Faits, statistiques et impact : Communautés 2ELGBTQI+

Des mesures historiques ont été prises par le gouvernement du Canada au cours des dernières années pour bâtir un avenir meilleur et plus inclusif pour les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées et de la diversité sexuelle et de genre (2ELGBTQI+), mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Les données statistiques qui font ressortir le fait que l’inégalité persiste pour les communautés 2ELGBTQI+ au Canada et comment le gouvernement du Canada s’efforce de créer un avenir où toutes les personnes au Canada sont vraiment libres d’être elles‑mêmes.

Faits et statistiques

Le gouvernement du Canada a adopté le sigle 2ELGBTQI+ pour désigner les personnes aux deux esprits (ou bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées ainsi que celles qui emploient d’autres termes relatifs à la diversité sexuelle et de genre. Statistique Canada utilise le sigle 2ELGBTQ+ à des fins d’analyse des données, car les renseignements sur les personnes intersexuées ne sont pas encore recueillis dans le cadre des enquêtes.

Démographie^{Note de bas de page 1} 

De ce groupe, 10,5 % avaient entre 15 et 24 ans. Parmi ceux-ci, 1 % ont déclaré être transgenres ou non binaires.

Intimidation^{Note de bas de page 2} 

Non seulement les jeunes de la diversité sexuelle et de genre sont plus susceptibles d’être victimes d’intimidation, mais leur santé mentale est souvent pire que celle des jeunes cisgenres qui ont une attirance exclusivement pour des personnes d’un genre différent.

Après la prise en compte de facteurs sociodémographiques et socioéconomiques, les jeunes de la diversité sexuelle et de genre victimes d’intimidation étaient :

Itinérance^{Note de bas de page 3}

Il y a une surreprésentation des personnes en situation d’itinérance dans les communautés 2ELGBTQI+. Parmi toutes les personnes en situation d’itinérance ayant répondu au dénombrement de Tout le monde compte 2020‑2022:

Raisons de la perte de logement

Parmi les raisons de la perte de leur logement, les personnes interrogées appartenant au groupe 2ELGBTQI+ ont mentionné :

• Des troubles de santé mentale (15 %)
• Un conflit avec un parent ou une tutrice ou un tuteur (12 %)

Enjeux de santé

Les personnes interrogées appartenant aux communautés2ELGBTQI+ étaient plus susceptibles de déclarer tous les enjeux de santé. Les différences étaient les plus grandes en ce qui concerne les :

• Limitations d’apprentissage ou cognitives (48 % pour les personnes interrogées appartenant aux communautés 2ELGBTQI+, comparativement à 31 % pour les autres personnes interrogées)
• Problèmes de santé mentale (78 % pour les personnes interrogées appartenant aux communautés 2ELGBTQI+, comparativement à 57 % pour les autres personnes interrogées)

Revenu^{Note de bas de page 4} 

Selon les recherches, en comparaison avec les personnes hétérosexuelles, les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles^{Note de bas de page 5}  sont plus susceptibles :

• De gagner un revenu plus faible
• D’être victimes de discrimination au travail
• De rencontrer des obstacles à la recherche d’emploi et à l’avancement professionnel

Santé mentale^{Note de bas de page 6 Note de bas de page 7} 

Stigmatisation^{Note de bas de page 8} 

Lorsqu'on a demandé aux Canadiennes et Canadiens quelles étaient les populations les plus stigmatisées, 55 % des personnes interrogées croient que les personnes transgenres subissent énormément ou beaucoup de stigmatisation dans leur vie quotidienne au Canada.

Principales formes de stigmatisation

Les cinq principales formes de stigmatisation que subissent ces communautés sont les suivantes :

Principaux moteurs de stigmatisation

• les gens se sentent menacés par ce qu’ils ne comprennent pas (27 %)
• les gens ne se sentent pas à l’aise avec des gens différents (25 %)
• les gens croient qu’il est contre nature d’appartenir à une communauté 2ELGBTQI+ (24 %)

Impact du gouvernement du Canada 

Le gouvernement du Canada considère les droits des personnes 2ELGBTQI+ comme des droits de la personne, et défend les valeurs de diversité et d’inclusion comme essentielles pour bâtir un Canada meilleur et plus prospère pour tout le monde. Le gouvernement s’est engagé à promouvoir l’égalité des personnes 2ELGBTQI+, à protéger les droits des personnes 2ELGBTQI+ et à contrer la discrimination passée et actuelle à leur égard.

Pour ce faire, le Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ a été lancé le 28 août 2022. Le Plan est une approche pangouvernementale visant à améliorer les conditions et à faire progresser les droits sociaux, économiques et de la santé des personnes 2ELGBTQI+ au Canada. On présente régulièrement des mises à jour sur les progrès réalisés à l’égard du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+.

Immédiatement après le lancement du Plan d’action, le gouvernement du Canada a adopté le nouveau sigle 2ELGBTQI+ et en a encouragé l’utilisation à l’échelle de la fonction publique. Toutefois, plusieurs versions différentes du sigle existent toujours, notamment dans les documents publiés avant le lancement du Plan d’action et dans ceux portant sur les études et les recherches qui n’ont utilisé qu’une partie des lettres du sigle 2ELGBTQI+. À la suite d’une consultation publique tenue avant le lancement du Plan d’action, on a modifié le sigle pour y ajouter « 2E » (personne aux deux esprits ou bispirituelle). On a placé l’ajout spécifiquement au début du sigle afin de reconnaître la présence de ces personnes avant la colonisation par l’Occident. Au niveau international, le sigle LGBTQI a tendance à être utilisé.

Depuis août 2022, le gouvernement du Canada a mis en œuvre plusieurs initiatives dans le cadre de son Plan d’action, y compris, entre autres, l’élargissement du projet de loi C‑66 pour permettre la radiation du casier judiciaire des condamnations pour les infractions liées aux maisons de débauche et aux indécences (voir Le gouvernement du Canada fait un pas de plus vers le redressement de condamnations constituant des injustices historiques – Canada.ca), et la tenue de consultations pour examiner la réponse du droit pénal à la non‑divulgation de la séropositivité (voir Non-divulgation de la séropositivité – justice.gc.ca).

Tel qu’il a été annoncé dans le budget de 2024, Femmes et Égalité des genres Canada soutiendra les organismes sans but lucratif 2ELGBTQI+ par un investissement supplémentaire de 12 millions de dollars sur cinq ans, qui sera distribué par l’entremise du Fonds de projets 2ELGBTQI+, afin de renforcer et de maintenir la résilience des communautés 2ELGBTQI+ contre la haine et la discrimination auxquelles elles font face.