30 juillet 2009
Adstock (Québec)
Dans le cadre du Plan d’action économique du Canada, le gouvernement Harper accorde 225 millions de dollars sur trois ans à Industrie Canada pour l'élaboration et la mise en œuvre d'une stratégie visant à élargir et à améliorer la couverture à large bande. Cet investissement permettra de raccorder aux services Internet à large bande le plus grand nombre possible de ménages canadiens actuellement non desservis ou mal desservis.
Étant donné que la taille des collectivités varie considérablement, le programme est axé sur la connexion des ménages. Cette approche permet d’obtenir une idée plus exacte de la disponibilité des services au Canada. En effet, l’accès d’une collectivité à des services Internet à large bande ne signifie pas forcément que cet accès s’étend à chaque ménage.
Selon le CRTC, 93 % des ménages canadiens avaient accès à des services Internet à large bande vers la fin de l’année 2007. Les régions rurales accusent toutefois un important retard à ce chapitre. En effet, seulement 81 % des ménages des régions rurales y ont accès, contrairement à presque tous les citadins. Même si tous les ménages se situent dans le rayon de portée d’un service par satellite, les satellites actuels ne peuvent desservir qu’un pour cent d’entre eux.
La technologie à large bande offre un accès Internet haute vitesse fiable aux familles et aux entreprises canadiennes. Dans le cadre de la stratégie du gouvernement Harper pour les services à large bande, les fournisseurs participants devront offrir une vitesse de transmission d’au moins 1,5 mbps aux ménages et aux entreprises qui sont actuellement mal desservis.
À 1,5 mbps, il est possible de recourir à la téléphonie sur Internet, de télécharger un album de musique en sept minutes, de visualiser des vidéos et des vidéoconférences en temps réel. Le consommateur pourra exécuter de multiples applications à la fois, ce qui est difficile lorsque la vitesse de transmission est moindre (p. ex., 256 kps). Il pourra par exemple faire un appel sur Internet tout en téléchargeant un document.
Grâce à l’établissement d’un service Internet fiable à large bande, il deviendra facile pour les Canadiens et les Canadiennes vivant en milieu rural de suivre des cours à distance, de profiter des services de télésanté et de saisir des occasions d’affaires en ligne. Ces services sont particulièrement importants pour les gens qui vivent en régions éloignées, où les services locaux sont limités.
Le gouvernement vient de mener un sondage approfondi auprès de ménages canadiens pour déterminer où les besoins en services à large bande sont les plus grands. Cet été, le gouvernement commencera à accepter les soumissions de fournisseurs intéressés et il fera son choix d’ici décembre 2009.
Le prix et l’étendue des services seront les deux principaux critères de sélection. Les soumissionnaires doivent prouver qu’ils seront en mesure de réaliser les travaux dans les délais fixés et d’appliquer un modèle d’affaires viable. D’autres facteurs seront également pris en compte, dont la viabilité et l’extensibilité à long terme.
Les soumissionnaires choisis recevront un appui financier du gouvernement fédéral correspondant à tout au plus 50 % de leurs dépenses ponctuelles, comme celles engagées pour l’achat, la modification et la modernisation du matériel et des logiciels, les investissements à long terme dans les capacités de réseau (p. ex., la location de répéteurs de satellite), les coûts associés au déploiement du réseau et les autres dépenses directement liées à l’extension de l’infrastructure à large bande.
Voici les principes sur lesquels s’appuiera la totalité du programme :
- Processus de soumission axé sur le secteur privé : Le gouvernement fédéral privilégiera les projets qui permettront de raccorder un maximum de ménages aux services à large bande, au coût le plus bas possible pour lui.
- Neutralité technique : Toutes les technologies utilisées pour les services à large bande sont acceptées.
- Impartialité : De nombreux fournisseurs de services à large bande peuvent soumissionner.
- Coordination multipartite : Le programme vient s’ajouter à des initiatives provinciales/locales en cours et à des projets d’élargissement prévus dans le secteur privé.
- Aucun financement permanent : La contribution ponctuelle du gouvernement fédéral couvrira la portion non rentable des coûts initiaux liés aux infrastructures.
- Viabilité : Les soumissionnaires doivent prouver que leur projet est viable à long terme.