Évaluation de substance dangereuse – d-Limonène

Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.

Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition. 

Identification

Nom chimique :

d-limonène

N° CAS :

5989-27-5

Composition chimique :

C10H16

Synonymes :

(+)-(4R)-limonène; (4R)-(+)-limonène; cyclohexène, 1-méthyl-4-(1-méthyléthényl)-, (R); (R)-(+)-1-méthyl-4-(1-méthyléthényl)cyclohexène; (+)-4-isopropényl-1-méthylcyclohexène; (R)-p-mentha-1,8-diène.

N° ONU :

2052

Pictogramme(s) :

Figure 1.
Figure 1. Text version below.
Figure 1 - Description du texte

Le symbole à l'intérieur du pictogramme représente une flamme au-dessus d'un trait. Ce symbole indique que les produits dangereux affichant ce pictogramme peuvent s'enflammer facilement et brûler rapidement s'ils ne sont pas entreposés et manipulés correctement.

Figure 2.
Figure 2. Text version below.
Figure 2 - Description du texte

Le symbole du pictogramme est une silhouette noire de la tête et de la poitrine d'une personne avec une étoile blanche qui s'étend à partir du centre de la poitrine. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :

  • cancérogénicité
  • effets sur certains organes cibles après une exposition unique ou répétée
  • toxicité pour la reproduction
Figure 3.
Figure 3. Text version below.
Figure 3 - Description du texte

Le symbole contenu dans ce pictogramme est un point d'exclamation. Ce symbole indique que les produits dangereux portant ce pictogramme peuvent provoquer certains effets sur la santé, par exemple :

  • irritation de la peau
  • irritation des yeux
  • sensibilisation de la peau

Classification du SIMDUT

Dangers pour la santé :

Irritation cutanée – catégorie 2

Sensibilisant cutané – catégorie 1B

Danger par aspiration – catégorie 1

Dangers physiques :

Liquides inflammables - catégorie 3

Dangers pour la santé

Toxicité aiguë (voie orale) :

Ne répond pas aux critères

Dose létale médiane (DL50) (rat, mâle) = 4 400 mg/kg Footnote 1

Dans une étude standard de toxicité aiguë par voie orale, des rats Wistar (10 par sexe par dose) ont reçu une dose orale unique de d-limonène à raison de 1 500, 1 900, 2 500, 3 300, 4 300, 5 600, 7 300, 9 400, 12 200 ou 15 900 mg/kg. La DL50 était de 4 400 mg/kg chez les rats mâles et de 5 200 mg/kg chez les rates (d'après le résumé de l'étude Footnote 1).

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (voie orale).

Toxicité aiguë (voie cutanée) :

Ne répond pas aux critères

DL50 (lapin) > 5 000 mg/kg Footnote 1

Dans une étude de toxicité aiguë par voie cutanée, des lapins néo-zélandais blancs (10 par groupe) ont été exposés à 5 000 mg/kg de d-limonène sur la peau tondue et abrasée de l'abdomen, au moyen d'un pansement occlusif, pendant 24 heures (d'après le résumé de l'étude Footnote 1). Aucun décès n'est survenu au cours de l'étude de 7 jours. On a observé une prise normale de poids corporel chez tous les animaux. À l'autopsie, on n'a constaté aucune anomalie macroscopique des principaux organes.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (voie cutanée).

Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s'appliquent pas à cette substance.

Toxicité aiguë (par inhalation – vapeurs) :

Aucune donnée disponible

Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :

Aucune donnée disponible

Corrosion cutanée / irritation cutanée :

Catégorie 2

L'exposition cutanée au d-limonène non dilué chez 1 sujet humain a provoqué des brûlures, des démangeaisons, des douleurs et une éruption purpurique. Aucune information sur la réversibilité n'a été fournie (une réaction allergique ne peut être exclue) Footnote 2. Lors d'un test épicutané chez l'homme, des effets sensoriels et des réactions urticariennes ont été observés lors du retrait des timbres et l'irritation a persisté jusqu'à 72 heures chez de nombreux volontaires. Les auteurs ont conclu que le d-limonène était un irritant cutané chez l'homme Footnote 3.

Dans une étude d'irritation cutanée primaire réalisée chez des animaux selon la Ligne directrice 404 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (LD 404 de l'OCDE) et conformément aux bonnes pratiques de laboratoire (BPL), la peau intacte du flanc de 3 lapins albinos a été exposée à 0,5 mL de d-limonène non dilué sous un pansement semi-occlusif pendant 4 heures Footnote 4. Les cotes individuelles moyennes à 24, 48 et 72 heures étaient respectivement de 2/4, 2/4 et 2/4 pour l'érythème et de 1,33/4, 2/4 et 1,33/4 pour l'œdème. Des signes d'érythème et d'œdème, ainsi qu'une desquamation de la surface de la peau, ont été observés chez tous les animaux au jour 7. Dans une autre étude menée sur 4 lapins utilisant du d-limonène non dilué conformément à la LD 404 de l'OCDE et aux BPL, les cotes individuelles moyennes à 24, 48 et 72 heures pour les lapins respectifs pour l'érythème étaient de 2, 2, 1,7 et 2. Les cotes individuelles moyennes des lapins respectifs pour l'œdème étaient de 1,3, 0,7, 1,3 et 2 Footnote 5. Dans toutes les études animales ci-dessus, les cotes pour l'érythème et l'œdème ne répondent pas aux critères de classification.

Les données existantes chez les humains répondent aux critères de classification de la catégorie Irritation cutanée – catégorie 2.

Lésions oculaires graves / irritation oculaire :

Ne répond pas aux critères

Dans une étude d'irritation oculaire réalisée conformément à la LD 405 de l'OCDE et aux BPL, 3 lapins néo-zélandais blancs mâles ont été exposés à 0,1 mL de d-limonène non dilué dans l'un des yeux, tandis que l'autre œil servait de témoin (d'après le résumé de l'étude Footnote 4). Les yeux ont été examinés pour établir les cotes d'irritation après 1 heure et 1, 2, 3, 4 et 7 jours après l'administration. L'instillation de d-limonène a entraîné une rougeur légère à modérée de la conjonctive associée à un chémosis modéré chez tous les animaux traités après 1 heure d'instillation. L'irritation avait complètement disparu en 7 jours. Les cotes individuelles moyennes à 24, 48 et 72 heures pour les 3 animaux étaient toutes de 0 pour l'opacité cornéenne et l'iritis, de 0,3, 1 et 1,3 pour la rougeur de la conjonctive, et de 1, 0,3 et 1 pour le chémosis.

Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Lésions oculaires graves/irritation oculaire.

Sensibilisation respiratoire :

Aucune donnée disponible

Sensibilisation cutanée :

Catégorie 1B

Il a été démontré que le d-limonène provoque une sensibilisation cutanée chez les humains Footnote 6 Footnote 7. Dans une étude, 7 patients en dermatologie ont été exposés à des solutions à 1 % d'huile de melaleuca (huile d'arbre à thé) ou à des solutions à 1 % des constituants de cette huile. Sur les 7 sujets, 6 ont montré des réactions de sensibilisation positives au d-limonène Footnote 7. Dans une étude de cas, un scientifique de 53 ans a présenté une dermatite en plaques sur ses doigts et ses mains. Les tests épicutanés se sont révélés négatifs; toutefois, une réaction allergique a été observée après exposition au solvant dilué et au d-limonène (utilisé comme analogue dans cette étude) Footnote 6. Dans une autre étude de tests épicutanés sur des humains, le d-limonène a provoqué de fortes réactions pour tous les types de timbres dans les 10 à 15 minutes suivant l'exposition. Les auteurs de l'étude ont conclu que la substance testée était un sensibilisant cutané chez l'homme Footnote 3. Dans un test de maximisation de Kligman, 25 volontaires humains ont été exposés au d-limonène sur un site cutané prétraité pendant 24 heures avec du sodium lauryl sulfate (SLS) aqueux à 5 %. L'exposition à la substance testée a duré 48 heures dans des conditions occlusives. Après une période de repos de 10 jours, un nouveau site cutané a été lavé avec du SLS à 10 % pendant 1 heure, après quoi une solution à 8 % de la substance testée a été administrée. Une réaction de sensibilisation avec le d-limonène n'a pas été observée Footnote 3.

Dans un essai des ganglions lymphatiques locaux effectué chez des souris CBA/Ca conformément à la LD 429 de l'OCDE et aux BPL, le d-limonène a été appliqué à des groupes de souris (4 femelles par dose) à une concentration de 0, 10, 25, 50, 75 ou 100 % v/v dans de l'éthanol et du phtalate de diéthyle (3:1 v/v; d'après le résumé de l'étude Footnote 4). La substance testée a été appliquée sur la surface dorsale de chaque oreille pendant 3 jours consécutifs. Les indices de stimulation pour 10, 25, 50, 75 et 100 % de d-limonène étaient respectivement de 1,3, 3,4, 4,0, 8,8 et 6,5. La concentration estimée donnant lieu à une multiplication par 3 de la prolifération des lymphocytes (CE3) était de 22 % v/v (5 500 µg/cm2). On n'a observé aucune augmentation des niveaux visuels d'irritation de la peau de l'oreille au cours de l'étude. Les résultats répondent aux critères de classification de la sous-catégorie Sensibilisant cutané - catégorie 1B selon le paragraphe 8.4.1(4) du RPD. Le d-limonène a également donné un résultat positif dans le test de maximisation chez le cobaye Footnote 8. L'induction intradermique a été initiée au jour 0 par une injection de 0,1 mL de d-limonène à 5 %, de 0,1 mL de d-limonène à 5 % avec l'adjuvant complet de Freund (ACF) ou de 0,1 mL d'ACF seul. Chaque injection a été répétée 2 fois. Des résultats positifs pour la sensibilisation ont été obtenus. Cependant, le nombre d'animaux ayant réagi n'a pas été indiqué dans l'étude.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la sous-catégorie Sensibilisant cutané – catégorie 1B [paragraphe 8.4.1(4) du RPD].

Mutagénicité sur les cellules germinales :

Ne répond pas aux critères

In vivo : Des résultats négatifs ont été rapportés dans un essai des taches colorées sur le pelage de mammifères (spot test). Des embryons de souris ont été traités in utero (administration intrapéritonéale) avec 215 mg/kg de d-limonène aux jours 10 et 11 post-conception Footnote 9. Aucun effet génotoxique n'a été observé. Dans un test des comètes chez les mammifères (non conforme aux BPL, ligne directrice non indiquée), le d-limonène s'est révélé négatif pour la génotoxicité (d'après le résumé de l'étude Footnote 4).

In vitro : Le d-limonène a donné un résultat négatif dans un test d'Ames sur les souches TA 98, TA 100, TA 102, TA 1535, TA 1537 et TA 1538 de Salmonella typhimurium, avec et sans activation métabolique Footnote 9 Footnote 10 Footnote 3. Il a également donné des résultats négatifs dans un essai de mutation directe sur des cellules de lymphomes de souris L5178Y, avec et sans activation métabolique Footnote 9. Des résultats négatifs ont été obtenus lors d'un test d'échange de chromatides sœurs et d'aberration chromosomique sur des cellules d'ovaire de hamster chinois, avec et sans activation métabolique Footnote 9 Footnote 10.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Mutagénicité sur les cellules germinales.

Cancérogénicité :

Ne répond pas aux critères

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a examiné le d-limonène et l'a classé dans le groupe 3, « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme » Footnote 11 Footnote 12. Le d-limonène n'a pas été examiné par l'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH).

Dans une étude de cancérogénicité de 2 ans du National Toxicology Program (NTP), réalisée selon des modalités comparables à la LD 451 de l'OCDE et conformément aux BPL, le d-limonène a été administré par gavage à des groupes de 50 souris B6C3F1 par sexe par dose à une dose de 0, 250 ou 500 mg/kg/jour (chez les mâles) ou de 0, 500 ou 1 000 mg/kg par jour (chez les femelles) pendant 103 semaines (5 jours/semaine) Footnote 10. Aucun signe d'activité cancérogène n'a été observé chez les animaux. Dans une autre étude de 2 ans, le d-limonène a été administré à des rats par gavage à des doses atteignant 150 mg/kg par jour chez les mâles ou jusqu'à 600 mg/kg par jour chez les femelles Footnote 10. On n'a constaté aucun signe de l'activité cancérogène du d-limonène chez les rates. On a toutefois observé une augmentation de la fréquence de l'hyperplasie des cellules tubulaires, des adénomes et des adénocarcinomes du rein chez les rats mâles. Il a été démontré que le mécanisme de la cancérogénicité rénale était propre aux rats, médié par l'alpha2μ-globuline, et qu'il n'était pas pertinent pour l'homme.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Cancérogénicité.

Toxicité pour la reproduction :

Ne répond pas aux critères

Dans une étude de toxicité pour le développement/tératogénicité (ligne directrice non indiquée), 4 groupes de 20 rates Wistar ont reçu par voie orale 0, 591 ou 2 869 mg/kg de d-limonène aux jours de gestation 9 à 15 Footnote 9. À la dose de 2 869 mg/kg par jour, on a signalé une augmentation de la mortalité maternelle et une perte de poids. Les effets sur les fœtus à cette dose comprenaient un retard d'ossification de l'os métacarpien et de la phalange proximale, et une diminution du poids corporel. Les effets fœtaux ont été considérés comme secondaires à la toxicité maternelle (en raison de la gravité des effets maternels). Aucun effet n'a été observé à la dose inférieure. Des résultats similaires ont été rapportés dans une étude sur des souris Footnote 9. Dans une étude chez le lapin (ligne directrice non indiquée), des lapines ont reçu par voie orale 0, 250, 500 ou 1 000 mg/kg par jour de d-limonène entre les jours de gestation 6 et 18 Footnote 9. Une augmentation de la mortalité maternelle a été observée à 1 000 mg/kg par jour. On a constaté une diminution significative de la prise de poids corporel et de la consommation alimentaire des mères aux deux doses les plus élevées. Aucun effet lié au traitement n'a été signalé pour les descendants. Dans une étude qui a également examiné la toxicité subchronique, réalisée selon des modalités comparables à la LD 408 de l'OCDE et conformément aux BPL, le d-limonène a été administré par gavage à des groupes de 10 souris B6C3F1 par sexe par dose à une dose de 0, 125, 250, 500, 1 000 ou 2 000 mg/kg par jour pendant 13 semaines (5 jours par semaine; d'après le résumé de l'étude Footnote 4). Aucun effet sur les organes reproducteurs n'a été observé au niveau macroscopique ou microscopique.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour la reproduction.

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :

Ne répond pas aux critères

Exposition par voie orale : Il n'existe aucune donnée sur l'humain. Dans une étude de toxicité aiguë par voie orale chez le rat, on a observé une mortalité près de la DL50 orale (4 400 mg/kg chez les mâles) Footnote 1. Aucun signe clinique n'a été mentionné. Dans une autre étude, qui portait sur des rats mâles et qui n'était pas conforme aux lignes directrices, la DL50 par voie orale a été signalée comme étant > 5 000 mg/kg. Les animaux ont présenté une léthargie, mais aucun décès ou anomalie clinique n'a été signalé.

Exposition par voie cutanée : Il n'existe aucune donnée sur l'humain. Dans une étude de toxicité aiguë par voie cutanée chez l'animal, aucun animal n'est mort et une DL50 de > 5 000 mg/kg a été signalée (d'après le résumé de l'étude Footnote 4). Aucun signe de toxicité n'a été signalé.

Exposition par inhalation : Il n'existe aucune donnée sur l'humain. Dans une étude non conforme aux lignes directrices, des souris ont été exposées à 570 mg/L de d-limonène en aérosol pendant 1 minute (d'après le résumé de l'étude Footnote 4). Aucune mort n'est survenue et seule une faible dépression respiratoire a été constatée.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique.

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :

Ne répond pas aux critères

Exposition par voie orale : Dans une étude de toxicité subaiguë de 16 jours réalisée conformément à la LD 407 de l'OCDE et aux BPL, du d-limonène a été administré par gavage à des groupes de 5 rats F344/N par sexe par dose, mélangé à de l'huile de maïs, à une dose de 0, 413, 825, 1 650, 3 300 ou 6 600 mg/kg par jour pendant 16 jours (5 jours par semaine) Footnote 10. Aucun signe clinique lié au traitement n'a été observé chez les rats ayant reçu des doses de 1 650 mg/kg par jour ou moins. Une mortalité et une réduction de la prise de poids corporel ont été observées aux 2 doses les plus élevées.

Dans une étude de 13 semaines, des doses de d-limonène ont été administrées par voie orale à des rats (150 à 2 400 mg/kg par jour) et à des souris (125 à 2 000 mg/kg par jour) Footnote 10. On a observé seulement une diminution de l'activité et une perte de poids dans les groupes ayant reçu la dose élevée. Aucune diminution de la prise de poids n'a été constatée dans les groupes de femelles. Tous les animaux ont survécu.

Dans une étude de 2 ans chez le rat et la souris, du d-limonène a été administré par gavage à des groupes de 50 rats mâles à une dose de 0, 75 ou 150 mg/kg par jour, de 50 rats femelles à une dose de 0, 300 ou 600 mg/kg par jour, de 50 souris mâles à une dose de 0, 250 ou 500 mg/kg par jour et de 50 souris femelles à une dose de 0, 500 ou 1 000 mg/kg par jour. Des décès sont survenus chez les rats femelles à forte dose et les souris mâles à faible dose, ainsi qu'une réduction de la prise de poids corporel chez les souris femelles à forte dose. Une néphropathie a été observée dans les reins des rats mâles. Aucun autre effet clinique significatif n'a été signalé Footnote 10.

Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible

Exposition par inhalation : Des volontaires ont reçu 10, 225 ou 450 mg/m3 de d-limonène dans une chambre d'exposition à 3 occasions différentes pendant une période de 2 heures chacune. Aucun signe d'irritation respiratoire ou d'effets sur le système nerveux central n'a été signalé. Une diminution significative de la capacité vitale des volontaires a été constatée à la dose la plus élevée, mais elle a été considérée comme non significative sur le plan fonctionnel Footnote 13.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.

Danger par aspiration :

Catégorie 1

Aucune donnée obtenue sur des sujets humains n'est disponible.

Le d-limonène est un hydrocarbure liquide. La viscosité dynamique est de 0,897 mPa·s (0,846 centipoise) à 25 °C Footnote 4. La densité relative est de 0,844 Footnote 4. La viscosité cinématique à 25 °C est calculée à 1,063 cSt (0,897/0,844) ou 1,063 mm2/s. Il convient de noter que la viscosité du d-limonène a été dérivée d'une lecture croisée avec le l-limonène, un énantiomère ayant les mêmes propriétés physico-chimiques.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Danger par aspiration – catégorie 1 [article 8.10.1 du RPD].

Matières infectieuses présentant un danger biologique :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un microorganisme, ni une protéine, ni un acide nucléique.

Dangers physiques

Matières et objets explosibles :

Non évalué*

* Les explosifs sont exclus de la LPDet de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs. Pour de plus amples renseignements, visitez le site Ressources naturelles Canada.

Gaz inflammables :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Aérosols (inflammables) :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.

Gaz comburants :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz sous pression :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s'appliquent pas à cette substance.

Liquides inflammables :

Catégorie 3

Le d-limonène a un point d'éclair de 45 °C (creuset fermé) Footnote 4.

Les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Liquides inflammables – catégorie 3 [paragraphe 7.6.1(2) du RPD].

Matières solides inflammables :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières autoréactives :

Ne répond pas aux critères

Le d-limonène a un point d'ébullition de 177,6 °C Footnote 4. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition auto-accélérée (TDAA) de ≤75 °C pour satisfaire aux critères minimaux de classification dans cette classe de danger.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières autoréactives.

Liquides pyrophoriques :

Ne répond pas aux critères

Le d-limonène a une température d'auto-inflammation de 237 °C Footnote 4. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Liquides pyrophoriques.

Matières solides pyrophoriques :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières auto-échauffantes :

Ne répond pas aux critères

Le d-limonène a une température d'auto-inflammation de 237 °C Footnote 4, ce qui est bien supérieure à la température à laquelle la combustion spontanée devrait se produire pour satisfaire les critères de classification.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières auto-échauffantes.

Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables :

Sans objet

Le d-limonène a une structure chimique qui ne contient ni métaux ni métalloïdes et, par conséquent, n'a pas besoin d'être classé [paragraphe 7.12.1(1) du RPD].

Liquides comburants :

Sans objet

Le d-limonène ne contient pas d'oxygène, de fluor ou de chlore et est donc exclu de la classification (alinéa 7.13.1(1)a) du RPD).

Matières solides comburantes :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un solide. Les critères de classification pour les Matières solides comburantes ne s'appliquent pas à cette substance.

Peroxydes organiques :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s'appliquent pas à cette substance.

Matières corrosives pour les métaux :

Ne répond pas aux critères

On utilise le d-limonène comme solvant pour dégraisser les métaux avant d'y appliquer une peinture industrielle Footnote 14. Rien ne prouve que le d-limonène soit corrosif pour les métaux.

Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification des Matières corrosives pour les métaux.

Poussières combustibles :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s'appliquent pas à cette substance.

Asphyxiants simples :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s'appliquent pas à cette substance.

Gaz pyrophoriques :

Sans objet

Le d-limonène n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.

Produits chimiques sous pression :

Non évalué

La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.

Renseignements sur la réglementation et autres renseignements

Renseignements sur la réglementation :

Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l'importation d'un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.

Autres renseignements :

Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d'organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s'assurer de l'exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.

Dernière mise à jour :

2022

Préparé par :

Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada

Références

Note de bas de page 1

HPVIS (2011) Monoterpene Hydrocarbons Category. Available at: www.epa.gov/hpvis/index.html.

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Note de bas de page 2

Falk, A., Fischer, T. and Hagberg, M. (1991) Purpuric rash caused by dermal exposure to d-limonene. Contact Derm. 251998-1999.

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Note de bas de page 3

US-EPA (2009) SCREENING-LEVEL HAZARD CHARACTERIZATION Monoterpene Hydrocarbons Category. U.S. Environmental Protection Agency, United States.

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Note de bas de page 4

European Chemicals Agency (2017) (R)-p-Mentha-1,8-diene - REACH dossier. Available at: https://www.echa.europa.eu/.

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Note de bas de page 5

ECETOC (1995) Skin Irritation and Corrosion: Reference Chemicals Data Bank. European Centre for Ecotoxicology and Toxicology of Chemicals,Brussels, Brussels, Belgium. Volume 66.

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Note de bas de page 6

Wakelin, S. H., McFadden, J. P., Leonard, J. N. and Rycroft, R. J. G. (1998) Allergic contact dermatitis from d-limonene in a laboratory technician. Contact Derm. 38(3):164-165.

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Note de bas de page 7

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Klecak, G., Geleick, H. and Frey, J. R. (1977) Screening of fragrance materials for allergenicity in the guinea pig I. Comparison of four testing methods. Journal of the Society of Cosmetic Chemists 2853-64.

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Note de bas de page 10

National Toxicology Program (1990) Toxicology and Carcinogenesis Studies of d-Limonene (CAS no 5989-27-5) in F344/N Rats and B6C3F Mice (Gavage Studies). NTP TR 347. U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, National Institutes of Health, Research Triangle Park, NC.

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Note de bas de page 11

IARC (1993) Some naturally occurring substances: food items and constituents, heterocyclic aromatic amines and mycotoxins. Volume 56.

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Note de bas de page 12

IARC (1999) Some chemicals that cause tumours of the kidney or urinary bladder in rodents and some other substances. International Agency for Research on Cancer, Lyon, France. Volume 73.

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Note de bas de page 13

Falk-Filipsson, A. (1995) Toxicokinetics and acute effects of inhalation expsoure to monoterpenes in man. 1995:3, pp. 1-56.

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Note de bas de page 14

NICNAS (2002) Limonene. 22. Commonwealth of Australia.

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