Les soldats canado-japonais de la Première Guerre mondiale et leur lutte pour l'obtention du droit de vote

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Fermement déterminés à se battre pour leur pays malgré le fait qu’ils n’étaient pas pleinement reconnus comme des citoyens canadiens, plus de 200 soldats canado-japonais ont surmonté préjugés et obstacles pour s’enrôler et servir le pays sur le front occidental entre 1916 et 1918. Malheureusement, près du quart d’entre eux sont tombés au combat et 92 sont revenus blessés.

 

En 1920, s’appuyant sur leur contribution à l’effort de guerre, les anciens combattants d’origine japonaise ont lancé une campagne populaire et concertée visant à ce que leur groupe ethnique obtienne le droit de vote qui, aux élections fédérales, leur était interdit par la loi. Grâce à cette initiative, les anciens combattants canado-japonais sont devenus, en 1931, le premier groupe de Canadiens d’origine asiatique à obtenir le droit de vote aux élections provinciales et fédérales en Colombie‑Britannique. À l’époque, la majorité des Canadiens d’origine asiatique et plus de 90 % des Canado-Japonais vivaient dans cette province. Cette victoire constitue un jalon important du parcours qui a mené, en 1949, à la pleine participation politique de tous les Canadiens d’origine asiatique.

 

Les anciens combattants canado-japonais de la Première Guerre mondiale se sont non seulement battus pour le Canada, mais aussi pour obtenir, au nom de leur communauté, le droit de participer pleinement à la société canadienne. Ils ont élargi les concepts de patriotisme et de service national et fait progresser la reconnaissance des droits de citoyenneté au Canada.

 

En 1914, quelques jours après que la Grande‑Bretagne et son empire aient déclaré la guerre à l’Allemagne, des membres de la communauté canado-japonaise se rendent dans les bureaux de recrutement de la Colombie‑Britannique et se portent volontaires pour combattre en Europe occidentale. Leur candidature étant refusée par l’Armée canadienne, les volontaires sont réunis en bataillon par la Canadian Japanese Association et suivent une formation professionnelle. Malgré cela, le gouvernement canadien refuse de mobiliser ces troupes en raison de l’opposition publique. En joignant les unités d’autres provinces, plus de 200 Canado-Japonais combattent l’ennemi avec distinction sur le front ouest, où ils surmontent les préjugés et gagnent le respect de leurs commandants et des autres soldats.

 

Privés du droit de vote par les prescriptions de la loi, les Canadiens d’origine japonaise font valoir leurs états de service pour revendiquer le droit de vote pour l’ensemble de leur communauté à la fin des hostilités. Pendant les années 1920, les anciens combattants soutiennent que leur service de guerre prouve leurs aptitudes à l’exercice du droit de vote. En 1931, la législature de la Colombie‑Britannique consent à octroyer le droit de vote aux anciens combattants canado-japonais et, au cours des 18 années qui suivent, tous les Canadiens d’origine asiatique se voient accorder les pleins droits associés à la citoyenneté canadienne. Ces nouveaux électeurs et ceux qui ont suivi peuvent remercier les soldats canado-japonais de la Première Guerre mondiale de s’être sacrifiés au nom de la pleine citoyenneté, tandis que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes peuvent célébrer l’égalité des droits de la communauté canadienne d’origine asiatique.

 

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