Mobilisation dans le cadre de la Loi sur les soins de longue durée sécuritaires : Rapport sur ce que nous avons entendu
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- Introduction
- Contexte et aperçu du processus de consultation
- Ce que nous avons entendu lors des rencontres et de la consultation en ligne
- Conclusion
- Annexe A : Liste de questions, questionnaire en ligne
- Annexe B : Données sur les caractéristiques démographiques des répondants, questionnaire en ligne
- Annexe C : Liste des organisations participantes
Introduction
Chaque personne au Canada mérite de vivre dans la dignité, la sécurité et le confort. Bien que la majorité des personnes au Canada souhaitent vieillir près de chez elles et de leur famille, si elles ont besoin de soins de longue durée (SLD), elles attendent et méritent qu'ils soient de grande qualité et sécuritaires.
Conscients de la nécessité d'améliorer la qualité, la sécurité, l'équité et la disponibilité des services de SLD au Canada, nous élaborons actuellement une Loi sur les SLD sécuritaires. Cela viendra compléter les investissements fédéraux récents, notamment :
- 1 milliard de dollars pour un Fonds pour la sécurité des soins de longue durée pour les provinces et les territoires afin de protéger les personnes vivant et travaillant dans des établissements de SLD, au moyen de l'Énoncé économique de l'automne de 2020.
- 10,7 millions de dollars, depuis 2020, à Excellence en santé Canada pour permettre à quelque 1 500 résidences pour aînés et établissements de SLD de mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour prévenir et traiter l'infection à la COVID-19 et combler les lacunes en matière de sécurité et de qualité des soins.
- 3 milliards de dollars sur 5 ans, à partir de 2023-2024, aux provinces et territoires pour améliorer les SLD, en mettant l'accent sur la stabilité de la main-d'œuvre et l'application des règles et des normes, dans le cadre du budget de 2021.
- 1,7 milliard de dollars sur 5 ans afin de soutenir les augmentations du salaire horaire des préposés aux services de soutien à la personne (PSSP), y compris les personnes qui travaillent dans les établissements de SLD, et ce, dans le cadre du budget de 2023.
Contexte et aperçu du processus de consultation
L'élaboration d'une Loi sur les SLD sécuritaires et de normes nationales en matière de SLD sont des priorités du mandat ministériel.
En janvier 2023, le gouvernement du Canada a accueilli favorablement la publication de normes complémentaires et indépendantes en matière de SLD du Groupe de l'Association canadienne de normalisation (Groupe CSA) et de l'Organisation de normes en santé (HSO). Ensemble, les normes portent sur la prestation de services de SLD sécuritaires, fiables et de haute qualité, ainsi que sur les pratiques d'exploitation sécuritaires et les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de SLD.
Après la publication des normes sur les SLD, nous avons porté notre attention sur l'élaboration de la Loi sur les SLD sécuritaires. Cette législation respectera les compétences des provinces et des territoires : elle n'imposera pas de normes et ne réglementera pas la prestation des SLD. Il s'agit plutôt de définir des principes directeurs afin de soutenir la qualité et la sécurité des SLD.
Pour éclairer l'élaboration de la Loi sur les SLD sécuritaires, nous avons entendu les provinces et les territoires, d'autres ministères fédéraux, des peuples autochtones, des organisations d'intervenants, des universitaires, ainsi que des résidents d'établissements de SLD, des membres du personnel et des proches aidants dans le cadre de 5 forums différents :
- Trois tables rondes regroupant des fonctionnaires en juin et juillet 2023 (ces tables rondes ont été précédées de discussions préalables à la consultation avec des experts en matière de SLD afin d'éclairer les discussions).
- Plusieurs réunions avec des organisations intéressées de tout le Canada.
- Réunions avec les provinces et les territoires.
- Discussions avec les ministères fédéraux et présentations aux comités interministériels fédéraux.
- Deux tables rondes en novembre 2023 organisées par le ministre de la Santé et le ministre du Travail et des Aînés.
Nous avons également examiné les résultats d'activités complémentaires antérieures en matière de mobilisation des Autochtones dans le cadre de l'élaboration conjointe de dispositions législatives sur la santé des Autochtones fondées sur les distinctions, d'un cadre de SLD et de soins continus, ainsi que des normes nationales en matière de SLD élaborées par le Groupe CSA et HSO.
Pour rejoindre le grand public du Canada, nous avons organisé une consultation bilingue en ligne du 21 juillet au 21 septembre 2023. Les participants pouvaient faire part de leurs réflexions au moyen d'un questionnaire en ligne, par courrier postal et par courrier électronique (LTC-SLD@hc-sc.gc.ca). Le questionnaire comprenait 6 questions thématiques, ainsi qu'une question particulière, pour les personnes se déclarant Autochtones, qui portait sur les services de SLD culturellement sécuritaires. Des efforts ont été déployés pour obtenir des réponses d'un large éventail de participants (tels que les groupes minoritaires et les résidents ruraux) grâce à une campagne ciblée par courrier électronique et à une amplification par d'autres ministères concernés, y compris Emploi et Développement social Canada et Services aux Autochtones Canada).
Nous avons reçu un total de 5 140 réponses au questionnaire. La plupart des réponses (4 631) provenaient d'individus, les 410 réponses restantes provenaient de représentants d'organisations, dont 99 ont choisi de ne pas répondre. Cinquante organisations ont envoyé des mémoires formels au compte de courrier électronique générique.
Les commentaires recueillis ont permis de déterminer des thèmes et des principes législatifs potentiels qui pourraient constituer la base d'une Loi sur les SLD sécuritaires, comme indiqué ci-dessous.
Ce que nous avons entendu lors des rencontres et de la consultation en ligne
Principe 1
Continuum de soin : Reconnaît que les SLD font partie d'un continuum de soins de soutien, appuyés par une collaboration intersectorielle, et que la plupart des personnes préfèrent vivre dans la communauté, avec un accès aux soins à domicile et en milieu communautaire.
Il faut considérer les soins de longue durée dans cette optique, comme un accompagnement nécessaire du vieillissement... L'accompagnement du vieillissement doit se faire partout, tout le temps, de sorte à agir en prévention et à soutenir collectivement nos aînés (pensons à des initiatives comme celle des "Municipalités amies des aînés"). Les soins de longue durée doivent s'inscrire dans ce continuum, ce qui inclut les soins à domicile aussi longtemps que désiré par les patients, le soutien et l'accompagnement des proches aidants par défaut.
‒ Proche aidant, Québec
Nous avons entendu avant tout que la plupart des personnes préféreraient vieillir chez elles avec les aides nécessaires plutôt que dans un établissement de SLD. Malgré cette réalité, l'accès à des services de soins à domicile adéquats peut s'avérer difficile : les services financés par l'État sont limités et l'accès à des services supplémentaires peut s'avérer coûteux. Nous avons entendu que cela fait en sorte que de nombreuses personnes à moyen et à faible revenu se tournent vers les SLD avant d'en avoir vraiment besoin. En outre, les membres de la famille et les proches sont poussés à combler les lacunes en matière de soins.
Afin de répondre à ces préoccupations, les solutions suivantes ont été proposées :
- rémunérer les proches aidants
- l'octroi de crédits d'impôt pour aider les personnes à rester dans leur logement
- fournir un financement direct aux personnes et aux familles pour qu'elles puissent acheter les soins et les services qu'elles souhaitent et dont elles ont besoin
- favoriser le développement de petites résidences de type familial qui facilitent l'autonomie par la fourniture de services individualisés, y compris pour les personnes atteintes de démence
Les participants ont noté que, compte tenu du vieillissement de la population et des listes d'attente déjà longues pour les SLD, il est nécessaire de mettre en place de nouvelles infrastructures de SLD pour accueillir les personnes qui ne peuvent pas être soignées en toute sécurité à leur domicile (en particulier celles qui sont atteintes de démence). Bon nombre ont souligné la nécessité de traiter les SLD comme une composante du continuum de soins et de les relier aux services d'aide communautaire et aux soins primaires, avec des mesures de soutien pour les soins de transition. Pour atteindre cet objectif, il a été suggéré qu'il est d'abord important de promouvoir une plus grande clarté en ce qui concerne les rôles et les responsabilités du gouvernement fédéral, des gouvernements PT et des gouvernements autochtones locaux. Quelques participants ont mentionné la nécessité d'améliorer la collaboration et la communication intersectorielles à cette fin, par exemple par le biais de comités ou de groupes de travail intergouvernementaux/interdisciplinaires. Ces groupes pourraient soutenir la planification à long terme, avec la participation des résidents, des proches aidants, des membres de la famille et des travailleurs.
Beaucoup ont également cité la nécessité de s'inspirer de pays comme le Danemark, qui donne la priorité au soutien à domicile et à la communauté plutôt qu'aux soins en institution.
Découvrez-en davantage sur la prestation des SLD au Danemark (en anglais seulement)
Les participants ont cité plusieurs modèles présents au Canada et à l'étranger qui soutiennent la possibilité de vieillir dans la communauté et qui pourraient être mis en œuvre à plus grande échelle. Les exemples comprennent :
- Life Plan Communities (Étas-Unis)
- Collectivités-amies des aînés
- House of Generations (Danemark)
- Program of All-Inclusive Care for the Elderly (Étas-Unis)
Des commentaires ont également été formulés sur la nécessité de se concentrer sur la fin de vie, en adoptant une philosophie de soins plus englobante et palliative, soulignant un lien dans le continuum des soins entre les SLD et les soins de fin de vie. Les participants ont aussi relevé l'importance d'offrir des soins palliatifs plus tôt dans le processus, de manière à ce que la douleur et les symptômes soient traités dès les premiers stades.
Les peuples autochtones
Les Autochtones qui ont participé aux activités complémentaires antérieures en matière de mobilisation des Autochtones ont fait remarquer que les SLD devraient être considérés comme faisant partie d'un continuum de soins holistique qui englobe les modes de connaissance et d'existence autochtones. L'un des plus grands défis consiste à soutenir les personnes âgées afin qu'elles restent proches de leur famille et de leur communauté d'origine.
Les jeunes personnes handicapées
Les jeunes personnes handicapées ont souligné les problèmes particuliers que posent les SLD en institution pour cette population minoritaire souvent négligée. Les discussions ont mis l'accent sur le fait que, d'abord et avant tout, les établissements de SLD ne sont pas et ne seront jamais un lieu de vie approprié pour les jeunes personnes handicapées, et qu'ils ne constituent pas une alternative appropriée aux soins à domicile et en milieu communautaire. L'absence d'autonomie et de capacité d'action pour les résidents rend les établissements de SLD dangereux pour la santé mentale des jeunes. L'accent a été mis sur le fait qu'il fallait permettre aux personnes handicapées de vivre chez elles et dans leur communauté, et que l'objectif devait être une vie indépendante.
Principe 2
Qualité de vie significative : favorise des soins et des aménagements holistiques qui valorisent le respect, l'autonomie, la dignité, les objectifs personnels et l'individualité des résidents et qui sont axés sur le bien-être global.
Lorsque l'on pense aux établissements de SLD en particulier, les indicateurs cliniques et commerciaux sont importants, mais si vous demandez à une personne qui vit dans un établissement de SLD ce qui est important pour elle, elle ne parlera pas de blessures, de chutes, de finances, de médicaments, etc. Elle vous dira […] c'est d'avoir un ami, d'être entourée de sa famille ou de ses amis, de vivre dans un endroit propre où il y a des choses intéressantes à faire pendant la journée, le soir et la fin de semaine, d'être soignée par des personnes qui s'intéressent à elle et qui sont comme sa famille (et que le nombre de membres du personnel soit suffisant pour assurer sa santé et son bien-être), d'avoir l'occasion de rendre service aux autres, de participer à la prise de décision. Nous devons mettre fin à l'attitude paternaliste qui consiste à fournir des soins là où ils existent. Les gens ont besoin d'informations pour prendre leurs décisions, mais le médecin, le personnel infirmier ou d'autres personnes peuvent ne pas savoir ce qui est important pour un résident. Ils ne veulent peut-être pas qu'ils prennent des risques, mais nous prenons tous des risques tous les jours.
– Prestataire de SLD et conjoint/membre de la famille d'un résident d'établissement de SLD, Ontario
Les participants ont insisté sur la nécessité de soins centrés sur la personne, qui soutiennent la qualité de vie et respectent l'indépendance, la dignité et le choix des résidents d'établissements de SLD. Ils ont cité plusieurs modèles présents au Canada et à l'étranger qui pourraient potentiellement être mis en œuvre à plus grande échelle à cette fin. Les exemples comprennent :
- l'approche Butterfly
- le projet Green House
- le modèle Eden Alternative
- le village de retraite Humanitas aux Pays-Bas
- le village de démence Hogeweyk aux Pays-Bas
Quelques participants ont suggéré d'utiliser moins de terminologie clinique pour mettre l'accent sur l'identité et l'inclusion des personnes vivant dans des établissements de SLD. Voici quelques exemples évoqués :
- Les « proches » et les « amis » plutôt que la simple « famille »
- « Foyer de SLD », plutôt que « établissement » ou « institution »
- « Centré sur la personne » ou « centré sur le résident », plutôt que « centré sur le patient ».
- En règle générale, le langage utilisé devrait s'orienter vers la « qualité de vie » plutôt que vers la « sécurité » et les « soins [médicaux] »
Les participants ont mentionné 3 autres domaines qui contribuent à la qualité de vie significative.
Équilibrer le risque et la sécurité
Certains participants ont souligné l'importance de la joie dans les établissements de SLD et le droit des résidents à vivre avec des risques tout en trouvant un juste équilibre concernant le droit des autres résidents à la sécurité. Cela signifie que les résidents peuvent choisir de participer à des activités enrichissantes, même s'il existe un risque de préjudice. Plusieurs ont évoqué l'isolement des résidents des établissements de SLD pendant la pandémie de COVID-19 et ses conséquences négatives sur leur santé mentale et leur qualité de vie.
L'infrastructure et l'environnement bâti
Plusieurs participants ont évoqué la nécessité de disposer de chambres individuelles (ou de chambres partagées pour les couples), de toilettes privées, d'une meilleure qualité de l'air, de modèles plus petits et plus proches de la maison, de lumière naturelle, d'espaces extérieurs, de salles de sport accessibles et d'un design moderne pour favoriser le confort et la qualité de vie des résidents.
La famille et les autres proches aidants informels
Beaucoup de participants ont souligné la nécessité de reconnaître la famille et les autres proches aidants informels comme de véritables partenaires dans les soins. Les proches aidants qui s'occupent de la famille et des amis, tant dans la communauté qu'en SLD, sont essentiels au bien-être des personnes âgées et des personnes vivant avec un handicap. Il est également important de veiller à ce que le personnel des établissements de SLD puisse passer du temps en tête-à-tête avec les résidents. Dans le même ordre d'idées, beaucoup ont plaidé en faveur de niveaux de dotation sécuritaires, notant que « les conditions de travail sont les conditions de soins ».
Ce que les experts disent sur la dotation en SLD
Les réponses relatives à la dotation en personnel sont examinées plus en détail plus loin dans le rapport, à la rubrique Principe 4.
Principe 3
Inclusion : soutient les soins et les lieux de travail culturellement sécuritaires, non discriminatoires et tenant compte des traumatismes, ainsi que les établissements de SLD qui sont inclusifs, respectueux et qui valorisent la diversité des personnes qui y vivent et y travaillent.
Nous avons entendu dire que la Loi sur les SLD sécuritaires doit donner la priorité à l'inclusion et répondre à la diversité en termes d'âge, de genre et d'orientation sexuelle, d'ethnicité, de langue, d'expériences traumatisantes, de croyances religieuses et d'autres facteurs. Les participants ont relevé des lacunes dans le système actuel, où les besoins des différentes populations ne sont pas toujours satisfaits.
Il a été noté que les personnes 2ELGBTQI+ (y compris les personnes non binaires) peuvent se sentir en danger et incapables de s'exprimer librement dans les établissements de SLD. Les jeunes en situation de handicap ont indiqué qu'ils ne se sentaient pas à leur place dans les établissements de SLD, car les activités et la nourriture s'adressent plutôt aux personnes âgées. Ils ont également cité des obstacles à l'accessibilité. Les Autochtones vivant dans les établissements de SLD ont également demandé l'accès à des programmes culturels qui intègrent les aliments, les pratiques, les cérémonies et la langue traditionnels.
Des obstacles linguistiques ont également été relevés. S'il est important que les résidents aient accès aux soins dans la langue de leur choix, nous avons appris que le personnel n'est souvent pas disponible pour répondre à ce besoin. Par exemple, nous avons entendu que les francophones hors Québec reçoivent souvent des soins de la part de prestataires anglophones unilingues. Les aînés autochtones sont confrontés à des obstacles linguistiques semblables lorsqu'ils reçoivent des soins de la part d'un personnel non autochtone.
Les participants nous ont rappelé que les SLD sont principalement des soins pour les femmes, et par les femmes. D'après les données de l'Institut canadien d'information sur la santé, 64 % des résidents des établissements de SLD sont des femmes; cette proportion atteint 72 % chez les résidents âgés de 85 ans et plus. Les PSSP fournissent l'essentiel des soins. D'après les données de Statistique Canada, 87 % des PSSP sont des femmes et 35 % sont des nouveaux arrivants. Compte tenu de la complexité des besoins en soins des résidents qu'ils servent, il est important de veiller à ce que cette main-d'œuvre soit bien soutenue.
Références de renseignement :
Les participants ont proposé des idées afin de créer un environnement sécuritaire et inclusif, tant pour les résidents que pour le personnel. En voici quelques exemples :
- Appliquer les principes d'équité, de diversité et d'inclusion au sein du personnel.
- Concevoir des maisons, des étages ou des « groupes » particuliers à une culture ou à une identité donnée.
- Élaborer des politiques de lutte contre la violence, l'homophobie, la transphobie, le racisme et la misogynie dans les établissements de SLD.
- Concevoir des établissements de SLD plus accessibles et plus abordables (en particulier pour les personnes ayant des besoins particuliers).
- Élaborer des politiques linguistiques inclusives afin de répondre aux besoins des minorités de langue officielle, par exemple en augmentant le nombre de membres du personnel parlant français.
- Établir des pratiques visant à faire participer les résidents des établissements de SLD et les membres de leur famille à la prise de décision (par exemple, au moyen de conseils de résidents et de familles).
- Concevoir des bâtiments et des environnements qui répondent aux besoins des personnes en situation de handicap et des personnes atteintes de démence, en mettant l'accent sur les expériences et les besoins des personnes en situation de handicap plus jeunes qui ont besoin de soutien.
La sécurité culturelle
Les soins de santé (et les soins de longue durée en particulier) manquent cruellement de personnel et ne pratiquent absolument pas de formation à la sensibilité culturelle au sein du personnel. Il doit y avoir 1 établissement dans au moins une des communautés inuites du Labrador. Les aînés sont envoyés à HVGB [Happy Valley-Goose Bay] pour mourir […] de vieillesse […]. de problèmes de santé […] de solitude […] de déconnexion avec la seule culture et la seule vie qu'ils aient jamais connues. Les Innus de Sheshatshiu ont pris l'initiative de bâtir un établissement de soins de longue durée dans leur communauté afin que les aînés innus puissent rester chez eux, dans leur communauté, entourés de leur famille et de leur culture. Cette toute nouvelle installation devrait être un modèle à suivre pour toutes les communautés autochtones, dans l'intérêt du bien-être de toutes et de tous.
– Proche aidant inuit et conjoint/membre de la famille d'un résident d'établissement de SLD, Terre-Neuve-et-Labrador
Le questionnaire en ligne de la consultation publique comprenait une question particulière adressée aux personnes s'identifiant comme Autochtones (ainsi que pour les organisations au service des peuples autochtones), qui demandait ce que signifie de soutenir la sécurité culturelle pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans les établissements de SLD. Plusieurs thèmes sont ressortis des réponses :
- L'importance de se sentir en sécurité et de recevoir des soins exempts de racisme et de discrimination.
- La nécessité d'améliorer l'accès aux services de SLD dans les communautés autochtones, afin que les aînés n'aient pas à quitter leur famille et leurs proches pour recevoir les soins dont ils ont besoin.
- La nécessité d'intégrer les cultures et les langues autochtones dans les établissements de SLD. Il s'agit notamment de l'accès aux aliments et aux médicaments traditionnels, de l'espace pour les cérémonies, de l'accès à des personnes parlant les langues autochtones et de la reconnaissance des jours fériés pertinents tels que la Journée nationale des peuples autochtones et la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
- La nécessité de disposer de plus de services de SLD dirigés par des Autochtones, d'impliquer davantage les peuples autochtones dans la politique et la planification des SLD et de recruter du personnel autochtone. Certains participants ont suggéré la mise en place de navigateurs ou d'ambassadeurs des patients autochtones qui pourraient défendre les intérêts des résidents des Premières Nations, des Inuits ou des Métis et travailler avec le personnel des établissements de SLD afin de promouvoir la compréhension des cultures et de l'histoire autochtones.
- La nécessité d'une prise en charge centré sur la personne et tenant compte des traumatismes. Cela signifie que le personnel des établissements de SLD doit comprendre les effets persistants du colonialisme, et le traumatisme résultant des systèmes des pensionnats et des externats indiens, de la Rafle des années 1960 et d'autres formes d'abus et de discrimination, et que le personnel doit être sensible à ces réalités dans la fourniture des soins. Il s'agit également de comprendre que, compte tenu de leurs expériences antérieures d'abus de la part de l'État et des professionnels de la santé, de nombreux Autochtones se méfieront de l'entrée dans un cadre institutionnel. Il est donc important de veiller à ce que l'entrée en établissement de SLD ne ravive pas ce traumatisme.
Principe 4
Soins de qualité et sécurité : soutient les soins intégrés, fondés sur des données probantes, dispensés par une main-d'œuvre diversifiée, qualifiée et bien soutenue, dans des environnements sécuritaires et propres.
J'adore travailler dans les établissements de SLD. Je respecte et j'aime nos résidents. Je quitte souvent le travail en larmes, car je sais que j'ai fait de mon mieux, mais que ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour les résidents. Ils ont besoin de médicaments, de traitements, de nourriture et de boissons, mais aussi de se sentir pris en charge. Le personnel n'a pas le temps de s'asseoir et de parler avec eux lorsqu'ils ont besoin de nous, sauf en cas d'urgence. Parfois, ils se sentent seuls, la télévision ou le fait d'être assis avec des corésidents non verbaux ne suffisent pas. Ils veulent parler de leur vie, de leur famille, de leur passé et nous, en tant que membres du personnel, devons-nous dépêcher de passer au résident suivant. Les établissements de SLD sont tellement sous-financés que c'en est dégoûtant. Notre personnel ne fait souvent pas de pause, nous sommes tellement fatigués. Nous travaillons des doubles quarts, nous manquons de personnel et nous ne faisons pas de pause. S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît - obtenez-nous les niveaux de personnel dont nous avons besoin pour assurer les soins de nos résidents […] et préserver nos travailleurs de la santé […] je ne sais pas combien de temps nous pourrons continuer.
– Prestataire de SLD, Alberta
De nombreux participants ont fait part d'anecdotes personnelles concernant des membres de leur famille ou des proches vivant dans des établissements de SLD. Si certains sont satisfaits des soins reçus, d'autres estiment qu'ils sont insuffisants, souvent en raison d'un manque de personnel. Des participants ont signalé l'importance d'avoir des niveaux de dotation en personnel adéquats (de nombreuses personnes ont précisément cité la nécessité de fournir 4,1 heures de soins directs par résident et par jour, ce qui est communément cité comme le nombre minimum moyen d'heures de soins directs requis pour garantir la sécurité des soins aux résidents)
Nombre d'entre eux ont indiqué qu'ils devaient constamment fournir eux-mêmes des soins supplémentaires et/ou qu'ils devaient défendre les intérêts du résident. Dans le même ordre d'idées, certains participants ont exprimé leur crainte de signaler des soins inadéquats ou inappropriés par peur des répercussions (c'est-à-dire que le personnel pourrait se défouler sur le résident). Nombreux sont ceux qui ont suggéré de mettre en place une forme de protection des dénonciateurs.
Des participants sont favorables à rationaliser le recrutement des travailleurs internationaux pour remédier aux pénuries de personnel, tout en reconnaissant les préoccupations exprimées quant à la manière dont les obstacles linguistiques et les différences de formation pourraient avoir une incidence sur la qualité des soins. Ils ont souligné que l'on devrait limiter le recours aux travailleurs étrangers temporaires dans les établissements de SLD (compte tenu de l'inquiétude que les employeurs pourraient demander à ces travailleurs d'effectuer des tâches qui ne relèvent pas de leur compétence et qu'ils seraient peu susceptibles de refuser par crainte de perdre leur emploi et/ou d'être expulsés). Des participants ont également suggéré de réduire la dépendance à l'égard du personnel des agences (compte tenu des inquiétudes quant à la responsabilité du personnel des agences, ainsi qu'à la qualité et la continuité des soins)
De nombreux participants nous ont dit que la main-d'œuvre des établissements de SLD était confrontée à d'importants défis liés à la stabilité de l'emploi, aux salaires, à la formation ainsi qu'à la pénurie de personnel. Les participants ont demandé une série de mesures pour améliorer la dotation en personnel dans les établissements de SLD et, par conséquent, la qualité et la sécurité des soins pour les résidents des établissements de SLD. Citons par exemple :
- Promouvoir les SLD en tant que profession souhaitable afin d'accroître le recrutement
- Offrir des possibilités d'avancement et de perfectionnement professionnel au personnel des établissements de SLD
- Garantir l'équité des salaires entre les soins à domicile, les SLD et les soins aigus afin d'éviter les pénuries dans un secteur particulier
- Veiller à ce que la charge de travail du personnel soit raisonnable et gérable; limiter ou éliminer les heures supplémentaires obligatoires
- Réglementer les PSSP et normaliser la formation et la dénomination de la profession, et ce, afin de favoriser la cohérence et la qualité des soins
- Élaborer une stratégie pancanadienne en matière de ressources humaines en santé, afin de planifier l'augmentation future de la demande de services de soins de soutien
- Offrir une formation plus spécialisée du personnel des établissements de SLD concernant des sujets comme les soins palliatifs, les soins aux personnes atteintes de démence et la prévention et le contrôle des infections
- Remédier aux conditions de travail souvent précaires du personnel des établissements de SLD en offrant des salaires plus élevés, des horaires à temps plein et des avantages sociaux offerts en milieu de travail. Certains ont suggéré une plus grande syndicalisation de la main-d'œuvre à cette fin
Des appels ont été lancés pour que l'on ne se contente pas d'examiner les ratios résidents/personnel, mais que l'on se penche également sur les autres types de soins qui doivent être fournis, tels que les services récréatifs et le soutien émotionnel et de santé mentale. Il est importante d'avoir accès à une gamme de prestataires spécialisés afin de soutenir les soins multidisciplinaires en équipe tels que :
- les ergothérapeutes
- les physiothérapeutes
- les nutritionnistes et les diététiciens
- les travailleurs sociaux et les conseillers
- les dentistes, les hygiénistes et les thérapeutes dentaires
À un niveau plus « micro », d'autres préoccupations communes concernant la qualité et la sécurité des résidents des établissements de SLD ont été soulevées, notamment la nutrition et l'alimentation (tel que l'accès à des aliments sûrs pour les personnes souffrant de maladie cœliaque ou d'allergies alimentaires) et la qualité générale de la nourriture, ainsi que la fréquence des changements brefs, des bains, ce qui est lié à un financement et un personnel adéquats.
Pour les participants, la qualité des soins passe également par l'amélioration de l'infrastructure des établissements de SLD, comme la nécessité :
- de chambres individuelles
- d'un accès fiable à l'internet
- d'une bonne qualité de l'air intérieur
- d'une conception centrée sur la personne
- d'un plus grand nombre d'établissements et de lits
De nombreux participants ont souhaité que le gouvernement fédéral fasse preuve de plus de leadership et une approche uniforme dans tout le Canada en ce qui concerne la qualité et la sécurité des SLD. Certains ont suggéré d'inclure les SLD dans la Loi canadienne sur la santé ou de rendre obligatoires les nouvelles normes nationales en matière de SLD (élaborées par les équipes de la CSA et de l'HSO). Beaucoup ont suggéré que le financement fédéral des PT soit lié à la mise en œuvre des nouvelles normes nationales ou au respect d'autres paramètres de rendement visant à améliorer la qualité et la sécurité dans le secteur. D'autres étaient d'avis contraire et ne voyaient pas la nécessité d'une plus grande implication du gouvernement fédéral dans le cadre des SLD. Ils souhaitent plutôt que le gouvernement fédéral augmente le financement des provinces et des territoires afin qu'ils puissent apporter des améliorations en fonction de leurs propres priorités.
Les exploitants de SLD, qui sont pour la plupart favorables aux normes nationales, ont souligné la nécessité d'un financement adéquat et durable pour soutenir :
- la dotation en personnel
- la mise en œuvre des normes
- l'amélioration des infrastructures
- l'accréditation des établissements
Certains participants ont encouragé la réflexion sur la question de savoir si les SLD devraient être fournis uniquement par des organisations à but non lucratif, en soulignant que la recherche de profits peut se faire au détriment de la qualité des soins. Cependant, quelle que soit la vision, il a été reconnu que l'offre actuelle de SLD par les provinces et les territoires comprend les secteurs publics à but non lucratif et à but lucratif, et qu'un tel changement serait une entreprise complexe.
Principe 5
Transparence : facilite la collecte de données afin de soutenir la mesure, l'innovation et l'amélioration continues et pour évaluer les progrès vers des soins et des aménagements qui équilibrent la sécurité et la qualité de vie, et rendre compte à la population du Canada sur une base périodique.
La transparence et l'obligation de rendre compte ont été des sujets d'une importance capitale pour les participants, qui y ont vu un moyen de garantir l'optimisation de l'argent public dépensé pour les SLD. Les intervenants ont demandé une amélioration de l'information et des rapports sur l'état des SLD au Canada. La transparence est soutenue par les efforts existants pour recueillir des données dans l'ensemble du secteur des soins de soutien et en rendre compte aux personnes au Canada, mais il existe des lacunes importantes.
Neuf suggestions communes ont été formulées quant à la manière d'améliorer l'information du public :
- Produire des rapports rédigés dans un langage clair, facilement repérables et accessibles à tous.
- Fournir un rapport sur la manière dont les provinces et les territoires dépensent les fonds fédéraux pour les SLD.
- Veiller à ce que les données soient cohérentes et comparables grâce à des indicateurs et des critères de référence communs.
- Soutenir l'adoption et la mise à jour du système d'évaluation d'interRAI et d'autres outils permettant de recueillir des données.
- Recueillir des données autodéclarées par les résidents et les familles, notamment des mesures de la qualité de vie et de la satisfaction.
- Recueillir des données sur les membres du personnel travaillant dans les établissements de SLD au moyen du recensement (Statistique Canada).
- Inspecter fréquemment les établissements de SLD et effectuer ces inspections à l'improviste; donner suite aux recommandations formulées lors des inspections des établissements de SLD.
- Veiller à ce que les rapports soient indépendants, par exemple en faisant appel à un tiers. L'Office of the Seniors Advocate en Colombie-Britannique a été cité comme un exemple qui pourrait être mis en œuvre à plus grande échelle. Dans le même ordre d'idées, plusieurs participants ont suggéré la création d'un médiateur ou d'un défenseur des personnes âgées à l'échelle du pays.
- Recueillir des données portant sur les soins palliatifs, notamment sur le traitement de la douleur et des symptômes, la prescription de médicaments pour les symptômes de fin de vie, les discussions sur la planification préalable des soins (qualité et fréquence), l'exactitude du pronostic, la question de savoir si les résidents reçoivent des soins conformes à leurs souhaits, les transferts à l'hôpital, le lieu du décès et l'accès à des spécialistes des soins palliatifs.
Les mesures actuelles de qualité et d'évaluation dans les établissements de soins de longue durée sont entièrement de nature clinique. Pour aller de l'avant, il est impératif que chaque province et territoire élabore (et mette davantage l'accent sur) des indicateurs de qualité de vie, tels qu'ils sont définis par les résidents eux-mêmes. Quels sont les facteurs qui font qu'un établissement ou un lieu de vie est une bonne expérience pour les résidents? Demandez-leur!
– Ontario Association of Residents' Councils
Si la plupart des participants sont favorables à un renforcement des mécanismes de surveillance et de production des rapports, certains d'entre eux se sont montrés prudents, estimant qu'une trop grande quantité de ces mécanismes pourrait priver le personnel de son temps pour fournir des soins.
Un certain nombre de participants ont évoqué la nécessité d'un rapport public pancanadien sur l'état des SLD. Un appel a également été lancé en faveur d'un cadre et d'un plan d'action articulant une vision forte de la qualité de vie dans les établissements de SLD et des outils de mesure.
Dans l'ensemble, les participants ont souligné l'importance d'une collaboration, d'une consultation et d'une communication permanentes avec les provinces et les territoires, les exploitants d'établissements de SLD, les peuples autochtones, les résidents, les familles et le personnel des établissements de SLD, ainsi que d'autres intervenants, tout au long des processus de mise en œuvre et de prise de décision.
Conclusion
Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à l'élaboration de la Loi sur les SLD sécuritaires. Les réactions reçues des intervenants, des experts, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des résidents et des proches aidants, des professionnels de la santé et des peuples autochtones ont été très variées et très instructives. Les perspectives sont prises en considération dans le cadre de nos travaux visant à présenter la législation d'ici la fin de l'année 2024. Nous restons déterminés à poursuivre la collaboration et les discussions avec tous les partenaires afin d'améliorer les SLD au Canada, de sorte que tous les personnes au Canada puissent avoir accès à des soins de qualité et sécuritaires, quel que soit leur lieu de résidence.
Annexe A : Liste de questions, questionnaire en ligne
Question préliminaire destinée uniquement aux répondants s'identifiant comme Autochtones et aux organisations au service des communautés autochtones :
Sur la base de vos connaissances et de vos expériences, que signifie soutenir des services de soins de longue durée culturellement sécuritaires et appropriés pour les Premières Nations, les Inuits ou les Métis?
1ière question :
Comment les gouvernements et les intervenants devraient-ils coopérer pour améliorer la qualité et la sécurité des soins de longue durée?
2ième question :
Comment les gouvernements et les intervenants devraient-ils coopérer pour aider à favoriser la mise en œuvre des nouvelles normes nationales sur les soins de longue durée?
3ième question :
Comment les gouvernements et les intervenants devraient-ils coopérer pour relever les défis liés aux ressources humaines en santé dans les soins de longue durée, y compris le recrutement et le maintien en poste du personnel?
4ième question :
Comment devrons-nous améliorer les rapports publics sur les soins de longue durée pour renforcer la transparence et la responsabilisation dans le secteur?
5ième question :
Quel type d'information aimeriez-vous voir dans un rapport public pancanadien sur les soins de longue durée?
6ième question :
Veuillez inclure tout commentaire supplémentaire à propos des soins de longue durée.
Annexe B : Données sur les caractéristiques démographiques des répondants, questionnaire en ligne
Individus
Auto-identification
Auto-identification | Compte |
---|---|
Réfugié | 5 |
Immigrant récent | 24 |
Anciens combattants | 85 |
Autochtone (Premières Nations, Métis et/ou Inuit) | 165 |
Membre d'une communauté de langue officielle en situation minoritaire | 192 |
Préfère ne pas répondre | 209 |
Membre de la communauté 2ELGBTQI+ | 222 |
Membre d'un groupe ethnoculturel ou racisé | 227 |
Personne en situation de handicap | 578 |
Notes : les répondants pouvaient sélectionner plus de 1 option; le tableau n'inclut pas les entrées « aucune des réponses ci-dessus » (54,9 % des répondants ont choisi cette option)
Endroit
Endroit | Compte |
---|---|
Autre | 21 |
Île-du-Prince-Édouard | 29 |
Préfère ne pas répondre | 28 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 54 |
Nouveau-Brunswick | 85 |
Nouvelle-Écosse | 86 |
Saskatchewan | 98 |
Manitoba | 262 |
Alberta | 364 |
Québec | 414 |
Colombie-Britannique | 796 |
Ontario | 2419 |
Note : Ce graphique exclut le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, car il y avait moins de 10 répondants pour chacun des territoires.
Situation
Situation | Compte |
---|---|
Résident en SLD | 30 |
Bénévole dans un établissement de SLD | 211 |
Prestataire de SLD rémunéré | 447 |
Proche aidant | 946 |
Autre | 1052 |
Conjoint ou membre de la famille d'un résident en SLD | 1069 |
Aucune de ces réponses/Préfère ne pas répondre | 1538 |
Note : les répondants pouvaient sélectionner plus de 1 option
Âge
Âge | Compte |
---|---|
18 à 24 | 30 |
25 à 34 | 209 |
35 à 44 | 432 |
45 à 54 | 594 |
55 à 64 | 1042 |
65 à 69 | 722 |
70 à 74 | 661 |
75 à 79 | 505 |
80 à 84 | 236 |
85 à 89 | 74 |
90 à 94 | 16 |
95 à 99 | 1 |
Identité de genre
Genre | Compte |
---|---|
Une femme | 3559 |
Un homme | 775 |
Préfère ne pas répondre | 151 |
Non binaire | 25 |
Bispirituelle | 7 |
Transgenre | 8 |
Autre genre | 3 |
Taille de la communauté
Taille de la communauté | Compte |
---|---|
Un grand centre de population urbain, qui compte une population de 100 000 habitants et plus | 2512 |
Un moyen centre de population, qui compte une population de 30 000 à 99 999 habitants | 810 |
Un petit centre de population, qui compte une population de 1 000 à 29 000 habitants | 790 |
Un milieu rural ou éloigné | 349 |
Ne sais pas/Préfère ne pas répondre/Autre | 148 |
Organisations
Type d'organisation
Type | Compte |
---|---|
Préfère ne pas répondre | 10 |
Universitaire | 14 |
Organisme, communauté ou gouvernement autochtones | 30 |
Autre | 41 |
Gouvernement (fédéral, provincial ou territorial, municipal) | 47 |
Organisme de personnes proches aidants | 48 |
Groupe communautaire | 70 |
Organisme de soins ou de services communautaires | 80 |
Groupe de défense des intérêts | 91 |
Organisme de fournisseurs de soins | 113 |
Santé | 159 |
Note : les répondants pouvaient sélectionner plus de 1 option
Point de Service
Point de Service | Compte |
---|---|
Nunavut | 12 |
Autre | 12 |
Territoires du Nord-Ouest | 15 |
Yukon | 16 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 25 |
Île-du-Prince-Édouard | 26 |
Nouvelle-Écosse | 33 |
Saskatchewan | 34 |
Nouveau-Brunswick | 34 |
Manitoba | 42 |
Nationale | 59 |
Alberta | 64 |
Québec | 77 |
Colombie-Britannique | 103 |
Ontario | 111 |
Note : Les répondants pouvaient sélectionner plus de 1 point de service
Annexe C : Liste des organisations participantes
Participants aux discussions préalables à la consultation et aux table rondes
- AGE-WELL Réseau canadien axé sur les technologies et le vieillissement
- Alliance de la Fonction publique du Canada
- Association canadienne de gérontologie
- Association canadienne des soins de longue durée
- Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux
- Association des infirmières et infirmiers du Canada
- Association des syndicalistes à la retraite du Canada
- Canadian Association of Continuing Care Educators
- Canadian Indigenous Nurses Association
- CanAge
- CARF (Commission on Accreditation of Rehabilitation Facilities) Canada
- Coalition canadienne de la santé
- Coalition pour les droits des aînés et des résidents des foyers de soins
- Congrès des Peuples autochtones
- Congrès du travail du Canada
- Conseil national des aînés
- Conseils des familles Ontario
- Council of Seniors Citizens' Organizations of British Columbia
- Eastern Health Resident and Family Advisory Council
- Excellence en santé Canada
- Groupe CSA
- GIAS, Groupe d'intervention action santé
- Inclusion Canada
- Institut canadien d'information sur la santé
- Institut national sur le vieillissement (Toronto Metropolitan University)
- Kensington Health
- Migrant Workers Alliance for Change
- Mon Sheong Foundation
- Nova Scotia Centre on Aging
- Organisation de normes en santé
- Registered Nurses' Union, Terre-Neuve-et-Labrador
- Réseau canadien pour la prévention du mauvais traitement des aînés
- Réseau FADOQ
- Schlegel-UW Research Institute for Aging
- Service Employees International Union (SEIU Healthcare)
- Société Alzheimer du Canada
- Société royale du Canada, Groupe de travail sur les soins de longue durée
- Société Santé en français
- Syndicat canadien de la fonction publique
- Syndicat des Métallos
- Syndicat des travailleurs unis de l'alimentation et du commerce
- Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public
- York University Centre for Aging Research and Education
Réunions bilatérales et ad hoc
- Alzheimer Society of British Columbia
- Association canadienne de la maladie cœliaque
- Associations dentaires (Association canadienne des hygiénistes dentaires, Association des denturologistes du Canada et Canadian Dental Therapists Association)
- Canadian Society of Nutrition Management
- Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Services aux Autochtones Canada
- Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers
- Fondation Émergence
- Inclusion Canada
- Le handicap sans pauvreté et SP Canada
- Ontario Association of Residents' Councils
- Ontario Society of Professional Engineers
Répondants au questionnaire en ligne
- 411 Seniors Centre Society
- AbbVie Canada
- Access to Seniors and Disabled
- ACE Team (Advocates for the Care of the Elderly), Nouvelle-Écosse
- Action Bénévole de la Rouge
- Action Not Words
- Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord-Ouest
- Advancement of Women Halton
- AdvantAge
- AgeCare
- AGE-WELL Réseau canadien axé sur les technologies et le vieillissement
- Albatros Drummondville
- Alberta Council on Aging
- Alberta Health Services
- Algonquins of Pikwakanagan Home & Community Care Program
- Allergies Alimentaires Canada
- Alzheimer Society of Alberta and Northwest Territories
- Alzheimer Society of British Columbia
- Assemblée de la francophonie de l'Ontario
- Association canadienne de gérontologie
- Association canadienne de physiothérapie - Division de la santé des aînés
- Association canadienne des ergothérapeutes
- Association canadienne des hygiénistes dentaires
- Association canadienne de la maladie cœliaque
- Association canadienne des soins de longue durée
- Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux
- Association de sécurité des soins continus du Nouveau-Brunswick
- Association des femmes autochtones du Canada
- Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario
- Association des infirmières et infirmiers du Canada
- Association des municipalités de l'Ontario
- Association des proches aidants de la Capitale-Nationale
- Association des retraitées et retraités de l'éducation et des autres services publics du Québec
- Association médicale canadienne
- Association médicale de l'Ontario
- Association nationale des retraités fédéraux
- Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraités
- Association québécoise des pharmaciens propriétaires
- ATK Group Ltd - River Glen Haven Nursing Home
- Baptist Housing Seniors Living
- BC Care Providers Association
- Bethany Group
- Birdtail Sioux Health Centre
- British Columbia Nurses' Union
- Broadmead Care
- Bureau du défenseur fédéral du logement
- Canadian Society of Nutrition Management
- Capilano Community Services Society
- CapitalCare
- Care Watch Ontario
- CareRx
- Central West Specialized Developmental Services, Oakville Health Care
- Centre Communautaire Saint Antoine 50+
- Centre d'action bénévole du Lac Saint-Pierre
- Centres d'Accueil Héritage
- Centres d'hébergement et de soins de longue durée (plusieurs points de service)
- Centre de santé Adam Hardisty de la Première Nation de Hollow Water
- Centre de santé Eel Ground
- Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
- Centre hospitalier universitaire Dr Georges L Dumont
- Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux Centre Ouest de l'ile de Montréal
- Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
- Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Ile de Montréal
- Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord
- Citizens for Change in Long Term Care, Terre-Neuve-et-Labrador
- Club 50 plus St-Yves
- Club Age d'or du Québec (FADOQ)
- Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées
- Coalition du Nouveau-Brunswick pour la santé
- Cœliaque Québec
- Comité de résidents du CHSLD d'Youville à Sherbrooke
- Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
- Commission on Accreditation of Rehabilitation Facilities (CARF) Canada
- Community Legal Aid - University of Windsor
- Community Living Toronto
- Concerned Friends - A Voice for Quality Long-Term Care
- Congrès du travail du Canada
- Conseil consultatif des aînés de circonscription - Ron McKinnon, député de Coquitlam-Port Coquitlam
- Conseil de famille Carleton Lodge
- Conseil de résidents, Riverview Health Centre
- Conseils des familles Ontario
- Conseil tribal Dakota Ojibway
- Coop Sante et Solidarité de la Famille
- Corporation des Séniors Secteur New Carlisle (Résidence Gilker)
- Department of Health and Wellness, Infection Prevention and Control Team, Seniors Health Division, Île-du-Prince-Édouard
- Deux cultures, un monde
- Devonshire Care Centre
- Eastern Ontario Wardens' Caucus
- Elder Abuse London-Middlesex
- Emerald Gardens Retirement Residence
- Excellence en santé Canada
- Extendicare
- Extendicare Mississauga
- Family Services of the North Shore
- Fédération canadienne des femmes diplômées des universités - Comité sur les soins de santé, Oakville
- Fédération canadienne des infirmières et infirmiers en santé mentale
- Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers
- Fédération des ainées et ainés francophones du Canada
- Fédération des aînés et retraités francophones de l'Ontario
- Fédération des Citoyen(ne)s Aîné(e)s du Nouveau-Brunswick
- Fondation Bharat Bhavan
- Fort Langley Seniors
- Fort Severn
- German Canadian Care Home
- German-Canadian Benevolent Society of BC
- Golden Manor Home for the Aged
- Good Samaritan Society
- Grove Home
- GS1 Canada
- Guardian Angels Program
- Infirmières spécialisées en plaies, stomies et continence Canada
- H. G. Smith and Associates
- Health Quality BC
- Hilton Villa Seniors Community
- Hospital Employee's Union
- Interior Health
- Island Health
- Killarney Service for Seniors
- Kiwanis Lodge
- Labrador-Grenfell Health
- Ligue des femmes catholiques du Canada
- Long Term & Continuing Care Association of Manitoba
- Long Term Care Nova Scotia
- Luther Court Society
- Mielcare
- Migrant Workers Alliance for Change
- Mnaamodzawin Health Services
- Mont St Joseph Home
- Morgan Place
- Mountain Lake Seniors Community
- Munipalité régionale de comté de La Vallée-du-Richelieu
- Municipalité régionale de York
- Municipalité d'Aumond
- Municipalité de Marston
- Nation crie d'Oujé-Bougoumou
- National Alliance for Safety and Health in Healthcare
- Neptunis
- New Vista Care Centre
- Office municipal d'habitation de Montréal
- Ombudsman des patients de l'Ontario
- Ontario Association of Residents' Councils
- Ontario Long Term Care Association
- Ontario Long Term Care Clinicians
- Ontario Nonprofit Network
- Ontario Society of Occupational Therapists
- Organisation de normes en santé
- Orthophonie et Audiologie Canada
- Oxford Coalition for Social Justice
- Oxford County
- Palliative Support Centre, Paul Sugar Palliative Support Foundation
- Pallium Canada
- Park Place Seniors Living
- Parkinson Canada
- Parkview Nursing Centre
- Patients pour la sécurité des patients du Canada
- Perley Health
- Peterborough Public Health
- Popote Roulante de Salaberry-de-Valleyfield
- Prairie Lake Seniors Community
- Prairie Mountain Health
- Première Nation Barren Lands
- Première Nation d'Oromocto
- Première Nation de Membertou
- Première Nation de Sandy Lake
- Première Nation des Déné Tha'
- Prince George Council of Seniors & The Elder Citizens Recreation Association
- Programme de soins de longue durée d'Anciens Combattants Canada
- Progress Place
- Qualicum Manor
- Radical Resthomes (maisons solidaires)
- Récolte des générations
- Région de Durham
- Région de Peel
- Regroupement des associations de personnes handicapées de l'Outaouais
- Regroupement des associations des personnes handicapées, Gaspésie - Les-Îles
- Regroupement soutien aux aidants Brome-Missisquoi
- Rekai Centre à Wellesley Central Place
- Réseau d'échange Vieillir chez soi
- Réseau des Conseils de familles de la région Champlain
- Réseau des services de santé en français de l'Est de l'Ontario
- Rivercrest Care Centre
- River Ridge Seniors Village
- Riverview Health Centre
- Santé Î.-P.-É.
- Saskatchewan Health Authority
- Saskatchewan Long Term Care Network
- Sask Thyroid (Groupe Facebook)
- Save Our Northern Seniors
- Seneca Polytechnic, Social Service Worker Gerontology Diploma Program
- Senior Women Living Together
- Seniors Action Yukon
- Seniors for Social Action Ontario
- Service Employees International Union (SEIU Healthcare)
- Services de santé, Terre-Neuve-et-Labrador
- Sherwood Care
- Sienna Senior Living
- Silverado Creek Seniors Community
- Simkin Centre
- Société Alzheimer du Canada
- Société canadienne du cancer
- Société canadienne des médecins de soins palliatifs
- Société du patrimoine philippin de Montréal
- Société luçoise des personnes handicapées actives
- Société Santé en français
- St Angela Merici Residence
- Statistique Canada
- Sunshine Coast Labour Council
- Syndicat des infirmières et infirmiers du Manitoba
- Tibbetts Home for Special Care
- Trail FAIR Society
- Université d'Ottawa, Division de psychiatrie gériatrique
- Vancouver Coastal Health, Sunshine Coast
- Villa Elegance
- Voix du Pontiac-Pontiac Voice
- Waldheim and District New Horizons Group Inc.
- Wellesley Institute
- Windigo First Nations Council, Home and Community Care Program
- Windsor Elms Village
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