Récit des FAC | Réconciliation et guérison

Vidéo / Le 30 juin 2022

Transcription

(PG) Il n’y a pas beaucoup de photos ou de films de ces cérémonies de la Danse du Soleil, parce qu’elles sont tellement sacrées.

La danse implique le jeûne et parfois des perçages cérémonials de la peau. C’est un test de votre endurance physique et de votre spiritualité. MCpl Phoenix George.

J’ai grandi dans la Première Nation de Carry The Kettle, qui est située environ 80 km à l’est de Regina. Quand j’étais jeune, la communauté se réunissait pour des événements, des cérémonies.

Nous tenions nos pow-wow, nos célébrations ensemble. Tous les proches parents de ma mère étaient pour moi des tantes et des oncles. Tous les membres de la famille qui avaient mon âge étaient considérés comme mes cousins, et s’ils étaient élevés avec moi, ils étaient mes frères et sœurs. La famille était donc importante pour nous. Mon grand-père, Percy Ryder, était fantassin au sein du régiment Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (PPCLI) au milieu des années 1950, et il a servi en Europe continentale.

Il en a rapporté beaucoup de récits. Ils se sont en quelque sorte réalisés en nous... pour honorer notre ogichidaa, ou nos guerriers.

Donc en sortant de l’école secondaire, j’ai voulu participer au programme Bold Eagle, un programme de l’Armée destiné aux jeunes autochtones, et j’en ai parlé à mon grand-père. Il a dit qu’il me soutiendrait dans mon projet de m’enrôler dans l’armée une fois que j’aurais fait des études, parce que ça pourrait être difficile pour une personne autochtone et pour une femme autochtone.

J’ai donc obtenu en 2014 un baccalauréat en sciences avec spécialisation en paléobiologie de l’Université de la Saskatchewan.

En avril 2015, je suivais l’instruction de base. La Danse du Soleil est une cérémonie très sacrée. C’est un sacrifice personnel que vous faites pour votre famille, pour votre communauté. Et ce qu’il y a d’important là-dedans, c’est que vous avez un but.

Les militaires devraient très bien s’identifier à cela, parce qu’ultimement, ils pourraient être appelés à faire ce sacrifice. Et je crois que c’est ce que notre ogichidaa, nos guerriers, ont fait. Ils avaient un but.

L’Adjum Greyeyes a fait une telle contribution, donné tant de temps et de soutien à la communauté autochtone au sein du MDN et des FAC. Quand il a pris sa retraite, on m’a demandé de lui remettre un cadeau, et je voulais que ce cadeau reflète le temps qu’il avait passé comme fantassin au sein du PPCLI.

Ma mère m’avait enseigné la broderie perlée. Il s’agit de prendre une histoire et de la mettre sous une forme que l’on peut sentir et voir.

Quand je danse, je danse pour mon grand-père parce qu’il avait... il était malade.

Étant donné l’époque où il s’est enrôlé, je peux imaginer que la réalité était très différente de ce qu’on voit aujourd’hui dans les FAC. Vous savez, maintenant, moi, en tant que femme autochtone, et mère... dans un rôle de combat.

Mon grand-père était réticent à me voir m’enrôler.

Je crois donc qu’il serait très fier de voir que là où il y avait racisme et malentendus, il y a maintenant réconciliation et guérison.

J’ai toujours été plutôt entêtée... lorsque quelqu’un disait que je ne pouvais pas faire quelque chose.

Alors je pense qu’il dirait certainement : « Évidemment, tu l’as fait! »

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