Lignes directrices sur le radon
La directive canadienne pour le radon est de 200 becquerels par mètre cube (Bq/m³).
Santé Canada a collaboré avec le Comité de radioprotection fédéral-provincial-territorial (CRFPT) pour examiner les risques pour la santé liés à l'exposition au radon. L'évaluation des risques était fondée sur des données scientifiques et a fait l'objet d'une vaste consultation publique. Nous avons élaboré les lignes directrices sur l'exposition au radon dans l'air intérieur à l'aide de l'évaluation des risques et de la rétroaction obtenue lors de la consultation publique. Nous l'examinerons et nous le mettrons à jour au besoin.
Il est possible de réduire les niveaux élevés de radon au moyen de mesures correctives. Nous recommandons ce qui suit :
- Il faut prendre des mesures correctives si la concentration annuelle moyenne de radon dépasse 200 Bq/m³ dans les aires normalement occupées d'un bâtiment.
- Plus les concentrations de radon sont élevées, plus il faut agir rapidement.
- Lorsque des mesures correctives sont prises, la concentration en radon doit être réduite autant que possible.
- La construction de nouveaux bâtiments devrait se faire à l'aide de techniques qui permettront de réduire au minimum l'entrée de radon et de faciliter l'élimination du radon après la construction, si cela s'avérait nécessaire par la suite.
Ce que les lignes directrices comprennent et excluent
En plus des résidences, ces lignes directrices s'appliquent aux bâtiments publics et aux lieux de travail avec une occupation de plus de 4 heures par jour. Cela comprend ce qui suit :
- les écoles;
- les hôpitaux;
- les résidences de soins de longue durée;
- autres milieux de travail intérieurs.
Ces lignes directrices excluent :
- les mines d'uranium, qui sont réglementées par la Commission canadienne de sûreté nucléaire;
- les industries qui traitent des matières radioactives naturelles (MRN)
telles que décrites dans les Lignes directrices canadiennes pour la gestion des matières
radioactives naturelles (MRN), notamment :
- les mines;
- les écloseries;
- l'industrie pétrolière et gazière;
- les installations de traitement de l'eau.
Aire normalement occupée
L'« aire normalement occupée » fait référence à toute partie d'un bâtiment où une personne passera probablement plus de quatre heures par jour. Il peut s'agir d'un sous-sol fini avec une salle familiale, d'une chambre d'amis, d'un bureau, d'un atelier ou d'un appartement aménagé au sous-sol. Cela exclurait :
- un vide sanitaire;
- un sous-sol inachevé;
- toute aire normalement fermée ou à laquelle on accède rarement, comme :
- une chambre froide;
- une aire de stockage;
- une salle de chauffage;
- une buanderie.
Délai de la prise de mesures corrective
Si vous avez déjà mesuré le radon dans votre maison et que la concentration est supérieure à la ligne directrice canadienne de 200 Bq/m3, Santé Canada recommande de prendre des mesures correctives pour abaisser le niveau d’ici 1 an. Plus les concentrations de radon sont élevées, plus il faut agir rapidement pour les abaisser au plus bas niveau que vous puissiez raisonnablement atteindre. Même si le risque à la santé est faible lors d'une exposition à une concentration de radon se trouvant sous la directive canadienne, il n'y a pas de niveau considéré comme sans risque. C'est à chaque propriétaire de décider du niveau d'exposition au radon qu'il est prêt à accepter.
Dans la mesure du possible
« Dans la mesure du possible » fait référence à ce que vous pouvez accomplir avec les méthodes standard de réduction du radon d'une manière rentable. Cela est conforme au principe ALARA (niveau le plus bas qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre), selon lequel vous faites des efforts raisonnables pour maintenir l'exposition au rayonnement au niveau le plus bas possible, tout en tenant compte des facteurs sociaux et économiques. Dans la plupart des cas, vous pouvez facilement atteindre un niveau final inférieur à 200 Bq/m³. Dans un très petit nombre de cas, la concentration résiduelle de radon peut être supérieure à 200 Bq/m³ malgré toutes les mesures correctives raisonnables. Les présentes lignes directrices ne visent pas à recommander des coûts excessifs ou déraisonnables pour des mesures correctives. Ces situations doivent être gérées au cas par cas afin d'atteindre un juste équilibre entre tous les coûts et avantages pour les propriétaires et les occupants.
Détails de la page
- Date de modification :