Limites maximales de résidus (LMR) - Questions souvent posées
Questions
- Qu'est-ce qu'une limite maximale de résidus (LMR)?
- Qu'est-ce qu'une limite maximale de résidus proposée?
- Que veut dire l'expression "aucune LMR n'est requise"?
- Pourquoi le Canada pourrait-il avoir des LMR différentes de celles établies aux États-Unis ou dans d'autres pays?
- Où publie-t-on les LMR du Canada?
- Pourquoi n'existe-t-il pas de LMR publiées pour certains médicaments vétérinaires?
Réponses
1. Qu'est-ce qu'une limite maximale de résidus (LMR)?
Une limite maximale de résidus (LMR) est une concentration de résidus qui peut demeurer dans les tissus ou les produits alimentaires provenant d'un animal destiné à l'alimentation et à qui l'on a administré des médicaments vétérinaires. Cette limite représente la quantité de résidus qui, croit-on, peut être consommée quotidiennement par un être humain tout au long de sa vie sans que cela n'ait d'effets indésirables sur sa santé.
2. Qu'est-ce qu'une limite maximale de résidus proposée?
Une limite maximale de résidus proposée est une LMR qui fait l'objet d'une consultation. Une fois le processus de consultation terminé et, s'il y a lieu, toute question scientifique ou liée à l'innocuité abordée, la LMR proposée deviendra une LMR.
3. Que veut dire l'expression "aucune LMR n'est requise"?
La Liste des limites maximales de résidus (LMR) de médicaments vétérinaires dans les aliments comprend le statut "aucune LMR n'est requise" pour certains médicaments vétérinaires dans certains aliments. Les niveaux prévus de résidus de ces médicaments vétérinaires dans les aliments, dans les conditions d'utilisation approuvées, ne sont pas considérés comme présentant un risque pour la santé humaine en raison d'une variété de facteurs qui comprennent: la faible toxicité du médicament ou le fait que ce dernier soit généralement reconnu comme étant sécuritaire, qu'il ne soit que peu absorbé ou qu'il n'ait qu'une faible biodisponibilité, qu'il soit rapidement métabolisé ou éliminé, qu'il ne soit pas sujet à un usage fréquent, qu'il soit une composante normale de l'alimentation humaine, ou encore qu'il ne représente qu'une petite fraction de la production endogène. La décision concernant la sécurité pour le consommateur se fait en tenant compte de l'ensemble de la preuve scientifique, et ne s'applique qu'aux conditions d'utilisation approuvées chez une espèce animale. Par conséquent, il n'est pas nécessaire pour la protection de la santé humaine d'examiner régulièrement les résidus de ces médicaments vétérinaires dans les aliments spécifiés.
4. Pourquoi le Canada pourrait-il avoir des LMR différentes de celles établies aux États-Unis ou dans d'autres pays?
Les organismes de réglementation fixent des limites maximales de résidus en vue de contrôler les concentrations de résidus de produits chimiques (médicaments vétérinaires, produits pesticides, produits chimiques inorganiques, etc.) dans les aliments. Aux États-Unis, les LMR, appelées « tolerances », sont établies par le Center for Veterinary Medicine (CVM) de la Food and Drug Administration (FDA).
En dépit de nos tentatives d'harmonisation, nos conclusions respectives peuvent parfois entraîner la fixation de LMR différentes à l'égard de médicaments vétérinaires. Au Canada, la DMV se fonde sur des évaluations scientifiques qui tiennent compte des points de vue scientifiques d'autres administrations en ce qui concerne la mise en marché et l'étiquetage des médicaments vétérinaires ainsi que l'établissement des LMR. Le système d'approbation des médicaments, les pratiques d'élevage des animaux (soin et gestion) et les lois du Canada ne sont pas les mêmes que ceux d'autres pays, y compris les États-Unis. De plus, les habitudes de consommation alimentaires peuvent différer d'un pays à l'autre, à cause de la diversité culturelle de la population. Enfin, il pourrait aussi y avoir des différences dans la méthodologie de mesure des résidus ou de calcul des LMR (dites « tolerances » aux États-Unis).
La santé de la population canadienne est d'une importance suprême pour Santé Canada. La DMV travaille à assurer l'innocuité des produits alimentaires provenant d'animaux destinés à l'alimentation à qui l'on a administré des médicaments vétérinaires à faire en sorte que les médicaments vétérinaires vendus au Canada soient efficaces et ne présentent aucun danger pour les animaux, et enfin à veiller à ce que les LMR établies ne présentent aucun risque pour la santé des Canadiens.
5. Où publie-t-on les LMR du Canada?
Une fois l'évaluation d'un médicament vétérinaire terminée, on consulte les parties intéressées afin qu'elles puissent commenter sur la LMR proposée. Les LMR proposées qui font l'objet d'une consultation sont disponibles sur le site Web de Santé Canada. Une fois la période de consultation terminée et après que Santé Canada ait abordé de façon appropriée les questions qui sont ressorties de la consultation, un « avis final pour ce qui est de modifier la Liste des LMR de drogues pour usage vétérinaire dans les aliments » est affiché sur le site Web de Santé Canada, puis les modifications proposées seront officiellement incorporées à la Liste des LMR de drogues pour usage vétérinaire dans les aliments.
6. Pourquoi n'existe-t-il pas de LMR publiées pour certains médicaments vétérinaires?
Certains médicaments vétérinaires administrés à des animaux destinés à l'alimentation ne font pas l'objet de la publication de LMR pour l'une des deux raisons suivantes : soit qu'au Canada, aucune approbation n'ait été accordée pour usage de ce médicament en particulier ou chez une espèce animale précise, soit, dans les cas où il y a approbation, qu'on n'a pas terminé le processus pour établir une LMR donnée. Dans les deux cas, aucun résidu décelable n'est permis dans les aliments.
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