La mort de M. Robert Dziekanski, le 14 octobre 2007, est survenue dans des circonstances tragiques. La GRC tient à présenter de nouveau ses plus profondes condoléances à la famille de M. Dziekanski.
Bien que de nombreux représentants de la GRC se soient mis à la disposition des médias, on semble vouloir croire que la GRC se fait discrète depuis la diffusion, au début de la semaine, des images vidéo dérangeantes.
Je n’ai pas fait de déclaration publique jusqu’à maintenant car j’estimais qu’il valait mieux laisser les enquêtes suivre leur cours de manière à ce que nous puissions tous tirer parti de l’établissement indépendant des faits.
J’admets, cependant, que la GRC serait dans l’impossibilité de fournir des services de police efficaces sans le soutien des collectivités qu’elle sert, et ce qui me préoccupe c’est le nombre croissant d’idées fausses qui sapent la confiance de la population dans la GRC.
Je tiens à indiquer clairement que la GRC prend très au sérieux l’incident en question, et ce, à tous les niveaux, y compris le mien, soit celui de commissaire. »
L’incident du 14 octobre à l’aéroport international de Vancouver soulève beaucoup de questions. Des enquêtes indépendantes sont en cours dans le but d’examiner par le menu ce qui s’est passé exactement.
Tout de suite après le décès de M. Dziekanski, le groupe intégré d’enquête sur les homicides de la Colombie-Britannique a ouvert une enquête. L’équipe est constituée d’enquêteurs chevronnés de la GRC et de membres des services de police de New Westminster, de Port Moody, d’Abbotsford et de West Vancouver.
L’enquête porte sur tout ce qui s’est produit depuis le moment où M. Dziekanski est monté à bord de son avion en Pologne pour venir au Canada.
Les équipes d’enquête interrogeront les témoins ainsi que les représentants d’un certain nombre d’administrations canadiennes et étrangères.
Un observateur indépendant de la Commission des plaintes du public contre la GRC (CPP), qui a reçu carte blanche pour tout le déroulement de l’enquête, a été mobilisé dès le départ.
La CPP a aussi annoncé qu’elle procéderait à une enquête indépendante. Pour de plus amples renseignements sur l’enquête de la CPP, ouvrez le lien suivant : www.cpc-cpp.gc.ca.
En outre, il y aura une enquête du bureau du coroner de la Colombie-Britannique.
La GRC accorde son soutien intégral à ces enquêtes car elle tient à comprendre ce qui s’est passé lors de l’événement tragique.
Pour le moment, les quatre agents de la GRC impliqués directement dans l’incident du 14 octobre 2007 ont été affectés à d’autres fonctions. La GRC a également entrepris l’examen de ses politiques et procédures visant les armes à impulsions, connues sous le nom de « pistolets Taser », et elle fera rapport au ministre de la Sécurité publique. Nous procéderons à d’autres examens de nos politiques et procédures à la lumière des conclusions et des recommandations qui découleront des enquêtes en cours.
Se fondant sur l’information disponible à ce jour, la GRC demeure convaincue que les pistolets Taser sont des outils efficaces pour le maintien de l’ordre public et qu’ils sont sécuritaires dans la grande majorité des cas. Lorsqu’ils sont utilisés à bon escient, ils permettent généralement de réduire le nombre de blessures lors de l’arrestation de personnes violentes.
Beaucoup des nombreux commentaires que nous avons reçus laissent entendre que l’emploi des pistolets Taser n’est jamais justifié compte tenu du risque des blessures graves ou de mort qu’ils présentent. En fait, selon notre expérience et celle d’autres services de police acquise au fil de nombreuses années de service et dans des milliers d’incidents, l’emploi du pistolet Taser est souvent la façon la plus rapide et la plus sécuritaire de maîtriser un individu. La GRC et d’autres services de police enseignent à leurs agents qu’il y a moins de chances de causer des blessures graves avec le Taser qu’avec d’autres tactiques.
Nous estimons que des études plus poussées, surtout sur les armes à impulsions et le délire excité, sont nécessaires et nous sommes heureux de l’annonce d’hier portant que l’Association canadienne des chefs de police a demandé au Centre canadien de recherches policières de mener d’autres recherches dans ce domaine.
La GRC admet que les images vidéo diffusées récemment sont très dérangeantes pour quiconque les voit. Toutefois, nous sommes d’avis qu’il n’est pas indiqué de tirer des conclusions à partir de ces seules images. Ce grave incident mérite un examen exhaustif, et nous avons tout lieu de croire que les enquêtes en cours permettront de poser les bases voulues à partir desquelles nous pourrons tirer des conclusions et prendre les mesures qui s’imposent.
Le Commissaire,
William J. S. Elliott