Évaluation de substance dangereuse – Éther monobutylique du diéthylèneglycol (EBDG)

Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.

Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition. 

Identification

Nom chimique :

Éther monobutylique du diéthylèneglycol (EBDG)

No CAS :

112-34-5

Composition chimique :

C8H18O3

Synonymes :

No ONU :

Aucun numéro ONU spécifique au produit chimique disponible

Pictogramme(s) :

Figure 1.

Figure 1

Figure 1 - Description du texte

Le symbole à l'intérieur du pictogramme représente un contenant duquel s'écoule un liquide sur une pièce de métal et un autre contenant duquel s'écoule un liquide sur une main. Ce symbole indique que les produits dangereux affichant ce pictogramme peuvent :

  • endommager ou détruire le métal
  • causer des lésions cutanées irréversibles (par exemple, brûlures, ampoules, cicatrices)
  • produire une lésion des tissus oculaires ou une perte de la vue qui est irréversible ou qui n’est pas totalement réversible dans les 21 jours suivants

Classification du SIMDUT

Dangers pour la santé :

Lésions oculaires graves – catégorie 1

Dangers physiques :

Liquides inflammables - catégorie 4

Dangers pour la santé

Toxicité aiguë (voie orale) :

Ne répond pas aux critères

Dose létale médiane par voie orale (DL50) : 3 306 milligrammes par kilogramme de poids corporel (mg/kg-pc) (rat)Référence 1.

Une étude non conforme aux lignes directrices chez des rats (5 par sexe et par dose) gavés avec une dose de 5,0, 4,0, 3,2, 2,5, 2,0, 1,0, 0,5 ou 0,05 millilitres d’EBDG par kilogramme de poids corporel (mL/kg-pc) a signalé une DL 50 de 3 306 mg/kg-pc. Les signes cliniques comprenaient un déséquilibre, une atonie, une position latérale du corps, une démarche labile, une respiration saccadée et faible et une anorexieRéférence 1.

Dans le cadre d’une étude similaire à la ligne directrice n° 401 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des groupes de 5 rats à jeun ou nourris ont reçu une dose d’EBDG par gavage. La DL 50 chez les rats à jeun était de 7 292 mg/kg-pc. Les signes cliniques comprenaient l’inactivité, la respiration laborieuse, la respiration rapide, l’anorexie, la faiblesse, les tremblements et la prostration. La valeur de la DL 50 pour les rats nourris était plus élevée que pour les rats à jeunRéférence 2.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (voie orale).

Toxicité aiguë (par contact cutané) :

Ne répond pas aux critères

DL 50 par contact cutané : 2 764 mg/kg-pc (lapin)Référence 2.

Dans le cadre d’une étude similaire à la ligne directrice n° 402 de l’OCDE, des groupes de 5 lapins ont reçu des applications cutanées d’EBDG sur une peau rasée et non abrasée pendant 24 heures. Les doses étaient de 1 701, 3 403, 6 804 et 13 608 mg/kg-pc. La valeur de la DL50 a été déterminée à 2 764 mg/kg-pc et les signes cliniques comprenaient l’anorexie, la dépression, les tremblements et la prostrationRéférence 2.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par contact cutané).

Toxicité aiguë (par inhalation - gaz) :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification de Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s'appliquent pas à cette substance.

Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs) :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n'est disponible pour déterminer si l’EBDG répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs).

Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :

Ne répond pas aux critères

Concentration létale médiane par inhalation (CL50) : >1,5 milligramme par litre (mg/L) (rat)Référence 1.

Dans une étude non conforme aux lignes directrices, l’EBDG a été administré en aérosol pendant 2 heures à une concentration de 3 mg/L à 8 rats. Les animaux ont été observés pendant 8 jours après l’exposition. Il n’y a eu aucun décès et le seul signe clinique noté était une certaine irritation des yeuxRéférence 1. Pour une exposition de 4 heures, la CL 50 serait supérieure à 1,5 mg/L.

Les données existantes ne démontrent pas de toxicité aiguë et ne répondent donc pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards).

Corrosion cutanée / irritation cutanée :

Ne répond pas aux critères

Dans une étude sur l’irritation cutanée menée conformément à la ligne directrice n° 404 de l’OCDE, l’exposition à 0,5 centimètre cube (cm3) d’EBDG non dilué chez 3 lapins dans des conditions occlusives a donné des cotes moyennes par animal de 1,67/4, 1,67/4 ou 2/4 pour l’érythème et de 0/4, 0,33/4 ou 1,33/4 pour l’œdème. Le temps d’exposition est indiqué comme étant de 1 heure ou 4 heures. Les résultats ont été observés après 24, 48 et 72 heures d’application de la substance et les effets ont été réversibles chez tous les animaux dans les 8 jours. L’EBDG a montré un potentiel d’irritation cutanée comme en témoigne l’érythème chez 2 animaux sur 3 testés. Toutefois, les cotes moyennes ne satisfont pas au critère de classification (b)(i) du tableau du paragraphe 8.2.2(3) du RPDRéférence 1.

Dans une autre étude, une seule application occlusive d’EBDG sur la peau de 1 lapin pendant 24 heures n’a entraîné aucune réaction cutanée. La dose n’a pas été fournie. Des applications répétées sur la peau de 1 lapin pendant 3 ou 4 semaines dans des conditions occlusives ont produit une légère irritation comprenant une hyperémie, une exfoliation et une perte de poils, mais aucune cote ni dose n’a été fournie par l’étude pour l’évaluation de la classificationRéférence 3.

Une autre étude conforme à la ligne directrice n° 404 de l’OCDE a révélé que l’EBDG n’a pas provoqué d’irritation sur 6 lapins exposés pendant 4 heures dans des conditions occlusives. Un volume de 0,5 millilitre (ml) d’EBDG non dilué a été appliqué sur une zone de peau rasée de 25 sur 25 millimètres. Les cotes moyennes chez les animaux étaient de 1,3/4 pour l’érythème et de 1,1/4 pour l’œdème sur 24, 48 et 72 heures; les cotes moyennes par animal n’ont pas été déclarées. Les effets ont été entièrement réversibles en 9 joursRéférence 1.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Corrosion cutanée / irritation cutanée.

Lésions oculaires graves / irritation oculaire :

Catégorie 1

Dans une étude sur l’irritation oculaire réalisée conformément à la ligne directrice n° 405 de l’OCDE, l’application de 0,1 cm3 d’EBDG non dilué sur les yeux de 3 lapins a entraîné une irritation oculaire importante. Des observations ont été faites 24, 48 et 72 heures après l’instillation de la substance. Des cotes moyennes par animal de 1,22/4 pour l’opacité cornéenne, 1/2 pour l’iritis, 1/4 pour la chémosis et 3/3 pour les rougeurs conjonctivales ont été déclarées; les cotes moyennes par animal n’ont pas été déclarées. Les effets de la cornée et de l’iris n’étaient pas réversibles en 21 jours, tandis que les rougeurs conjonctivales et la chémosis avaient complètement disparu au 14e jour Référence 1. Étant donné que certains effets ont persisté au-delà de 21 jours, la classification dans la catégorie 1 de cette classe de danger est justifiée [paragraphe 8.3.2(1) du RPD].

Dans une autre étude sur l’irritation oculaire similaire à la ligne directrice n° 405 de l’OCDE, 0,1 ml d’une dilution de 5, 10, 20 (ou 25 %) ou 50 % d’EBDG, ou d’EBDG non dilué, a été appliqué aux yeux de 6 lapins par groupe. L’EBDG non dilué a causé une conjonctivite modérément sévère, une blépharite légère, une iritis légère et une kératite diffuse légère. Ces effets ont été les plus marqués 24 heures après l'instillation et éliminés dans les 5 à 14 jours. Pour l’EBDG non dilué, les cotes moyennes sur 24, 48 et 72 heures étaient de 1/4 pour la chémosis (réversible en 5 jours) et de 0,67/4 pour l’iritis (réversible en 7 jours); les cotes moyennes par animal n’ont pas été déclaréesRéférence 4.

Une autre étude a été menée sur 2 lapins exposés à 50 microlitres (μL) d’EBDG non dilué au sac conjonctival d’un œil. Les cotes ont été prises après 10 minutes et après 1, 3 et 48 heures. Il n’a pas été déterminé que l’EBDG était un irritant oculaire en raison de cotes de 0 d’opacité cornéenne, d’iritis, de rougeur conjonctivale et de chémosis 48 heures après l’expositionRéférence 1.

Dans une étude non conforme aux lignes directrices chez les lapins, 0,005 ml d’EBDG non dilué a été appliqué aux yeux de 5 lapins et évalué 24 heures plus tard. L’EBDG a reçu une cote de blessure oculaire de 5 (cote maximale de 10), ce qui signifiait une blessure oculaire grave. La réversibilité des effets n’a pas été signaléeRéférence 5.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Lésions oculaires graves - catégorie 1 [paragraphe 8.3.2(1) du RPD].

Sensibilisation respiratoire :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n'est disponible pour déterminer si l’EBDG répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation respiratoire.

Sensibilisation cutanée :

Ne répond pas aux critères

Lors d’un test épicutané humain, une personne ayant des antécédents médicaux d’atopie a réagi positivement à l’EBDG à une concentration de 1 % dans une solution aqueuseRéférence 6.

Dans le cadre d’une étude de maximisation chez des cobayes similaire à la ligne directrice n° 406 de l’OCDE, l’EBDG a été testé à une concentration de 2,5 % pour la dose d’induction et l’EBDG non dilué a été utilisé pour la dose déclenchante. Aucune réaction positive n’a été signalée 24 et 48 heures après l’application de la dose déclenchanteRéférence 1.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation cutanée.

Mutagénicité sur les cellules germinales :

Ne répond pas aux critères

In vivo : Dans une étude conforme à la ligne directrice n° 474 de l’OCDE et qui a suivi les bonnes pratiques de laboratoire (BPL), des résultats négatifs ont été obtenus pour l’activité génotoxique dans un test du micronoyau dans la moelle osseuse de souris. Des souris (5 par sexe et par dose) ont été gavées à des doses de 0, 330, 1 100 ou 3 300 mg/kg-pc d’EBDG. Aucune augmentation significative de la fréquence des érythrocytes polychromatiques micronucléés n'a été observéeRéférence 7.

In vitro : Des résultats négatifs ont été obtenus lors de plusieurs tests Ames menés conformément à la ligne directrice n° 471 de l’OCDE dans diverses souches de Salmonelle typhimurium, incluant TA 98, TA 100, TA 1535, TA 1537 et TA 1538, avec et sans activation métaboliqueRéférence 1Référence 8. Lors d’un essai de mutation génétique dans les cellules du lymphome de souris L517BY, des résultats positifs et négatifs ont été obtenus avec et sans activation métabolique, respectivementRéférence 1Référence 8. Un test d’aberration chromosomique a été négatif dans les cellules ovaires du hamster chinois avec et sans activation métaboliqueRéférence 1Référence 9

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Mutagénicité sur les cellules germinales.

Cancérogénicité :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n'est disponible pour déterminer si l’EBDG répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Cancérogénicité.

Toxicité pour la reproduction :

Ne répond pas aux critères

Dans une étude de toxicité pour la reproduction, des souris femelles (50 par dose) ont reçu par voie orale une dose de 500 milligrammes d’EBDG par kilogramme de poids corporel par jour (mg/kg-pc/jour) pendant 8 jours à compter du 7e jour de la gestation. Aucun effet significatif n'a été observé pour le nombre de petits (vivants et morts), le poids des portées, le poids des petits ou les ratios de viabilité de la progéniture Référence 10.

Dans une étude de toxicité à doses répétées, des rats ont reçu par voie orale une dose de 0, 50, 250 ou 1 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG pendant 13 semaines (5 par sexe et par dose) dans l'étude principale, ou une dose de 0, 1 000, 1 500 ou 2 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG pendant 2 semaines (10 rats par sexe et par dose) dans une étude préliminaire. Aucun effet indésirable n’a été observé sur les paramètres du sperme ou l’histopathologie testiculaire chez les rats mâlesRéférence 11.

Dans une étude de fertilité, l’EBDG a été administré par voie orale à des rats mâles et femelles (25 par sexe et par dose) pendant 60 ou 14 jours avant l'accouplement, respectivement, à une dose de 0, 250, 500 ou 1 000 mg/kg-pc/jour. Aucun effet indésirable sur la fertilité, les embryons, les fœtus ou les nouveau-nés n’a été observé à une des doses testées. Toutefois, le poids moyen des petits a été légèrement réduit au cours des derniers stades de la lactation chez la progéniture du groupe de rats femelles ayant reçu une dose élevée (1 000 mg/kg-pc/jour)Référence 12. Dans une étude tératologique réalisée par les mêmes auteurs, l'application cutanée d’une dose de 0, 100, 300 ou 1 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG sur des lapines gravides (20 par groupe) du 7e au 18e jour de gestation n'a pas entraîné de malformations fœtales ni d'effets néfastes sur la survie intra-utérineRéférence 12.

Dans une étude conforme à la ligne directrice n° 415 de l'OCDE, des rats (8 à 10 par sexe et par dose) ont été gavés avec de l’EBDG à une dose de 0, 250, 500 ou 1 000 mg/kg-pc/jour pendant 9 à 10 semaines. Aucun effet indésirable sur le cycle menstruel, le cycle œstral, la fertilité ou la viabilité de la progéniture n’a été signaléRéférence 13.

Dans une autre étude, des rats (25 par sexe) ont été exposés par voie cutanée à une dose de 2 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG dans des conditions occlusives pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 13 semaines. Des rats ont ensuite été accouplés et ont continué d’être traités quotidiennement pendant l’accouplement et la gestation. Aucun effet négatif sur les indices d’accouplement, les taux de grossesse, les indices de fécondité des mâles, les données sur la parturition, le poids corporel des petits ou la viabilité des petits n’a été signaléRéférence 14.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Toxicité pour la reproduction.

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :

Ne répond pas aux critères

Exposition par voie orale : Une étude non conforme aux lignes directrices chez des rats (5 par sexe et par dose) gavés avec une dose de 5,0, 4,0, 3,2, 2,5, 2,0, 1,0, 0,5 ou 0,05 ml/kg-pc d’EBDG a signalé une DL 50 de 3 306 mg/kg-pc. Les signes cliniques comprenaient un déséquilibre, une atonie, une position latérale du corps, une démarche labile, une respiration saccadée et faible et une anorexieRéférence 1.

Dans le cadre d’une étude menée conformément à la ligne directrice n° 401 de l’OCDE, des groupes de 5 rats à jeun ou nourris et de 5 souris à jeun ou nourris ont reçu une dose d’EBDG par gavage. La DL50 chez les rats à jeun était de 7 292 mg/kg-pc. La DL 50 chez les souris à jeun était de 2 406 mg/kg-pc. Les signes cliniques comprenaient l’inactivité, la respiration laborieuse, la respiration rapide, l’anorexie, la faiblesse, les tremblements et la prostrationRéférence 2.

Exposition par voie cutanée : Dans le cadre d’une étude menée conformément à la ligne directrice n° 402 de l’OCDE, des groupes de 5 lapins ont reçu des applications cutanées d’EBDG sur une peau rasée et non abrasée pendant 24 heures. Les doses étaient de 1 701, 3 403, 6 804 et 13 608 mg/kg-pc. La valeur de la DL50 a été déterminée à 2 764 mg/kg-pc et les signes cliniques comprenaient l’anorexie, la dépression, les tremblements et la prostrationRéférence 2.

Les signes cliniques observés dans les 3 études susmentionnées peuvent être associés à la toxicité aiguë observée et ont donc été considérés sous la classe de danger Toxicité aiguë.

Exposition par inhalation : Dans une étude non conforme aux lignes directrices, l’EBDG a été administré en aérosol pendant 2 heures à une concentration de 3 mg/L à 8 rats. Les animaux ont été observés pendant 8 jours après l’exposition. Il n’y a eu aucun décès et le seul signe clinique noté était une certaine irritation des yeuxRéférence 1.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité pour certains organes cibles - exposition unique.

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :

Ne répond pas aux critères

Exposition par voie orale : Dans une étude non conforme aux lignes directrices, des rats (10 par dose) ont été gavés avec une dose de 0, 891, 1 782 ou 3 564 mg/kg-pc/jour d’EBDG pendant 5 jours par semaine durant 6 semaines. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 2.

Dans une autre étude, des rats (5 par sexe et par dose) ont reçu une dose de 0, 50, 250 ou 1 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG dans l'eau potable pendant 13 semaines. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 11.

Une étude conforme à la ligne directrice n° 408 de l'OCDE (toxicité orale à doses répétées - rongeurs : 90 jours) a été menée sur des rats (10 par sexe et par dose) exposés à une dose de 50, 250 ou 1 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG dans l'eau potable pendant 90 jours. Aucune mortalité ni aucun signe indésirable de toxicité n'ont été signalésRéférence 1.

Une étude menée conformément à la ligne directrice n° 408 de l’OCDE sur les rats (16 par sexe et par dose) gavés avec une dose de 65, 327 ou 1 630 mg/kg-pc/jour (mâles) ou 51, 254 ou 1 270 mg/kg-pc/jour (femelles) d’EBDG pendant 5 jours par semaine durant 13 semaines a signalé la mortalité chez 80 à 90 % des animaux du groupe à dose élevée et chez 60 % des mâles et 30 % des femelles du groupe à dose moyenneRéférence 1Référence 15. Chez les femelles à dose moyenne et faible, on a observé une diminution du nombre de globules blancs et des lymphocytes. Chez les mâles à dose moyenne et faible, une augmentation de la créatinine sérique a été observée. Les doses auxquelles la mortalité a été observée dépassent les valeurs indicatives pour la classification dans une des catégories de cette classe de danger. Les changements de chimie hématologique et clinique à eux seuls ne démontrent pas une toxicité importante et ne justifieraient pas la classification dans une des catégories de cette classe de danger.

Dans le cadre d'une étude menée conformément à la ligne directrice n° 407 de l'OCDE, des rats (10 par sexe et par dose) ont été gavés avec une dose de 891, 1 781 ou 3 564 mg/kg-pc/jour d’EDBG pendant 28 jours. Les rats du groupe de dose de 3 564 mg/kg-pc/jour présentaient une mortalité accrue, une dyspnée, une prostration, des poils hirsutes, une diminution du poids corporel et de la consommation alimentaire, une congestion splénique, des plâtres protéinés dans les reins et une hémosiderine rénaleRéférence 1. Les doses testées dépassent les valeurs indicatives pour la classification dans une des catégories de cette classe de danger.

Exposition par voie cutanée : Au cours d'une étude de 13 semaines, des rats mâles et femelles ont été exposés par voie cutanée à une dose de 200 à 2 000 mg/kg-pc/jour d’EBDG pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 1.

Exposition par inhalation : Dans une étude subchronique, des rats (10 par sexe et par groupe) ont été exposés à la concentration de vapeur saturée (22 parties par million [ppm], soit 0,143 mg/L) d’EBDG pendant 6 heures par jour durant 4 jours. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 16.

Dans une étude à doses répétées, des rats (15 par sexe et par dose) ont été exposés à une concentration nominale de 0, 2, 6 ou 18 ppm (0, 0,013, 0,039 et 0,117 mg/L, respectivement) de vapeurs d’EBDG pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 5 semaines. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 2Référence 17.

Dans une étude conforme à la ligne directrice n° 413 de l'OCDE, des rats (10 par sexe et par dose) ont été exposés à une concentration nominale de 2, 6 ou 14 ppm (mesurées : 0,013, 0,04 et 0,094 mg/L, respectivement) de vapeurs d’EBDG pendant 6 heures par jour durant 90 jours. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signaléRéférence 1.

Dans une étude conforme à la ligne directrice n° 412 de l'OCDE, des rats (10 par sexe et par dose) ont été exposés à une concentration de 0,35 mg/L d'aérosol d’EBDG pendant 6 heures par jour, 5 jours par semaine durant 28 jours. Aucun signe significatif de toxicité systémique n'a été signalé Référence 1.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.

Danger par aspiration :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée humaine n’est disponible et l’EBDG n’est pas un hydrocarbure liquide.

Matières infectieuses présentant un danger biologique :

Sans objet

L’EBDG n’est ni un microorganisme, ni une protéine ni un acide nucléique.

Dangers physiques

Matières et objets explosibles :

Non évalué
Les explosifs sont exclus de la LPDet de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs . Pour de plus amples renseignements, veuillez consultez le site Web suivant : Ressources naturelles Canada.

Gaz inflammables :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Aérosols (inflammables) :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.

Gaz comburants :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz sous pression :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s'appliquent pas à cette substance.

Liquides inflammables :

Catégorie 4

L’EBDG a un point d’éclair de 78 °C (creuset fermé)Référence 18.

Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Liquides inflammables – catégorie 4 [paragraphe 7.6.1(2) du RPD].

Matières solides inflammables :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières autoréactives :

Ne répond pas aux critères

L’EBDG a un point d’ébullition de 232 °CRéférence 19. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition autoaccélérée de 75 °C ou moins pour satisfaire aux critères minimaux de classification d’une catégorie de cette classe de danger [paragraphe 7.8.1(3) du RPD].

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières autoréactives.

Liquides pyrophoriques :

Ne répond pas aux critères

L’EBDG a un point d’éclair de 78 °C (creuset fermé)Référence 18. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Liquides pyrophoriques.

Matières solides pyrophoriques :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières auto-échauffantes :

Ne répond pas aux critères

L’EBDG a un point d’ébullition de 232 °C (mesuré)Référence 19, qui est bien supérieur à la température d’inflammation spontanée maximale de 50 °C pour la classification [paragraphe 7.11.1(3) du RPD].

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières auto-échauffantes.

Matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables :

Exclu de la classification

L’EBDG a une structure chimique qui ne contient pas de métaux ou de métalloïdes et est donc exclu de la classification [alinéa 7.12.1(1)a) du RPD].

Liquides comburants :

Ne répond pas aux critères

L'alinéa 7.13.1(1)b) du RPD exclut de la classification tout liquide organique qui contient de l'oxygène, du fluor ou du chlore si ces éléments sont chimiquement liés uniquement au carbone ou à l'hydrogène. L'EBDG contient de l'oxygène qui n'est chimiquement lié qu'au carbone et à l'hydrogène.

Matières solides comburantes :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides comburantes ne s'appliquent pas à cette substance.

Peroxydes organiques :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières corrosives pour les métaux :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n'est disponible pour déterminer si l’EBDG répond aux critères de classification d’une catégorie des Matières corrosives pour les métaux.

Poussières combustibles :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s'appliquent pas à cette substance.

Asphyxiants simples :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz pyrophoriques :

Sans objet

L’EBDG n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Produits chimiques sous pression :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.

Renseignements sur la réglementation et autres renseignements

Renseignements sur la réglementation

Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l’importation d’un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.

Autres renseignements :

Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d'organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s'assurer de l'exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.

Date de la dernière modification :

2024

Préparé par :

Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada

Références

Référence 1

Agence européenne des produits chimiques 2-(2-butoxyethoxy)ethanol - REACH dossier No. CAS 112-34-5.

Retour à la référence de la note de bas de page 1 referrer

Référence 2

Chemical Manufacturer Association (1984) Toxicity Studies with Glycol Monobutyl Ether with Cover Letter Dated 053084 , Eastman Kodak Co. EPA/OTS No. Doc : 40-8478008, NTIS/OTS0512376.

Retour à la référence de la note de bas de page 2 referrer

Référence 3

Dow Chem Co (1938) Skin irritation by diethylene glycol monobutyl ether (butyl carbitol) .

Retour à la référence de la note de bas de page 3 referrer

Référence 4

Ballantyne, B. (1984) Eye Irritancy Potential of Diethylene Glycol Monobutyl Ether. Journal of Toxicology - Cutaneous & Ocular Toxicology 3(1):7–15.

Retour à la référence de la note de bas de page 4 referrer

Référence 5

Carpenter, C. P. et Smyth, H. F.,Jr. (1946) Chemical burns of the rabbit cornea. American Journal of Ophthalmology 29(11):1363–1372.

Retour à la référence de la note de bas de page 5 referrer

Référence 6

Schliemann-Willers, S., Bauer, A. et Elsner, P. (2000) Occupational contact dermatitis from diethylene glycol monobutyl ether in a podiatrist. Contact Dermatitis 43(4):225.

Retour à la référence de la note de bas de page 6 referrer

Référence 7

Chemical Manufacturers Association (1987) Letter from chemical manufacturers association to US EPA regarding the enclosed final reports on diethylene glycol butyl ether with attachments . EPA/OTS Doc #: 40-8778208, NTIS/OTS0521726.

Retour à la référence de la note de bas de page 7 referrer

Référence 8

Procter & Gamble Co (1984) Response to EPA comments with study attachments .

Retour à la référence de la note de bas de page 8 referrer

Référence 9

Dow Chem Co (1987) Evaluation of diethylene glycol butyl ether in the chinese hamster ovary cell/hypoxanthine-guanine-phosphoribosyl transferase (CHO/HGPRT) forward mutation assay (final report) .

Retour à la référence de la note de bas de page 9 referrer

Référence 10

Inveresk Research International (1983) Screening of priority chemicals for potential reproductive hazard , National Institute for Occupational Safety and Health; Borriston Labs Inc. EPA/OTS Doc #: 83-258616; FYI-OTS-0483-0240, NTIS/OTS0000240-0.

Retour à la référence de la note de bas de page 10 referrer

Référence 11

Johnson, K. A., et al (2005) Diethylene glycol monotutyl ether (DGBE): two- and thirteen-week oral toxicity studies in Fischer 344 rats. Food & Chemical Toxicology 43:467–481.

Retour à la référence de la note de bas de page 11 referrer

Référence 12

Nolen, G. A., et al (1985) Fertility and teratogenic studies of diethylene glycol monobutyl ether in rats and rabbits. Fundamental & Applied Toxicology 5(6):1137–1143.

Retour à la référence de la note de bas de page 12 referrer

Référence 13

Sitarek, K., et al (2012) Fertility and developmental toxicity studies of diethylene glycol monobutyl ether (DGBE) in rats. International Journal of Occupational Medicine & Environmental Health 25(4):404–417.

Retour à la référence de la note de bas de page 13 referrer

Référence 14

Auletta, C. S., Schroeder, R. E., Krasavage, W. J. et Stack, C. R. (1993) Toxicology of diethylene glycol butyl ether. 4. Dermal subchronic/reproduction study in rats. Journal of the American College of Toxicology 12(2):161–168.

Retour à la référence de la note de bas de page 14 referrer

Référence 15

Bagchi, D., et al (1998) Induction of oxidative stress and DNA damage by chronic administration of naphthalene to rats. Research Communications in Molecular Pathology and Pharmacology 101(3):249–257.

Retour à la référence de la note de bas de page 15 referrer

Référence 16

Dow Chemical Company (1980) A 4-Day Vapor Inhalation Study of Dowanol * DB in Rats .

Retour à la référence de la note de bas de page 16 referrer

Référence 17

Dow Chemical Company (1981) Dowanol Db: A 5-Week Repeated Vapor Inhalation Study in Rats .

Retour à la référence de la note de bas de page 17 referrer

Référence 18

CCHST CHEMINFO Base de données. Disponible à: ccinfoweb.ccohs.ca/ (en anglais seulement).

Retour à la référence de la note de bas de page 18 referrer

Référence 19

Rumble, J.(2019) CRC Handbook of Chemistry and Physics. 100e édition. J. Rumble (rédacteur). CRC Press, Boca Raton, Floride.

Retour à la référence de la note de bas de page 19 referrer

Détails de la page

Date de modification :