La formation en efficacité interculturelle facilite le travail des personnes qui interviennent directement auprès des réfugiés syriens

Par l'équipe des Communications stratégiques ministérielles d'Affaires mondiales Canada

Le Centre d'apprentissage interculturel (CFSC) d'Affaires mondiales Canada, une des composantes de notre principal centre de formation, l'Institut canadien du service extérieur (ICSE), permet aux fonctionnaires de suivre une formation en efficacité interculturelle. Nous avons interviewé Brigitte Lapierre, directrice adjointe de CFSC, pour voir comment le Centre prépare les fonctionnaires à travailler efficacement avec les réfugiés syriens.

Quel type de formation offrez-vous aux fonctionnaires qui participent à l'Opération réfugiés syriens?

Nous offrons une formation en efficacité interculturelle axée sur la culture syrienne et le contexte actuel des réfugiés.

Comment définissez-vous l'efficacité interculturelle?

En quelques mots, une personne efficace sur le plan interculturel est une personne qui s'adapte facilement à un autre milieu culturel et peut y travailler avec succès.

Le but de l'efficacité interculturelle est de réduire les possibilités d'échecs et d'améliorer les chances de réussite d'une personne ou d'une organisation dans le contexte international.

Image described below
Des employés du ministère de la Défense nationale participent à une discussion de groupe sur l'efficacité interculturelle lors d'une formation donnée à Valcartier.

Ces compétences comprennent : la compréhension de ce qu'est la culture; la connaissance de soi; la connaissance des interactions entre les cultures; des capacités d'adaptation; des compétences organisationnelles; des aptitudes en communication interculturelle; une attitude empreinte d'humilité et de respect; une capacité à établir des relations interpersonnelles; un engagement personnel et professionnel.

 

Quels ministères participent à la formation? Combien d'employés de chaque ministère l'ont suivie?

Jusqu'ici, nous avons formé 3 970 employés du ministère de la Défense nationale, 45 de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), des agents de quarantaine pour la plupart, et 20 du Centre de santé de l'hôpital Sunnybrook de Toronto. Toutes ces personnes sont directement engagées dans l'Opération réfugiés syriens.

Quels sont les sujets les plus importants — ou les principaux messages — de votre formation que les fonctionnaires doivent comprendre lorsqu'ils interagissent avec les réfugiés syriens?

Comme dans toutes les grandes populations, ils proviennent de milieux divers et ont différents niveaux d'éducation et des croyances religieuses variées. Certains viennent de régions rurales et d'autres, de grandes villes. Nous abordons ces différences ainsi que les caractéristiques culturelles dans leur ensemble. Nous aidons aussi les employés à interpréter différents signaux culturels pour qu'ils puissent y être plus attentifs et qu'ils se comportent de manière appropriée en présence de personnes d'une autre culture. Il est important de présenter le contexte historique et de discuter des événements actuels pendant la formation. Nous explorons également des éléments culturels comme les perceptions de l'hospitalité, l'importance des relations dans la culture syrienne et les pratiques propres à certaines cultures comme les formules de salutation.

Comment la formation a-t-elle été reçue?

La réaction a été extrêmement positive. À tel point que, récemment, les responsables du Centre de formation pour le soutien de la paix (CFSP) du ministère de la Défense nationale, avec lesquels nous travaillons étroitement, ont exprimé leur appréciation en remettant une pièce commémorative du CFSP à trois membres de notre équipe, soit Amal Zayouti, Fodé Beaudet et moi-même.

Quels sont les gratifications et les défis associés à votre travail?

Il est très gratifiant de savoir que les personnes qui ont suivi la formation en efficacité interculturelle sont mieux outillées pour travailler efficacement. Lorsqu'elles se retrouvent sur le terrain, à vivre et à travailler parmi les réfugiés syriens, ces personnes nous disent souvent à quel point la formation les a aidées à mieux comprendre les différentes dynamiques en jeu.

Pour ce qui est des défis, les horaires très chargés des employés font qu'ils ne reconnaissent pas tous l'importance de ce genre de formation générale. Au départ, certaines personnes peuvent se montrer sceptiques devant le programme en tant que tel, mais après avoir mis leurs connaissances en pratique et en avoir constaté les avantages, elles nous transmettent de nombreux commentaires positifs et en réclament davantage.

Qu'est-ce qui vous motive?

Je suis fascinée par les interactions entre les différentes cultures du monde et par notre recherche d'un juste milieu, là où peuvent se réaliser nos missions et objectifs. Je suis motivée par les liens qui se tissent entre la culture et la nature humaine et qui se manifestent chaque jour dans le monde, de même que par le fait que notre formation contribue à éliminer les obstacles qui nuisent à la communication claire et à la compréhension.

Qu'est-ce qui vous a le plus impressionnée?

Je suis fortement impressionnée par la motivation que démontrent les gens à aider autrui et par le fait que ce désir part d'une préoccupation sincère. Il y a tellement de personnes qui s'impliquent pour accueillir des réfugiés syriens au Canada, et la logistique de cette opération est tout simplement inouïe! Il est très réconfortant de voir l'enthousiasme et l'énergie qui animent les fonctionnaires désireux d'améliorer le sort des autres.

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