Fin de la Guerre froide et début de la campagne contre le terrorisme (de 1989 à nos jours) - partie 8
PLEINS FEUX SUR… LE CP-140 AURORA
L’avion de patrouille à long rayon d’action CP-140 Aurora est conçu à l’origine pour la guerre anti-sous-marine.
Il protège les approches maritimes du Canada contre les menaces militaires tout en surveillant les menaces non traditionnelles, notamment la pollution, le trafic de drogues et la pêche aux filets dérivants, et en participant à des missions de recherche et de sauvetage. L’Aurora peut voler à une vitesse maximale de 750 kilomètres à l’heure et possède un rayon d’action de 9 622 kilomètres, ce qui équivaut à un voyage d’environ 17 heures!
Pendant l’opération Mobile, l’avion montre qu’il s’est transformé en une des plates-formes les plus souples et les plus polyvalentes de l’ARC. En effet, ses équipages coordonnent des attaques terrestres du haut des airs et exécutent des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance et de contrôle tout en appuyant les tirs navals.
« Les désignations traditionnelles des trois éléments des Forces canadiennes seront rétablies : le Commandement maritime portera désormais le nom de Marine royale canadienne, le Commandement de la Force terrestre, celui d’Armée canadienne, et le Commandement aérien, celui d’Aviation royale canadienne. »
C’est par ces paroles prononcées le 16 août 2011 que le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, a rendu à l’Aviation royale canadienne le nom historique qu’elle avait reçu le 1er avril 1924, date à laquelle la Force aérienne célèbre son anniversaire encore aujourd’hui.
« En 1968, le gouvernement a adopté la Loi sur la réorganisation des Forces canadiennes qui officialisait l’unification de la Marine royale canadienne, de l’Armée canadienne et de l’Aviation [royale] canadienne en un seul service : les Forces canadiennes », a déclaré le ministre MacKay. « Nous avons perdu un élément important de l’héritage militaire du Canada lorsque les trois services ont dû renoncer à leur ancienne désignation. »
Le rétablissement des noms historiques des trois armées n’a pas remis en question l’organisation et l’unification des Forces armées canadiennes qui demeurent une entité unifiée composée de trois armées.
À ce moment-là, la réapparition du mot « royal » dans les titres a fait couler beaucoup d’encre, mais la décision prise à cet égard avait une portée beaucoup plus grande. Avec l’unification, la Marine était devenue le Commandement maritime et l’Armée, le Commandement de la Force mobile (et, plus tard, le Commandement de la Force terrestre); le Commandement aérien a été créé en 1975.
Par conséquent, le rétablissement des noms historiques signifiait que, pour la première fois depuis 1968, le Canada avait de nouveau officiellement une Marine, une Armée de terre et une Force aérienne.
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