Venir en aide aux personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
Sur cette page
- Risques pour les personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
- Améliorer l'accès aux services de prévention des surdoses
- Faciliter l'accès aux médicaments
- Donner des conseils relatifs aux changements dans l'accès aux médicaments et sensibiliser à cette réalité
- Donner de l'information sur les effets de la COVID-19 sur la consommation de substances
- Épauler les personnes les plus vulnérables pendant la pandémie
- Répondre aux besoins urgents dans les collectivités autochtones
- Mettre les Canadiens en rapport avec des services de soutien en santé mentale et en utilisation de substances
- Permettre aux organismes communautaires de mobiliser des ressources
Risques pour les personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
La pandémie de COVID-19 aggrave la crise de santé publique imputable aux taux élevés de surdoses et de décès connexes qui sévit actuellement, ainsi que les méfaits aigus de la consommation de substances. Ces crises sont pires dans les collectivités où le surpeuplement est chronique et où la pénurie de logements ou d'autres abris est chose courante.
Lorsque ces crises de santé publique convergent, les personnes qui utilisent des substances risquent d'être confrontées à l'accroissement d'un certain nombre de risques :
- la propagation de la COVID-19 en raison du grand nombre de contacts rapprochés
- les surdoses et les autres méfaits qui accompagnent la toxicité croissante de l'approvisionnement des drogues illégales
- les autres risques graves pour la santé, comme le sevrage de drogues chez les personnes suivantes :
- celles dont les soins ont été interrompus
- celles qui doivent s'auto-isoler ou se placer en quarantaine
- le décès dû à la COVID-19 à cause de la plus forte prévalence de problèmes de santé sous-jacents comme :
- des maladies respiratoires
- la déficience immunitaire
Pour régler ces problèmes, nous prenons un certain nombre de mesures ciblées destinées à réduire le risque que les personnes qui utilisent des substances subissent des méfaits.
Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada travaillent de concert avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires, dont des chercheurs, des défenseurs et des personnes qui ont un vécu, pour faire en sorte que les personnes qui ont consommé ou qui consomment des substances puissent continuer d'avoir accès à des traitements, et aux services à la réduction des méfaits pendant la pandémie.
Améliorer l'accès aux services de prévention des surdoses
Pour une période limitée, Santé Canada permet à chaque province et territoire de créer de nouveaux espaces temporaires où les gens peuvent consommer des drogues sous surveillance pour réduire le risque des décès par surdose, dans des centres de consommation supervisée, des refuges ou d'autres sites temporaires existants, au besoin. Ces espaces temporaires :
- réduiront le risque de surdose que court une personne qui consomme seule
- permettront le respect des mesures d'éloignement physique
Faciliter l'accès aux médicaments
Veiller à ce que les gens aient accès aux médicaments et aux services de réduction de méfaits pendant la pandémie :
- réduira le risque de retrait, surdose et de décès
- facilitera l'auto-isolement
- Santé Canada a demandé aux provinces, aux territoires et aux ordres professionnels de prendre les mesures suivantes :
- élargir l'éventail des options de soins disponibles pour les personnes qui consomment des drogues, y compris médicaments;
- permettre le recours à des mesures d'adaptation spéciales qui réduisent ou éliminent des exigences qui peuvent ne pas concorder avec l'orientation en matière de santé publique pendant la pandémie, notamment :
- des doses à emporter à domicile
- l'élimination de l'exigence relative à l'ingestion devant témoins, aux visites chez les médecins et au dépistage dans l'urine
- Santé Canada a accordé une exemption de catégorie aux pharmaciens pour leur permettre :
- de prolonger et de renouveler des ordonnances
- de transférer des ordonnances à d'autres pharmacies
- d'autoriser d'autres personnes à administrer les prescriptions contenant des substances contrôlées à des patients
Ces exemptions garantissent également un accès continu aux médicaments pour le traitement des troubles liés à l'utilisation de substances et la prise en charge d'autres problèmes de santé, comme la douleur chronique.
- Santé Canada a également permis aux prescripteurs de délivrer oralement des ordonnances de stupéfiants. Cela permet aux patients de suivre les directives de distanciation physique et d'auto-isolement.
- Santé Canada a publié une trousse d'outils avec des ressources pour les parties prenantes à répondre aux besoin d'information sur les médicaments pour les gens à risques pendant la pandémie.
- La ministre de la Santé a envoyé une lettre aux ministres de la Santé des provinces et des territoires et aux ordres professionnels pour encourager d'action à tous les niveaux en vue de fournir aux personnes qui consomment des drogues une gamme complète de soins par des praticiens, y compris la prescription d'un approvisionnement plus sécuritaire.
Donner des conseils relatifs aux changements dans l'accès aux médicaments et sensibiliser à cette réalité
Nous offrons des conseils et du leadership en matière de prescription, de distribution et de livraison d'opioïdes et d'autres narcotiques pendant la pandémie. Nous veillerons à ce que les provinces, les territoires et les professionnels de la santé soient au courant des changements visant à faciliter l'accès aux médicaments pour les personnes qui utilisent des substances.
Initiative canadienne de recherche en abus de substances (ICRAS)
Grâce au financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l' Initiative canadienne de recherche en abus de substances (ICRAS) a élaboré une série de lignes directrices nationales sur la consommation de substances dans le contexte de la COVID-19.
Les six sont maintenant complétées :
- Télémédecine pour le traitement des troubles liés à l'usage de substances psychoactives - version 1
- Soutenir les personnes utilisatrices de substances dans les centres d'accueil pendant la pandémie de la COVID-19 - version 1
- Soutenir les personnes utilisatrices de substances dans un milieu de soins de courte durée pendant la pandémie de la COVID-19
- Médicaments et autres approches cliniques pour soutenir la distanciation physique pour les personnes qui utilisent des substances pendant la pandémie de COVID-19
- Stratégies pour réduire la transmission du SRASCoV-2 dans les centres de réadaptation en dépendance et d'hébergement
- Sécurité des travailleurs en réduction des méfaits pendant la pandémie mondiale de COVID-19
Les lignes directrices sont disponibles dans les deux langues officielles sur la site ICRAS.
ICRAS entreprend également une évaluation rapide des problèmes que rencontrent les personnes qui consomment des drogues pendant la crise COVID-19 et des interventions des services de santé pour les soutenir.
Trousse d'outils de Santé Canada : COVID-19 et consommation de substances
Santé Canada a élaboré une trousse d'outils et l'a distribuée aux fournisseurs de services pour aider les personnes qui consomment des drogues à pratiquer la distanciation physique, à s'isoler et à rester en sécurité.
La trousse contient :
- une résumé des exemptions actuellement en place pour les prestataires de soins de santé afin de faciliter les modèles de soins flexibles pendant la pandémie et les réponses aux questions fréquemment posées;
- des renvois aux lignes directrices en matière de prescription et de pratique à l'intention des professionnels de la santé et de l'information sur la couverture des médicaments; et
- des liens vers des ressources destinées à aider les personnes qui consomment des drogues, les groupes de promotion de la réduction des méfaits et les familles à comprendre les changements et les exemptions relatives à l'obtention de médicaments et d'aides au traitement, ainsi que sensibiliser ces groupes cibles aux mesures de réduction des méfaits.
Donner de l'information sur les effets de la COVID-19 sur la consommation de substances
Nous fournissons du financement à des organismes comme le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS), qui a mis en place un centre d'information en ligne sur les effets de la COVID-19 sur la consommation de substances. Le centre offre des publications d'experts du CCDUS et des liens vers d'autres ressources sur la consommation de substances et la COVID-19.
Épauler les personnes les plus vulnérables pendant la pandémie
Nous :
- soutenons 18 site projets d'approvisionnement plus sécuritaire dans 30 sites en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse par le biais du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances pour un investissement total de 59,9 millions de dollars.
- fournissons plus de 400 millions de dollars de financement d'urgence pour le COVID-19 par le biais de Vers un chez-soi afin de soutenir les personnes sans abri ou risquant de le devenir. Ces investissements d'urgence progressifs offrent aux communautés la flexibilité dont elles ont besoin pour diriger ces fonds vers des domaines prioritaires locaux afin d'aider à réduire la propagation du COVID-19, notamment en créant des espaces d'isolement et en plaçant les personnes dans des logements temporaires. En outre, les communautés Vers un chez-soi peuvent utiliser ces fonds pour fournir des solutions de logement permanentes aux personnes sans domicile, ainsi que pour prévenir d'autres flux d'entrée dans le sans-abrisme.
- fournissons une somme supplémentaire de 299,4 millions de dollars à Vers un chez-soi pour l'exercice 2021-2022. Ces fonds permettront la mise en œuvre de mesures d'urgence en matière de santé et de sécurité pour prévenir la propagation du COVID-19 parmi les personnes sans abri et aideront à empêcher les Canadiens à risque de devenir des sans-abri en soutenant des interventions ciblées qui permettent aux gens de rester logés.
- reconnaissons que le COVID-19 a augmenté les taux et la gravité de la violence fondée sur le sexe, le gouvernement du Canada a accordé un financement d'urgence de 100 millions de dollars au titre du COVID-19 aux organismes qui viennent en aide aux femmes et aux enfants victimes de violence fondée sur le sexe. À ce jour, plus de 1 000 organisations à travers le pays ont reçu des fonds d'urgence pour venir en aide à près de 800 000 personnes.
- établissons un Fonds d'urgence pour l'appui communautaire de 350 millions de dollars pour aider les organismes de bienfaisance et sans but lucratif à continuer d'aider les Canadiens les plus vulnérables pendant la pandémie. Ce nouvel investissement sera acheminé par l'entremise d'organisations nationales qui ont la capacité de faire parvenir rapidement des fonds aux organisations locales qui desservent les populations vulnérables. Le fonds est conçu pour appuyer des initiatives telles que :
- les lignes d'aide
- l'accès aux prestations
- la formation de bénévoles
- investissons plus de 10 millions de dollars à l'appui de la recherche sur la santé mentale et la consommation de substances pendant la pandémie. Cette recherche fournira des données probantes opportunes, de grande qualité et pertinentes dans un certain nombre de domaines importants, notamment les modèles efficaces de prestation de services liés à la consommation de substances. Dans le cadre de cette initiative, un groupe consultatif d'experts externe travaille à identifier et à donner des conseils sur COVID-19 et les lacunes en matière de connaissances sur la santé mentale et sur la façon d'accéder aux meilleures preuves et de les mobiliser pour soutenir efficacement les systèmes et les services de santé mentale au Canada. D'autres initiatives incluent :
- Directives ICRAS et l'évaluation rapide.
- Lancement d'une possibilité de financement, en collaboration avec quatre partenaires provinciaux, pour soutenir la science de la mise en œuvre et la recherche interventionnelle à l'échelle de la population afin de s'attaquer aux impacts de la pandémie du COVID-19 et de ses mesures d'endiguement sur la santé mentale et la consommation de substances. L'appel a soutenu 55 projets (dont 17 axés sur la consommation de substances), pour un investissement total de 10,27 millions de dollars.
- Lancement d'une opportunité de financement pour soutenir la synthèse rapide des connaissances et la mobilisation des données probantes actuelles sur les services de santé mentale et de toxicomanie, la prestation et les lignes directrices connexes, dans le contexte du COVID-19. Cet appel a soutenu 45 projets, dont 11 axés sur les consommateurs de drogues, pour un investissement total de 2,2 millions de dollars.
- investissons 500 millions de dollars dans les soins de santé pour répondre à la pandémie, y compris le soutien aux Canadiens qui éprouvent des difficultés liées à la consommation de substances, à la santé mentale ou à l'itinérance. Cet investissement fait partie des plus de 19 milliards de dollars dans le cadre de l'Entente pour une relance sécuritaire pour aider les provinces et les territoires à relancer leur économie en toute sécurité et à faire en sorte que les Canadiens reçoivent le soutien nécessaire pendant ces moments difficiles.
- investissons 20 millions de dollars dans des organisations dans le cadre du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances pour offrir une formation sur les interventions en cas de surdose d'opioïdes et améliorer l'accès à la naloxone dans tout le pays, y compris aux communautés éloignées et aux communautés isolées des Premières Nations et inuites, et au secteur des services aux sans-abri.
- évaluons la mise en œuvre du programme et l'impact à court terme des interventions pilotes d'approvisionnement plus sûr et des sites de consommation supervisés grâce à une possibilité de financement lancée par les IRSC.
Répondre aux besoins urgents dans les collectivités autochtones
Dans le cadre du Plan d'intervention économique COVID-19 du gouvernement du Canada en mars 2020, 305 millions de dollars ont été engagés pour les nouveaux Fonds de soutien aux communautés autochtones fondé sur des distinctions afin de répondre aux besoins immédiats liés à la COVID-19 dans les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis. Un montant supplémentaire de 760 millions de dollars a été ajouté à ce fonds et pourrait être utilisé pour des mesures telles que :
- l'aide à la santé mentale
- la lutte contre l'insécurité alimentaire
- le soutien éducatif et autre pour les enfants
- le soutien aux aînés et aux membres vulnérables de la collectivité
- les services d'intervention et de mesures de préparation d'urgence pour prévenir la propagation de la COVID-19
Pour faire face aux impacts de la pandémie et des mesures de santé publique connexes sur le bien-être mental dans les communautés autochtones, le gouvernement du Canada a annoncé le 25 août 2020, 82,5 millions de dollars en soutien en santé mentale et bien-être pour aider les communautés autochtones à adapter et à étendre les services de mieux-être mental, en améliorant accès et répondre à la demande croissante. Ce financement soutient de nouvelles activités de capacité de pointe (p. Ex., Élargissement des services pour répondre à la demande, nombre croissant de travailleurs du bien-être mental) et d'adaptation (p. Ex., Soutien à l'adaptation culturellement sûre des services de bien-être mental au contexte COVID-19).
Pour aider les femmes et les enfants autochtones qui expérience la violence :
- nous avons établi un fonds de 10 millions de dollars destiné aux refuges d'urgence pour la prévention de la violence familiale dans les réserves et au Yukon
- nous investirons 44,8 millions de dollars sur cinq ans pour construire 12 nouveaux refuges. Ce financement aidera à construire 10 refuges dans les collectivités des Premières nations dans les réserves de tout le pays, et deux dans les territoires. Nous fournirons également 40,8 millions de dollars pour contribuer aux coûts de fonctionnement de ces nouveaux refuges au cours des cinq premières années, et 10,2 millions de dollars par an par la suite.
- nous avons annoncé un financement continu d'un million de dollars par année, à partir de cette année, à l'appui de la mobilisation des dirigeants et des fournisseurs de services métis en matière d'offre de refuges et de projets communautaires de prévention de la violence à l'intention des femmes, des filles et des personnes LGBTQ et bispirituelles métisses.
Parmi les efforts que déploie la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits de Services aux Autochtones Canada, citons l'ajout de la Sublocade (injection de buprénorphine à libération prolongée) à la liste des médicaments du Programme des services de santé non assurés (SSNA).
Depuis le 27 avril 2020, les SSNA ont répertorié la Sublocade (injection à libération prolongée de buprénorphine) comme médicament à usage limité selon les critères suivants :
- utilisation pour la gestion du trouble d'utilisation d'opioïdes modéré à grave chez les patients adultes qui ont été induits et stabilisés cliniquement par un produit contenant de la buprénorphine transmucosale et
- le patient doit être induit et stabilisé avec un équivalent de 8 à 24 mg par jour de buprénorphine transmucosale pendant au moins 7 jours
Services aux Autochtones Canada a appuyé l'élaboration de ressources en ligne pour les personnes qui consomment des substances pendant la pandémie du COVID-19, y compris des fiches d'information et des ressources en ligne.
Le soutien du bien-être mental pendant et après la pandémie du COVID 19 est un service essentiel. Une vaste gamme de ressources virtuelles est disponible pour aider les collectivités autochtones à améliorer leur bien-être mental. Le counseling, le soutien culturel et d'autres formes de traitement sont proposés au moyen de la télésanté et de plateformes en ligne.
Mettre les Canadiens en rapport avec des services de soutien en santé mentale et en utilisation de substances
La ministre de la Santé a lancé un nouveau portail consacré à la santé mentale et à la consommation de substances. Le portail d'Espace mieux-être Canada offre gratuitement :
- l'autoévaluation et le suivi du mieux-être
- de l'encadrement de groupes et des liens pour aider les collectivités
- des cours autoguidés sur la santé mentale et l'utilisation de substances, des applications et d'autres ressources
- du counseling virtuel direct par téléphone ou messages textes par des pairs, des travailleurs sociaux, des psychologues et d'autres professionnels
Le 29 mars 2020, le premier ministre a annoncé un investissement de 7,5 millions de dollars pour Jeunesse, J'écoute afin d'accroître le soutien en cas de crise pour les enfants et les jeunes pendant la pandémie de COVID-19.
Le Groupe de travail canadien sur la douleur a dressé une liste de ressources que les personnes vivant avec la douleur et leurs partenaires de soins peuvent trouver utiles pendant cette période. La liste a été transmise aux intervenants et affichée sur le site Web du Groupe de travail canadien sur la douleur.
Permettre aux organismes communautaires de mobiliser des ressources
Dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne 2020, le gouvernement du Canada s'est engagé à aider les Canadiens aux prises avec une consommation problématique de substances en leur accordant 66 millions de dollars supplémentaires sur deux ans. Ce financement, offert aux organismes communautaires par le Programme sur la consommation de substances et les toxicomanies de Santé Canada, soutient les organismes communautaires qui répondent aux problèmes de consommation de substances, notamment pour les aider à fournir des services de première ligne dans un contexte COVID-19.
Détails de la page
- Date de modification :