Sommet canadien des télécommunications 2018
Discours
Notes d'allocution
L'honorable Navdeep Bains, C.P., député
Ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique
Toronto (Ontario)
Le 6 juin 2018
La version prononcée fait foi
Merci, Michael [Michael Sone, président, NBI/Michael Sone Associates Inc. et coprésident de la conférence], pour cette aimable présentation.
J’aimerais tout d’abord souligner que nous nous trouvons ici rassemblés sur le territoire traditionnel des peuples Wendat, Anishnaabeg et Haudenosaunee.
Je suis très heureux de me joindre à vous à l’occasion du Sommet canadien des télécommunications de 2018.
L’an dernier, lors du Sommet, je vous ai partagé ma vision pour les Canadiens et les télécommunications. J’avais mis l’accent sur trois points : la qualité, la couverture et les prix.
Maintenant, quels progrès avons-nous faits depuis 12 mois?
Parlons d’abord de qualité, car nous voulons que nos services de télécommunications soient assez rapides pour que tous les Canadiens puissent participer pleinement à l’économie numérique.
Une meilleure qualité nous permettra d’innover. Pensons entre autres à la réalité augmentée, à l’informatique en nuage ou à la santé de précision.
Or, nous avons pris des mesures notables pour améliorer la qualité.
Nous nous sommes associés avec les gouvernements provinciaux de l’Ontario et du Québec pour lancer ENCQOR — un important partenariat public-privé axé sur le marché de la 5G.
ENCQOR est un banc d’essai pour l’avancement de solutions de réseautage 5G et de technologies et d’applications de prochaine génération.
Je pense que ce groupe comprend mieux que quiconque le potentiel de la 5G et ce que cela représente pour les PME et les innovateurs, pour notre économie et pour les Canadiens.
Parlant de la 5G, je peux vous dire qu’aujourd’hui nous lançons deux consultations qui serviront à appuyer le déploiement de la 5G.
Nous proposons l’ajout de 1 GHz au projet de libération du spectre des ondes millimétriques et nous lançons aussi un processus de consultations en prévision de l’enchère du spectre de la bande de 3 500 MHz.
Comme vous le savez, la bande de 3 500 MHz va être l’une des bandes de prédilection pour les services de 5G.
Cette dernière consultation reflète notre engagement à mettre en marché cette portion du spectre de manière à favoriser aussi la concurrence.
Nous savons que l’industrie souhaite avoir accès à cette portion du spectre.
Nos propositions reflètent les tendances internationales pour l’utilisation de cette bande et représentent un important pas en avant pour assurer que la bande de 3 500 MHz demeurera disponible pour satisfaire à la demande des consommateurs pour la 5G.
Dans une optique plus vaste, mon ministère publie aujourd’hui un cadre pour la libération de spectre pour les cinq prochaines années.
Nous pourrons ainsi respecter notre engagement de libérer les portions désirées du spectre au bon moment pour satisfaire à la demande actuelle et future.
Nous prévoyons tenir trois enchères du spectre au cours des trois prochaines années pour appuyer la 5G.
Je parle ici de l’enchère de la bande de 600 MHz en 2019 — une bande qui a montré son potentiel pour le sans-fil 5G et qui est aussi bien adaptée pour les régions rurales et éloignées.
Je parle aussi de l’enchère de la bande de 3 500 MHz en 2020, qui sera aussi cruciale pour la prestation de services 5G.
Et, finalement de l’enchère du spectre des ondes millimétriques en 2021, qui est ce qu’il y a de mieux pour les réseaux 5G.
Entre-temps, nous avons revisité le Programme de licence du service de développement pour aider les innovateurs à obtenir temporairement accès au spectre.
Et ça fonctionne. Un plus grand nombre de personnes ont obtenu des licences pour tester et valider des solutions visant à faire avancer le leadership du Canada en matière de 5G.
Le deuxième aspect ciblé est la couverture. En d’autres mots : Est-ce que le service est disponible où j’en ai besoin?
Au cours des 18 derniers mois, nous avons mis en œuvre avec succès notre programme Brancher pour innover.
Plus de 800 communautés rurales et éloignées de tout le Canada seront bientôt pleinement équipées pour participer à l’économie numérique grâce à ce programme.
Félicitations aux fournisseurs de services qui sont présents aujourd’hui pour l’intérêt incroyable qu’ils ont montré envers ce programme.
Vous avez là un bel exemple de ce que nous pouvons faire pour les Canadiens quand nous travaillons ensemble.
Par ailleurs, le CRTC poursuit son nouvel objectif de doter les foyers et les entreprises de services d’au moins 50 mégabits par seconde.
En complément de ces initiatives, le budget de 2018 contient un engagement pour soutenir des projets liés aux satellites en orbite basse et à la nouvelle génération de services Internet à large bande en milieu rural.
Les technologies de la large bande en orbite basse sont encore en cours de développement, mais sont très prometteuses.
Notre investissement de 100 millions de dollars permettra à l’industrie de mettre au point ces technologies.
Éventuellement, cela pourrait mener à une couverture améliorée de la large bande et à une capacité plus étendue pour les Canadiens.
La dernière pièce maîtresse de notre plan, comme dans bien des industries, est le prix.
Dans le cas des télécommunications, il faut se poser la question suivante : Est-ce que les services de haute qualité offerts aux Canadiens de tout le pays sont abordables?
C’est l’objectif que nous nous sommes donné.
Pour réduire les coûts, nous savons tous que le CRTC a interdit les frais de déblocage des téléphones cellulaires.
Les Canadiens ont payé près de 38 millions de dollars en frais de déblocage de cellulaires en 2016.
Je suis aussi heureux de dire que, dans le cadre de l’enchère de la bande de 600 MHz, nous réservons une portion de 43 du spectre pour les compétiteurs régionaux.
Cela donnera un bon coup de pouce à la concurrence, et quand il y a concurrence, les prix baissent.
Nous sommes très contents de cela.
Enfin, pour ce qui est des prix, je suis heureux d’annoncer l’initiative Familles branchées.
Il s’agit d’une nouvelle initiative qui aidera à brancher des milliers de Canadiens à faible revenu pour qu’ils puissent aussi participer à l’économie numérique.
Et nous mettrons même des ordinateurs à leur disposition au besoin, par l’entremise du programme Ordinateurs pour les écoles.
Je tiens à souligner les démarches de Bell, Cogeco, Rogers, Sasktel, Shaw, Telus et Vidéotron qui offrent maintenant des plans de services Internet à des centaines de milliers de Canadiens.
J’apprécie vraiment vos efforts et votre esprit de collaboration.
Mesdames et Messieurs, nous sommes tous d’accord pour dire que tous les Canadiens doivent avoir accès à des services Internet de haute qualité, abordables et de longue portée.
Mais, comme dans tout marché concurrentiel, plus peut être fait, et doit être fait.
Je ne serai pas satisfait tant que nous n’aurons pas agi pour que les enfants des communautés nordiques et éloignées aient les mêmes privilèges que les enfants d’ici à Toronto — des enfants comme mes deux filles.
Il faut garder à l’esprit que bon nombre de Canadiens ne participent pas pleinement à l’économie numérique.
Qu’il s’agisse de qualité, de couverture ou de prix, j’encourage votre industrie à continuer de lutter pour faire avancer les choses.
Ensemble, nous ferons de ce pays un centre mondial pour l’innovation, qui vise à stimuler la croissance économique, à créer des emplois pour la classe moyenne et à améliorer les conditions de vie pour tous les Canadiens.
Je vous remercie.
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