La restructuration de l’instruction des techniciens de systèmes avioniques est une solution gagnante pour l’ARC
Article de revue / Le 1 juin 2020
Le point sur l’Op TALENT : Renouvellement de l’instruction sur la maintenance des aéronefs
Dans le cadre d’une des initiatives de l’Op TALENT lancé en juillet 2019, l’ARC s’évertue à améliorer le cheminement de l’efficacité opérationnelle dans les groupes professionnels de la Force aérienne afin de maximiser le temps productif dans le système d’instruction. En utilisant le groupe professionnel des techniciens de systèmes avioniques (AVS) pour démontrer ce concept, les efforts ont cherché à moderniser et à rationaliser la formation professionnelle de base tout en améliorant simultanément la qualité de vie des aviateurs et de leurs familles.
Par le passé, les apprentis techniciens d’aéronefs consacraient en moyenne entre 33 et 54 mois à leur régime d’instruction avant d’atteindre un niveau de compétence jugé suffisant et sécuritaire pour travailler sur des aéronefs. Ce spectre (illustré ci-dessous) se caractérisait par du temps perdu loin de chez soi, à attendre de suivre une formation périmée, ce qui imposait des contraintes indues aux familles.
Grâce aux ajustements apportés à la séquence d’instruction (ci-après), les techniciens amorceront désormais leur périple professionnel à l’École de technologie et du génie aérospatial des Forces canadiennes (ETGAFC) à la 16e Escadre Borden (Ontario). C’est là qu’ils recevront la formation commune à tous les groupes professionnels chargés de la maintenance des aéronefs, après quoi ils seront envoyés à l’endroit et à la flotte où ils suivront une formation en cours d’emploi (FCE) et où ils retourneront pour occuper un poste dès qu’ils auront obtenu leur qualification. À la fin de leur FCE, les apprenants retourneront à l’école pour y suivre la version modernisée et optimisée de l’instruction propre à leur groupe professionnel.
Une autre révision apportée à la séquence d’instruction est l’élimination de l’instruction en électronique axée sur le rendement (IEAR), car le programme au complet n’est plus adapté à l’ampleur des travaux de maintenance que l’on effectue aujourd’hui. Au cours de l’effort de modernisation, on a établi que le fait de raccourcir et d’intégrer le contenu utile de l’IEAR dans le niveau de qualification 3 (NQ3) aurait pour effet de réduire le temps d’instruction, de même que le besoin pour les stagiaires d’effectuer des déplacements supplémentaires.
En un mot, ces changements ont raccourci le temps qu’il faut pour obtenir les qualifications sur type d’aéronef à environ 28-39 mois, soit une réduction possible de jusqu’à 15 mois. La réaction jusqu’ici révèle que les unités de campagne sont très satisfaites de ce nouveau concept, car elles savent que les techniciens qui arrivent pour suivre une FCE leur reviendront après avoir achevé leur instruction professionnelle à Borden. La réaction des stagiaires a également été positive, car les militaires éprouvent désormais un sentiment d’appartenance et sont capables d’arborer fièrement les marques d’affiliation de leur unité beaucoup plus tôt dans leur programme d’instruction.
Dans l’ensemble, ce nouveau concept permet de mettre sur pied plus rapidement une force de techniciens de systèmes avioniques, ce qui contribue à la souplesse et à l’efficacité de l’ARC. En plus d’avoir un effet multiplicateur, ce nouveau parcours produit des militaires plus motivés et prêts à s’attaquer à l’instruction propre à leur groupe professionnel, après avoir acquis une compréhension du « monde réel » durant leur formation en cours d’emploi. Les militaires avec une famille bénéficient d’un meilleur appui grâce à la stabilité géographique et à l’accès beaucoup plus tôt aux services de soutien de l’Escadre. Les familles peuvent ainsi se créer un réseau de soutien beaucoup plus fort tandis que les militaires sont loin de chez eux pour terminer leur instruction. C’est une proposition gagnante pour l’ARC et pour ses membres.
« En utilisant le groupe professionnel des systèmes avioniques comme preuve du concept, nous avons reçu une réaction très positive », affirme le colonel Andrew Wedgwood, directeur de l’A4 Maintenance au Quartier général de la 1re Division aérienne du Canada à Winnipeg et conseiller professionnel pour le groupe professionnel Maintenance (Air). « À l’avenir, l’objectif sera d’élargir le programme au reste des groupes professionnels chargés de la maintenance des aéronefs afin d’assurer l’uniformité de la prestation et des avantages. »
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