Caractéristiques des patients ayant consulté à plusieurs reprises les urgences pour des méfaits liés aux opioïdes en Alberta, en Ontario et au Yukon
Table des matières
- Contexte
- Définitions utilisées dans ce rapport
- Principales conclusions
- En résumé
- Remerciements
- Avis de non-responsabilité
- Citation suggérée
- Notes techniques
- Annexe A
- Références
Contexte
Le Canada connaît une crise de surdoses due à l'offre de drogues toxiques et illégales. En plus de la surveillance continue, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) publie des rapports analytiques ciblés sur des méfaits particuliers liés aux substances afin de combler les lacunes en matière de connaissances identifiées par les parties prenantes.
Les visites aux urgences pour des méfaits liés aux opioïdes, y compris les troubles liés aux opioïdes et les empoisonnements liés aux opioïdes, sont fréquentes au Canada et ont augmenté ces dernières années.Note de bas de page 1 En 2016, l'Ontario a enregistré en moyenne 12 visites quotidiennes aux urgences pour empoisonnement lié aux opioïdes, chiffre qui passera à 33 en 2022.Note de bas de page 2 De même, en 2016, environ 21 visites quotidiennes aux urgences liées aux opioïdes (y compris les empoisonnements liés aux opioïdes et les troubles liés aux opioïdes) ont été signalées en Alberta, chiffre qui passera à 43 visites quotidiennes aux urgences liées aux opioïdes en 2023.Note de bas de page 3
Le nombre de personnes qui se rendent fréquemment aux urgences pour des troubles de santé mentale et des troubles liés à la consommation de substances (non limitées aux opioïdes) et à la dépendance est également en hausse.
- D'avril 2022 à mars 2023, près d'un Canadien sur dix s'est rendu aux urgences ou dans un centre de soins d'urgence quatre fois ou plus au cours de cette période.Note de bas de page 4
- En Ontario, les visites répétées aux urgences (deux fois ou plus au cours d'une année) chez les adolescents et les jeunes adultes sont passées de 1 469 en 2008 à 3 291 en 2018.Note de bas de page 5
Compte tenu de l'augmentation des visites aux urgences pour des méfaits liés aux opioïdes et des visites répétées aux urgences pour des problèmes de santé mentale et des troubles liés aux substances et à la dépendance, il est important de décrire la répartition et les caractéristiques des personnes ayant effectué des visites répétées aux urgences, ainsi que les visites aux urgences elles-mêmes. Des visites fréquentes aux urgences peuvent indiquer que ces patients n'ont pas accès ou ont des difficultés à accéder aux services ou aux aides dans leur communauté.
Les résultats peuvent être utilisés pour améliorer la santé des personnes qui se rendent aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes et des empoisonnements liés aux opioïdes en les informant :
- des interventions de réduction des risques, telles que les sites de consommation sans risque;
- des services et systèmes de traitement et de rétablissement tels que la thérapie par agonistes opioïdes;
- des stratégies de prévention telles que l'amélioration du soutien communautaire pour aider à prévenir les visites aux urgences pour cause de troubles liés aux opioïdes et d'empoisonnements liés aux opioïdes.
Les objectifs de cette analyse sont les suivants :
- comparer les visites répétées et les visites uniques aux urgences au cours d'une période de 12 mois entre 2018 et 2022 en Alberta, en Ontario et au Yukon pour des troubles liés aux opioïdes et des empoisonnements liés aux opioïdes;
- comparer les visites répétées et les visites uniques aux urgences en 2022 en Alberta, en Ontario et au Yukon pour des troubles liés aux opioïdes et des empoisonnements liés aux opioïdes;
- décrire les visites répétées et uniques aux urgences en fonction de leurs caractéristiques :
- admission par ambulance;
- niveau de triage/gravité;
- intention d'empoisonnement;
- durée du séjour;
- issue de la visite;
- décrire les visites répétées et uniques aux urgences en fonction du sexe et de l'âge du patient.
Définitions incluses dans ce rapport
Troubles liés aux opioïdes
Trouble mental ou comportemental lié à l'utilisation d'opioïdes, résultant d'un mode d'utilisation des opioïdes qui entraîne une déficience ou une détresse cliniquement significative.Note de bas de page 6
Empoisonnements liés aux opioïdes
Un empoisonnement aux opioïdes (surdose) résultant de l'utilisation d'un ou de plusieurs opioïdes de manière accidentelle, intentionnelle ou inconnue.
Visites répétées aux urgences
Une visite aux urgences pour un méfait lié aux opioïdes (c'est-à-dire un empoisonnement lié aux opioïdes ou une surdose) qui fait suite à au moins une autre visite aux urgences pour la même raison que la première visite aux urgences (c'est-à-dire un autre empoisonnement lié aux opioïdes ou une surdose) au cours des 12 mois précédents.
De plus amples informations sur ces définitions sont disponibles dans la section Notes techniques.
Principales conclusions
Tendances des temps de visite aux urgences en Alberta, en Ontario et au Yukon
Troubles liés aux opioïdes
De 2018 à 2022, les visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes ont augmenté en Alberta, en Ontario et au Yukon (figure 1a). En ce qui concerne toutes les années de visites aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes, c'est en 2022 que la proportion de patients ayant effectué des visites répétées aux urgences était la plus élevée (34 %). Il pourrait y avoir une tendance à la hausse de la proportion annuel de patients ayant consulté à plusieurs reprises aux urgences, par rapport à ceux ayant consulté une seule fois aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes. Le rapport de cotes non ajusté est de 1,108 (intervalle de confiance à 95 % : 1,094, 1,122), ce qui indique qu'avec chaque année, la probabilité qu'une personne se rende plusieurs fois aux urgences plutôt qu'une seule fois augmente de 11 % (p < 0,001).
Figure 1a - Description textuelle
Année | Visites uniques aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
2018 | 7 642 | 74 | 2 626 | 26 |
2019 | 7 675 | 71 | 3 090 | 29 |
2020 | 8 073 | 71 | 3 364 | 29 |
2021 | 9 475 | 67 | 4 693 | 33 |
2022 | 8 197 | 66 | 4 244 | 34 |
Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2017-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Empoisonnements liés aux opioïdes
De 2018 à 2022, les visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes ont augmenté (figure 1b). De toutes les visites aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes, c'est en 2021 que la proportion de visites répétées aux urgences était la plus élevée (30 %). Il pourrait y avoir une tendance à l'augmentation de la proportion annuel de patients ayant effectué des visites répétées aux urgences par rapport à ceux ayant effectué des visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes. Le rapport de cotes non ajusté était de 1,150 (intervalle de confiance à 95 % : 1,135, 1,165), ce qui indique qu'avec chaque année, la probabilité qu'une personne se rende plusieurs fois aux urgences plutôt qu'une seule fois augmente de 15 % (p < 0,001).
Figure 1b - Description textuelle
Année | Visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
2018 | 8 975 | 80 | 2 290 | 20 |
2019 | 8 608 | 78 | 2 390 | 22 |
2020 | 9 936 | 78 | 2 873 | 22 |
2021 | 10 599 | 70 | 4 611 | 30 |
2022 | 8 796 | 71 | 3 523 | 29 |
Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2017-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).. |
Comparaison des visites uniques et répétées aux urgences de l'Alberta, de l'Ontario et du Yukon en 2022
En 2022, le nombre de visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes (n = 4 244) était plus élevé que celui pour des empoisonnements liés aux opioïdes (n = 3 523; figure 2). Dans le cas des troubles liés aux opioïdes, la proportion de patients ayant effectué une seule visite aux urgences (66 %) était plus élevée que celle des patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (34 %). Dans le cas des empoisonnements liés aux opioïdes, la proportion de patients ayant effectué une seule visite aux urgences (71 %) était supérieure à celle des visites répétées aux urgences (29 %).
Figure 2 - Description textuelle
Raison de la visite | Visites uniques aux urgences | Visites répétées aux urgences | ||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Troubles liés aux opioïdes | 8 197 | 66 | 4 244 | 34 |
Empoisonnements liés aux opioïdes | 8 796 | 71 | 3 523 | 29 |
Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Admission par ambulance
Pour les troubles liés aux opioïdes en 2022, la proportion d’arrivées par ambulance était légèrement plus élevée chez les patients ayant effectué une seule visite aux urgences (50 %) que chez les patients ayant effectué des visites répétées aux urgences (46 %). En revanche, pour les empoisonnements liés aux opioïdes, la proportion d’arrivées par ambulance était plus élevée chez les patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (91 %) que chez les patients ayant effectué une seule visite aux urgences (86 %).
Niveau de triage
Troubles liés aux opioïdes
En 2022, tant pour les visites uniques (47 %) que pour les visites répétées (46 %) aux urgences, la proportion la plus élevée de patients se trouvait dans la catégorie Urgent (affections susceptibles d'évoluer vers un problème graveNote de bas de page 7; tableau 1a).
Niveau de triage | Visites uniques aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Réanimation | 276 | 3 | 111 | 3 |
Très urgent | 2 779 | 34 | 1 284 | 30 |
Urgent | 3 794 | 47 | 1 936 | 46 |
Moins urgent | 1 018 | 12 | 649 | 15 |
Non urgent | 286 | 4 | 238 | 6 |
Notes: Les nombres à l'intérieur du niveau de triage peuvent ne pas correspondre aux nombres totaux en raison de l'absence de niveau de triage. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Empoisonnements liés aux opioïdes
En 2022, tant pour les visites uniques (56 %) que pour les visites répétées (57 %) aux urgences, la proportion la plus élevée de patients se trouvait dans la catégorie Urgent (affections qui constituent une menace potentielle pour la vie, un membre ou une fonctionNote de bas de page 7; tableau 1b).
Niveau de triage | Visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Réanimation | 1 392 | 16 | 454 | 13 |
Très urgent | 4 870 | 56 | 2 012 | 57 |
Urgent | 2 304 | 26 | 948 | 27 |
Moins urgent | 161 | 2 | 84 | 2 |
Non urgent | 21 | 0 | 11 | 0 |
Notes : Les nombres à l'intérieur du niveau de triage peuvent ne pas correspondre aux nombres totaux en raison de l'absence de niveau de triage. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Intention d'empoisonnement lié aux opioïdes
En 2022, la proportion d'empoisonnements accidentels était plus élevée chez les patients qui s'étaient rendus plusieurs fois aux urgences (84 %) que chez les patients qui s'étaient rendus une seule fois aux urgences (77 %). La proportion d'empoisonnements intentionnels est plus élevée chez les patients ayant effectué une seule visite aux urgences (14 %) que chez les patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (6 %). Enfin, la proportion d'empoisonnements liés aux opioïdes classés dans la catégorie « Intention indéterminée » était similaire chez les patients ayant effectué une seule visite aux urgences (9 %) et chez les patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (10 %).
Durée du séjour
En 2022, la durée médiane du séjour des patients se rendant aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes était similaire pour les visites uniques et répétées, avec une durée légèrement plus longue pour les visites répétées. La durée médiane du séjour des patients ayant consulté pour un empoisonnement aux opioïdes était également similaire pour les visites uniques et les visites répétées, mais elle était légèrement plus longue pour les visites uniques (tableau 2).
Raison de la visite | Type de visite | Durée médiane du séjour (en heures) aux urgences et EI |
---|---|---|
Troubles liés aux opioïdes | Unique | 6,0 (EI – 3,2-11,8) |
Répétée | 6,4 (EI – 3,4-13,3) | |
Empoisonnements liés aux opioïdes | Unique | 6,2 (EI – 3,5-11,0) |
Répétée | 5,8 (EI – 3,2-9,7) | |
Notes : EI = Écart interquartile Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Issue de la visite
Troubles liés aux opioïdes
L'issue de la visite fait référence à l'endroit où le patient a été renvoyé ou au statut du patient au moment de sa sortie. En 2022, la plus grande proportion de patients a été renvoyée à domicile (59 % pour les visites uniques aux urgences et 57 % pour les visites répétées aux urgences) (figure 3a). Parmi les patients partis pour leur domicile qui s'étaient présentés pour des troubles liés aux opioïdes, 3 % des patients ayant effectué une seule visite aux urgences et 2 % des patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences sont partis pour leur domicile avec un soutien (c'est-à-dire qu'ils sont sortis avec un soutien de la communauté à domicile ou qu'ils ont été orientés vers des services).
Figure 3a - Description textuelle
Issue de la visite | Visites uniques aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Admission | 1 995 | 24 | 1 076 | 25 |
Congé initié par le patient | 813 | 10 | 412 | 10 |
Congé à domicile | 4 807 | 59 | 2 404 | 57 |
Décès | 9 | 0 | 0 | 0 |
Transfert | 573 | 7 | 352 | 8 |
Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Empoisonnements liés aux opioïdes
En 2022, tant pour les visites uniques que pour les visites répétées aux urgences, la proportion la plus élevée de patients a été renvoyée à domicile (58 % et 62 %, respectivement). La comparaison entre les visites uniques et les visites répétées aux urgences révèle une proportion plus élevée de patients ayant effectué une visite répétée aux urgences qui ont demandé leur congé (15 %), qui ont été renvoyés chez eux (62 %) et qui ont été transférés (9 %; par exemple, un transfert à l'intérieur de l'établissement) par rapport à la proportion de patients ayant effectué des visites uniques aux urgences (11 %, 58 % et 5 %, respectivement; figure 3b). La proportion de patients ayant effectué une seule visite aux urgences qui ont été admis, par exemple en tant que patients hospitalisés dans l'établissement déclarant, était plus élevée que la proportion de patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (24 % et 14 %, respectivement). Parmi les patients qui ont été renvoyés chez eux à la suite d'un empoisonnement lié aux opioïdes, 2 % des patients ayant effectué une seule visite aux urgences et 2 % des patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences ont été renvoyés chez eux avec un soutien.
Figure 3b - Description textuelle
Issue de la visite | Visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Admission | 2 144 | 24 | 488 | 14 |
Congé initié par le patient | 977 | 11 | 513 | 15 |
Congé à domicile | 5 125 | 58 | 2 190 | 62 |
Décès | 68 | 1 | 26 | 1 |
Transfert | 482 | 5 | 306 | 9 |
Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Sexe
Troubles liés aux opioïdes
En ce qui concerne les troubles liés aux opioïdes, en 2022, la proportion de visites uniques et répétées aux urgences était plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Les proportions d'hommes et de femmes étaient similaires chez les patients ayant effectué une seule visite aux urgences et chez les patients ayant effectué plusieurs visites aux urgences (figure 4a).
Figure 4a - Description textuelle
Sexe | Visites uniques aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Hommes | 4 981 | 61 | 2 629 | 62 |
Femmes | 3 211 | 39 | 1 610 | 38 |
Notes : Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux chiffres totaux, car les données n'incluent pas les cas où le sexe est manquant, inconnu ou autre. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Empoisonnements liés aux opioïdes
En ce qui concerne les empoisonnements liés aux opioïdes en 2022, la proportion de visites uniques et répétées aux urgences était plus élevée chez les hommes que chez les femmes. La proportion d'hommes parmi les patients s'étant rendus plusieurs fois aux urgences était plus élevée que celle parmi les patients ayant consulté une seule fois. La proportion de femmes parmi les patients ayant consulté une seule fois était plus élevée que celle parmi les patients ayant consulté plusieurs fois (figure 4b).
Figure 4b - Description textuelle
Sexe | Visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
Hommes | 5 379 | 61 | 2 504 | 71 |
Femmes | 3 411 | 39 | 1 016 | 29 |
Notes : Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux chiffres totaux, car les données n'incluent pas les cas où le sexe est manquant, inconnu ou autre. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Âge
Troubles liés aux opioïdes
En 2022, la plus forte proportion de patients était âgée de 30 à 39 ans (34 % pour les visites uniques aux urgences; 40 % pour les visites répétées aux urgences). La proportion de patients âgés de 30 à 39 ans ayant effectué des visites répétées aux urgences est plus élevée que celle des patients de ce groupe d'âge ayant effectué une seule visite aux urgences (tableau 3a). La proportion de patients âgés de 60 ans ou plus ayant effectué une seule visite aux urgences était plus élevée que celle des patients de ce groupe d'âge ayant effectué plusieurs visites aux urgences.
Groupe d'âge | Visites uniques aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
De 0 à 19 ans | 248 | 3 | 70 | 2 |
De 20 à 29 ans | 1 767 | 22 | 980 | 23 |
De 30 à 39 ans | 2 816 | 34 | 1 707 | 40 |
De 40 à 49 ans | 1 622 | 20 | 884 | 21 |
De 50 à 59 ans | 970 | 12 | 418 | 10 |
60 ans et plus | 774 | 9 | 184 | 4 |
Notes : Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux chiffres totaux, car les données n'incluent pas les cas où l'âge est manquant. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
Empoisonnements liés aux opioïdes
En 2022, la proportion la plus élevée de patients se situait dans la tranche d'âge des 30 à 39 ans (29 % pour les visites uniques aux urgences; 36 % pour les visites répétées aux urgences). La proportion de patients âgés de 20 à 29 ans et de 30 à 39 ans ayant effectué des visites répétées aux urgences était plus élevée que celle des patients de ces groupes d'âge ayant effectué une seule visite aux urgences. La proportion de patients âgés de 0 à 19 ans et de 60 ans et plus ayant effectué une seule visite aux urgences était plus élevée que celle des patients de ces groupes d'âge ayant effectué plusieurs visites aux urgences (tableau 3b).
Groupe d'âge | Visites uniques aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
Visites répétées aux urgences pour des empoisonnements liés aux opioïdes |
||
---|---|---|---|---|
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
Nombre de patients |
Pourcentage de patients (%) |
|
De 0 à 19 ans | 506 | 6 | 105 | 3 |
De 20 à 29 ans | 1 692 | 19 | 857 | 24 |
De 30 à 39 ans | 2 547 | 29 | 1 274 | 36 |
De 40 à 49 ans | 1 671 | 19 | 700 | 20 |
De 50 à 59 ans | 1 220 | 14 | 412 | 12 |
60 ans et plus | 1 158 | 13 | 174 | 5 |
Notes : Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux chiffres totaux, car les données n'incluent pas les cas où l'âge est manquant. Source : Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). |
En résumé
Le Canada continue de connaître une crise de surdoses, et la compréhension des tendances en matière d'utilisation des soins de santé peut aider à déterminer les possibilités :
- de prévention;
- d'interventions en matière de réduction des risques;
- de services ainsi que de systèmes de traitement et de rétablissement.
En particulier, la compréhension de la répartition et des caractéristiques des patients qui se rendent à plusieurs reprises aux urgences pour des troublés liés aux opioïdes et des empoisonnements liés aux opioïdes peut aider à cibler les interventions et les stratégies de prévention en fonction du sexe, de l'âge, de la nature et de l'intention des préjudices, ainsi que de l'issue de la visite, ce qui peut également contribuer à éclairer les politiques de santé publique.
Au fil du temps, on observe une augmentation de la proportion de patients ayant consulté à plusieurs reprises les services d'urgence, par rapport à ceux ayant consulté une seule fois, tant pour les troubles liés aux opioïdes que pour les empoisonnements liés aux opioïdes. Cela pourrait indiquer que certains patients n'ont pas accès au soutien dont ils ont besoin, ce qui augmente le risque de visites ultérieures.Note de bas de page 8 Note de bas de page 9 Par exemple, l'orientation vers des services et des soutiens peut ne pas être disponible ou accessible aux personnes après leur première visite aux urgences.Note de bas de page 5 Bien que les preuves continuent de s'accumuler, les urgences représentent des lieux prometteurs pour l'intégration de services et de soutiens tels que la réduction des méfaits ou l'initiation de thérapies agonistes opioïdes, en fonction des besoins et des objectifs des patients.Note de bas de page 10 Note de bas de page 11
Cette étude a révélé que les patients se rendaient plus souvent aux urgences pour des troubles liés aux opioïdes que pour des empoisonnements liés aux opioïdes. Comme cette étude n'a pas fait de distinction entre les raisons « principales » et « autres » de la visite du patient aux urgences, une analyse plus poussée séparant la raison principale et les événements cooccurrents chez les patients qui ont eu une visite aux urgences pour un trouble lié aux opioïdes permettrait de fournir une description plus complète des visites aux urgences chez les patients souffrant d'un tel trouble. Des chercheurs ont constaté par le passé qu'il existe des occasions manquées d'initier des thérapies, telles que le traitement par agoniste opioïde, pour prévenir la mortalité et la morbidité futures chez les patients souffrant de troubles liés aux opioïdes après une visite aux urgences ou une admission à l'hôpital pour une toxicité liée aux opioïdes.Note de bas de page 12 Parmi les patients ayant effectué des visites répétées, il y avait une plus grande proportion d'hommes et de patients âgés de 30 à 39 ans, à la fois pour les troubles liés aux opioïdes et les empoisonnements liés aux opioïdes, ce qui peut suggérer qu'un soutien plus important est nécessaire pour ces populations particulières.
Il serait également important d'étudier comment soutenir au mieux les utilisateurs fréquents du système de santé par le truchement :
- d'initiatives de réduction de la stigmatisation de la toxicomanie;
- d'efforts d'intervention axés sur l'amélioration de la qualité des services liés à l'abus de substances.Note de bas de page 13
Les conclusions de ce rapport montrent qu'un très faible pourcentage des patients qui ont été renvoyés chez eux ont bénéficié d'un soutien. Il serait donc utile de comprendre les obstacles actuels — tant au niveau individuel qu'au niveau du système — à la mise en place ou à la fourniture de ces soutiens lors de la sortie. Par exemple, il est nécessaire de mieux comprendre l'efficacité des approches en matière de réduction des risques pour les personnes qui fréquentent les urgences en raison de problèmes liés aux opioïdes et aux substances. Les données nécessaires à cette analyse n'étaient disponibles que dans trois territoires. Il est impératif de poursuivre les travaux afin de garantir des rapports cohérents et en temps opportun dans tous les territoires pour aider à comprendre pleinement le fardeau des méfaits liés aux opioïdes et aux substances.
Remerciements
Nous reconnaissons que les données contenues dans ce rapport peuvent représenter des histoires de douleur, de chagrin et de traumatisme. Ce rapport ne peut pas refléter de manière adéquate le fardeau supporté par les Canadiens. Nous remercions toutes les personnes touchées par la consommation de substances, ainsi que celles qui s'efforcent de sauver des vies et de réduire les dommages liés à la consommation de substances pour les individus et les communautés. Nous remercions également l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) pour la collecte et la fourniture des données utilisées dans ce rapport.
Avis de non-responsabilité
Certaines parties de ce document sont basées sur des données et des informations compilées et fournies par l'Institut canadien d'information sur la santé. Toutefois, les analyses, conclusions, opinions et déclarations exprimées dans ce document sont celles des auteurs et pas nécessairement celles de l'ICIS.
Citation suggérée
Caractéristiques des patients ayant consulté à plusieurs reprises les urgences pour des méfaits liés aux opioïdes en Alberta, en Ontario et au Yukon. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada; mars 2024. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/opioides/donnees-surveillance-recherche/caracteristiques-patients-consulte-plusieurs-reprises-urgences-mefaits-lies-opioides-alberta-ontario-yukon.html
Notes techniques
Méthodologie
Les résultats présentés dans ce rapport descriptif ne comprennent que les données des années closes (c'est-à-dire les données finalisées) du Système national d'information sur les soins ambulatoires (SNISA) de l'Institut canadien d'information sur la santé, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2022. Le SNISA contient des données provenant des provinces et territoires où la déclaration des urgences est entièrement ou partiellement obligatoire. La présente analyse ne porte que sur les provinces et territoires où la couverture est complète, soit l'Alberta, l'Ontario et le Yukon, qui représentent environ 50 % de la population canadienne.Note de bas de page 14 Les visites aux urgences comprennent les visites aux urgences qui ne sont pas programmées ou préenregistrées (c'est-à-dire les vraies urgences), et les analyses ont été basées sur la date d'enregistrement.
Pour identifier les empoisonnements liés aux opioïdes et les troubles liés aux opioïdes, les codes de la Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, dixième révision, Canada (CIM-10-CA) ont été utilisés pour regrouper les codes identifiés dans les ensembles de données du SNISA.
Analyse des données
Des régressions logistiques ont été utilisées pour calculer la probabilité de visites répétées aux urgences par rapport aux visites uniques aux urgences au fil du temps. Les rapports de cotes non ajustés ont été présentés et aucune variable supplémentaire n'a été prise en compte.
Visites répétées aux urgences
Les patients ayant effectué des visites répétées aux urgences ont été identifiés à partir de leur visite la plus récente aux urgences pour un empoisonnement lié aux opioïdes ou un trouble lié aux opioïdes. Si ces patients ont eu au moins une autre visite aux urgences pour la même raison que leur première visite identifiée aux urgences (c'est-à-dire un autre empoisonnement lié aux opioïdes ou un trouble lié aux opioïdes) au cours des 12 mois précédents, il a été identifié comme ayant une visite répétée aux urgences.
Par exemple, si le patient s'est rendu aux urgences le 1er mars 2022, la période de rétrospection s'étend jusqu'au 1er mars 2021. S'il n'a pas eu d'autre visite aux urgences pour la même raison au cours des 12 mois précédents, il a été identifié comme ayant eu une seule visite aux urgences. Si un patient a reçu un diagnostic d'empoisonnement lié aux opioïdes et de trouble lié aux opioïdes au cours d'une même visite aux urgences, il a été comptabilisé dans les deux catégories de méfaits liés aux opioïdes.
Troubles liés aux opioïdes
Les codes de la CIM-10-CA utilisés pour identifier les troubles liés aux opioïdes dans le SNISA étaient F11 : troubles mentaux et du comportement dus à l'utilisation d'opioïdes.Note de bas de page 15 L'analyse inclut les résumés de niveau 3 des urgences où les troubles mentaux et du comportement liés aux opioïdes ont été notés comme problème « principal » ou « autre », car il est obligatoire pour les résumés de niveau 3 de saisir les diagnostics et les interventions à l'aide des codes de la CIM-10-CA.Note de bas de page 16
Le problème « principal » est défini comme le code de la CIM-10-CA qui décrit le problème considéré comme la raison la plus cliniquement significative de la visite du patient aux urgences.Note de bas de page 17 Les « autres » problèmes sont définis comme les codes de la CIM-10-CA qui décrivent la visite du patient aux urgences en plus du problème « principal ».Note de bas de page 17
Empoisonnements liés aux opioïdes
Une liste complète de tous les codes de la CIM-10-CA utilisés pour identifier les empoisonnements liés aux opioïdes est disponible à l'annexe A.Note de bas de page 15 Les informations sur les empoisonnements liés aux opioïdes ont été extraites des dossiers des patients par des codeurs formés, sur la base d'une analyse toxicologique, d'une déclaration du patient, ou des deux. L'analyse porte sur les résumés de niveau 3 des urgences où les empoisonnements liés aux opioïdes ont été notés comme un problème « principal » ou « autre », car il est obligatoire pour les résumés de niveau 3 de saisir les diagnostics et les interventions à l'aide des codes de la CIM-10-CA.Note de bas de page 16
Le problème « principal » est défini comme le code de la CIM-10-CA qui décrit le problème unique considéré comme la raison la plus cliniquement significative de la visite du patient aux urgences.Note de bas de page 17 Les « autres » problèmes sont définis comme les codes de la CIM-10-CA qui décrivent la visite du patient aux urgences en plus du problème « principal ».Note de bas de page 17
Intention
Pour tous les empoisonnements liés aux opioïdes, les codeurs attribuent un code de la CIM-10-CA de cause externe à partir de la documentation du médecin, lorsqu'elle est disponible, afin d'indiquer l'intention (c'est-à-dire la raison) de l'empoisonnement.Note de bas de page 17 Trois groupes sont définis par la CIM-10-CA.
Accidentel
Visite aux urgences pour un empoisonnement liés aux opioïdes considéré comme non intentionnel par nature et identifié par un code de la CIM-10-CA de cause externe associée de X41, X42 ou X45.
Incident intentionnel
Visite aux urgences pour un empoisonnement lié aux opioïdes survenu à la suite d'une blessure auto-infligée intentionnellement et identifiée par un code de CIM-10-CA de cause externe associée de X61, X62 ou X65.
Incident non déterminé
Visite aux urgences pour un empoisonnement lié aux opioïdes dont l'intention a été documentée comme étant non déterminée ou inconnue et qui est identifiée par un code de la CIM-10-CA de cause externe associée de Y11, Y12 ou Y15.
Sexe et âge
Le sexe assigné à la naissance (par exemple, inscrit sur le certificat de naissance original) et le groupe d'âge ont été identifiés à partir de la visite la plus récente du patient aux urgences. Le sexe assigné à la naissance peut être autodéclaré ou enregistré par le clinicien lorsqu'il est cliniquement pertinent. Les dossiers avec un sexe inconnu, manquant ou autre ont été exclus de l'analyse du sexe, mais ont été inclus dans d'autres analyses. L'âge est enregistré à la date d'admission. Les dossiers avec un âge inconnu ou manquant ont été exclus de l'analyse de l'âge, mais ont été inclus dans d'autres analyses.
Admission par ambulance
L'admission par ambulance indique si le patient a été amené aux urgences par une ambulance :
- ambulance aérienne (valeur de champ A);
- ambulance terrestre (valeur de champ G);
- combinaison aérienne et terrestre (valeur de champ C).
Niveau de triage aux urgences
Le niveau de triage aux urgences permet de classer le patient selon l'Échelle canadienne de triage et de gravité, en fonction du type et de la gravité des signes et symptômes initiaux présentés par le patient.Note de bas de page 16 Le niveau de triage aux urgences a été déterminé à partir de la dernière visite du patient aux urgences. Cinq catégories de niveau de triage des urgences ont été étudiées (de la plus menaçante à la moins menaçante pour la vie)Note de bas de page 7:
- Réanimation (valeur de champ 1) : conditions qui menacent la vie ou les membres.
- Très urgent (valeur de champ 2) : conditions qui constituent une menace potentielle pour la vie, les membres ou les fonctions.
- Urgent (valeur de champ 3) : conditions qui pourraient potentiellement évoluer vers un problème grave.
- Moins urgent (valeur de champ 4) : conditions qui présentent un potentiel de détérioration.
- Non urgent (valeur de champ 5) : conditions qui peuvent être aiguës, mais non urgentes.
Les enregistrements dont le niveau de triage était inconnu ou manquant ont été exclus de l'analyse du niveau de triage des urgences, mais ont été inclus dans d'autres analyses.
Durée du séjour
La durée du séjour est calculée comme la différence en heures entre la date et l'heure d'inscription et la date et l'heure de sortie, pour la dernière visite du patient aux urgences.
Issue de la visite
L'issue de la visite fait référence à l'endroit où le patient a été renvoyé ou à l'état du patient au moment de sa sortie. L'issue de la visite a été déterminée à partir de la dernière visite du patient aux urgences. Au total, cinq catégories ont été étudiées :
- Admission : valeur de champ de 06, 07, 08 ou 09.
- Décès : valeur de champ de 10, 11, 71, 72, 73 ou 74.
- Congé à domicile : valeur de champ de 01, 16 ou 17.
- Transfert : valeur de champ de 12, 13, 14, 15, 30, 40 ou 90.
- Congé initié par le patientNote de bas de page * : valeur de champ de 02, 03, 04, 05, 61, 62, 63 ou 64.
- Note de bas de page *
-
Cette catégorie comprend les patients qui quittent les urgences après l'enregistrement et avant la sortie médicale. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un patient peut décider de quitter le service, notamment un temps d'attente trop long, un mauvais traitement de la part d'un prestataire de soins, le fait qu'il se sente mieux, des responsabilités personnelles ou familiales, ou le fait que les options de traitement qu'il préfère (comme un approvisionnement sûr) ne soient pas disponibles à l'hôpital.
Limitations
- Ce rapport descriptif présente les différences entre les visites uniques et répétées aux urgences en fonction des caractéristiques démographiques des patients et des caractéristiques des visites aux urgences, mais il n'évalue pas les raisons de ces différences.
- Le motif de la visite du patient a été saisi comme un problème « principal » ou « autre », mais aucune distinction n'a été faite entre les deux.
- Outre un trouble lié aux opioïdes ou un empoisonnement lié aux opioïdes, les patients ont pu recevoir des soins pour d'autres raisons lors de leur visite aux urgences. Certaines caractéristiques de la visite ont pu être influencées par ces autres diagnostics et pas nécessairement par les dommages liés aux opioïdes.
- Les caractéristiques démographiques des patients et les caractéristiques des visites aux urgences sont basées sur la visite la plus récente du patient aux urgences en 2022, et elles ne représentent pas les visites antérieures aux urgences.
- Les données sur les tendances des visites aux urgences présentées dans ce rapport incluent les visites aux urgences pendant la pandémie de COVID-19 au Canada. La pandémie pourrait avoir entraîné des changements dans les pratiques des urgences et des différences dans la fréquence des visites uniques et répétées aux urgences par rapport aux niveaux antérieurs et postérieurs à la pandémie.
- Les empoisonnements liés aux opioïdes sont classés comme accidentels à moins qu'il n'y ait une documentation claire d'automutilation intentionnelle ou d'intention indéterminée.Note de bas de page 18 Cela peut refléter une surreprésentation des empoisonnements accidentels.
- La détermination de l'intention peut s'appuyer sur des informations autodéclarées que les patients peuvent ne pas vouloir divulguer pour diverses raisons, ou être dans l'incapacité de le faire en raison d'un handicap ou d'un décès.
- Cette analyse porte sur le sexe assigné à la naissance et non sur l'identité de genre. Elle n'inclut pas non plus les personnes qui ne sont pas enregistrées comme étant de sexe masculin ou féminin (comme « autre » sexe ou inconnu), en raison de leur faible nombre.
- Les données publiées par les provinces et les territoires peuvent différer des données fournies dans ce rapport pour les raisons suivantes :
- disponibilité des données actualisées;
- différences dans le type de données communiquées;
- utilisation d'autres définitions de cas;
- différences dans les périodes présentées;
- différences dans les estimations de population utilisées pour les calculs;
- autres facteurs.
- Les patients dont le numéro de carte de santé était inconnu ou invalide ont été exclus de cette analyse, car il n'était pas possible de les relier à leurs visites antérieures aux urgences.
- Seuls les provinces et territoires où le champ était obligatoire ou conditionnellement obligatoire ont été inclus dans les analyses. Toutes les provinces et tous les territoires autres que l'Alberta, l'Ontario et le Yukon ont été exclus.
- Les données du présent rapport ne tiennent pas compte des personnes ayant subi des méfaits liés aux opioïdes qui ne se sont pas rendues à l'urgence, ce qui pourrait sous-estimer l'ampleur des méfaits liés aux opioïdes en Alberta, en Ontario et au Yukon.
- Étant donné que ce rapport ne porte que sur les opioïdes, si un méfait lié aux opioïdes avait été classé à tort en tant que méfait lié à une substance autre qu'un opioïde, il n'aurait pas été inclus dans ce rapport.
Annexe A
Substance | Codes et descriptions de la CIM-10-CA - Empoisonnement |
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Opioïdes |
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