Rideau Hall, le jeudi 11 décembre 2014
Sous réserve de modifications
Bonjour, et bienvenue à Rideau Hall pour cette importante cérémonie.
En quoi est-elle si importante? Parce que les récompenses et distinctions honorifiques en disent long sur nos valeurs et que cette médaille témoigne de notre volonté de paix.
Nous reconnaissons aujourd’hui un Canadien qui a consacré sa vie à la recherche de la paix, de la justice et de la sécurité pour ceux et celles qui en ont réellement besoin, dans les sociétés les plus tourmentées.
M. Nigel Fisher est venu à Rideau Hall cet automne pour son intronisation au sein de l’Ordre du Canada, et je suis ravi de le recevoir à nouveau pour lui remettre cette distinction.
Il mérite pleinement la Médaille Pearson pour la paix.
Il incarne non seulement la bonté, mais aussi le courage, et il nous rappelle que les êtres les plus compatissants sont aussi souvent les plus braves.
Pour citer Mme Ursula Franklin, Compagnon de l’Ordre du Canada et ancienne récipiendaire de cette distinction :
« La paix n’est pas simplement l’absence de guerre. C’est la présence de justice et l’absence de peur. »
Pendant plus de trois décennies, Nigel Fisher a travaillé pour faire régner la justice et diminuer la peur et la souffrance dans les zones touchées par les pires conflits et catastrophes au monde.
Il s’est dévoué à la protection des civils et à l’amélioration de leur qualité de vie, et en particulier les enfants, qui sont les plus vulnérables.
Il a dirigé des opérations humanitaires à l’étranger, en Iraq, en Afghanistan et au Rwanda, après le génocide. Il a mené la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, après le séisme dévastateur de 2010.
Il a aussi amélioré le bien-être des enfants ici au pays, en particulier grâce à son travail auprès d’UNICEF Canada.
M. Fisher possède un sens aigu de la justice et du courage à revendre — mais je sais qu’il est trop modeste pour l’admettre.
Il comprend parfaitement que la paix et la justice vont de pair, et que la paix et la sécurité ne peuvent exister en présence de la peur. Il sait que tous les êtres humains ont le droit de vivre dans la liberté et la dignité.
Nous devons adhérer fermement à ces principes lorsque nous tentons de régler les conflits qui marquent nos propres vies, ainsi que ceux qui divisent les peuples et les nations de notre monde complexe et interconnecté.
Nous aspirons tous à la paix, mais pour que celle-ci subsiste, elle doit être accompagnée de justice. Nous souhaitons tous vivre à l’abri de la peur, mais cette liberté doit être offerte à tous les êtres humains, et non seulement à quelques membres privilégiés de la société.
Nigel Fisher illustre bien ce que nous pouvons accomplir lorsque nous nous consacrons au bien-être des autres.
Il nous montre que la bonne chose à faire, c’est aussi celle que nous impose l’esprit, et que les valeurs d’une société avertie et bienveillante se renforcent pour contribuer à l’édification d’un monde meilleur pour tous.
Il a amélioré la vie d’enfants et de familles dans le monde entier, et il a insufflé l’espoir à un nombre incalculable de gens.
En tant que président d’honneur de l’Association des Nations Unies au Canada, et au nom de tous les Canadiens et les Canadiennes, je vous remercie de votre bienveillance et de votre courage et je vous félicite pour ce prix prestigieux.
Merci.