CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Je suis capitaine Jean-Philippe Lavoie-Tremblay de Jonquière, officier d’infanterie présentement muté à l’École d’infanterie des Forces armées canadiennes à Gagetown.
Les officiers d’infanterie des Forces armées canadiennes sont généralement les premiers à se rendre sur le terrain afin de mener des opérations militaires partout dans le monde. Qu’ils effectuent des raids, des embuscades ou des missions de sécurité et de stabilité, les officiers d’infanterie mènent une carrière passionnante. Ils font partie d’une équipe interarmes qui comprend des membres de l’Arme blindée, de l’artillerie et du génie.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Le rôle de l’infanterie, dans le fond, c’est de trouver et détruire l’ennemi, puis c’est vraiment la pierre angulaire des Forces armées canadiennes, donc c’est vraiment la pièce centrale qui va s’assurer de non seulement remplir son mandat principal mais aussi prendre et tenir le terrain. Toute l’armée canadienne fonctionne autour de l’infanterie. À titre de commandant de peloton, c’est de diriger des troupes au combat et dans toutes sortes de contextes, que ce soit maintien de la paix, contre-insurrection. On gère une trentaine de personnes au quotidien, on s’assure que l’administration soit gérée au sein du peloton, on s’assure que leur entraînement soit à niveau.
Comme elle a remporté de nombreux honneurs de guerre, l’Armée de terre est fière de ses réalisations au Canada et à l’étranger. L’insigne de coiffure régimentaire est une source de fierté, car ce symbole signifie que l’on fait partie intégrante d’un régiment historique qui peut avoir plus de 100 ans. Chaque officier et régiment d’infanterie du Canada incarne cette fierté et ce sentiment d’appartenance à l’histoire.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : En garnison, ça va vraiment être de maintenir un plan de mise en forme, de mise à niveau en termes de techniques de combat ou de la navigation. Tandis qu’à campagne, c’est vraiment là où l’officier d’infanterie, lui, prépare le plan tactique, va donner ses ordres à ses membres pour ensuite l’exécuter à titre de coordonnateur, dans le fond. C’est pas lui qui va rentrer dans la tranchée mais c’est lui qui va coordonner toute l’action avec son peloton pour s’assurer que tout est fait dans le bon ordre.
La condition physique, la résilience mentale et la volonté de se battre sont quelques-unes des principales qualités des officiers d’infanterie, qui peuvent s’attendre à être mis à l’épreuve dans chacune de leurs entreprises.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Pourquoi l’infanterie? Ben, c’est assez simple : t’es dans l’armée ou tu l’es pas. Et puis selon moi, le métier d’officier d’infanterie représentait le mieux mon désir, puis moi je recherchais vraiment un véritable défi. Puis je voulais avoir l’impact positif le plus grand sur les gens autour de moi. Puis, selon moi, le métier d’infanterie reflétait le mieux ce désir-là.
Remplir les fonctions d’officier d’infanterie est une aventure qui peut vous mener n’importe où dans le monde — notamment en milieu urbain, rural, désertique ou forestier, ainsi que dans la jungle ou l’Arctique. Vous pouvez être appelé à lutter contre les inondations et les incendies au pays ou à
collaborer avec nos alliés dans le cadre d’importantes missions de l’OTAN à l’étranger. Le leadership est plus qu’un mot dans cette profession — il s’agit d’une devise à adopter et à appliquer tous les jours. Les officiers d’infanterie sont des personnes qui doivent exceller dans la résolution de problèmes. Ils doivent accomplir leurs tâches dans des conditions exigeantes et des délais serrés.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Pour être un bon officier d’infanterie, ça prend la capacité de réagir en tout temps, de savoir prendre les choses pour ce qu’elles sont, savoir peser le pour et le contre, regarder vers ses sous-officiers, vers ses membres du rang, demander des questions, demander des conseils, puis s’assurer dans le fond qu’on s’en va tous dans la bonne direction.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Je crois que ce qui a rendu cette expérience-là incroyable pour moi, c’est la confrérie que j’ai pu établir avec mon peloton. C’est vraiment un sentiment d’accomplissement de faire partie de quelque chose de plus grand que moi. Puis c’est vraiment aussi tout cet échange-là que j’ai pu faire avec d’autres pays, avec mes pairs, avec mes sous-officiers, puis avec les membres du rang qui ont participé à ces missions-là avec moi.
Après avoir suivi l’instruction par phases de l’Armée de terre, les officiers d’infanterie de la Force régulière sont affectés à l’un des bataillons des principales bases du Canada afin d’assumer le commandement d’un peloton de 30 à 40 soldats. Les réservistes qui terminent l’instruction retournent dans leur régiment d’appartenance et assument également un poste de leadership.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : Lorsqu’un jeune officier arrive au régiment ou au bataillon, la première chose qui va se produire normalement, c’est qu’il va devenir commandant de peloton. Une fois que c’est fait, il va pouvoir se diriger potentiellement vers l’appui tac, que ce soit à la reconnaissance, aux mortiers, à l’anti-char. Ou il va pouvoir aller comme opposition comme capitaine VBL au sein du même bataillon où il va avoir une charge plus agrandie au sein de la compagnie VBL.
CAPITAINE JEAN-PHILIPPE LAVOIE-TREMBLAY : J’adore mon travail. C’est un travail qui est différent, c’est un travail qui est peut-être atypique a priori, mais c’est un travail qui a beaucoup à nous apprendre, c’est un travail qui donne beaucoup. L’infanterie, c’est vraiment le summum de ce que l’armée a à offrir, puis c’est vraiment la meilleure façon de me dépasser personnellement puis d’atteindre mes buts professionnels. J’ai cru que grâce aux Forces armées canadiennes, en fait, j’allais pouvoir atteindre ce but-là, et puis en fait je réussis à chaque jour.