OLLO – Établissement et intégration – 6 février 2023

Établissement et intégration dans les communautés francophones en situation minoritaire^{Note de bas de page 1}

Messages clés

• Le Parcours d’intégration francophone, spécialement conçu et offert « par et pour » les francophones à l’extérieur du Québec, fait partie intégrante du Programme d’établissement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
• En 2021-2022, IRCC a investi près de 61 millions de dollars (M$), dont un montant de 8,2 M$ du Plan d’action pour les langues officielles, afin de consolider le Parcours d’intégration francophone.
• Cet investissement témoigne du soutien que le gouvernement s’est engagé à offrir pour l’intégration réussie des nouveaux arrivants dans les communautés francophones (hors Québec) et l’épanouissement des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM), comme l’énonce la Stratégie en matière d’immigration francophone d’IRCC.
• Une initiative depuis 2019, la formation linguistique pour les nouveaux arrivants francophones dans les CFSM, qui vient appuyer le Parcours d’intégration francophone, finance la formation en français et en anglais aux nouveaux arrivants francophones et allophones.

Messages supplémentaires

• IRCC a mis en œuvre le Parcours d’intégration francophone dans le cadre de mesures et d’initiatives reposant sur les piliers suivants :
  • Amélioration des services d’établissement francophones – Financer le développement et l’offre d’une gamme de services d’établissement de grande qualité en français (information et orientation, services liés à l’emploi, formation linguistique, etc.);
  • Communautés francophones accueillantes – Investir dans les 14 communautés d’accueil afin qu’elles puissent accueillir les nouveaux arrivants et faciliter la création de liens durables avec les communautés francophones;
  • Renforcement des capacités du secteur de l’établissement francophone – Doter les fournisseurs de services francophones d’outils et de pratiques exemplaires et accroître la collaboration au sein du secteur de l’établissement.
• Depuis 2018, plusieurs réalisations ont été accomplies pour aider les communautés francophones en situation minoritaires à mieux attirer, accueillir et intégrer les nouveaux arrivants. En voici quelques-unes :
  • Hausse du financement accordé aux communautés francophones : de 39 M$ en 2019‑2020 à 53 M$ en 2020-2021, puis à 61 M$ en 2021-2022.^{Note de bas de page 2}
  • Augmentation du nombre de fournisseurs de services francophones financés (de 50 en 2018 à près de 80 en 2022), ce qui permet d’offrir une meilleure couverture des services de base à l’échelle du pays.
  • De nouveaux projets qui intègrent une optique d’analyse comparative entre les sexes plus pour répondre aux besoins distincts de certaines populations, comme des services spécialisés pour les femmes (la Maison des femmes à Toronto) et d’autres groupes marginalisés, y compris pour les nouveaux arrivants qui s’identifient comme faisant partie de la communauté LGBTQ2 (FrancoQueer).
  • Plus de services offerts dans le cadre d’un mode de prestation hybride (en personne, en ligne, en itinérance), ce qui accroît l’accessibilité des services dans les petites collectivités et les collectivités rurales.
  • Un guichet unique pour les services offerts avant l’arrivée (Connexions francophones) a été créé pour offrir des services aux résidents permanents francophones confirmés. Ce projet vise à mettre en contact les nouveaux arrivants d’expression française avec les communautés francophones avant leur arrivée. En 2020‑2021^{Note de bas de page 3}, 80 % de tous les immigrants francophones admissibles souhaitant s’établir à l’extérieur du Québec ont reçu des services d’établissement avant l’arrivée par l’entremise de ce guichet unique. Cette proportion était de 64 % l’année précédente.
  • Des carrefours de services et des partenariats ont été établis dans plusieurs grandes villes (p. ex. Edmonton, Regina, Sudbury, etc.) afin que les nouveaux arrivants puissent avoir accès à des services d’établissement de base offerts par un organisme francophone, y compris l’évaluation de leurs besoins et atouts, des services d’aiguillage et des services d’information et d’orientation.
  • 14 collectivités et villes du pays (hors du Québec) mettent à l’essai une initiative communautaire appelée Communautés francophones accueillantes dans le but de créer un environnement dans lequel les nouveaux arrivants se sentiront les bienvenus.
  • Huit projets nationaux favorisent le renforcement des capacités du secteur de l’établissement francophone en offrant des outils et des possibilités de perfectionnement professionnel en français, dans des domaines tels que la santé mentale, la justice et la participation des employeurs, ainsi qu’un soutien ciblé aux aînés, aux femmes et aux familles.

Acquisition de compétences linguistiques

• Dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023, IRCC offre des services de formation linguistique adaptés qui visent à renforcer le Parcours d’intégration francophone et à soutenir la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire.
• Cette initiative renforce l’offre et l’accessibilité de la formation linguistique en français et/ou en anglais pour les clientèles francophones et allophones, qui nécessitent souvent une formation linguistique dans une langue ou les deux, dans le cadre de leurs besoins en matière d’établissement et d’intégration économiques et sociaux. Sept organismes reçoivent des fonds pour offrir de tels services novateurs (7,6 M$ pour 2018-2023).

Réinstallation

• Le nombre de fournisseurs de services francophones du Programme d’aide à la réinstallation financés par IRCC a doublé. En plus de ceux de Winnipeg (Manitoba) et de Cornwall (Ontario), deux nouveaux centres ont été ajoutés dans les collectivités d’Edmundston et de Bathurst (Nouveau‑Brunswick), en janvier 2022.
• Dans le cadre du Programme d’accueil des ressortissants afghans, IRCC a appuyé les CFSM en offrant des webinaires de sensibilisation portant sur les enjeux en matière de logement auxquels les réfugiés afghans sont confrontés (février 2022) et sur la lutte contre l’islamophobie (en mars 2022). Des produits numériques adaptés ^{Note de bas de page 4} ont également été développés afin d’informer les réfugiés afghans au sujet des communautés francophones.
• De plus, IRCC a accordé un financement ponctuel à un partenariat entre trois organismes francophones qui travaillent de concert pour renforcer la capacité des CFSM à s’impliquer directement dans le parrainage de réfugiés. Ce financement a été octroyé par l’entremise d’un fonds de deux ans pour le renforcement des capacités en matière de parrainage privé de réfugiés.

Activités de lutte contre le racisme

• Mon ministère collabore étroitement avec les intervenants en établissement francophone à l’échelle du pays (sauf au Québec) pour mettre en œuvre des stratégies de lutte contre le racisme et resserrer les liens entre les nouveaux arrivants francophones et les communautés d’accueil, y compris les peuples autochtones.
• Par exemple, mon ministère et la Fédération des communautés francophones et acadienne collaborent dans le cadre de priorités clés du gouvernement par la tenue d’un dialogue ouvert sur des sujets comme la lutte contre l’islamophobie et la crise du logement au Canada dans le contexte de l’arrivée des réfugiés afghans.

Faits et chiffres à l’appui

• Le financement attribué aux services d’établissement francophones est passé de 39 M$ en 2019-2020 à 53 M$ en 2020-2021, puis à 61 M$ en 2021-2022^{Note de bas de page 5}.
• Le pourcentage de nouveaux arrivants francophones qui ont reçu les services d’organismes francophones est en constante augmentation, ayant atteint 44 % en 2018-2019, 51 % en 2019-2020, et 57 % en 2020‑2021 et en 2021-2022^{Note de bas de page 6}.
• Pour la période de 2017-2018 à 2021-2022, le nombre d’immigrants francophones ayant eu recours à des services d’établissement ou de réinstallation passe de 12 665 à 15 870, une augmentation de 25 %^{Note de bas de page 7}.

Contexte

• Avant 2018, les consultations et les rapports indiquaient que la gamme de services d’établissement offerts en français était fragmentée. Une approche pansectorielle devait être adoptée pour mieux renseigner les nouveaux arrivants sur les services en français et les aiguiller vers ces services.
• De plus, il fallait mieux soutenir les fournisseurs de services francophones en renforçant leurs capacités à offrir des services.
• Ainsi, le Ministère a entrepris la mise en œuvre du Parcours d’intégration francophone, qui comprend le financement d’un ensemble de services d’établissement en français, offerts de manière coordonnée et intégrée par les communautés francophones et visant à faciliter l’intégration ainsi que la création de liens durables entre les nouveaux arrivants et les communautés francophones hors Québec.