L’honorable Karina Gould  ministre des Institutions démocratiques à l’occasion du  71e Jour de l’indépendance d’Israël

Discours

Merci!

[Je ne sais pas s’il est nécessaire de reconnaître les territoires des Premières Nations, mais je peux le faire, au besoin.]

C’est un honneur pour moi de me joindre à vous pour le 71e Jour de l’indépendance d’Israël. J’aimerais remercier le consul général Galit Baram pour l’invitation, et vous tous pour cet accueil si chaleureux.

Il y a 70 ans cette semaine, le Canada a officiellement reconnu l’État d’Israël, après avoir voté en faveur de l’admission du pays comme membre de l’Organisation des Nations Unies et avoir appuyé l’historique résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Au cours des sept décennies écoulées depuis la naissance de l’État moderne d’Israël, le lien qui existe entre nos pays a continué de se renforcer. C’est une amitié fondée sur des valeurs communes, sur une collaboration bilatérale et sur un engagement envers la démocratie et la primauté du droit.

Le Canada abrite une communauté juive très dynamique, la quatrième en importance du monde. Parallèlement, 35 000 Canadiens sont établis en Israël, et nous sommes plus de 100 000 à s’y rendre en tant que touriste chaque année.

Sept décennies de partenariat. Sept décennies d’appui canadien envers la paix, la sécurité et la stabilité en Israël.

Ces dernières années, nos pays ont fait beaucoup d’efforts pour renforcer cette relation.

Le multidimensionnel Protocole d’entente de 2014 concernant un Accord de partenariat stratégique Canada-Israël sur la coopération internationale au développement. La participation des Forces armées canadiennes à un certain nombre de missions multinationales afin de promouvoir et préserver la paix en Israël. Notre récent coparrainage de la Déclaration d’Ottawa pour le Venezuela et les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants-soldats.

Et, bien sûr, la signature, il y a un an, de l’historique Accord de libre-échange Canada-Israël.

Notre appui envers Israël est inébranlable.

Il est aussi évident dans l’implication du Canada auprès de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste.

Comme le premier ministre l’a mentionné dans son discours à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste : « L’Holocauste nous rappelle tristement les dangers de la haine et de la discrimination, et démontre que l’inaction et l’indifférence provoquent des conséquences irréversibles. »

En novembre dernier, le gouvernement du Canada a reconnu l’inaction et l’indifférence historique de notre pays. Il a présenté des excuses sincères pour son incapacité à protéger les Juifs pendant l’ère nazie et pour les conséquences horribles de la politique honteuse surnommée « aucun, c’est encore trop ».

L’histoire nous en apprend beaucoup sur le prix de l’inaction. Malgré cela, malheureusement, l’antisémitisme existe encore aujourd’hui.

À l’étranger. Au Canada.

Dans les sociétés démocratiques du monde entier, les temps sont difficiles. Nous assistons à une montée des idéologies populistes. Nous voyons les germes de la discorde qui sont semés. Nous constatons la hausse de la haine, de la discrimination et des actes de violence. Nous avons été témoins de meurtres motivés par la haine commis dans des lieux de culte.

Notre monde se trouve à un moment critique.

Nous savons que le peuple juif est le plus susceptible d’être la cible de crimes motivés par la haine au Canada parmi tous les groupes religieux. Nous sommes conscients que l’extrémisme est en hausse au Canada. Nous nous méfions de l’obscurité de l’Internet qui donne du courage aux partisans de la suprématie de la race blanche et aux diffuseurs de haine.

Pourtant, nous sommes unis dans notre condamnation de ces tentatives visant la division et l’incitation. Le Canada ne permettra pas au racisme et à l’antisémitisme d’entacher un pays fier de sa diversité, de sa prise en compte de l’inclusion et de son engagement envers l’égalité.

Notre lien ne sera pas rompu.

C’est pour cette raison que le Canada s’est joint à Israël, aux États-Unis et à l’Union européenne, en septembre dernier, pour lancer la campagne mondiale visant à mettre fin à l’antisémitisme. C’est pourquoi nous avons rejoint les rangs de ces mêmes alliés, en 2016, pour coprésenter aux Nations Unies un Forum de haut niveau sur l’antisémitisme dans le monde.

C’est la raison pour laquelle le Programme de financement des projets d’infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque de Sécurité publique Canada œuvre à la protection des lieux de culte, des centres communautaires et des établissements d’enseignement vulnérables aux crimes motivés par la haine.

Et c’est aussi pourquoi dans le budget de 2019 nous avons lancé d’importants investissements pour soutenir des projets et des événements communautaires qui tentent de résoudre les problèmes du racisme et de la discrimination religieuse.

Le Canada continuera de défendre les intérêts de la communauté juive, ici et à l’étranger, et à dénoncer l’antisémitisme, la haine et le racisme sous toutes leurs formes.

Nous le ferons parce que nous soutenons nos amis et nos alliés.

Nous le ferons parce que nous rejetons la haine et l’intolérance.

Nous le ferons parce que c’est la bonne chose à faire.

Merci.

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