Le gouvernement du Canada finance une étude d’un nouveau genre sur les effets de l’inactivité sur la santé

Communiqué de presse

Des chercheurs explorent des moyens d’améliorer la santé des patients alités et des astronautes dans l’espace

Ottawa (Ontario) – 24 février 2021 – Instituts de recherche en santé du Canada

La population canadienne sait que l’activité physique est importante pour la santé et le bien‑être. Cependant, les effets des longues périodes d’inactivité sur la santé restent à approfondir. La recherche sur ce sujet servira à améliorer les soins et à limiter les répercussions de l’inactivité sur la santé et le bien-être des personnes âgées qui sont longtemps alitées en raison d’une blessure ou d’une maladie. Elle guidera les décisions concernant les longs séjours des personnes âgées en soins de courte ou de longue durées. L’étude aura une autre application unique : améliorer la santé et le bien-être des astronautes qui subissent les effets de l’apesanteur dans l’espace.

Aujourd’hui, l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé, et l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, ont annoncé un investissement de 3,34 millions de dollars dans la recherche sur les effets de l’inactivité prolongée sur la santé et sur l’efficacité de mesures préventives.  Cette somme soutiendra entre autres le travail de huit équipes de recherche, qui vont collaborer à la collecte de données dès le printemps 2021.

Les chercheurs vont suivre des adultes de 55 à 65 ans dans le cadre d’une étude sur l’inactivité menée à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), à Montréal. Leurs travaux examineront les effets de l’inactivité sur le corps humain ainsi que l’efficacité de l’exercice physique pour prévenir ces effets chez les personnes âgées. On se rapporte couramment à des études sur l’inactivité en recherche spatiale, car elles reproduisent, sur Terre, les changements physiologiques qui s’opèrent chez les astronautes dans l’espace sous l’effet de l’apesanteur. Ce type d’étude peut également indiquer les méthodes de soins à utiliser avec les patients qui connaissent des périodes d’inactivité de durée variable, mais aussi avec les personnes âgées, étant donné que l’alitement cause des changements biologiques semblables à ceux de décennies de vieillissement normal.

L’étude fait partie de l’initiative Transitions dans les soins, et est une collaboration entre les Instituts de recherche en santé du Canada, l’Agence spatiale canadienne et le Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées. Ses objectifs sont les suivants : mettre au point des solutions qui amélioreront la qualité de vie des personnes âgées, trouver des façons de soutenir les patients qui changent de milieu de soins et atténuer les risques pour la santé associés à l’inactivité prolongée. De plus, les résultats nous éclaireront sur les mécanismes par lesquels l’exercice nous aide à vivre longtemps et en santé.

Citations

« Comme beaucoup de Canadiennes et Canadiens – et surtout les personnes âgées – sont inactifs en raison de la COVID-19, il faut mieux comprendre les effets de l’inactivité sur le corps humain. Grâce à nos investissements dans ce projet de recherche concertée, qui regroupe des équipes de partout au pays, les gouvernements et les professionnels de la santé obtiendront d’importantes données sur ces effets. »
L’honorable Patty Hajdu
Ministre de la Santé

« Comme le mentionne la Stratégie spatiale canadienne, l’espace est un actif stratégique national, essentiel pour favoriser l’innovation et la mise au point de nouvelles technologies au Canada. Je suis heureux de ce partenariat, qui s’appuie sur la longue expérience canadienne d’expériences scientifiques dans l’espace sur la santé. Il contribuera à la santé et au bien-être des populations de la Terre, mais aussi de nos astronautes en mission spatiale, pour qu’ils puissent poursuivre leur travail important. »
L’honorable François-Philippe Champagne
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

« Étant un ancien astronaute, je peux dire qu’être en apesanteur est une expérience absolument incroyable. En expliquant ce que l’espace fait au corps humain, cette étude sera très précieuse pour la santé et le bien-être des astronautes. Les équipes de recherche et les participants à l’étude sur l’inactivité seront bien encadrés au Centre de médecine innovatrice de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill. »
L’honorable Marc Garneau
Ministre des Affaires étrangères et député de Notre-Dame-de-Grâce—Westmount

« Les IRSC sont choyés de soutenir ces projets de recherche, les premiers en leur genre au Canada. Ces projets pourraient augmenter la qualité de vie des personnes âgées, aider les patients dans les transitions de soins et améliorer la santé des astronautes pendant les missions spatiales. »
Dre Jane Rylett
Directrice scientifique, Institut du vieillissement des IRSC

« Le Réseau est fier de contribuer à cette étude de première importance. Au Canada, c’est un adulte de plus de 65 ans sur quatre qui est fragile, et un adulte de plus de 85 ans sur deux. Le vieillissement ne conduit pas inévitablement à la fragilité. C’est pourquoi le Réseau s’efforce de faire en sorte que des stratégies d’atténuation liées à la santé publique, comme le raccourcissement des périodes de sédentarité, soient bien étudiées et appliquées et profitent ainsi à l’ensemble de la population du pays. »
Dr John Muscedere
Directeur scientifique et chef de la direction, Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées

« L’IR-CUSM est fier d’accueillir la première étude sur l’inactivité au Canada. Ici, au Centre de médecine innovatrice, les chercheurs ont accès à une gamme complète de services, dans un environnement à la fine pointe de la technologie voué à la recherche clinique. Cette étude donnera à la communauté scientifique des données fiables pour améliorer la santé des Canadiennes et Canadiens, dans l’espace comme sur Terre. »
Dr Miguel Burnier
Directeur exécutif et scientifique en chef (par intérim), Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Faits en bref

  • Cette étude fait partie de l’initiative Transitions dans les soins (TS). Presque tous les Canadiennes et Canadiens, à un moment ou l’autre de leur vie, vivront une transition de soins, c’est-à-dire changer de fournisseur ou d’établissement de soins. Quelques exemples : passer des soins pédiatriques aux soins aux adultes, de l’urgence ou de l’hôpital aux soins à domicile, d’un centre de réadaptation à un établissement de soins de longue durée ou des services de santé en milieu rural aux services en milieu urbain. Les transitions posent un risque pour la santé, car une mauvaise communication entre les fournisseurs de soins est possible.

  • L’initiative TS a pour but d’accroître la sécurité et d’améliorer les résultats cliniques des patients, en assurant la continuité des soins par des solutions novatrices. Ses participants s’appliquent à améliorer les systèmes de soins de santé en cernant et en limitant les problèmes susceptibles de survenir pendant un transfert de soins, et en mettant en place des solutions novatrices pour y remédier.

Produits connexes

Personnes-ressources

Cole Davidson
Cabinet de l’honorable Patty Hajdu
Ministre de la Santé
613 957-0200

Relations avec les médias
Instituts de recherche en santé du Canada
613 941-4563
relationsaveclesmedias@cihr-irsc.gc.ca

Relations avec les médias
Agence spatiale canadienne
Téléphone : 450-926-4370
asc.medias-media.csa@canada.ca

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) savent que la recherche a le pouvoir de changer des vies. En tant qu’organisme fédéral chargé d’investir dans la recherche en santé, ils collaborent avec des partenaires et des chercheurs pour appuyer les découvertes et les innovations qui améliorent la santé de la population et le système de soins du Canada.

Détails de la page

Date de modification :