La Garde côtière canadienne termine une saison unique d'opérations dans l'Arctique en 2020
Communiqué de presse
Le 11 décembre 2020
Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest - La Garde côtière canadienne a clos sa saison d’opérations 2020 dans l’Arctique le 1er décembre 2020. Au total, huit brise‑glaces ont été déployés dans l’Arctique cette année, le navire de la Garde côtière canadienne (NGCC) Henry Larsen étant le dernier à quitter les eaux nordiques.
Cette saison a été sans pareille, à cause de la pandémie de COVID‑19, mais la Garde côtière a travaillé en étroite collaboration avec les organisations et les gouvernements inuits, métis, et des Premières Nations, les gouvernements territoriaux, les communautés, l’industrie, et d’autres partenaires pour prendre des décisions fondées sur les meilleures directives disponibles des autorités sanitaires fédérales, provinciales, territoriales et municipales. Notre Garde côtière a maintenu des niveaux de services opérationnels habituels pendant la pandémie de COVID‑19, tandis que les procédures opérationnelles normalisées nationales ont été suivies avec diligence pour prévenir la propagation du virus, et qu’aucun cas de COVID‑19 n’a été signalé à ce jour sur un navire de la Garde côtière dans tout le pays, ce qui en fait une saison exceptionnelle.
Pendant la saison opérationnelle dans l’Arctique, la Garde côtière joue un rôle de premier plan dans la sécurité des navigateurs et de l’environnement. Elle est prête à intervenir lors de divers incidents, comme des missions de recherche et sauvetage, et d’intervention environnementale, tout en soutenant dans leur ensemble les engagements opérationnels et les programmes de la Garde côtière. Les équipages, les commandants et le personnel à terre fournissent une aide au secteur du transport maritime en fournissant des escortes dans les glaces et des mises à jour quotidiennes sur l’état des glaces et les opérations des brise‑glaces pendant les missions annuelles de réapprovisionnement (aussi appelé ravitaillement en mer) en Arctique.
Le centre des Services de communication et de trafic maritimes (SCTM) d’Iqaluit est essentiel pour assurer la sécurité des eaux nordiques et la bonne marche de notre économie. En date du 9 décembre 2020, le centre des SCTM d’Iqaluit a fourni un soutien à 128 navires dans la zone de services de trafic maritime du Nord canadien (NORDREG). Il s’agissait de navires de charge, de navires de recherche, de vraquiers, de bateaux de pêche, et de navires de la Garde côtière canadienne.
Depuis le 1er juin 2020, les embarcations de plaisance et les navires de croisière à la recherche d'une aventure ne peuvent plus circuler dans les eaux côtières de l’Arctique canadien ainsi que dans les zones côtières du nord du Québec et du Labrador, en vertu des mesures provisoires de Transports Canada visant à accroître la sécurité tout en réduisant le risque de propagation de la COVID‑19 dans les communautés éloignées et vulnérables. En date du 9 décembre 2020, seulement huit navires, dont des navires de charge générale et des brise‑glaces de la GCC, ont pu traverser complètement le passage du Nord‑Ouest, comparativement à 27 navires en date du 27 novembre de l’année dernière.
En collaboration avec le ministère de la Défense nationale, la Garde côtière coordonne les opérations maritimes de recherche et sauvetage dans trois centres conjoints de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS), à Halifax, à Trenton, et à Victoria. En 2020, la Garde côtière est intervenue dans 77 cas d’appels de détresse dans l’Arctique; ces appels sont reçus, répartis et gérés par les CCCOS de Trenton et de Halifax. La Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC) est intervenue dans 32 de ces cas. Cette saison, dans le cadre des programmes de recherche et sauvetage de la région de l’Arctique, l’équipage de la station de sauvetage côtier de Rankin Inlet a procédé à trois exercices de formation, est intervenu dans six cas, et a parcouru plus de 2 062 milles marins. La station a fermé le 27 octobre et rouvrira en juin 2021.
Dans le cadre du Plan de protection des océans, la Garde côtière travaille activement avec les Autochtones et les résidents du Nord pour soutenir la GCAC dans tout l’Arctique. Dans le cadre du Programme pilote communautaire autochtone de bénévolat en sécurité nautique, des bateaux communautaires ont été livrés à Kugluktuk (Nunavut), Pond Inlet (Nunavut) et Yellowknife (T.N.‑O.), pour permettre à la communauté locale d’intervenir en cas d’incidents de recherche et sauvetage au large de leurs côtes.
Au total, le Programme de formation et d’exercices de la Garde côtière a participé à sept exercices avec le gouvernement, l’industrie et des partenaires comme la Croix‑Rouge canadienne, le gouvernement du Nunavut et des organisations de chasseurs et de trappeurs du Nord. Avant la pandémie de COVID‑19, deux exercices ont eu lieu en personne, alors que les cinq autres exercices ont eu lieu à distance.
La Garde côtière fournit aussi des services saisonniers d’aides à la navigation sur le fleuve Mackenzie et le Grand lac des Esclaves, dans les Territoires du Nord‑Ouest. Ces services sont essentiels pour les barges qui naviguent sur le fleuve pendant l’été. Deux navires spécialisés en balisage, soit le NGCC Dumit et le NGCC Eckaloo, sont chargés du déploiement, du repositionnement et de la réparation des aides à la navigation sur le fleuve Mackenzie et le Grand lac des Esclaves. Cette année, le niveau élevé des eaux du fleuve Mackenzie a entraîné des conditions exceptionnellement difficiles pour les deux navires; toutefois, toutes les aides ont été entretenues comme d’habitude et les deux navires ont terminé leur travail en octobre.
Le programme de cartographie des fonds marins du Service hydrographique du Canada (SHC) est essentiel à la sécurité de la navigation et est directement lié aux services essentiels fournis par la Garde côtière dans l’Arctique. La saison des levés dans l’Arctique canadien est une période courte, mais extrêmement précieuse pour recueillir des données et, en fin de compte, améliorer la cartographie de la navigation dans l’Arctique selon les normes modernes. Le SHC a travaillé en étroite collaboration avec ses partenaires de la Garde côtière pour assurer que le programme modifié puisse être exécuté en toute sécurité dans le cadre des protocoles liés à la COVID‑19, pour protéger nos employés et les communautés nordiques. Cette saison de cartographie modifiée a néanmoins été importante, puisque cinq brise‑glaces de la Garde côtière, six missions totalisant 230 jours de mission et 20 hydrographes en faisaient partie.
Il va donc sans dire que les opérations saisonnières dans l’Arctique de la Garde côtière canadienne ont été multiples et fructueuses. Elles reprendront en mai 2021; toutefois, la Garde côtière maintient une présence permanence et à plein temps dans l’Arctique tout au long de l’année, grâce à l’ouverture du bureau de la Garde côtière canadienne à Yellowknife.
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Citations
Malgré une saison sans précédent, les membres et les équipages de la Garde côtière canadienne ont réussi à s’adapter rapidement et avec succès à la nouvelle réalité opérationnelle pendant une pandémie. La Garde côtière canadienne a efficacement mis en œuvre des mesures de sécurité supplémentaires pour prévenir la propagation potentielle du virus de la COVID‑19 en allant dans les communautés nordiques, et en revenant, tout en assurant avec efficacité des services de recherche et sauvetage, un service de déglaçage essentiel, et l’exécution de nos programmes réguliers en Arctique. Nous sommes certains que, peu importe ce que présage 2021, la Garde côtière canadienne continuera de travailler avec ses partenaires du Nord pour fournir, de façon sécuritaire, des services et des programmes dans l’Arctique, notamment en aidant au réapprovisionnement des communautés, et en assurant la sécurité des marins et de nos océans.
- L’honorable Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
Le gouvernement du Canada est déterminé à travailler en partenariat avec les communautés autochtones pour renforcer le système de sécurité maritime. En raison de la COVID‑19, nous instaurons de nouvelles façons de mettre en œuvre des initiatives pour promouvoir les pratiques de sécurité nautique et protéger les communautés vulnérables dans l’Arctique. Grâce aux progrès d’initiatives comme le Programme pilote communautaire autochtone de bénévolat en sécurité nautique et la formation en intervention pour les collectivités autochtones, nos communautés côtières sont plus protégées que jamais.
- L’honorable Marc Garneau, ministre des Transports
Notre personnel expérimenté et dévoué travaille fort pour fournir des services aux communautés du Nord, et il a continué de le faire pendant la pandémie de COVID‑19. Grâce à des mesures de sécurité supplémentaires, notre personnel de la Garde côtière a fourni des services essentiels comme la recherche et le sauvetage, et le déglaçage. Je suis extrêmement fier de la façon dont nous nous sommes adaptés cette saison pour intervenir dans des circonstances difficiles, et du travail que nous avons accompli cette année, avec nos partenaires, pour assurer la sécurité des marins et protéger le milieu marin.
- Mario Pelletier, commissaire, Garde côtière canadienne
Grâce à nos relations positives avec nos partenaires, nous avons collaboré de façon efficace aux précautions prises dans le cadre de la COVID‑19 et à la planification, ce qui a directement contribué au succès de la saison. Nous continuons de nous engager auprès des gouvernements et des organisations inuits, métis, et des Premières Nations, et avec les partenaires du Nord concernant la voie à suivre pour la Région de l’Arctique de la Garde côtière. Ces partenariats précieux constituent une occasion unique de collaborer et de créer une Région de l’Arctique convenant à tous les Canadiens, tout en tenant compte des priorités et des préoccupations des habitants du Nord. L’engagement permanent tout au long de l’année se poursuivra, ce qui comprend l’examen des leçons apprises, car la pandémie de COVID‑19 demeure un facteur pour les opérations de la Garde côtière.
- Neil O’Rourke, commissaire adjoint, Garde côtière canadienne, Région de l’Arctique
Faits en bref
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Trente‑cinq incidents maritimes ont été rapportés aux programmes d’intervention environnementale et ont fait l’objet d’une enquête, dont six nécessitant une surveillance ou une intervention accrue en raison d’une situation de pollution ou d’un risque de pollution.
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À compter de novembre 2020, le SHC s’emploie à traiter des données bathymétriques recueillies pendant la saison arctique 2020, ce qui permettra d’augmenter le pourcentage de la zone étudiée selon des normes modernes ou adéquates, assurant ainsi une navigation sécuritaire et efficiente dans les eaux arctiques.
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Le centre des SCTM continuera de servir les navigateurs de l’Arctique jusqu’au 21 décembre 2020 et rouvrira en mai 2021. Pendant la fermeture saisonnière, le trafic maritime dans l’Arctique et les opérations du bureau de la NORDREG sont gérés par le centre des SCTM de Prescott (Ontario), qui permet d’appuyer efficacement, à longueur d’année, l’ensemble du trafic maritime dans l’Arctique.
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En date du 9 décembre 2020, les données suivantes avaient été consignées pour nos opérations dans l’Arctique :
- 45 escortes commerciales
- 20 missions de reconnaissance des glaces par hélicoptère
- 1 déglaçage(s) de port de commerce
- 117,307 milles marins parcourus par l’ensemble de nos brise‑glaces
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