Lieu historique national de la Villa-Bellevue Restauration du patrimoine bâti et renouvellement de l’expérience du visiteur

Document d'information

Lieu historique national de la Villa-Bellevue  

Le premier premier ministre du Canada, sir John A. Macdonald, et sa famille ont élu domicile à la villa Bellevue de 1848 à 1849. Il s’agit du seul lieu administré par Parcs Canada entièrement consacré à l’histoire de ce personnage politique et à l’influence durable qu’il a exercée sur le Canada. Les visiteurs sont invités à faire l’expérience de l’histoire, à prendre connaissance de divers points de vue et à réfléchir à l’héritage complexe de John A. Macdonald. La maison historique a rouvert ses portes le 18 mai 2024, après avoir été fermée depuis 2018 pour une restauration de fond en comble et le renouvellement des expositions et des activités.

Restauration du patrimoine bâti

Les travaux de restauration de la villa Bellevue ont commencé en 2016, avec l’installation d’un nouveau système de chauffage, de ventilation et de climatisation. Une faiblesse dans le plâtre du plafond avait été détectée lors de l’évaluation de la maison en vue d’y installer une nouvelle toiture au début de 2018. Afin de préserver l’intégrité du plâtre et d’assurer l’achèvement des travaux, il a été nécessaire de fermer la maison aux visiteurs, et d’en retirer tout le mobilier et le contenu de l’exposition. Pour cette raison, Parcs Canada a décidé de devancer plusieurs travaux de réparation à long terme et d’étendre la portée des travaux à une restauration complète afin de tirer parti du fait que la maison était vide.

En plus de réparer les murs et les plafonds en plâtre d’origine, Parcs Canada a procédé à l’installation d’un nouveau toit en bardeaux de cèdre et à la réparation de la cheminée. On a également installé de nouvelles gouttières conçues pour s’adapter aux précipitations actuelles et prévues dans le cadre des changements climatiques. Les sols et les murs ont été réparés. Le système électrique vétuste de la maison, datant des années 1960, a été remplacé, y compris les panneaux et le câblage. Les fermetures extérieures ont été restaurées, y compris les fenêtres, les portes et le porche d’entrée. De nombreuses finitions intérieures, dont la moquette, le papier peint et la peinture, ont été remplacées et modernisées. Les fausses finitions d’origine (finitions en pin peintes à l’origine pour ressembler à du chêne) ont été restaurées à l’aide de techniques traditionnelles.

Renouvellement de l’expérience du visiteur

Les travaux majeurs de conservation réalisés à la villa Bellevue ont permis d’actualiser la présentation de l’histoire de sir John A. Macdonald à l’intérieur. Le renouvellement de l’expérience du visiteur a englobé plusieurs éléments, notamment la conservation du mobilier ancien, l’acquisition de nouveaux meubles de copies d’ancien à l’usage des visiteurs, l’intégration de nouveaux éléments audio et vidéo, et l’actualisation des thèmes relatifs à l’héritage de Macdonald pour y inclure des références à des sources contemporaines.

L’Agence Parcs Canada a entrepris le renouvellement de l’expérience du visiteur par une vaste mobilisation auprès des détenteurs de droits, des partenaires et des intervenants. Elle a bénéficié de l’apport des membres de la communauté autochtone locale de Kingston, des Mohawks de la baie de Quinte, des personnes racisées, du secteur du tourisme, des historiens et d’autres experts. Le processus de renouvellement a mené à la création d’un comité permanent consultatif communautaire pour la villa Bellevue, qui continuera à conseiller la direction du site sur les pratiques exemplaires et les meilleures approches pour l’avenir.

Les présentations du rez-de-chaussée entraînent les visiteurs dans le Kingston des années 1840, et plus particulièrement dans le quotidien de John A. Macdonald et de sa famille, et permettent de découvrir les liens entre maison, situation sociale et privilèges dans la société victorienne. La majestueuse villa Bellevue se trouve dans l’état où elle était lors de sa construction.

Aux étages supérieurs, les visiteurs laisseront derrière eux le luxe. L’accent y est mis sur la place de sir John A. Macdonald dans l’histoire coloniale du Canada et sur des thèmes généraux comme la société, la politique, le pouvoir et les conséquences. En tant que chef de son parti et de son pays, sir John A. Macdonald a joué un rôle majeur dans la formation du Dominion du Canada et a rédigé et approuvé de nombreux règlements, lois et politiques. Les peuples autochtones, les femmes et les Canadiens racisés n’avaient presque aucune occasion de participer aux actions de gouvernance et n’ont eu aucun moyen de faire entendre leur voix dans l’espace public.

Le nouveau contenu permet de reconnaître que les valeurs coloniales sont ancrées dans les lois et les mœurs politiques. Les visiteurs sont invités à interagir avec des objets, des enregistrements, des récits, des documents écrits et des photographies qui illustrent les actions politiques et la vie personnelle de John A. Macdonald. Ils présentent différents points de vue sur le passé. Ainsi, certaines expositions présentent des membres de communautés autochtones et de groupes racisés qui s’expriment sur l’histoire, la politique et les politiques de John A. Macdonald, ainsi que sur les répercussions subies par ces communautés.

Depuis 1919, le gouvernement du Canada commémore les personnes, les lieux et les événements d’importance historique nationale sur recommandation de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC). Cette dernière reconnaît que les interprétations historiques du passé sont en constante évolution et qu’elle doit être attentive et réceptive à ces changements.

Dans le contexte du Cadre pour l’histoire et la commémoration : Plan du réseau des lieux historiques nationaux 2019, Parcs Canada examine les désignations existantes et le libellé des plaques commémoratives. Les désignations historiques nationales peuvent être réexaminées pour l’une ou plusieurs des raisons suivantes : langage ou terminologie désuets, absence d’un pan important de l’histoire, erreurs factuelles, nouvelles connaissances ou acquis importants. De tels réexamens peuvent entraîner la modification des motifs de la désignation, du nom d’une désignation ou du texte d’une plaque.

Parcs Canada collabore avec les groupes autochtones, les experts du patrimoine et les intervenants pour s’assurer que les désignations historiques, ainsi que le libellé des plaques, transmettent adéquatement l’importance de la personne, de l’événement ou du lieu.

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