Merci. Bon après-midi à tous.
Permettez-moi de saluer notre hôte d'aujourd'hui, Aéro Montréal, pour son leadership continu de la grappe aérospatiale du Québec. Il est difficile de croire que vous exercez vos activités depuis seulement 2006, étant donné vos contributions clés à cette industrie et à notre économie.
Je me souviens de la participation d'Aéro Montréal au Salon international de l'aéronautique de Farnborough, en juillet dernier. Vos efforts ont grandement contribué à rehausser la présence du Canada à cet événement.
Comme vous le savez bien, la mission d'Aéro Montréal consiste en partie à améliorer la compétitivité de la grappe aérospatiale du Québec. En tant que ministre de l'Industrie, cette mission est aussi la mienne. J'attache une grande valeur au temps que nous passons ensemble lors de forums comme celui-ci.
Mesdames et Messieurs, votre industrie est depuis longtemps à l'avant-garde de notre économie. Vos réalisations en recherche-développement sont plus qu'impressionnantes. Vous avez acquis la réputation bien méritée de créer des emplois hautement qualifiés et de posséder une expertise technique.
Malgré ces réussites, il est important de garder le cap sur l'avenir. Le transport aérien de passagers enregistre une augmentation rapide dans les marchés émergents. Cette demande, combinée au prix élevé du carburant, pourrait inciter les compagnies aériennes de ces marchés à moderniser leurs appareils et à élargir leur flotte, ce qui stimulerait la demande pour vos produits.
C'est exactement le genre d'occasion d'affaires que les entreprises canadiennes doivent être prêtes à saisir. Notre gouvernement met en place de solides mesures pour vous aider à réaliser cet objectif.
Nous avons créé un cadre économique solide, harmonisé la réglementation et allégé les formalités administratives.
Notre taux d'imposition global sur les nouveaux investissements des entreprises est de loin le plus faible parmi les pays du G-7. Nous avons réduit le taux d'imposition des sociétés, lequel est passé de plus de 22 % en 2007 à 15 % aujourd'hui. Et nous avons supprimé l'impôt fédéral sur le capital.
Nous éliminons aussi les droits de douane applicables aux machines, au matériel et aux intrants, faisant du Canada la première zone libre de droits de douane pour les fabricants parmi les pays du G-20.
Et grâce à notre Stratégie commerciale mondiale, nous négocions des accords commerciaux avec des économies dynamiques et influentes dans des marchés à croissance rapide, y compris l'Europe et la région Asie-Pacifique. Cela ouvre des portes et place vos entreprises en position favorable pour connaître une prospérité à long terme.
Je sais que la rencontre d'aujourd'hui porte sur le thème des petites et moyennes entreprises (PME). J'aimerais préciser les mesures annoncées par notre gouvernement dans le Plan d'action économique de 2013 afin d'appuyer ce secteur de notre économie.
D'abord, le crédit à l'embauche pour les petites entreprises sera élargi et prolongé d'un an, permettant aux petites entreprises de réinvestir dans la création d'emplois.
Les PME profiteront également d'un nouveau programme pilote de 20 millions de dollars sur trois ans, mis en œuvre par l'entremise du Programme d'aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada. Ce programme favorisera l'accès des PME aux services de recherche-développement offerts par les établissements postsecondaires et d'autres établissements de recherche sans but lucratif de leur choix.
Par ailleurs, l'accès à une autre ressource rare — le capital — est important pour les PME canadiennes. Notre gouvernement est conscient que le capital de risque est essentiel à une économie novatrice, puisqu'il donne lieu aux investissements dont les entreprises à fort potentiel ont besoin pour croître.
Le marché canadien du capital de risque a connu sa part de défis au cours des dernières années. C'est pourquoi nous avons tenu des consultations publiques approfondies dans le but de déterminer précisément comment établir au pays un secteur du capital de risque à la fois durable et dirigé par le secteur privé.
Les parties prenantes nous ont dit qu'il fallait apporter des changements pour que le marché du capital de risque soit en mesure de créer des emplois et de soutenir l'économie canadienne. Nous avons entrepris cette transition.
S'appuyant sur les résultats de ces consultations, le premier ministre a annoncé en janvier 2013 le Plan d'action pour le capital de risque, une stratégie détaillée concernant le déploiement de nouveaux capitaux de 400 millions de dollars au cours des 7 à 10 prochaines années, ce qui devrait attirer près de 1 milliard de dollars d'investissements par le secteur privé dans des fonds de fonds.
La nouvelle approche de notre gouvernement permettra de mieux cibler les ressources afin de bâtir une industrie du capital de risque efficace, dirigée par le secteur privé et mieux placée pour appuyer la création d'emplois et la croissance économique dans l'ensemble du Canada.
Deux mesures proposées dans le Plan d'action économique de 2013 viennent étayer cette approche :
- l'octroi de 60 millions de dollars pour aider les incubateurs et accélérateurs d'entreprises à fort potentiel à élargir les services qu'ils offrent aux entrepreneurs;
- l'octroi de 100 millions de dollars, par l'entremise de la Banque de développement du Canada, pour aider les entreprises novatrices issues d'accélérateurs à créer des emplois et de la prospérité.
Ces mesures auront des effets positifs réels et mesurables pour nos PME novatrices et ambitieuses, ce qui les aidera à concrétiser leurs aspirations.
Cela dit, j'aimerais aborder certaines autres initiatives récentes du gouvernement fédéral qui promettent d'aider l'industrie aérospatiale. Je pense notamment à la réponse de notre gouvernement au rapport Emerson sur l'Examen des programmes et des politiques de l'aérospatiale et de l'espace.
Notre gouvernement étudie attentivement les recommandations présentées dans le rapport de M. Emerson, et notre travail progresse bien. Entre-temps, nous avons annoncé les premières mesures à cet égard dans le Plan d'action économique de 2013.
- L'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense obtiendra près de 1 milliard de dollars pour appuyer des projets d'innovation à l'étape préconcurrentielle. Parallèlement, nous chercherons à améliorer l'administration et le fonctionnement du programme, afin notamment de le rendre plus accessible aux PME.
- Un nouveau programme de démonstration des technologies aérospatiales soutiendra les projets qui présentent un potentiel commercial important et qui favorisent la collaboration entre différents secteurs.
- Enfin, des consultations auront lieu sur la création d'un Réseau national de recherche et de technologie en aérospatiale. Comme vous le savez, le Consortium de recherche et d'innovation en aérospatiale au Québec a accompli un travail remarquable en favorisant la recherche en aérospatiale menée en collaboration. Au cours des prochains mois, nous consulterons les intervenants de l'industrie, les gouvernements provinciaux et les instituts de recherche pour déterminer comment mettre en place un réseau national.
En plus de ces mesures, nous examinons actuellement les autres recommandations de l'Examen de l'aérospatiale.
Nous continuons en outre à chercher des façons d'aider les PME à innover et à croître au moyen des politiques existantes. En février, j'ai annoncé un changement à la Politique des retombées industrielles et régionales du Canada qui appuiera nos PME.
Ce changement, appelé le Cadre d'investissement, encourage les entrepreneurs à effectuer de la recherche-développement novatrice en partenariat avec des PME canadiennes. Ces activités contribuent à garder des emplois ici au Canada, tout en stimulant l'innovation et en produisant des avantages économiques pour les collectivités du pays entier.
Cette nouvelle approche donnera lieu à des millions de dollars en nouveaux investissements — des fonds privés dont nos entreprises ont besoin pour croître, affronter la concurrence et créer des emplois.
J'aimerais ajouter quelques mots sur une question dont vous avez peut-être entendu parler au cours des dernières semaines au sujet de l'Organisation de l'aviation civile internationale, ou l'OACI.
Le Canada est un important acteur au sein de l'industrie aéronautique mondiale et il abrite le siège de l'OACI depuis 1947. Grâce à leur industrie de l'aérospatiale robuste et à leur réseau étendu, Montréal et le Québec sont les mieux placés pour continuer d'accueillir l'OACI.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les instances provinciales, la Ville et les autres intervenants clés pour veiller à ce que l'OACI demeure à Montréal.
Mesdames et Messieurs, je termine en vous rappelant que notre pays est reconnu mondialement pour la façon remarquable dont il a traversé la crise économique mondiale, pour son climat fiscal favorable, pour sa main-d'œuvre hautement scolarisée et qualifiée, et pour son secteur financier qui fait l'envie du monde entier.
Mais nous ne pouvons nous asseoir sur nos lauriers. Dans une économie mondiale concurrentielle qui évolue rapidement, le Canada doit constamment revoir ses objectifs à la hausse afin de ne pas prendre de retard. Je suis heureux de dire que l'industrie de l'aérospatiale a pris un rôle de chef de file à cet égard.
Les initiatives prévues dans le Plan d'action économique de 2013, conjuguées aux efforts d'importants organismes dirigés par l'industrie, comme Aéro Montréal, créent les conditions nécessaires pour que nos entreprises prennent davantage leur place dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
Notre gouvernement souhaite continuer de travailler avec vous dans les mois à venir pour positionner le Canada encore plus favorablement au sein de l'industrie mondiale de l'aérospatiale.
Je vous remercie.