Vidéo –  Voyage dans le temps : le RCIP en 1989

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Transcription de la vidéo « Voyage dans le temps : le RCIP en 1989 »

Transcription de la vidéo « Voyage dans le temps : le RCIP en 1989 »

Durée de la vidéo : 00:11:22

PRÉSENTATRICE : Bonjour. À votre magazine d'information aujourd'hui, nous sommes allés voir ce qu'est le Réseau canadien d'information sur le patrimoine, plus familièrement appelé CHIN ou RCIP. Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine relève du ministère des Communications.

Il s'agit d'un réseau qui véhicule l'information, comme notre système de transport véhicule des marchandises d'un bout à l'autre du pays. Mais celui-ci est unique, car il se spécialise en information sur le patrimoine canadien et il est accessible autant au Canada qu'à l'étranger. Tandis que les musées sont responsables de la conservation et de la promotion de notre patrimoine, le Réseau permet, pour sa part, d'enregistrer toutes les données, de les garder en mémoire et, surtout, de les rendre accessibles à tous.

Chaque mois, des milliers de données s'ajoutent au Réseau canadien d'information qui en compte présentement plusieurs millions. Grâce au Réseau canadien d'information sur le patrimoine du ministère des Communications, les usagers peuvent désormais s'informer sur 90 % des collections muséologiques canadiennes. L'inventaire des collections culturelles et scientifiques du Réseau a débuté dès 1973 dans le cadre du Programme du répertoire national. Depuis, le Réseau développe et gère deux bases de données nationales sur le patrimoine : l'une en sciences humaines et l'autre en sciences naturelles.

Mais comment procéder pour établir des bases de données? Par exemple, les renseignements pertinents à un objet ou à un spécimen sont entrés dans la banque de données du Réseau national via le terminal du musée ou au moyen de fiches qui sont acheminées par courrier au bureau du Réseau. Ces renseignements comprennent, entre autres, le type de l'objet et son lieu d'origine.

Les nouveaux renseignements sont dès l'instant accessibles à tous les autres musées. Tout musée a donc accès aux renseignements de tous les autres musées qui se greffent au Réseau. C'est ainsi que le Musée du Québec de la ville de Québec peut se renseigner sur un objet appartenant au Musée Glenbow, à Calgary. L'utilisateur de la banque de données sur le patrimoine peut avoir accès aux renseignements recherchés en se servant soit du titre de l’œuvre, de son lieu d'origine ou encore de la date de sa réalisation. Il va sans dire que c'est une économie énorme de temps et d'argent pour les musées. Voyons, dans un premier reportage, comment deux des musées nationaux utilisent les services du Réseau canadien d'information sur le patrimoine.

Récemment, le Musée des beaux-arts du Canada déménageait 40 000 objets de ses collections. La logistique de cette opération fort délicate a pu être grandement facilitée grâce aux données du Réseau. M. Greg Spurgeon, responsable du déménagement, nous en parle.

GREG SPURGEON : Sans les services du Réseau, nous aurions vidé les espaces de rangement des collections de la même façon que l’on déménage les meubles d’une maison. L'enregistrement des données sur l'ordinateur nous a permis de procéder au déménagement des collections de la manière la plus ordonnée possible. Nous avons donc évité les problèmes habituels auxquels un musée fait face lorsqu'il déménage ses collections.

PRÉSENTATRICE : Grâce au Réseau canadien d'information sur le patrimoine, toute l'information nécessaire était déjà accessible.

GREG SPURGEON : Les étiquettes qui accompagnent les objets du Musée ont été imprimées ici, dans mon bureau, à partir d'une base de données du Réseau et suivant une méthode préconisée par les employés du Réseau canadien d'information.

PRÉSENTATRICE : Le Musée des beaux-arts du Canada a donc imprimé des étiquettes en double, et, au fur et à mesure que chacune des caisses arrivait à destination, on laissait une étiquette sur la caisse et l'autre sur une liste d'objets arrivés à destination. La production des étiquettes murales du Musée des beaux-arts du Canada fut aussi réalisée grâce à un logiciel et à des informations contenues dans la base de données des sciences humaines du Réseau. C'est ainsi que le Réseau canadien d'information sur le patrimoine a pu faciliter toute cette opération.

Nous savons tous que la restauration d'une œuvre d'art exige une recherche poussée afin de trouver la meilleure solution pour bien restaurer et protéger notre patrimoine.

Mme Anne Ruggles, conservateur au Musée des beaux-arts du Canada, restaure présentement une œuvre italienne.

ANNE RUGGLES : J'ai consulté le Réseau d'information sur le patrimoine pour obtenir des renseignements sur le problème qui me préoccupait. Ensuite, à l'aide de mots clés, entre autres les mots « peinture », « matériaux » et « techniques », j'ai pu accéder à 199 enregistrements.

PRÉSENTATRICE : Ces autres bases de données, sur la conservation cette fois, font partie du réseau CIN. Le réseau a été conçu en collaboration avec le Réseau et l'Institut canadien de conservation du ministère des Communications ainsi qu'avec l'Institut de conservation Getty de Los Angeles. La base de données est utilisée présentement dans plusieurs pays.

ANNE RUGGLES : J'ai obtenu en quelques minutes des procédés techniques utilisés par un autre conservateur pour restaurer une œuvre d'art similaire. La banque de données du Réseau, c'est une mine d'or.

PRÉSENTATRICE : Le Réseau canadien d'information permet donc d'obtenir les résultats des recherches les plus récentes et vous donne accès à des manuels, des journaux et des rapports sur la conservation. Vous pouvez également vous renseigner sur les meilleurs matériaux pour la restauration et la conservation, ainsi que de l'endroit où vous procurer ces matériaux.

ANNE RUGGLES : Si j'obtiens de nouvelles données suite à mes travaux, je les ajouterai moi-même à celles de la banque du Réseau pour le bénéfice des utilisateurs.

PRÉSENTATRICE : C’est une économie énorme de temps que d'obtenir aussi rapidement les résultats des toutes dernières recherches effectuées par les meilleurs spécialistes en conservation, qu'ils soient de Los Angeles, de Washington, de Rome ou d'Ottawa.

DAVID JARZEN : Ce qui fait la force du Réseau, c'est d'abord qu'on peut s'en servir facilement. Il n'est donc pas nécessaire que je sois un informaticien pour obtenir les renseignements que je veux.

PRÉSENTATRICE : M. David Jarzen est le conservateur de la Division de paléobotanique et de palynologie au Musée national des sciences naturelles. Il compte sur le Réseau pour gérer sa collection d'environ 18 000 échantillons de pollen. Il est primordial pour lui que le système soit très précis. Ces spécimens sont microscopiques.

DAVID JARZEN : Je choisis un ensemble de signes distinctifs, quatre ou cinq, pour chacun des pollens et des spores. Je les entre dans la base de données, et c'est ainsi que je peux trouver immédiatement chacun des spécimens de ma collection. Au besoin, je peux alors obtenir une liste de spécimens qui m'aident à préciser ma recherche.

PRÉSENTATRICE : Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine fournit aussi un catalogue qui dresse la liste du matériel disponible pour fins d'échange et de recherche. Jarzen et ses collègues à travers le monde ont besoin de cet échange de données pour enrichir leur collection et poursuivre leurs recherches.

DAVID JARZEN : Sans les services du Réseau, ce type d'activité s'avère pratiquement impossible.

PRÉSENTATRICE : En conclusion, le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée national des sciences naturelles ne sont que deux exemples d'établissements qui, grâce au Réseau canadien d'information sur le patrimoine du ministère des Communications, ont pu compiler, conserver et cataloguer de façon efficace leurs objets d'art et leurs spécimens biologiques.

NARRATEUR : À l'heure de l'informatique, tout musée qui fait appel au Réseau canadien d'information sur le patrimoine peut compter sur un service d'experts-conseils.

NICOLE CHAMPEAU : Et bien, habituellement, nous travaillons en équipe. Nous faisons des analyses de besoins et, par la suite, développons des applications informatiques pour répondre à ces besoins.

CHARLES JEAN-VENNE : Nous assurons un service de ligne d'écoute. Nous sommes disponibles pour répondre aux questions d’ordre pratique, c'est-à-dire tout ce qui touche la communication avec le système.

DANIELLE BOILY : Nous offrons au personnel des musées un stage de formation au système PARIS. Ce cours a pour but non seulement de faire mieux connaître le système, mais également celui de permettre aux établissements de normaliser leurs données, de créer des documents informatisés, de faire des recherches dans les bases de données et de partager l'information. Comme le système PARIS fonctionne en langues naturelles, il suffit donc d'un minimum de formation pour l'utiliser.

NARRATEUR : Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine du ministère des Communications, c'est un service à la portée de tous les musées. Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine, qu'on appelle souvent RCIP ou CHIN, est bien établi. Il peut recueillir et maintenir toutes bases de données qui servent les intérêts des utilisateurs. L'objectif, c'est de faciliter l'échange d'information. Les services de ce réseau unique peuvent aider tous les musées à conserver notre mémoire collective et à promouvoir notre patrimoine en collaboration avec toutes les organisations muséologiques au Canada et à travers le monde.

Le Réseau canadien d'information sur le patrimoine, qui relève du ministère des Communications, vous est accessible. Les experts du Réseau peuvent vous aider à innover et à réaliser des projets qui, autrement, n'auraient pu voir le jour. C'est un réseau à votre portée, votre réseau d'information. Merci. Au revoir.

À l’occasion du 50e anniversaire de l’Institut canadien de conservation (ICC) et du Réseau canadien d’information sur le patrimoine (RCIP), revivez certains projets clés de l’histoire du RCIP à la fin des années 1980. Voyez comment son personnel a soutenu des établissements culturels, au Canada et à l’international, en les aidant dans la gestion de leurs collections et la préparation d’expositions. De plus, apprenez-en davantage sur le Réseau d’information sur la conservation (aujourd’hui la Base de données bibliographiques du Réseau d’information sur la conservation [BCIN]), projet né de la collaboration entre le RCIP, l’ICC et le Getty Conservation Institute. Cette vidéo a été créée par l’ICC et le RCIP.

No de catalogue : CH57-4/62-2023F-MP4
ISBN 978-0-660-47724-4

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