Industrial Hygienists a classé le styrène dans le groupe A4, non classé comme cancérogène pour l’être humainRéférence 26.
Les travailleurs exposés au styrène présentaient une augmentation de la mortalité et de l’incidence du cancer du système lymphohématopoïétique, des niveaux accrus d’adduits à l’ADN et des dommages génétiques dans les lymphocytesRéférence 25.
Une étude similaire à la ligne directrice n° 453 de l’OCDE (études combinées de toxicité chronique et de cancérogénèse) a été menée chez des souris CD-1 (70 par sexe et par dose) exposées par inhalation du corps entier aux vapeurs de styrène à une concentration de 0,09, 0,18, 0,35 ou 0,69 mg/L (20, 40, 80 et 160 ppm, respectivement) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 98 semaines chez les femelles et 104 semaines chez les mâles. L’incidence des adénomes bronchio-alvéolaires a augmenté de manière significative chez les mâles exposés à une concentration de 40 ppm (35 sur 50 animaux), 80 ppm (30 sur 50 animaux) ou 160 ppm (33 sur 50 animaux) de vapeurs de styrène par rapport aux témoins concurrents non exposés. Chez les femelles, l’incidence des adénomes bronchio-alvéolaires dans les groupes exposés à une concentration de 20 ppm (16 sur 50 animaux), 40 ppm (16 sur 50 animaux) ou 160 ppm (24 sur 50 animaux) de vapeurs de styrène, mais pas à une concentration de 80 ppm (11 sur 50 animaux), pendant 98 semaines, a augmenté de manière significative, de même que l’incidence du carcinome bronchio-alvéolaire dans le groupe exposé à la concentration la plus élevée (7 sur 50 animaux), par rapport aux témoins concurrents non exposésRéférence 27.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée chez des souris B6C3F1 (50 par sexe et par dose) gavées avec du styrène à une dose de 150 ou 300 mg/kg-pc/jour pendant 13 semaines. Des cas accrus de tumeurs alvéolaires et bronchiolaires ont été observés chez les souris mâles comparativement aux témoins dans les 2 groupes de dose. Chez les souris femelles, une association positive significative entre la dose et l’incidence des adénomes hépatocellulaires a également été signaléeRéférence 28.
Les données disponibles répondent aux critères de classification de la sous-catégorie Cancérogénicité – catégorie 1B [article 8.6.1 du RPD].
Toxicité pour la reproduction :
Ne répond pas aux critères
Une étude conforme à la ligne directrice n° 416 de l’OCDE (étude de toxicité pour la reproduction sur 2 générations) a été menée sur des rats (25 par sexe et par dose) exposés au styrène par inhalation du corps entier à une concentration de 0, 0,21, 0,64 ou 2,13 mg/L (animaux F 0 et F1) pendant 6 heures par jour. Les animaux F 0 et F 1 ont été traités pendant 70 jours, le traitement étant poursuivi pour les femelles F 0 et F 1 tout au long de l’accouplement et de la gestation jusqu’au 20e jour de gestation. Les jours de lactation 1 à 4, les femelles F 0 et F 1 ont reçu du styrène par gavage oral à une dose de 66, 117 ou 300 mg/kg-pc/jour. Ces doses ont été calculées pour obtenir la même concentration maximale dans le sang maternel que celle obtenue par inhalation. Il n’y avait aucune indication d’effets indésirables sur le rendement reproducteur de la génération F 0 ou F1. Les indices d’accouplement et de fécondité des mâles et des femelles, les intervalles précoïdes, les paramètres spermatogéniques, le poids des organes reproducteurs, la durée du cycle œstral et de la gestation, la taille des portées vivantes et la survie postnatale étaient semblables dans tous les groupes d’exposition. Il y a eu une réduction du poids corporel moyen des descendants F 1 et F 2 lié à l’exposition des groupes d’exposition moyenne et élevée et une tendance globale de développement légèrement retardé évidente chez les descendants F 2 uniquement du groupe d’exposition élevée. Ce retard de développement comprenait une réduction du poids corporel (qui s’est poursuivi jusqu’au 70e jour) et un léger retard dans l’acquisition de certains repères physiques du développement. Dans les générations F 0 et F1, des effets dégénératifs de l’épithélium olfactif pour le groupe d’exposition élevée ont été signalésRéférence 29.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée sur des rats (10 mâles et 20 femelles par dose) ayant reçu une concentration de 125 ou 250 ppm de styrène en continu dans de l’eau potable (l’exposition à 250 ppm étant l’équivalent d’une dose de 18 mg/kg-pc/jour pour les mâles ou de 23 mg/kg-pc/jour pour les femelles) sur une période de 2 ans. On a observé une réduction de la survie des petits du groupe de parents F 0 ayant reçu la dose élevée 21 jours après la naissance et du groupe de parents F 1 du 1er au 14e jour après la naissance, avec seulement de légères réductions de la prise de poids corporel de la mère. Aucun autre signe clinique important ni effet systémique ou développemental n’a été signaléRéférence 3Référence 10.
Une étude similaire à la ligne directrice n° 422 de l’OCDE (étude combinée de toxicité à doses répétées et de dépistage de la toxicité pour la reproduction et le développement) a été menée chez des rats mâles (n=21) gavés avec une dose de 200 ou 400 mg/kg-pc/jour de styrène pendant 6 jours par semaine durant 60 jours. À une dose de 400 mg/kg-pc/jour, une diminution importante du nombre de spermatozoïdes dans l’épididyme et des changements histopathologiques marqués dans les testicules (tubules séminifères rétrécis avec noyaux endommagés et absence de sperme dans la lumière de certains tubules) ont été signalésRéférence 3.
Une autre étude similaire à la ligne directrice n° 422 de l’OCDE a été menée chez des souris ayant reçu une dose de 1,2 ou 12 mg/kg-pc/jour de styrène dans de l’eau potable pendant 4 semaines. Aucun signe indésirable de toxicité n’a été observéRéférence 3.
Une source secondaire décrit plusieurs études de toxicité pour la reproduction du styrène. Une étude bien menée sur l’exposition répétée de 90 jours chez les rats n’a révélé aucun signe d’effets sur les testicules à des concentrations dans l’air de styrène allant jusqu’à 1 500 ppm. Dans une étude de toxicité pour le développement bien menée, l’exposition par inhalation au styrène à des concentrations jusqu’à 600 ppm chez les rats et les lapins n’était pas associée à des effets significatifs sur le fœtus. Dans d’autres études, le retard du développement fœtal ou l’augmentation des anomalies mineures du développement chez le rat et la souris n’ont été observés qu’à des doses causant une toxicité maternelle. Une série d’études épidémiologiques axées sur les effets sur le développement ont été menées, mais la plupart d’entre elles étaient trop limitées pour être concluantes. Dans l’ensemble, les auteurs de cette source secondaire ont conclu qu’il n’y a aucune preuve d’un effet du styrène sur la reproduction humaineRéférence 7.
Une étude non conforme aux lignes directrices chez des rats (n=29 à 30) gavés avec une dose de 180 ou 300 mg/kg-pc/jour de styrène au cours des jours gestationnels 6 à 15 a signalé une toxicité maternelle, comme l’indique une diminution du gain de poids corporel et une réduction de la consommation alimentaire aux 2 doses. Aucun effet tératogène n’a été observéRéférence 3.
Dans une étude conforme à la ligne directrice n° 414 de l’OCDE, 30 rats par dose ont été exposés par inhalation à la vapeur de styrène à une concentration de 1,278 ou 2,556 mg/L pendant 7 heures par jour les jours de gestation 6 à 15. Aucune différence significative dans la taille des portées n’a été observée ni une augmentation des variations squelettiques. De plus, 20 lapins par dose ont été exposés aux mêmes concentrations de vapeur de styrène pendant 7 heures par jour, du 6e au 18e jour de gestation. Il n’y avait pas non plus d’effets statistiquement significatifs sur le développement dans les groupes traités par rapport aux témoins. Les variations squelettiques se situaient également dans la plage des groupes témoins historiquesRéférence 3.
D’autres études sur la reproduction et le développement chez les rongeurs sont disponibles et ont signalé des résultats négatifs et positifs mitigésRéférence 3Référence 7Référence 30. Beaucoup de ces études sont de mauvaise qualité et insuffisantes pour être utilisées dans une évaluation de classification. Plusieurs études ont signalé des effets sur la reproduction ou le développement chez les rongeurs à des doses toxiques pour la mère. Un groupe d'experts convoqué par le Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction n'a pas pu déterminer si les effets sur le développement observés dans les études animales étaient un effet direct de l'exposition au styrène ou étaient secondaires à une toxicité maternelle; ce groupe a exprimé des préoccupations négligeables concernant la toxicité du styrène pour la reproduction et le développement chez l'être humainRéférence 30.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Toxicité pour la reproduction.
Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :
Ne répond pas aux critères
Exposition par voie orale : Dans une étude de toxicité aiguë par voie orale, des rats Wistar (5 par sexe et par dose) ont été exposés par voie orale à une administration unique de styrène à 6 niveaux de dose croissants (doses non précisées). Des valeurs de DL 50 de 2 650 mg/kg-pc et de 3 050 mg/kg-pc ont été signalées chez les rats mâles et femelles, respectivement. Les signes cliniques comprenait l’hypoactivité et une démarche maladroiteRéférence 1.
Exposition par voie cutanée : Lors d’un essai limite chez des rats (5 par sexe et par dose) exposés à une dose de 2 000 mg/kg-pc de styrène pendant 24 heures dans des conditions semi-occlusives, aucun décès ni signe clinique n’a été observéRéférence 3.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée chez des lapins (1 à 2 par dose) exposés à une dose de 1, 3,3, 10 ou 20 g/kg-pc de styrène pendant 24 heures. Aucune mortalité n’a été observée et la DL 50 était supérieure à 20 g/kg-pc. À la dose la plus élevée, 1 des animaux souffrait de paralysie temporaire et aux 2 doses les plus élevées, une narcose a été signaléeRéférence 4. Les effets narcotiques chez les animaux à eux seuls ne justifient normalement pas une classification.
Exposition par inhalation : Dans une étude sur l’humain, une exposition à la vapeur de styrène à une concentration de 100 ppm a provoqué une forte odeur mais a été bien tolérée; à des concentrations de styrène de 200 à 400 ppm, l’odeur était désagréable; et à une concentration de styrène de 600 ppm ou plus, une très forte odeur et une forte irritation des yeux et des voies nasales se sont produitesRéférence 2. Les observations subjectives n'étant pas accompagnées de mesures objectives indiquant une cytotoxicité locale, les effets irritants ne donnent pas lieu à une classification.
Une étude non conforme aux lignes directrices sur des souris mâles (10 par dose) exposées à une concentration de 0, 0,17 ou 0,68 mg/L de vapeur de styrène pendant 2 à 6 heures n’a révélé aucune mortalité ni aucun signe clinique indésirable. La CL 50 était supérieure à 0,68 mg/LRéférence 3.
Une autre étude non conforme aux lignes directrices sur des souris mâles (n=50) exposées à une concentration de 2,13 mg/L de vapeur de styrène pendant 6 heures a signalé une CL 50 supérieure à 2,13 mg/L et des signes évidents de lésions hépatiques, en l’occurrence une augmentation de 26 % du poids du foie, une nécrose hépatocellulaire centrilobulaire et une prolifération accrue des cellules hépatocytaires. Des décès associés aux lésions hépatiques ont été observés au cinquième jour après l’expositionRéférence 3. Les lésions hépatiques ne donnent pas lieu à une classification compte tenu de cette association avec la mortalité. Une étude similaire a également signalé des effets hépatiques décrits comme une nécrose coagulative centrilobulaireRéférence 3.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique.
Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :
Ne répond pas aux critères
Exposition par voie orale : Dans une étude de toxicité à doses répétées, des rats femelles (10 par dose) ont reçu une dose de 66,7, 133, 400 ou 667 mg/kg-pc/jour de styrène pendant 5 jours par semaine durant 6 mois. À des doses allant jusqu’à 133 mg/kg-pc/jour, aucun effet n’a été observé. À des doses plus élevées, on a noté une dépression de croissance et une augmentation du poids du foie et des reinsRéférence 2. Les résultats de cette étude ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de cette classe de danger.
Une autre étude, non conforme aux lignes directrices, a été menée sur des rats (50 par sexe et par dose) ayant reçu du styrène à une dose de 500 mg/kg-pc/jour pendant 5 jours par semaine durant 103 semaines, ou à une dose de 1 000 ou 2 000 mg/kg-pc/jour durant 78 semaines. Le poids corporel moyen des rats mâles était plus faible que celui des rats témoins, tandis que le poids corporel des femelles était moins affecté par l’exposition. La mortalité des 2 sexes a augmenté considérablement dans le groupe de dose de 2 000 mg/kg-pc/jour par rapport aux témoinsRéférence 3. La dose à laquelle la mortalité s’est produite ne correspond pas aux valeurs indicatives pour la classification dans une des catégories de cette classe de danger.
Dans une autre étude chronique, le styrène a été administré par voie orale à 50 souris par sexe et par dose à une dose de 150 ou 300 mg/kg-pc/jour, pendant 5 jours par semaine durant 78 semaines, suivi d’une période de non-exposition de 13 semaines. À une dose de 300 mg/kg-pc/jour, une mortalité importante a été observée chez des souris mâles, mais non femelles. Aucun autre signe indésirable important de toxicité n’a été signalé qui justifierait une classificationRéférence 3 . La dose à laquelle la mortalité s’est produite ne correspond pas aux valeurs indicatives pour la classification dans une des catégories de cette classe de danger.
Dans une étude à court terme, 10 souris par sexe et par dose ont été administrées par voie orale du styrène à une dose de 10, 100 ou 200 mg/kg-pc/jour pendant 5 jours. Aucun signe indésirable important de toxicité n’a été observé qui justifierait la classification. Un léger encombrement ciblé des cellules de Clara dans l’épithélium de la bronchiole terminale dans les poumons a été observé (niveau de dose non précisé) Référence 3. Les résultats de cette étude ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de cette classe de danger.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée chez des rats Long-Evans mâles gavés avec une dose de 200 mg/kg-pc/jour de styrène pendant 12 semaines (n=6), de 300 mg/kg-pc/jour pendant 3 semaines (n=6), de 400 mg/kg-pc/jour pendant 3 semaines (n=6) ou 6 semaines (n=6) ou de 800 mg/kg-pc/jour pendant 3 semaines (n=11). À toutes les doses testées, la perte de cellules ciliées externes (CCE) et de cellules ciliées internes (CCI) s’est produite et la sensibilité cochléaire a été affectéeRéférence 31. L’effet de ces résultats sur la perte auditive réelle n’était pas clair et, sauf à des doses de 300 et 400 mg/kg-pc/jour pendant 3 semaines, les doses auxquelles les effets se sont produits dépassent les valeurs indicatives pour la classification dans une catégorie de cette classe de danger.
Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible
Exposition par inhalation :
Chez les humains : Le styrène a été étudié dans plusieurs études chez les humains évaluant la relation entre l’exposition professionnelle et la perte auditive, certaines de ces études suggérant une associationRéférence 32Référence 33Référence 34Référence 35Référence 36Référence 37Référence 38 alors que d’autres ne le font pasRéférence 39Référence 40Référence 41Référence 42. Il n’est pas clair si l’exposition au styrène seule cause une perte auditive chez les humains.
Chez les animaux : Dans 1 étude, l’exposition à une concentration de 800 ppm de vapeur de styrène (3,4 mg/L) pendant 3 semaines a causé une perte auditive marquée chez les rats, évaluée par des méthodes comportementales (évitement conditionné) et électrophysiologiques (réponse évoquée auditive du tronc cérébral). Dans cette étude, des rats (12 par concentration) ont été exposés à une concentration de 0, 800, 1 000 ou 1 200 ppm de vapeur de styrène par inhalation du corps entier pendant 14 heures par jour durant 3 semainesRéférence 43. Comme le temps d’exposition était de 14 heures par jour plutôt que des 6 heures par jour des valeurs indicatives, l’étude ne peut pas être utilisée pour la classification.
D’autres études ont également signalé des effets sur le système auditif dus à l’exposition à la vapeur de styrène. Dans une de ces études, des groupes de 14 rats par dose ont été exposés à une concentration de vapeur de styrène de 0, 50, 200 ou 800 ppm (0, 0,21, 0,85 ou 3,41 mg/L, respectivement) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 13 semaines. Des analyses histopathologiques ont révélé des lésions dans l’organe de Corti de rats du groupe d’exposition de 800 ppm. Les seuils auditifs, mesurés par la réponse nerveuse auditive, ont également été élevés de 40 décibels (dB) à des fréquences de 16, 25 et 30 kHz à la concentration d’exposition de 800 ppm, ce qui indique des effets ototoxiques. La concentration sans effet nocif observé (CSENO) pour l’ototoxicité était de 200 ppm, avec des preuves de dommages et de déficience auditive à une concentration de 800 ppm (3,41 mg/L)Référence 3. Les effets se sont produits à une concentration en dehors des valeurs indicatives pour la classification dans une catégorie de cette classe de danger.
Dans une autre étude par inhalation (corps entier), des rats mâles adultes ont été exposés à une concentration de 1 600 ppm de vapeur de styrène (6,815 mg/L) pendant 6 heures par jour pendant 5 semaines dans des chambres à écoulement continu. L’exposition par inhalation a entraîné un dysfonctionnement auditif seulement dans la gamme des fréquences moyennes et a épargné la fonction à des fréquences inférieures et supérieures Référence 44. La concentration à laquelle les effets auditifs ont été observés est supérieure aux valeurs indicatives pour la classification dans une catégorie de cette classe de danger.
Dans une autre étude par inhalation (corps entier), des groupes de 8 rats mâles ont été exposés à une concentration de 0, 500, 650, 850, 1000 ou 1500 ppm de vapeur de styrène 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 4 semainesRéférence 45. Les décalages permanents du seuil auditif (DPSA) par rapport aux examens audiométriques de cette étude étaient considérablement élevés à des concentrations d’exposition de 850 ppm et plus. À une concentration de 850 ppm, il y avait un grand DPSA dans la gamme de fréquences de 16 à 20 kilohertz (kHz), mais aucune perte auditive significative n’a été observée à des concentrations d’exposition plus faibles. Il n’y avait aucun effet sur les CCI chez les animaux traités ou témoins. Les animaux traités avec une concentration de 650 ppm de vapeurs de styrène ou plus ont montré une perte CCE dans les 3 rangées de cellules examinées, en particulier celles de la troisième rangée.
Dans l’ensemble, cette étude démontre que le styrène est ototoxique chez les rats à la suite d’une exposition par inhalation à des concentrations de vapeur de 650 ppm et plus, selon la perte de CCE, avec une CSENO claire observée à 500 ppm. Toutefois, une perte auditive importante n’était évidente qu’à 850 ppm et plus. Étant donné l’absence d’une perte auditive importante à la concentration la plus élevée testée qui respecte les valeurs indicatives pour cette classe de danger, c'est-à-dire 650 ppm, l’adversité de la perte de CCE à cette concentration sur le fonctionnement de l’oreille interne du rat n’est pas claire.
Des résultats similaires ont été trouvés dans une autre étude par inhalation (corps entier), qui mettait l’accent sur l’activité et le niveau de bruitRéférence 46. Des groupes de 4 rats mâles ont été exposés dans des conditions actives à une concentration de 0, 300, 400, 500 ou 600 ppm de vapeur de styrène, sans application de bruit, 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 4 semaines. De plus, des groupes de 6 rats ont été exposés dans des conditions actives au bruit seulement (niveau de pression acoustique de 86,2 dB; bande d’octave centrée à 8 kHz), aux vapeurs de styrène seulement (à 400 ppm), au bruit et aux vapeurs de styrène, ou à ni l’un ni l’autre. Les rats ont couru 2 minutes de toutes les 3 minutes dans une roue de course pour maintenir les conditions actives. Des examens audiométriques ont été effectués avant l’exposition au styrène et 6 semaines après la période d’exposition. À la suite des examens audiométriques, les rats ont été évalués pour déceler des dommages aux CCI et CCE de l’organe de Corti.
Une perte auditive importante, déterminée par DPSA, a été mesurée à des concentrations d’exposition de 500 ppm de vapeurs de styrène et plus. On a supposé que l’activité des rats augmentait l’absorption du styrène par une augmentation de la ventilation pulmonaire et du débit cardiaque. De plus, on a déterminé que l’exposition combinée au bruit et au styrène augmentait la perte de CCE par rapport à l’exposition au styrène seul, tandis que l’exposition combinée n’augmentait pas la perte auditive par rapport à l’exposition au bruit seul. Étant donné que les valeurs indicatives d’inhalation pour cette classe de danger sont fondées sur la concentration, les niveaux d’effet de cette étude, qui reflètent une absorption accrue, ne peuvent pas être utilisés pour la classification.
Dans une autre étude de toxicité à doses répétées, 10 rats par dose ont été exposés à une concentration de 0 ou 1,299 mg/L de vapeur de styrène par inhalation du corps entier pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant 12 semaines. Une réduction de 30 % des grandes cellules amacrine, censées jouer un rôle dans la vision des couleurs, a été signalée lors de l’examen post mortem chez les rats traités par rapport aux témoins. Les niveaux de glutathion, un antioxydant qui protège les yeux du stress chimique et oxydatif, ont également été réduits de 28 % dans les rétines des animaux exposés par rapport aux témoinsRéférence 31. L’étude suggère que le styrène peut causer une toxicité oculaire par inhalation; toutefois, la gravité des effets oculaires n’est pas claire, ni leur pertinence toxicologique.
Une étude non conforme aux lignes directrices chez des souris CD-1 femelles exposées au styrène à une concentration de vapeur de 0, 172 ou 688 milligrammes par mètre cube (mg/m3) (0, 40 ou 160 ppm, respectivement) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 20 jours d’exposition, pendant une période de 4 semaines, a signalé des lésions dégénératives dans les cellules de Clara du poumon de la souris, comme l’indiquent la dégénérescence des cellules vacuolaires et la nécrose à la concentration la plus élevée testée. Des effets similaires n’ont pas été observés chez des rats dans la même étudeRéférence 47. Cette étude ne répond pas aux critères de classification d’une catégorie de cette classe de danger. Le mécanisme de réponse pulmonaire chez les souris est en grande partie inopérable chez les humainsRéférence 28. Il a été proposé comme faisant partie d’un mode d’action non génotoxique pour les tumeurs pulmonaires chez la sourisRéférence 47, et par conséquent, dans la mesure où il est exploitable chez les travailleurs exposés, il est considéré comme classé dans la sous-catégorie Cancérogénicité – catégorie 1B.
Dans une autre étude de doses répétées par inhalation, des souris ont été exposées à la vapeur de styrène à une concentration de 50, 100, 150 ou 200 ppm (0,21, 0,42, 0,63 ou 0,85 mg/L, respectivement) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 13 semaines et des rats ont été exposés à une concentration de 50, 200, 500 ou 1 000 ppm de vapeur de styrène (0,21, 0,85, 2,1 ou 4,3 mg/L, respectivement) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 1 an. Chez les souris exposées à une concentration de 100, 150 ou 200 ppm de styrène, une atrophie modérée à grave de l’épithélium olfactif, une dilatation et une hypertrophie des glandes de Bowman et des inclusions éosinophiliques dans l’épithélium respiratoire et transitionnel ont été signalées chez presque tous les animaux examinés. Lorsque ces changements étaient marqués chez les souris, un épithélium olfactif viable subsistait dans la muqueuse nasale. Quelques souris exposées à une concentration de styrène de 50 ppm ont présenté des effets similaires, mais dans une moindre mesure. Pour l’exposition du rat d’une durée de 1 an, des résultats similaires ont été rapportés; toutefois, les effets semblaient moins graves et les dommages à l’épithélium olfactif étaient plus légersRéférence 48. Les détails de l’étude sont insuffisants pour l’évaluation de classification. D’autres études ont également signalé des effets de l’épithélium olfactif, une hypertrophie des thyroïdes ou une diminution du poids des organes et du tissu adipeux en raison d’une exposition chronique à la vapeur de styrèneRéférence 31. Toutefois, la gravité des effets n’est pas claire ou les concentrations auxquelles ces effets se sont produits n’étaient pas précisées ou étaient trop élevées pour répondre aux critères de classification d’une catégorie de cette classe de danger
Une étude de 2 semaines a été menée sur des souris de différentes souches (20 par sexe et par dose) exposées à la vapeur de styrène à une concentration de 0,060, 0,248, 1,064 ou 2,21 mg/L (mesurée) pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine. La mortalité chez les souris CD1 a été observée à une concentration de 1,064 mg/L (1 mâle, 7 femelles) et à 2,21 mg/L (7 mâles, 2 femelles). Chez les souris B63F1, la mortalité a été observée à une concentration de 1,064 mg/L (1 mâle, 10 femelles) et à 2,21 mg/L (8 mâles, 0 femelle). Aux 2 concentrations les plus élevées, les signes cliniques comprenaient une léthargie, une respiration superficielle et une démarche instable. Des changements dans les poumons étaient apparents et comprenaient la leucocytose et la nécrose monocellulaire Référence 49. Malgré la mortalité élevée observée chez certaines souches de souris testées, la durée de l’étude est relativement courte pour une étude à doses répétées et il n’y a pas suffisamment d’information pour être utilisée dans une évaluation de classification.
Une étude non conforme aux lignes directrices a été menée sur 4 souches murines différentes (B6C3F1, C57BL/6, suisse et DBA/2) exposées à la vapeur de styrène à une concentration de 0, 125, 250 ou 500 ppm (0, 0,53, 1,1 ou 2,1 mg/L, respectivement) pendant 6 heures par jour durant 4 jours. Pour chaque concentration testée, on a utilisé 20 animaux par sexe et par souche. La mortalité, l’augmentation du poids hépatique et la nécrose hépatocellulaire ont été observées dans les groupes d’exposition de 250 et 500 ppm de toutes les souches testées. Chez les souris mâles B6C3F1, 14 animaux sur 20 sont morts à une concentration de 250 ppm, et chez les souris mâles suisses, 10 animaux sur 20 sont morts à une concentration de 500 ppm. Parmi les autres souches testées, la mortalité a également été observée, mais en plus petit nombreRéférence 50. Malgré la mortalité élevée observée chez les souches de souris testées, la durée de l’étude est relativement courte pour une étude à doses répétées et il n’y a pas suffisamment d’information pour être utilisée dans une évaluation de classification.
L’information disponible sur l’ototoxicité de la vapeur de styrène chez les humains est contradictoire et repose sur des études épidémiologiques mal déclarées comportant plusieurs facteurs de confusion inhérents; l’information provenant de ces études est insuffisante pour être utilisée pour une évaluation de classification. En outre, les études sur les animaux disponibles ne peuvent pas être utilisées pour la classification, ont fourni des niveaux d'effet à des concentrations qui ne respectent pas les valeurs indicatives, ou présentent des effets dont l’adversité est peu claire, et donc leurs résultats ne répondent pas aux critères de classification pour une catégorie de cette classe de danger.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.
Danger par aspiration :
Catégorie 1
Le styrène est un hydrocarbure liquide de viscosité cinématique de 0,77 millimètre carré par seconde (mm2/s) à 25 °CRéférence 3. À une température de 40 °C, la viscosité serait encore plus faible, et le critère 1(b) du tableau de l'article 8.10.1 du RPD est donc respecté.
Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Danger par aspiration – catégorie 1 [article 8.10.1 du RPD].
Matières infectieuses présentant un danger biologique :
Sans objet
Le styrène n’est pas un microorganisme, ni une protéine, ni un acide nucléique.
Dangers physiques
Matières et objets explosibles :
Non évalué
Les explosifs sont exclus de la LPD et de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs . Pour de plus amples renseignements, veuillez consultez le site Web suivant : Ressources naturelles Canada .
Gaz inflammables :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s’appliquent pas à cette substance.
Aérosols (inflammables) :
Non évalué
La classification d’un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.
Gaz comburants :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s’appliquent pas à cette substance.
Gaz sous pression :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s’appliquent pas à cette substance.
Liquides inflammables :
Catégorie 3
Le point d’éclair du styrène est de 31 °C (creuset fermé)Référence 51.
Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Liquides inflammables – catégorie 3 [paragraphe 7.6.1(2) du RPD].
Matières solides inflammables :
Sans objet
Le styrène n’est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s’appliquent pas à cette substance.
Matières autoréactives :
Ne répond pas aux critères
Le styrène a un point d’ébullition de 145,3 °CRéférence 51. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition autoaccélérée de 75 °C ou moins pour satisfaire aux critères minimaux de classification d’une catégorie de cette classe de danger [paragraphe 7.8.1(3) du RPD].
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières autoréactives.
Liquides pyrophoriques :
Ne répond pas aux critères
Le styrène a une température d’auto-inflammation de 490 °CRéférence 51. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Liquides pyrophoriques.
Matières solides pyrophoriques :
Sans objet
Le styrène n’est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s’appliquent pas à cette substance.
Matières auto-échauffantes :
Ne répond pas aux critères
Le styrène a une température d’auto-inflammation de 490 °CRéférence 51, qui est bien supérieure à la température maximale d’inflammation spontanée de 50 °C pour la classification [paragraphe 7.11.1(3) du RPD].
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières auto-échauffantes.
Matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables :
Exclu de la classification
Le styrène a une structure chimique qui ne contient ni métaux ni métalloïdes et, par conséquent, n’a pas besoin d’être classée [alinéa 7.12.1(1)a) du RPD].
Liquides comburants :
Ne répond pas aux critères
Le styrène est incapable de réagir exothermiquement avec des matières combustiblesRéférence 3.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Liquides comburants.
Matières solides comburantes :
Sans objet
Le styrène n’est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides comburantes ne s’appliquent pas à cette substance.
Peroxydes organiques :
Sans objet
Le styrène n’est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s’appliquent pas à cette substance.
Matières corrosives pour les métaux :
Ne répond pas aux critères
Le styrène n’est pas corrosif pour l’acier inoxydable (p. ex., types 301, 304, 316 et 347, la série 400 et Carpenter 20Cb-3), l’aluminium (types 3003 et Cast B-356), l’acier au carbone (p. ex., types 1010, 1020, 1075 et 1095), la fonte ductile, l’acier zingué ou l’acier galvanisé, l’alliage à base de nickel, Hastelloy C-22, le laiton naval ou le bronze naval, le tantale ou le titaneRéférence 52Référence 53.
Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières corrosives pour les métaux.
Poussières combustibles :
Sans objet
Le styrène n’est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s’appliquent pas à cette substance.
Asphyxiants simples :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s’appliquent pas à cette substance.
Gaz pyrophoriques :
Sans objet
Le styrène n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s’appliquent pas à cette substance.
Produits chimiques sous pression :
Non évalué
La classification d’un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.
Renseignements sur la réglementation et autres renseignements
Renseignements sur la réglementation
Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l’importation d’un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.
Autres renseignements :
Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d’organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s’assurer de l’exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.
Date de la dernière modification :
2024
Préparé par :
Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada
Références
- Référence 1
-
Hasegawa, R., Nakaji, Y., Kurokawa, Y. et Tobe, M. (1989) Acute toxicity tests on 113 environmental chemicals. The Science Reports of the Research Institutes, Tohoku University.Ser.C, Medicine.Tohoku Daigaku 36(1-4):10–16. Japan,.
- Référence 2
-
Wolf, M. A., et al (1956) Toxicological studies of certain alkylated benzenes and benzene. A.M.A.Archives of Industrial Health 14(4):387–398.
- Référence 3
-
Agence européenne des produits chimiques – Styrene - REACH dossier No CAS 100-42-5.
- Référence 4
-
Department of Transportation (1976) Toxicological and skin corrosion testing of selected hazardous materials. United States Testing Co, I. (éditeur). DOT-OS-30077 (PB-264-975). US Department of Commerce, Hoboken, New Jersey.
- Référence 5
-
Shugaev, B. B. (1969) Concentrations of Hydrocarbons in Tissues as a Measure of Toxicity. Archives of Environmental Health 18:878.
- Référence 6
-
Berode, M., Droz, P. et Guillemin, M. (1985) Human exposure to styrene. VI. Percutaneous absorption in human volunteers. Int Arch Occup Environ Health 55(4):331–336.
- Référence 7
-
OCDE SIDS (1996) SIDS Initial Assessment Profile for SIAM 4. Styrene. CAS No. 100-42-5. SIAM 4. UNEP Publications.
- Référence 8
-
ECETOC (1998) Technical Report No. 48 (2): Eye Irritation: Reference Chemicals Data Bank (Second Edition). 2e édition. European Centre for Ecotoxicology and Toxicology of Chemicals, Bruxelles, Belgique. Reference Chemicals Data Bank.
- Référence 9
-
HSE (2001) Asthmagen? Critical assessments of the evidence for agents implicated in occupational asthma. Health and Safety Executive.
- Référence 10
-
Cosmetic Ingredient Review Expert Panel (2014) Safety assessment of styrene and vinyl-type styrene copolymers as used in cosmetics [pour les rapports non publiés seulement]. Final Report. Cosmetic Ingredient Review, Washington DC.
- Référence 11
-
SJOBORG, S., Dahlquist, I., Fregert, S. et Trulson, L. (1982) Contact allergy to styrene with cross reaction to vinyltoluene. Contact Derm. 8(3):207–208.
- Référence 12
-
Engelhardt, G., et.al (2003) A re-assessment of styrene-induced clastogenicity in mice in a subacute inhalation study. Archives of Toxicology 77:56–61.
- Référence 13
-
Kligerman, A. D., et al (1992) Cytogenetic studies of mice exposed to styrene by inhalation. Mutation Research 280(1):35–43.
- Référence 14
-
Clay, P. (2004) Styrene monomer does not induce unscheduled DNA synthesis in the mouse liver following inhalation exposure. Mutagenesis 19(6):489–492.
- Référence 15
-
Sbrana, I., et al (1983) Bone marrow cell chromosomal aberrations and styrene biotransformation in mice given styrene on a repeated oral schedule. Chemico-Biological Interactions 10(3):349–357.
- Référence 16
-
Loprieno, N., et al (1978) Mutagenicity of industrial compounds. VII. styrene and styrene oxide: II. point mutations, chromosome aberrations and DNA repair induction analyses. Scandinavian Journal of Work, Environment, and Health 4(2):169–178.
- Référence 17
-
De Flora, S., et al (1984) Genotoxic activity and potency of 135 compounds in the Ames reversion test and in a bacterial DNA-repair test. Mutation Research 133:161–198.
- Référence 18
-
de Flora, S. (1981) Study of 106 organic and inorganic compounds in the Salmonella/microsome test. Carcinogenesis 2(4):283–298.
- Référence 19
-
Watabe, T., et.al (1978) Metabolism and mutagenicity of styrene. Scandinavian Journal of Work Environment & Health 2:142–155.
- Référence 20
-
Zeiger, E., et al (1988) Salmonella mutagenicity tests IV. Results from the testing of 300 chemicals. Environmental & Molecular Mutagenesis 11(supplément 12):1–158.
- Référence 21
-
Norppa, H. et Vainio, H. (1983) Induction of sister-chromatid exchanges by styrene analogues in cultured human lymphocytes. Mutation Research 116:379–387.
- Référence 22
-
IARC (2019) Styrene, Styrene-7,8-Oxide, and Quinoline. International Agency for Research on Cancer, Lyon, France. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Volume 121.
- Référence 23
-
IARC (2010) Painting, Firefighting and Shiftwork. International Agency for Research on Cancer, Lyon, France. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Volume 98.
- Référence 24
-
CIRC (2002) Some Traditional Herbal Medicines, Some mycotoxins, Naphthalene and Styrene. Centre international de Recherche sur le Cancer, Lyon, France. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Volume 82.
- Référence 25
-
National Toxicology Program (2016) Styrene CAS No. 100-42-5. Department of Health and Human Services. Report on Carcinogens. National Toxicology Program. Volume 14.
- Référence 26
-
ACGIH(2021) TLVs and BEIs with 9th Edition Documentation. 9th Edition. ACGIH, Cincinnati, Ohio. pp. 142.
- Référence 27
-
Cruzan, G., et al (2001) Chronic toxicity/oncogenicity study of styrene in CD-1 mice by inhalation exposure for 104 weeks. Journal of Applied Toxicology 21(3):185–198.
- Référence 28
-
Union européenne (2008) European Union Risk Assessment Report - Styrene CAS# 100-42-5, pp. 422. Union européenne, Royaume-Uni.
- Référence 29
-
Cruzan, G., et al (2005) Two generation reproduction study of styrene by inhalation in Crl-CD rats. Birth Defects Research Part B - Developmental and Reproductive Toxicology 74(3):211–220.
- Référence 30
-
National Toxicology Program (2006) NTP-CERHR Monograph on the Potential Reproductive and Developmental Effects of Styrene. Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction, Research Triangle Park, Caroline du Nord.
- Référence 31
-
NICNAS (2020) Benzene, ethenyl-: Human health tier II assessment - CAS Number: 100-42-5, Government of Australia, https://services.industrialchemicals.gov.au/search-assessments/.
- Référence 32
-
Chen, G. D. et Henderson, D. (2009) Cochlear injuries induced by the combined exposure to noise and styrene. Hearing Research 254:25–33.
- Référence 33
-
Johnson, A. C. (2007) Relationship between styrene exposure and hearing loss: review of human studies. International Journal of Occupational Medicine & Environmental Health 20(4):315–325.
- Référence 34
-
Johnson, A. C., et al (2006) Audiological findings in workers exposed to styrene alone or in concert with noise. Noise Health 8(30):45–57.
- Référence 35
-
Hoet, P. et Lison, D. (2008) Ototoxicity of toluene and styrene: State of current knowledge. Critical Reviews in Toxicology 38:127–170.
- Référence 36
-
Morata, T. C., et al (2011) A multicenter study on the audiometric findings of styrene-exposed workers. International Journal of Audiology 50(10):652–660.
- Référence 37
-
Odkvist, L. M., et al (1982) Vestibulo-oculomotor disturbances in humans exposed to styrene. Acta Otolaryngologica 94(5-6):487–493.
- Référence 38
-
Sliwinska-Kowalska, M., et al (2003) Ototoxic effects of occupational exposure to styrene and co-exposure to styrene and noise. Journal of Occupational & Environmental Medicine 45(1):15–24.
- Référence 39
-
Sass-Kortsak, A., Corey, P. et Robertson, J. (1995) An investigation of the association between exposure to styrene and hearing loss. Ann Epidemiol 5(1):15–24.
- Référence 40
-
Morata, T., et al (2002) Audiometric Findings in Workers Exposed to Low Levels of Styrene and Noise. J Occup Environ Med 44(9):806–814.
- Référence 41
-
Triebig, G., Bruckner, T. et Seeber, A. (2009) Occupational styrene exposure and hearing loss: a cohort study with repeated measurements. International Archives of Occupational & Environmental Health 82(4):463–480.
- Référence 42
-
Hoffmann, J., Ihrig, A., Hoth, S. et Triebig, G. (2006) Field study to explore possible effects of styrene on auditory function in exposed workers. Industrial Health 44(2):283–286.
- Référence 43
-
Pryor, G. T., Rebert, C. S. et Howd, R. A. (1987) Hearing loss in rats caused by inhalation of mixed xylenes and styrene. Journal of Applied Toxicology 7(1):55–61.
- Référence 44
-
Crofton, K. M., Lassiter, T. L. et Rebert, C. S. (1994) Solvent-induced ototoxicity in rats: an atypical selective mid-frequency hearing deficit. Hearing Research 80(1):25–30.
- Référence 45
-
Loquet, G., Campo, P. et Lataye, R. (1999) Comparison of toluene-induced and styrene-induced hearing losses. Neurotoxicology & Teratology 21(6):689–697.
- Référence 46
-
Lataye, R., Campo, P., Loquet, G. et Morel, G. (2005) Combined effects of noise and styrene on hearing: comparison between active and sedentary rats. Noise Health 7(27):49–64.
- Référence 47
-
Gamer, A. O., et al (2004) The effects of styrene on lung cells in female mice and rats. Food & Chemical Toxicology 42(10):1655–1667.
- Référence 48
-
The Society of the Plastics Industry Inc (1994) Initial submission: Letter from Soc of Plastics Indue Ince to USEPA regarding 13-week mouse and two-year rate inhalation toxicity studies of styrene with attachments dated 06/30/1994 , Huntingdon, Royaume-Uni.
- Référence 49
-
Soc of the Plastics Indus Inc (1992) Support: Two Week Mouse Inhalation Study with Styrene with Cover Letter Dated 092992 , Huntingdon, Cambridgeshire, Angleterre.
- Référence 50
-
Morgan, D. L., et al (1993) Styrene inhalation toxicity studies in mice. III. strain differences in susceptibility. Fundamental & Applied Toxicology 21(3):326–333.
- Référence 51
-
Rumble, J.(2019) CRC Handbook of Chemistry and Physics. 100e édition. J. Rumble (rédacteur). CRC Press, Boca Raton, Floride.
- Référence 52
-
Schweitzer, P. A.(1995) Corrosion resistance tables : metals, nonmetals, coatings, mortars, plastics, elastomers and linings, and fabrics 4e édition Marcel Dekker. New York, pp. 2685–2708.
- Référence 53
-
Pruett, K. M.(1995) Chemical resistance guide to metals and alloys: a guide to chemical resistance of metals and alloys Compass Publications., pp. 110–121.
Détails de la page
- Date de modification :