La violence et le consentement
La violence sexuelle existe partout dans notre société et n’a rien à voir avec la sexualité; elle concerne plutôt le pouvoir et le contrôle. La différence entre la violence sexuelle et un acte sexuel est le consentement.
Qu’est-ce que la violence sexuelle?
La violence sexuelle fait référence à tout acte sexuel qui a lieu sans le consentement, ce qui comprend des menaces ou des tentatives d’obtenir des faveurs sexuelles, ou des avances ou commentaires sexuels non désirés. La violence sexuelle peut provenir de n’importe qui, sans égard à sa relation avec la victime ou la personne survivante ou à l’environnement où elle se trouve.
Et ce n’est pas juste physique. Il est important de se rappeler que la violence sexuelle peut décrire un éventail d’actions, notamment :
- siffler une personne
- diffuser des photos intimes sans permission
- donner des baisers ou faire des attouchements non voulus
- menacer une personne pour obtenir des faveurs sexuelles
- agresser sexuellement
Bien que tous les actes de violence sexuelle ne soient pas physiques, tout attouchement sexuel sans consentement est un crime.
Qu’est-ce que le consentement?
Le consentement est l’accord volontaire de se livrer à une activité sexuelle à un moment particulier. Il s’applique uniquement à cette activité et à ce moment précis. Il ne s’agit pas de dire oui ou non une seule fois : tout comportement nouveau ou ultérieur doit être consenti. Chaque personne qui s’y livre doit donner son consentement pour l’activité sexuelle de façon active, volontaire et continue.
Au Canada, une personne doit être âgée d’au moins 16 ans pour pouvoir consentir légalement à une activité sexuelle. Pour obtenir des renseignements plus détaillés, veuillez consulter la page L’âge de consentement aux activités sexuelles (ministère de la Justice).
À quoi ressemble le consentement?
Pour que la sexualité soit agréable, elle doit l’être pour les deux personnes concernées, ce qui implique de la communication, du respect et un consentement valable. Pour que le consentement soit valable, il doit être :
- donné librement et avec enthousiasme. Si une personne ressent de la pression ou est forcée de faire quelque chose, ce n’est pas un consentement. « Non » veut toujours dire « non », et ce choix doit être respecté.
- continu. Une personne peut changer d’idée à tout moment durant une relation sexuelle et si c’est le cas, il faut arrêter. Le consentement continu signifie une communication continue. Si vous ne savez pas bien ce que votre partenaire ressent, cessez ce que vous faites et posez‑lui la question.
- précis et requis pour chaque activité. Ce n’est pas parce qu’une personne a donné son consentement pour une activité sexuelle qu’elle consent à une autre. Demandez‑le lui pour chaque activité.
- éclairé. Le consentement n’existe pas si la personne n’a pas tous les renseignements. Le consentement doit être donné de façon honnête, sans mensonge, manipulation ou subterfuge entre les personnes.
Comment puis-je aider quelqu’un qui a subi de la violence sexuelle?
Si vous êtes la victime :
- Composez le 911 si vous êtes en danger immédiat. Si le 911 n’est pas disponible là où vous êtes, appelez le service de police de votre région.
- Consultez un médecin au besoin. Si vous avez subi une agression sexuelle, envisagez de consulter un médecin. Toutes les blessures ne sont pas visibles. Vous pouvez également vous renseigner sur la contraception d’urgence, le dépistage des infections transmissibles sexuellement (ITS) et les tests de grossesse.
- Trouvez un service de soutien. Un service de soutien par téléphone ou clavardage est disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Sachez où vous pouvez obtenir de l’aide.
- Obtenez du soutien de la part de votre famille et de vos amis. Communiquez avec une personne en qui vous avez confiance et qui peut vous aider.
- N’oubliez pas : Ce qui s’est passé n’est pas de votre faute, peu importe ce que vous portiez, faisiez ou disiez à ce moment‑là.
Si une personne que vous connaissez en est victime :
- Écoutez‑la. Ne l’interrompez pas. Les gens ont besoin de temps pour digérer une situation difficile. Il est normal qu’il y ait des moments de silence.
- Croyez-la. Personne ne mérite d’être agressé sexuellement et ce n’est jamais la faute de la victime ou de la personne survivante. Évitez les questions commençant par « pourquoi » car elles peuvent insinuer que la violence est de sa faute.
- Donnez-lui des renseignements, pas des conseils. La situation de chaque personne est différente et les gens ont besoin de faire ce qui est le mieux pour eux. Proposez des ressources plutôt que de détailler les prochaines étapes à suivre.
Vrai ou faux?
Savez-vous à quoi ressemble un consentement valable? Lisez les scénarios ci-dessous et déterminez si les énoncés sont vrais ou faux.
Si une personne ne résiste pas physiquement, cela signifie qu’elle donne son consentement à la relation sexuelle.
Faux. Il ne s’agit pas d’un vrai consentement. Le fait de ne pas dire « non » ne signifie pas que la personne consent à une activité sexuelle. Il doit y avoir une participation continue et enthousiaste de la part des deux personnes.
Si votre partenaire de longue date accepte une relation sexuelle un soir, elle ou il l’accepte automatiquement le soir suivant.
Faux. Vous devez obtenir un consentement pour chaque activité sexuelle, avec chaque partenaire, et ce, à chaque fois. Il n’y a aucune exception. La communication est importante et peut rendre l’activité sexuelle encore meilleure.
Si la personne avec qui vous vous trouvez n’a plus conscience de ce qui se passe autour d’elle, vous pouvez avoir une relation sexuelle avec elle.
Faux. Le consentement ne peut pas être présumé ou sous-entendu, et une personne inconsciente n’est pas en mesure de donner son consentement. Même si cette personne est votre partenaire de longue date, si elle est inconsciente, il n’y a pas de consentement.
Si la personne avec qui vous êtes accepte d’avoir une relation sexuelle avec un condom et que vous l’enlevez sans le lui dire, il n’y a pas de consentement.
Vrai. Votre partenaire a donné son consentement pour un acte, et une relation sexuelle sans condom en est un autre. La personne a été trompée et n’a pas pu donner un consentement éclairé.
Si votre entraineuse ou entraîneur a une relation sexuelle avec vous, il n’y a pas de consentement.
Vrai. Il n’y a pas de consentement dans cette situation. Lorsqu’il y a un déséquilibre de pouvoir dans une relation, il n’y a jamais de consentement. Une entraîneuse ou un entraîneur n’est qu’un exemple d’une personne en situation d’autorité et de confiance. Il pourrait aussi s’agir d’une enseignante ou d’un enseignant, d’adultes de la famille, de chefs de groupes confessionnels ou de personnes soignantes.
Vous avez besoin d’aide?
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes victime de violence fondée sur le sexe, il existe de l’aide.
Si vous avez besoin d’aide immédiatement, composez le 911 ou appelez le service de police de votre région
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