Environnement protégé pour la détection de la corrosion à bord des navires 

Halifax, N.-É.
25 avril au 20 mai 2022

9 Compagnies
6 stations d’essai de corrosion
2 navires de la Marine royale canadienne
16 Experts techniques et utilisateurs finaux du MDN
17 Organisations ayant reçu les résultats

Comment détecter et évaluer la corrosion derrière les revêtements de surface ?

L’environnement protégé d’Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS) pour la détection de la corrosion à bord des navires, a demandé aux innovateurs canadiens de tester et de démontrer au ministère de la Défense nationale (MDN) et aux Forces armées canadiennes (FAC) leur technologie pour détecter et évaluer la corrosion sur les navires des FAC sans recourir à une inspection visuelle humaine ou à son élimination de l'équipement.

Ce qu’a fourni IDEeS

Une occasion à frais partagés de tester et de démontrer des solutions devant des experts militaires et des utilisateurs finaux, mettant ainsi la technologie novatrice en vedette. Les innovateurs ont reçu des commentaires d'observation de la part du MDN, des experts des FAC et des utilisateurs potentiels. Des instructions détaillées sur la façon dont les innovateurs peuvent poser leur candidature et pour ceux qui sont ensuite sélectionnés, ainsi que des critères de sélection et des plans de test spécifiques à chaque environnement de test.

Ce que les innovateurs ont apporté

Des solutions qui ont démontré leur technologie de détection et d'évaluation de la corrosion pour aider les FAC à réduire l'impact opérationnel de la corrosion à bord des navires et à améliorer l'efficacité de la maintenance programmée et non programmée.

Aperçu de l'environnement protégé

Contexte

La pandémie de la COVID-19 a apporté son lot de retards dans la réalisation de cet environnement protégé. Heureusement, la tempête est passée et IDEeS a de nouveau pu faire tourner les hélices de cet événement tant attendu. Après une attente de deux ans, le programme a lancé son environnement protégé Détection de la corrosion à bord des navires (CDIS) le 25 avril 2022 au Centre Ocean Ventures and Entrepreneurship (COVE) à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse. Pendant le retard, aucun temps n'a été épargné pour tirer le meilleur parti d'une situation difficile. Des ajustements ont été apportés à cet appel environnement protégé afin de clarifier la nature en constante évolution des besoins du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes (MDN/FAC).

Au total, neuf équipes d'innovateurs passionnés ont été accueillies avec enthousiasme par notre équipe Environnement protégé, où elles ont testé et démontré leurs technologies de niveau de maturité de la technologie moyen à élevé. Les sites de test et les ressources facilement accessibles à ces participants étaient tout simplement extraordinaires ! Durant 3 à 5 jours, les équipes sont parties tester leur technologie sur un total de 6 panneaux de test différents dans des scénarios secs et immergés. Ces installations ont été soigneusement reproduites afin de simuler les zones de démagnétisation des navires de défense côtière (NDC) où la corrosion pourrait être cachée. De plus, les participants disposaient d'une équipe désignée d'experts scientifiques du MDN et de collecteurs de données pour les accompagner dans leur parcours à travers les différentes stations d'essai. Une fois terminé, toutes les équipes ont ensuite été invitées à bord d'un NDC pour faire la démonstration de leurs solutions de détection de corrosion dans un environnement réaliste.

La méthode de test

L'objectif de l'environnement protégé était de défier les participants à travers une succession de scénarios d'essai statiques, commençant par les défis les plus simples vers les défis plus complexes. Ce fut le cas pour l'environnement protégé de la détection de la corrosion, où six stations de détection de la corrosion ont offert aux neuf équipes la possibilité de pousser leur technologie vers de nouveaux sommets.

Avant le début de l'évaluation, les participants ont été invités à calibrer leurs solutions pour chaque scénario à l'aide de panneaux de calibrage, en sachant très bien où se situaient les défauts de corrosion. Cela a permis aux participants d'apporter les modifications nécessaires à leurs solutions avant de s'attaquer aux différents panneaux de test. Chaque panneau de test fourni durant l'environnement protégé cachait un défaut de corrosion, dissimulé sous divers revêtements et de difficulté variable (facile à complexe). On a beaucoup réfléchi à la construction de ces scénarios, car ils utilisaient le même matériel que celui utilisé à bord des navires de la Marine royale canadienne. Alors que les équipes d'observateurs (scientifiques de la défense et experts en la matière de l'industrie) savaient où se cachaient les défauts, les participants ne le savaient pas.

Durant l'évaluation, les participants ont fourni un plan de test aux évaluateurs, ou ils ont identifié quel scénario était le plus préférable pour tester leur solution. Ceci a permis aux participants d'expérimenter dans des scénarios adaptés tout en ayant l'option d'explorer des mises en page plus complexes. Des observateurs ont également été mis à la disposition de chaque équipe dans le but de communiquer les succès et les échecs de la solution sans révéler les défauts cachés dans les panneaux de test. Après avoir terminé leur travail sur les panneaux d'essai, les participants ont ensuite été escortés à bord du NCSM Goose Bay pour poursuivre leurs tests dans un scénario réel sur un navire de la MRC, récemment rapatrié d'une période de service. Cette méthode de test a démontré l'agilité de la technologie tout en traduisant les succès ou les échecs dans la détection de la corrosion des panneaux de test au navire. Les critères sur lesquels la technologie a été évaluée comprenaient :

  • Fonctions techniques du système;
  • Exigences d'assemblage (installation, câblage, logiciel, configuration, personnel, etc.);
  • Exigences physiques (électricité, câblage, abri, etc.);
  • Exigences de formation pour faire fonctionner le système;
  • Exigences et limitations opérationnelles;
  • Processus d'analyse;
  • Détecter la corrosion générale, la corrosion par piqûres, la corrosion caverneuse et la corrosion sous les revêtements
  • Interférences possibles (ex : cordons de soudure, rugosité de la surface, etc.); et
  • Rapidité et la précision de la solution.

Qu'est ce qui a été fourni ?

La détection de la corrosion a fourni un environnement enrichi dans lequel les innovateurs ont pu tester leurs solutions dans un large éventail de scénarios simulés et réels. Chaque équipe a eu jusqu'à cinq jours de temps de test, au cours desquels ils ont reçu une consultation individuelle quotidienne et un temps d'information avec des spécialistes de la corrosion. Des observateurs scientifiques et militaires ont également consacré leur temps et leur expertise en matière de corrosion à chaque équipe afin de fournir une rétroaction directe du point de vue de l'utilisateur final. Sur place, le programme IDEeS a tenu compte des mesures de santé publique afin d'assurer la sécurité de tous les participants. En tant que telles, les zones de test extérieures sous tente ont fourni des limites appropriées pour que chacun puisse circuler et travailler en toute sécurité. De plus, compte tenu des coûts de réalisation des tests et des démonstrations, IDEeS a offert un financement jusqu'à 50 % des dépenses éligibles identifiées (jusqu'à 12 000 $) pour chaque innovateur participant à cet environnement protégé, sur une base de partage des coûts. Les dépenses remboursables se limitaient aux frais de déplacement, d'hébergement et de subsistance, ainsi qu'aux frais d'expédition et de transport de l'équipement vers/depuis l'environnement protégé.

Sans frais pour l'innovateur, le MDN a fourni l'environnement protégé. Pendant ce temps, l'installation et le personnel des FAC ont soutenu les participants en fournissants :

  • Observateurs scientifiques et militaires ayant une expérience avec la corrosion ;
  • Espace de rangement pour le matériel des participants ;
  • Une zone d'essai aux limites appropriées ;
  • Différents panneaux d'essais corrodés fabriqués selon les spécifications NETE et représentatifs de ceux rencontrés sur un navire ;
  • Services de photographie/vidéo pour enregistrer les aspects visuels appropriés des solutions et de l'environnement protégé ;
  • Collecteurs de données TEEMS ;
  • Des hébergements durs et des sites de test sous tente ;
  • Certains inventaires préexistants tels que tables, chaises chez COVE; et
  • NCSM Goose Bay pour les tests finaux.

Journée des visiteurs

Le programme IDEeS s'engage à donner à diverses organisations la possibilité de découvrir la technologie des participants à travers une démonstration en direct. Au cours de la journée des visiteurs du CDIS, les parties prenantes ont eu l'occasion de comprendre le programme IDEeS, le fonctionnement d'un environnement protégé et la manière dont la corrosion peut être détectée en parcourant le site d'essai et en interagissant avec les participants lors de la démonstration des solutions proposées. Pour cet environnement protégé, tout en étant conscient et vigilant des restrictions liées à la COVID-19, le programme IDEeS a accueilli un total de 13 visiteurs en petits groupes, provenant d'autres organisations fédérales canadiennes (c.-à-d. Five-Eyes, OTAN, NORAD). De plus, une journée des médias et une journée des parties prenantes ont permis aux médias locaux et à d'autres organisations de partager plus largement cette expérience unique.

Les innovateurs et les experts des FAC

Un environnement protégé réussi se produit lorsque vous réunissez des innovateurs avec des experts en la matière et des utilisateurs finaux. Dans ce cas, 9 entreprises et 16 spécialistes soigneusement sélectionnés de RDDC, du MDN/FAC.

Innovateurs participants Pays Type de proposition
Allied Scientific Pro Canada Electromagnetics
Avestec Technologies Canada Intelligent Robotic Inspection
CMQ Centre de Métallurgie Canada Electro-chemical & ultrasound
Crawford Technologies USA Kinetic hammer taps
Eddyfi Technologies #3, Floormap X Canada Magnetic flux technology
InpecTerra Inc Canada Magnetic
MLVX Technologies Inc Canada Hyperspectral
Qii.AI Canada AI-Enabled Corrosion Detection from Dron-Acquired Visual and Thermal Data
Visiooimage Inc Canada Infrared Thermography
Experts en la matière et utilisateurs finaux MDN/FAC
Sous-ministre adjoint (Matériel)
Recherche et développement pour la défense Canada
Centre d'essais techniques de la qualité (CETQ)
Marine Royale Canadienne

Ce que nous avons appris

L'environnement protégé CDIS :

  • A démontré les technologies actuelles et leurs limites à la fois dans des conditions simulées (panneaux d'essai avec amincissement usiné) et dans des conditions « réelles » (à bord du NCSM GOOSE BAY et du NCSM GLACE BAY);
  • A mis en évidence les enjeux de corrosion en milieu marin. La plupart des entreprises ont leurs technologies développées pour l'industrie pétrolière et gazière (principalement des inspections de pipelines), représentant ainsi la réalité d'un environnement marin exposé à différents défis;
  • A acquis des connaissances sur l'applicabilité et la polyvalence démontrées par les technologies des participants, y compris les limites de leur technologie et l'impact des conditions réelles du navire par rapport à un environnement contrôlé/de laboratoire;
  • A permis aux innovateurs de tester et d'améliorer leurs technologies dans des scénarios réalistes et de recevoir des commentaires du personnel militaire et des scientifiques de la défense. Des rapports écrits complets sont également fournis à chaque innovateur.

Plans d'essais

L'environnement protégé de Détection de la corrosion sur les navires du programme IDEeS a proposé aux participants différents scénarios d'essais afin qu'ils puissent faire la démonstration de leur aptitude à détecter la corrosion sur les navires. Les plaques d'essai ont été fabriquées de manière à simuler différentes parties d'un navire de la Marine et ont subi une corrosion générale, par piqûres et par crevasses qui sont ensuite recouvertes de divers matériaux afin de rendre cette corrosion non visible. La galerie de photos contient des images des panneaux d'essai.

Les participants ont pu démontrer la capacité de leur solution à détecter la corrosion, pour les scénarios suivants.

Scénarios d'essais

  1. Conduite de référence. Utilisée pour l'étalonnage du système. Tuyau en acier cédule 16, diamètre 8 po, épaisseur de paroi variable. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  2. Bordé de carène de référence – 7 mm. Utilisé pour l'étalonnage du système. Plaque de 3 pi x 3 pi de 7 mm d'épaisseur. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  3. Bordé de carène de référence – 9 mm. Utilisé pour l'étalonnage du système. Plaque de 3 pi x 3 pi de 9 mm d'épaisseur. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  4. Conduite en cuivre. Tuyau en cuivre-nickel 90/10. Dimensions : diamètre extérieur 219,1 mm, épaisseur 3,84 mm avec des brides soudées, des joints en caoutchouc et diverses valves en bronze. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  5. Conduite en acier. Tuyau d'essai en acier inoxydable 8 po, grade B, nomenclature 40 avec des brides, des joints en caoutchouc et des valves en acier. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  6. Pont à utilisation non restreinte. Plaque d'acier de 9 mm d'épaisseur. La plaque présente une écoutille, des soudures et a subi une corrosion générale et par piqûres. Des carreaux de grès cérame antidérapants ou d'autres revêtements seront utilisés pour créer un décollage. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  7. Pont à utilisation restreinte. Plaque d'acier de 9 mm d'épaisseur. Un isolant sera utilisé pour couvrir la plaque. Temps d'essai estimé : 3 heures.
  8. Coque sèche. Plaque d'acier de 8 pi x 8 pi de 7 mm ou 9 mm d'épaisseur. Peinture de coque, braie de mât et revêtement antisalissure recouvriront la surface. La plaque d'essai se trouve sur un terrain sec. Temps d'essai estimé : 3 heures.
  9. Coque humide – Simulation. Plaque d'acier de 8 pi x 8 pi de 7 mm ou 9 mm d'épaisseur, partiellement immergée dans de l'eau de mer. (Remarque : seule la surface extérieure de la plaque d'acier sera en contact avec l'eau, la surface intérieure sera sèche.) Peinture de coque, braie de mât et revêtement antisalissure recouvriront la surface. Temps d'essai estimé : 4 heures.
  10. Coque humide – Situation réelle. Un navire de la Marine pour un examen complet de la coque immergée. La coque sera en acier, la peinture de la coque masquera les défauts et la corrosion. Les détails et la disponibilité de ce scénario sont sous réserve de confirmation. Temps d'essai estimé : 6 heures.
  11. Structure de navire. Plaque d'acier de 8 pi x 8 pi de 7 mm ou 9 mm d'épaisseur. Des poutres de soutien seront soudées à la plaque et couvertes d'un isolant. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  12. Supports d'équipement. Plaque d'acier de 6 pi x 6 pi de 7 mm ou 9 mm d'épaisseur. Support d'équipement maintenu par quatre attaches. La plaque et les attaches auront subi une corrosion caverneuse. Temps d'essai estimé : 2 heures.
  13. Points de pénétration. Plaque d'acier de 6 pi x 6 pi de 7 mm ou 9 mm d'épaisseur. Un tuyau coudé pénétrant la plaque. Temps d'essai estimé : 2 heures.

Financement

  • Le MDN et les FAC fournissent gratuitement l'environnement d'essai aux participants.
  • Sur une base de partage des coûts, le programme IDEeS financera 50 % des dépenses admissibles indiquées ci-dessous à condition que le participant paie également 50 %, à concurrence d'un montant maximal combiné de 100 % identifié comme le plafond de partage des coûts pour cet environnement protégé. Le participant est responsable à 100 % de tous les coûts dépassant le plafond, ainsi que de tous les coûts non couverts décrits ci-dessous. Le plafond du coût pour cet environnement protégé pour la détection de la corrosion sur les navires est de 24 000 $, et la part maximale fournie par le MDN et les FAC aux participants est de 12 000 $ ou 50 % des dépenses admissibles, selon le montant le moins élevé.
  • Coûts admissibles. Tous les frais réclamés doivent être directement attribuables à la participation à l'environnement protégé comme telle, y compris les droits acquittés et les taxes applicables. Les types de frais remboursables en vertu de la présente entente de partage des coûts se limitent à ce qui suit :
    • Frais de déplacement, d'hébergement et de subsistance. La Directive sur les voyages du Conseil national mixte s'appliquera à tous les frais de déplacement, d'hébergement et de subsistance.
    • Les frais d'expédition et de transport du matériel à destination et en provenance de l'environnement protégé.
    • Les consommables utilisés pendant les démonstrations, des munitions ou du carburant par exemple, qui doivent être approuvés au préalable par le MDN ou les FAC afin d'être admissibles. Cela n'inclut pas les dommages ou les pertes d'équipement.
  • Chaque participant soumettra une prévision de ces dépenses raisonnables avant sa participation à l'environnement protégé, qui sera soumise à l'approbation du Canada.
  • À la fin de la participation à l'environnement protégé, les processus applicables au remboursement des dépenses réelles et aux paiements seront administrés.

Exemple d'application du modèle de partage des coûts.

  • Le plafond de coût publié pour les dépenses admissibles est de 24 000 $ canadiens. Le participant présente des reçus de 30 000 $ pour les déplacements et l'expédition de son matériel à destination et en provenance de l'environnement protégé, et de 2 000 $ pour ses déplacements avant sa participation à l'environnement afin de mettre au point son prototype.
  • La dépense de 2 000 $ liée aux travaux préparatoires à la participation à l'environnement protégé ne constitue pas une dépense admissible.
  • Les 30 000 $ pour les déplacements et l'expédition à l'environnement protégé sont admissibles; toutefois, seule la somme de 24 000 $ qui correspond au plafond fixé peut être réclamée.
  • La part du programme IDEeS (50 %) de ce montant admissible et du montant versé au participant s'établirait à 12 000 $. Il incombe au participant de payer tous les autres frais.

Le défi

Énoncé du défi et résultat

« Comment pourrions-nous détecter et évaluer la corrosion sous les revêtements de surface (comme la peinture, l'isolant, les carreaux et les ponts sans soudure) à bord des plateformes de la Marine royale canadienne (MRC) afin de réduire l'impact de la corrosion sur les opérations et de rendre plus efficaces les entretiens planifiés et imprévus ? »

  • Le résultat final du présent défi est la mise en œuvre d'une solution fonctionnelle permettant de détecter rapidement et facilement toute la corrosion dans un navire pendant qu'il est en service, de façon non destructive et sans nécessiter d'inspection visuelle humaine ni l'enlèvement d'équipement, et afin d'en informer les opérateurs et les ingénieurs. Cette information peut ensuite être utilisée pour des réparations imprévues, mais nécessaires, et pour la planification de travaux majeurs.

Contexte

  • La prévention, la détection et la réparation de la corrosion sur les plateformes de la MRC constituent un élément essentiel tout au long de leur durée de vie. Cela inclut les aspects suivants :
    • l'entretien imprévu lorsqu'un problème de corrosion est découvert pendant que le navire est en service et nécessite une réparation immédiate;
    • l'entretien planifié pour réparer la corrosion pendant les révisions majeures ou d'autres occasions d'entretien;
    • la fourniture de données sur la corrosion pour la question plus générale de la navigabilité d'un navire et des évaluations des risques pour son utilisation opérationnelle actuelle, ainsi que des estimations de la fatigue et de l'espérance de vie globale du navire;
    • en tenant compte de ce qui précède, l'établissement de l'ordre de priorité de la maintenance à effectuer sur les différents navires afin de créer un programme de maintenance efficace et efficient dans l'ensemble de la MRC qui soutient la disponibilité opérationnelle requise.
    • Bien que la prévention et la réparation de la corrosion demeurent des aspects cruciaux de ce sujet général, cet environnement protégé particulier met l'accent sur l'aspect du problème qui est lié à la détection de la corrosion.
    • L'approche actuelle de la détection de la corrosion consiste souvent à enlever l'isolant, le revêtement de pont et les éléments gênants afin de voir la tôle d'acier et d'être en mesure d'effectuer une évaluation des réparations requises. L'enlèvement des éléments gênants peut être très difficile et intrusif en soi et n'est souvent pas viable lorsque le navire est en service. Par conséquent, la planification de la détection et de la réparation de la corrosion se fait surtout une fois que la révision majeure du navire est commencée, après que l'isolant, le revêtement de pont et les éléments gênants ont été enlevés. Ce n'est qu'à ce moment-là que l'on peut effectuer des relevés de réparation pour définir la portée des travaux de réparation. Il en découle de nouveaux travaux imprévus qui doivent être effectués à titre de tâches supplémentaires, ce qui entraîne des retards importants et l'augmentation des coûts.
    • Autrement, pour être efficaces et efficientes, la détection de la corrosion et la planification de l'entretien subséquent devraient idéalement être effectuées bien avant de telles révisions majeures pendant que le navire est encore en service et sans enlever les revêtements de surface (comme la peinture, l'isolant, les carreaux, les ponts sans soudure, etc.).
    • En résumé, à l'heure actuelle, la MRC compte principalement sur :
      • des technologies visuelles ou limitées pour la détection de la corrosion au moyen d'une inspection des éléments remarqués, ou pendant les cycles d'inspection prévus et/ou en se fondant sur l'expérience et les tendances historiques, y compris les sous-produits de corrosion ou l'amincissement de l'acier; et
      • des inspecteurs de coque d'expérience pour déterminer si des carreaux ou un pont sans soudure se sont détachés du pont d'acier.
    • Ces méthodes actuelles ne permettent pas :
      • d'évaluer l'état de l'acier sous les carreaux ou les ponts sans soudure;
      • de détecter la corrosion dans un endroit difficile à évaluer, comme sous de grandes pièces d'équipement ou derrière celles-ci; et
      • de « voir » à travers l'isolant pour évaluer la tôle d'acier.

Scénarios opérationnels pour cet environnement protégé

Bien qu'il existe de nombreux scénarios dans lesquels la corrosion peut apparaître, aux fins du processus d'application, d'évaluation et de sélection de cet environnement protégé, les scénarios suivants ont été examinés pour la détection de la corrosion :

  • Détection de la corrosion sur la coque hors de l'eau. La coque est construite  de plaques d'acier, est peinte, possède une braie de mât et un revêtement antisalissure. Analyse de toute la surface externe de la coque située au-dessus de la ligne de flottaison ou de la totalité de la coque si le navire est en cale sèche et détection de toute la corrosion.
    • Détection de la corrosion sur la partie immergée de la coque. La coque est constituée de plaques d'acier partiellement immergées dans l'eau de mer. Elle est peinte, possède une braie de mât et un revêtement antisalissure. L'analyse de la coque située sous la ligne de flottaison est réalisée lorsque le navire est à l'eau. Une solution manuelle comme un plongeur utilisant une sonde à balayage manuel n'est pas considérée comme applicable dans ce scénario, car quelque chose de plus avancé est requis.
    • Détection de la corrosion sur le pont. Le pont est constitué de plaques d'acier et peut comporter des écoutilles, des soudures et des protections de surface du type carreaux de grès cérame et revêtements antidérapants. Toutes sortes de tuyaux ou autres éléments peuvent dépasser du pont, ainsi que divers équipements montés dessus.
    • Détection de la corrosion sur et dans les tuyaux. Un navire comprend de nombreux tuyaux de différents diamètres et différentes épaisseurs, souvent situés dans des endroits difficiles à atteindre, placés dans un isolant, soudés à l'aide de brides, munis de joints en caoutchouc et diverses valves en bronze, avec de la corrosion interne et externe. Les détecteurs doivent être de petite taille, efficaces à une distance de sécurité, ou pouvoir être utilisés à l'intérieur du tuyau. Le démontage des tuyaux pour inspection prend beaucoup de temps et est peu souhaitable.
    • Détection de la corrosion sur et dans la structure. La structure est généralement constituée de plaques d'acier avec des poutres de soutien soudées à la plaque et couvertes d'un isolant. Les plaques seront peintes et pourront être montées horizontalement ou verticalement avec des soudures, des protubérances et des écoutilles.
    • Détection de la corrosion dans les réservoirs. Les réservoirs existent dans de nombreuses dimensions pour différents fluides (carburant, eau, huile, etc.). Ils sont difficiles d'accès et peuvent être dotés de chicanes intérieures. Les détecteurs doivent être maniables dans ces espaces confinés. Notez que les « réservoirs » ne seront pas inclus dans l'environnement d'essai protégé réel.

Transcription

Environnement protégé d'IDEeS – Détection de la corrosion sur les navires

Le défi : Défi et évaluer la corrosion sur les navires de la Marine royal canadienne afin d'en réduire l'incidence sur les opérations.

Parce que la rouille ne dort jamais

Le printemps 2022

Halifax, Nouvelle-Écosse

Environnement protégé d'IDEeS – Détection de la corrosion sur les navires

Installation de Cove, Halifax (Nouvelle-Écosse)

Pour plus d'informations : http://Canada.ca/Idees-defense

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Le 10 mai, 2022
High-tech gear to protect Canada's naval ship from rust (en anglais seulement)

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