Toxines naturelles
Les toxines naturelles sont des substances chimiques naturellement produites par des organismes vivants. Ces toxines ne sont pas nocives pour les organismes qui les produisent, mais peuvent être toxiques pour d'autres êtres vivants, notamment pour l'humain, lorsqu'elles sont ingérés.
Certaines plantes peuvent produire naturellement des composés qui sont toxiques pour l'humain lorsqu'ils sont ingérés. Par exemple, dans certaines conditions, des algues microscopiques (plantes minuscules) présentes dans l'océan peuvent produire des composés qui sont toxiques pour l'humain, sans qu'ils le soient pour les mollusques et crustacés qui les ingèrent. Lorsque les gens consomment des fruits de mer contenant ces toxines, des malaises peuvent survenir rapidement. Un programme de contrôle est actuellement mis en oeuvre pour veiller à ce que les fruits de mer vendus à la population canadienne ne contiennent pas ces « toxines de fruits de mer » (voir lien ci-dessous). Ce programme de contrôle est administré conjointement par le ministère des Pêches et des Océans, par l'Agence canadienne d'inspection des aliments et par Environnement Canada.
Les mycotoxines constituent un autre groupe de toxines naturelles. Le terme mycotoxine est dérivé du grec mykes qui signifie champignon et du latin toxicum qui signifie poison. Les mycotoxines sont des produits chimiques toxiques formés par un champignon qui peut pousser sur les plantes cultivées, soit dans les champs, soit après la récolte. Parmi les aliments pouvant être affectés, on peut nommer les céréales, les noix, les fruits et les fruits secs, le café, le cacao, les épices, les graines oléagineuses et le lait. Il existe plus de 300 mycotoxines connues possédant des structures chimiques radicalement différentes ainsi que des modes d'action distincts - certaines s'attaquent aux reins, au foie ou au système immunitaire et certaines sont carcinogènes. Les mycotoxines communes comprennent les aflatoxines, l'ochratoxine A, l'alcaloïde de l'ergot, les fumonisines, la patuline, les trichothécènes (tels que le déoxynivalénol également connu sous le nom de vomitoxine) et la zéaralenone.
Que fait Santé Canada?
Santé Canada recherche la présence de mycotoxines et autres toxines naturelle dans l'approvisionnement alimentaire. Les scientifiques de Santé Canada réalisent des recherches pour évaluer la toxicité des toxines naturelles chez l'humain et évaluent le risque d'effets indésirables liés à l'exposition aux toxines naturelles; ils participent également à des évaluations internationales de toxines naturelles. Ces activités soutiennent la mise au point de stratégies appropriées de gestion des risques visant à réduire l'exposition aux mycotoxines. Par exemple, les scientifiques fournissent des directives aux parties prenantes sur la façon de réduire le taux de toxines dans les aliments tout en fournissant des consignes et des conseils à la population canadienne en matière de risques et de bienfaits liés à certains choix alimentaires.
Afin de réduire le risque d'exposition aux toxines naturelles présentes dans les aliments vendus au détail, Santé Canada établit des concentrations maximales pour ces composés dans les aliments. Par exemple, une concentration maximale de 15 parties par milliard (ppb) est établie sur les aflatoxines totales par portion de noix et de produits dérivés des noix. Il existe également des concentrations maximales au déoxynivalénol (mycotoxine) à l'égard de certains grains; à l'acide domoïque et aux toxines paralysantes (tous deux étant des toxines présentes dans les fruits de mer); et aux glycoalcaloïdes (toxine végétale) dans les pommes de terre.
Santé Canada, aux côtés d'autres partenaires du gouvernement fédéral - notamment l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le ministère des Pêches et des Océans, et la Commission canadienne des grains - contrôle régulièrement le niveau de diverses toxines naturelles présentes dans les aliments. Ces démarches de surveillance permettent d'établir l'exposition actuelle de la population canadienne aux toxines naturelles des aliments, qui - à son tour - permet d'évaluer les risques pour la santé humaine et de mettre au point des stratégies pour gérer les risques éventuels liés à une telle exposition. L'Agence canadienne d'inspection des aliments exerce aussi la surveillance de l'application des concentrations maximales établies.
Que pouvez-vous faire?
Santé Canada recommande à la population canadienne de consommer une grande variété d'aliments de chaque groupe alimentaire présenté dans Bien manger avec le Guide alimentaire canadien. Santé Canada a publié des consignes relatives à des aliments particuliers susceptibles de contenir des toxines naturelles. Vous pouvez accéder à ces consignes en cliquant sur les liens présentés ci-dessous ainsi que dans la case des sujets traités ci-dessus. En ce qui concerne les mycotoxines pouvant être produites par des champignons ou par des moisissures, il s'agit d'éviter de consommer des noix moisies ou d'autres aliments moisis. Les mycotoxines peuvent être présentes dans ces aliments. Qui plus est, les conditions provoquant la présence de moisissure peuvent également favoriser la croissance de bactéries nocives responsables d'intoxications alimentaires. Cependant, certaines moisissures sont essentielles à la préparation de certains aliments, tels que certains types de fromage. Les moisissures présentes dans ces fromages ou sur ceux-ci (par exemple, fromage bleu, stilton, brie) ne sont pas nocives.
Autres rubriques d'intérêt
Certains hyperliens donnent accès à des sites d'organismes qui ne sont pas assujettis à la Loi sur les langues officielles. L'information qui s'y trouve est donc dans la langue du site.
Tomalli de homard
Poissons et fruits de mer
- Faits sur la salubrité des aliments sur la salubrité des aliments : Intoxication par phycotoxine paralysante
- Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM)
- Escolier et effets indésirables
Toxines végétales
- Les lectines dans les légumineuses sèches
- Les glyco-alcaloïdes dans les aliments
- Présence de cyanure dans les amandes d'abricots
- Mesures d'hygiène alimentaire concernant les crosses de fougère
- septembre 2012 - Résumé des commentaires reçus par suite de la demande de données 2010 sur l'ochratoxine A
- juillet 2012 - Résumé des commentaires issus de la consultation de Santé Canada sur sa proposition d'instaurer une concentration maximale en patuline dans le jus de pomme et le cidre de pomme non fermenté vendus au Canada
- Consultation sur la norme proposée par Santé Canada (concentration maximale) sur la présence de la mycotoxine patuline dans le jus de pomme et dans le cidre non fermenté
- Résumé des commentaires reçus sur les seuils maximaux proposés par Santé Canada sur la présence d'ochratoxine A dans certains aliments - D'août 2008 à juin 2009
- Évaluation des risques pour la santé d'ochratoxine A (en anglais seulement)
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