Claire Anderson à la conférence annuelle de la British Columbia Association of Broadcasters
Discours
Richmond (Colombie-Britannique)
4 mai 2023
Claire Anderson, conseillère pour la Colombie-Britannique et le Yukon
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
Le discours prononcé fait foi
Merci, Rob [Germain, président de la BCAB], pour cette aimable présentation.
C’est un plaisir de se rassembler sur le territoire traditionnel non cédé de la Première Nation Musqueam. Je reconnais les nombreuses communautés autochtones situées dans l’ouest du Canada et je leur rends hommage, ainsi qu’à leurs aînés.
Je suis ravie de participer à la première conférence en personne de la British Columbia Association of Broadcaster depuis la pandémie. C’est d’ailleurs un privilège pour moi d’être parmi des radiodiffuseurs pour qui servir les Canadiennes et les Canadiens est une passion.
Pendant la pandémie, plusieurs membres de la BCAB ont vu leurs nombres d’auditeurs connaître des changements soudains et importants. Par exemple, avec la diminution du nombre de personnes se rendant au travail, de nombreuses stations de radio ont vu leur nombre d’auditeurs chuter brutalement. CHEK TV News a connu l’autre extrême, sa programmation attirant environ 70 % plus d’auditeurs à un certain moment. Depuis lors, les statistiques d’auditoire de presque tous les membres de la BCAB sont revenues à des niveaux plus normaux. Les hauts et les bas de ces dernières années démontrent l’importance d’établir des liens avec les collectivités locales.
Alors que les membres de la BCAB continuent de faire de leur mieux pour solidifier leurs auditoires, le Conseil reconnaît que l’industrie est confrontée à des défis importants. Cette année, la conférence de la BCAB permettra aux membres d’en savoir davantage sur les tendances actuelles et émergentes des médias, ainsi que sur des stratégies efficaces et des pratiques exemplaires qui permettront de réussir à l’avenir. Je félicite les organisateurs de la conférence d’avoir rassemblé un programme aussi excellent et opportun.
Le rythme des changements technologiques continue de s’accélérer et l’industrie de la radiodiffusion n’a d’autre choix que de s’adapter. Les régulateurs tels que le CRTC doivent également s’adapter.
L’objectif du CRTC est de veiller à ce que nous disposions d’un système de communication accessible et de classe mondiale qui suive l’évolution des technologies et réponde aux besoins et aux intérêts de tous les Canadiens. L’ère numérique a créé de nouvelles occasions passionnantes en matière de production, d’échange et de consommation de contenu.
Comme vous le savez, le Parlement est actuellement saisi d’un projet de loi afin d’actualiser la Loi sur la radiodiffusion. Je vous ferai part du peu que je peux dire sur le projet de loi C-11 dans quelques instants, mais je vais d’abord vous mettre au courant de quelques initiatives du CRTC.
L’automne dernier, le CRTC a mis à jour sa politique en matière de radio commerciale avec deux objectifs en tête : s’assurer que la politique continue à soutenir les artistes canadiens et offrir à l’industrie une plus grande souplesse pour l’aider à demeurer concurrentielle.
Le Canada a la réputation de produire des artistes dans tous les genres musicaux qui non seulement gagnent des bases de fans fidèles dans leur pays, mais qui sont aussi acclamés sur la scène internationale. Cela commence en grande partie par le soutien qu’ils reçoivent des stations de radio ici-même au Canada. Pour soutenir nos artistes, nous avons maintenu les exigences de longue date en matière de contenu canadien à la radio. Nous avons également fixé de nouvelles attentes à l’effet que les stations commerciales diffusent au moins 5 % de chansons d’artistes canadiens émergents et incluent de la musique autochtone dans leurs listes de lecture.
Des instances de suivi sont prévues pour examiner notre approche du développement du contenu canadien, ainsi que pour recueillir des informations au sujet des différents fonds et initiatives qui contribuent au soutien et à la promotion de la musique autochtone. Nous planifions également la prochaine phase de notre processus d’élaboration d’une nouvelle politique de radiodiffusion autochtone en collaboration avec les peuples autochtones. Restez à l’affût pour davantage de détails sur ces instances.
En ce qui concerne l’octroi d’une plus grande souplesse, nous avons l’intention d’adopter de nouveaux critères en vue de déterminer si une chanson est canadienne, et d’élargir la gamme des pièces musicales admissibles que les stations peuvent diffuser afin de répondre à leurs exigences en matière de contenu canadien. Nous avons également apporté un changement important à notre politique concernant la propriété : sous certaines conditions, vous serez autorisé à exploiter une station FM supplémentaire sur le même marché.
Un autre projet en cours au CRTC consiste à développer une base de données musicale ouverte pour la radio. Le projet facilitera les rapports numériques des radiodiffuseurs, ce qui rendra la vie un peu plus facile pour tout le monde.
Nous reconnaissons le travail vital effectué par les stations de radio locales afin de soutenir les communautés locales et de promouvoir les musiciens canadiens et autochtones, ainsi que les artistes émergents. Lorsque nous avons mis à jour la politique relative à la radio commerciale, nous avons reconnu que le Parlement étudiait une nouvelle législation qui proposait de mettre à jour la Loi sur la radiodiffusion et de fournir de nouveaux outils pour résoudre certains problèmes touchant les stations de radio, en particulier lorsque vous êtes en concurrence directe avec les plateformes de diffusion en continu.
C’est pourquoi nous avons annoncé dans la politique que toute instance future que nous lancerions fonctionnerait de manière transparente à la fois dans le cadre de l’actuelle Loi sur la radiodiffusion et dans le contexte d’une loi modernisée.
À ce propos, la Loi sur la diffusion continue en ligne, également connue sous le nom de projet de loi C-11, a reçu la sanction royale la semaine dernière. La loi vise à assurer que les services de diffusion en ligne contribuent de manière pertinente au contenu canadien et autochtone. Elle cherche également à garantir une plus grande diversité de contenus, en particulier des contenus produits par les communautés racialisées et les personnes 2ELGBTQIA+ et qui leur sont accessibles.
Le CRTC soutient ces objectifs et estime que tant les radiodiffuseurs traditionnels que les services de diffusion en continu devraient contribuer équitablement au contenu canadien et au système de radiodiffusion du Canada. En même temps, nous reconnaissons les différences entre la radiodiffusion traditionnelle et les services de diffusion en continu. Les Canadiens méritent un régime réglementaire souple qui accueille et soutient une variété de modèles d’affaires, et qui contribue au contenu canadien.
Je sais que certains s’inquiètent des répercussions que cette loi pourrait avoir sur les créateurs numériques. Laissez-moi toutefois vous rassurer : le CRTC n’a pas l’intention de réglementer les créateurs de contenu généré par les utilisateurs et leur contenu.
Vous vous demandez probablement ce qui se passe maintenant que le Parlement a adopté la loi. Nous sommes impatients de commencer notre travail. Nous vous ferons bientôt part de notre plan et lancerons les premières consultations publiques. Je vous encourage à participer et à nous aider à créer le système de radiodiffusion de l’avenir.
Nous suivons également de près le projet de loi C-18, intitulé la Loi sur les nouvelles en ligne, qui établira un cadre permettant aux plateformes numériques et aux entreprises de nouvelles de conclure des accords concernant le contenu des informations mises à disposition en ligne. En vertu de ce projet de loi, le CRTC mettrait en œuvre le cadre réglementaire dans lequel les accords de compensation seraient négociés entre les entreprises de nouvelles canadiennes et les plus grandes plateformes en ligne. Une distinction importante à garder à l’esprit est que le projet de loi C-18 ne demanderait pas au CRTC de déterminer quelles nouvelles les Canadiens reçoivent ou comment ils les reçoivent.
Nous sommes prêts à nous mettre au travail si le projet de loi C-18 reçoit la sanction royale. Le CRTC est habitué à superviser un environnement réglementaire qui valorise et soutient l’importance de la liberté d’expression et de l’indépendance journalistique. Nous avons également l’habitude de soutenir la production de nouvelles locales au moyen de conditions de licence et du Fonds pour les nouvelles locales indépendantes, afin que les Canadiens aient accès à des nouvelles portant sur leurs communautés et le monde qui les entoure. Et nous sommes couramment sollicités pour aider les membres de l’industrie à résoudre des litiges par la médiation et l’arbitrage. Cette expérience nous sera utile pour élaborer le cadre réglementaire prévu par le projet de loi C-18, en tenant compte de l’avis du public et des parties intéressées.
Conclusion
Comme vous pouvez le constater, bon nombre d’instances publiques importantes se profilent à l’horizon. En particulier, les instances relatives au projet de loi C-11 contribueront à façonner le système de radiodiffusion du XXIe siècle. La participation des Canadiens, de l’industrie et des autres parties intéressées à nos consultations est d’une importance capitale. Les avis recueillis dans nos dossiers publics influencent les décisions du Conseil, et c’est pourquoi il est essentiel qu’un large éventail de parties prenantes y participent. Le CRTC porte en haute estime la contribution des membres de la BCAB et nous vous encourageons à nous faire part de vos points de vue.
Je vous encourage également à nous suivre sur les médias sociaux ou consulter couramment notre site web pour obtenir des informations sur les instances en cours ou à venir. Vous pouvez même vous inscrire à notre flux RSS pour recevoir nos communiqués de presse et être informé de nouvelles instances ou décisions.
Dans le secteur de la radiodiffusion, la capacité à communiquer avec les auditoires est essentielle pour réussir. Quelle que soit l’évolution des technologies, il demeure impératif d’établir un lien avec le public. Je suis convaincue que les membres de la BCAB continueront à trouver de nouveaux moyens d’attirer et de fidéliser le public, et je suis impatiente d’en savoir davantage sur vos projets.
Merci.
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