Les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror  

Document d'information

Les épaves du HMS Erebus et du HMS Terror proviennent de l’expédition de 1845 de sir John Franklin visant à trouver un passage au nord‑ouest. La disparition de ces navires est devenue l’une des plus grandes énigmes de l’histoire et a retenu l’attention des Canadiens et Canadiennes et de gens de partout dans le monde pendant plus d’un siècle et demi. Entre 1848 et 1880, plusieurs expéditions ont cherché des traces de ces navires et de leurs 129 hommes. Aucun survivant n’a été retrouvé de l’un ou l’autre des deux navires, mais les recherches ont tout de même permis de cartographier de vastes étendues de la zone qui constitue désormais l’Arctique canadien. Le savoir inuit a fourni des indices clés sur le sort de l’expédition de Franklin, aidant les équipes de recherche à localiser les épaves en 2014 et en 2016. Ces sites archéologiques d’importance jettent un nouvel éclairage sur les événements tragiques de l’expédition de Franklin et sur cette ère d’exploration dans son ensemble. 

En mai 1845, le HMS Erebus et le HMS Terror quittent la Grande-Bretagne en grande pompe sous le commandement de sir John Franklin, à la recherche du passage du Nord‑Ouest. À cette époque, les Européens ont déjà cartographié d’importantes sections de l’archipel arctique et de la côte nord de l’Amérique du Nord, et les attentes à l’égard de l’expédition de Franklin sont très élevées. Les bombardes qu’étaient le HMS Erebus et le HMS Terror sont converties en vue d’expéditions dans l’Arctique, équipées de la toute dernière technologie et approvisionnées pour un voyage de trois ans. Les navires font un arrêt sur la côte ouest du Groenland pour s’approvisionner et les membres de l’équipage envoient alors ce qui deviendra leurs dernières lettres. En août 1845, Franklin croise deux baleiniers dans la baie de Baffin. Il s’agit de la dernière rencontre entre les 129 membres d’équipage de l’expédition de Franklin et d’autres Européens. Officiers et marins ont été vus vivants pour la dernière fois par des Inuits, qu’ils rencontrent à l’occasion.

Lorsque les membres de l’expédition ne rentrent pas à la date prévue, d’importants efforts de recherche sont déployés. Éventuellement, les récits des Inuits dirigent les équipes de recherche à l’île King William. En 1859, le lieutenant William Hobson du Fox, un yatch à vapeur affrété par la déterminée lady Jane Franklin, trouve un sombre message laissé dans un cairn. Le message révèle que les deux navires se sont retrouvés prisonniers des glaces vers la fin de 1846 et qu’ils le sont restés pendant environ un an et demi. Il indique aussi que Franklin et plusieurs membres de l’équipage ont péri. Les survivants ont abandonné le navire et tenté de rejoindre la Grande rivière des poissons, maintenant appelée rivière Back, loin en direction sud‑est. On n’entendra plus jamais parler d’eux. D’autres recherches ont permis de retrouver des squelettes, des sépultures et des reliques. Le sort des navires continue de susciter l’intérêt depuis le 19siècle jusqu’à ce jour.

En 2014, pendant la sixième année des efforts de recherche renouvelés de Parcs Canada pour localiser les navires disparus, les équipes de recherche ont retrouvé l’épave du HMS Erebus. Sa localisation, dans le golfe Queen Maud, sur la côte ouest de la péninsule d’Adélaïde, confirme la tradition orale inuite et les preuves archéologiques au sujet du sort des hommes de Franklin. Deux ans plus tard, grâce au savoir inuit, l’épave du HMS Terror a été retrouvée plus au nord. Les deux épaves sont intactes et le grand nombre d’articles historiques de bord fournissent des informations intéressantes sur les événements entourant l’expédition.

 

- 30 -

Recherche d'information connexe par mot-clés: Commémoration | Parcs Canada | Nunavut | Commémorations | grand public | médias | documents d'information

Détails de la page

Date de modification :