Avis de Santé Canada concernant les produits contenant du placenta humain
Ces dernières années, la population s’est intéressée de plus en plus à la placentophagie, soit la consommation du placenta après la naissance d’un enfant. On sait que le placenta est consommé cru, déshydraté ou rôti. Il a également été encapsulé et transformé en teintures.
Santé Canada sait que certaines mères choisissent d’avoir recours à des services de traitement placentaires pour pouvoir consommer le placenta de leur enfant après la naissance. Manger le placenta ou le consommer sous forme de comprimés relève d’un choix personnel, mais la mère doit toutefois comprendre qu’il existe des risques potentiels pour elle et pour son bébé et il n’y a pas de données probantes indiquant que la consommation de placenta sous forme de comprimés ou autre est bénéfique ou efficace.
Les produits de santé contenant du placenta humain correspondent à la définition de drogue dans la Loi sur les aliments et drogues.
- Santé Canada n’a autorisé aucun produit de santé contenant du placenta humain.
- Santé Canada n’a accordé de licence à aucune entreprise au Canada pour la fabrication, l’emballage ou la distribution de produits contenant du placenta humain.
- La publicité, la fabrication et/ou la distribution d’un produit de santé non autorisé sont interdites en vertu de la Loi sur les aliments et drogues et de son Règlement.
La surveillance réglementaire de Santé Canada s’étend aux médicaments dérivés du placenta humain qui sont préparés par une tierce partie, comme une entreprise ou un service de traitement. Cette surveillance ne s’étend toutefois pas aux situations où le placenta d’un bébé est préparé par la mère pour son usage personnel.
Il existe des risques potentiels associés à la consommation de produits dérivés du placenta humain, les plus graves étant de nature bactérienne (p. ex. streptocoque du groupe B) ou liés à une contamination virale du placenta (p. ex. hépatite, VIH, etc.).
Lorsqu’une mère ingère des comprimés de placenta contenant des bactéries ou des virus, il y a un risque d’infection de la mère et du bébé. En fonction du type d’infection, des complications graves peuvent apparaître pouvant aller jusqu’à mettre la vie de la mère et de son enfant en danger.
Il n’existe actuellement aucune preuve scientifique à l’appui des allégations selon lesquelles les produits de santé contenant du placenta humain aident à prévenir la dépression post-partum, à augmenter le niveau d’énergie ou à favoriser la production de lait maternel. Santé Canada craint que des rapports anecdotiques et des allégations non fondées puissent amener certaines mères ayant de graves problèmes de santé à retarder la recherche d’un traitement médical pendant qu’elles expérimentent des produits de santé contenant du placenta humain.
Santé Canada continue de surveiller la situation et prendra des mesures en cas de circonstances soulevant des préoccupations en matière de sécurité.
Ce que doivent faire les consommateurs
Les consommateurs doivent tenir compte des risques potentiels de la consommation de produits à base de placenta humain et être conscients des allégations de santé non fondées entourant ces produits. Consultez votre professionnel de la santé si vous avez consommé de tels produits et que vous avez des problèmes de santé.
Lisez les étiquettes des produits pour vérifier si Santé Canada en a autorisé la vente. Les produits de santé homologués portent un numéro d’identification du médicament (DIN) à huit chiffres, un numéro de produit naturel (NPN) ou un numéro de médicament homéopathique (DIN-HM). Vous pouvez également vérifier si la vente de produits a été autorisée en consultant les pages Recherche de produits pharmaceutiques et Base de données sur les produits de santé naturels homologués de Santé Canada.
Signalez les effets indésirables de produits à Santé Canada en composant le numéro sans frais 1 866 234 2345 ou en les signalant en ligne, par la poste ou par télécopieur.
Transmettez vos plaintes relatives aux produits de santé à Santé Canada en composant sans frais le 1 866 234 2345, ou en remplissant un rapport d’incident en ligne.
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