Les conséquences des catastrophes naturelles survenant au Canada exercent de fortes pressions sur les personnes, les collectivités et tous les ordres de gouvernement sur le plan économique, social et physique. De toute évidence, il n’est pas suffisant d’adopter une approche réactive pour gérer les situations d’urgence. C’est pourquoi le gouvernement du Canada change de stratégie pour adopter une approche proactive et viable qui comprend des investissements dans la prévention et l’atténuation des catastrophes en vue de réduire l’impact de ces événements sur les Canadiens et les Canadiennes.
La prévention et l’atténuation font référence aux mesures proactives servant à éliminer ou à atténuer les risques de catastrophes. Ces activités représentent le moyen le plus efficace pour réduire les coûts connexes. Les stratégies de prévention et d’atténuation profitent aux personnes et aux collectivités et contribuent à protéger l’infrastructure critique.
Dans le Plan d’action économique de 2014, le gouvernement du Canada s’est engagé à investir 200 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2015-2016, dans le but d’élaborer un Programme national d’atténuation des catastrophes.
Après un examen des tendances nationales au chapitre de la fréquence et de la gravité des catastrophes et des coûts qui s’y rattachent, il a été déterminé que les inondations venaient gruger la plus grande part des ressources consacrées par le gouvernement du Canada au rétablissement à la suite de catastrophes naturelles, y compris des Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC). En conséquence, le Programme national d’atténuation des catastrophes accordera la priorité aux mesures visant à déterminer les risques et à atténuer les répercussions des inondations.
Ce programme contribuera à réduire les coûts liés aux inondations dans tous les ordres de gouvernement. Il contribuera également à réunir les conditions nécessaires à l’instauration d’un marché résidentiel de l’assurance contre les inondations au Canada.
Par ce programme, les provinces et les territoires pourront présenter une demande pour des projets de prévention et d’atténuation des inondations selon un partage des coûts à parts égales. Sécurité publique Canada travaillera en collaboration avec les provinces, les territoires et les partenaires de l’industrie à l’élaboration des critères d’évaluation des projets financés par le programme. Celui‑ci consistera en un processus fondé sur le mérite où les projets pourront être sélectionnés à l’aide de critères objectifs et mesurables, tels que les suivants : l’évaluation des risques, l’état de préparation des projets et le rendement du capital investi pour les projets proposés.
Les projets admissibles comprendront des investissements non structuraux, comme la cartographie et la prévision des inondations, et des investissements structuraux à petite échelle, comme la rénovation ou la modernisation des immeubles existants afin d’améliorer leur résilience.
Ce programme s’ajoute au financement offert par l’intermédiaire du Nouveau Fonds Chantiers Canada. Annoncé dans le Plan économique de 2013, ce fonds de 14 milliards de dollars permettra de réaliser des investissements à l'appui de projets d'infrastructure importants dans l'ensemble du Canada, tel qu'ils auront été désignés par les provinces et les territoires, ce qui peut comprendre l'infrastructure d'atténuation destinée à prévenir les catastrophes naturelles. En voici des détails : le volet Infrastructures nationales (VIN), de 4 milliards de dollars, qui permettra de soutenir les projets d’importance nationale; et le volet Infrastructures provinciales-territoriales (VIPT), de 10 milliards de dollars, destiné aux projets d’importance nationale, régionale et locale. De ce montant, la somme de 1 milliard de dollars est réservée aux projets situés dans les collectivités de moins de 100 000 habitants.
Le gouvernement du Canada continuera de travailler étroitement avec les provinces, les territoires et les intervenants afin de mettre au point la conception du programme. Ensemble, nous voulons habiliter les personnes, les collectivités et les gouvernements pour pouvoir accroître leur résilience et réduire les risques associés aux catastrophes et les répercussions qui en découlent.