Le gendarme Fredrick Mubiru de la Gendarmerie royale du Canada contribue au pays qui lui a offert une protection en protégeant les autres.
Créer des liens entre les forces de l’ordre et la communauté noire
14 juin 2019
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C’est le 1er juillet 2007 que le gendarme Fredrick Mubiru a eu sa première expérience avec la police montée. Fredrick Mubiru venait d’arriver à Ottawa à titre de réfugié de l’Ouganda et célébrait la fête du Canada sur la Colline du Parlement. Lorsqu’il a vu la tenue de cérémonie des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), son rêve de devenir agent de police a été ravivé.
« Quelqu’un a dit que nous pouvions prendre des photos avec les agents. Pour moi, c’était une grande surprise, car dans certaines parties d’Afrique, ce n’est pas vraiment possible d’avoir des échanges comme ça avec les forces policières. C’est à partir de ce moment-là que je savais que je voulais vraiment appartenir à ce groupe », raconte le gendarme Mubiru.
Fredrick Mubiru a posé sa candidature à la GRC dès qu’il a obtenu sa citoyenneté canadienne, et il a été accepté pour suivre une formation à l’école de la GRC à Regina, en Saskatchewan. Il a terminé premier de sa promotion et est devenu le premier agent de la GRC d’origine ougandaise.
Après avoir terminé la formation, le gendarme Mubiru a été affecté à la petite ville côtière de Digby, en Nouvelle-Écosse, où il est rapidement devenu un atout pour la GRC en tissant des liens avec les jeunes ainsi qu’avec la communauté noire.
Par exemple, dans le cas d’un enfant porté disparu, la mère était réticente au départ de faire appel à la police, car elle ne lui faisait pas confiance. Lorsqu’elle a finalement signalé la disparition, c’est le gendarme Mubiru qui, par hasard, a reçu l’appel. Il a réussi à mettre la mère à l’aise, il a gagné sa confiance, et l’enfant a été retrouvé.
« Il est un bon ambassadeur pour la GRC, dit le sergent d’état‑major Dave Chubbs, commandant du détachement de la GRC de Digby. Il met à profit son expérience pour tisser des liens entre la collectivité et la police, ce qui est essentiel pour nous. »
En plus de son travail de policier, le gendarme Mubiru aime participer aux événements de la collectivité : « Je participe à bon nombre de cérémonies, pour le jour du Souvenir, la fête du Canada, les cérémonies de remise des diplômes de l’école secondaire. J’aime représenter la GRC : puisque la tenue de cérémonie est très emblématique pour moi, ça représente beaucoup. »
Lorsque Kerry Johnson, président de la Jordantown-Acaciaville-Conway Betterment Association (association de l’amélioration de Jordantown-Acaciaville-Conway), cherchait à collaborer avec un agent dans le cadre des travaux relatifs au nouveau centre communautaire, la GRC a suggéré le gendarme Mubiru.
Pour M. Johnson, c’était le choix idéal. « Personne ne se sent intimidé, même s’il est en uniforme. Il est très amical et facile d’approche. »
M. Johnson voulait que les enfants apprennent à connaître des agents à l’extérieur de leur rôle traditionnel de policier. « Généralement, lorsque notre collectivité a des échanges avec la GRC, c’est dans le cadre d’activités de maintien de l’ordre. Nous nous efforçons toutefois de changer ça, et Fredrick joue un rôle primordial en la matière », dit M. Johnson.
Le travail du gendarme Mubiru auprès des jeunes a commencé à Ottawa. En attendant d’obtenir sa citoyenneté canadienne, il faisait du bénévolat au sein de son église, River Jordan Ministries, où il servait de mentor auprès de jeunes à risque, travail qu’il fait toujours à ce jour.
Le pasteur Joseph Kiirya dirige le programme de mentorat et décrit comment le gendarme Mubiru encourage les jeunes hommes à éviter le crime. « Il donne de l’information et offre du counseling individuel à nombre de jeunes gens de notre collectivité. Il s’est révélé un ambassadeur de la GRC fort bénéfique au sein de la communauté africaine. »
Profil de l’immigration : Digby, Nouvelle-Écosse
Faits en bref
- Les immigrants de Digby viennent majoritairement des États-Unis, ainsi que du Royaume-Uni et de l’Allemagne.
- Entre 1980 et 2016, 54 % des immigrants qui se sont établis à Digby étaient des immigrants économiques et 43 % étaient parrainés par leur famille.
- À Digby, les immigrants représentent environ 4 % de la population. Découvrez ce que l’immigration apporte à notre pays.
Le saviez-vous?
- Digby a été colonisé par des loyalistes britanniques de New York et des États de la Nouvelle Angleterre en 1783, la dernière année de la révolution américaine.
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