Qu’est-ce que l’Analyse comparative entre les sexes plus?
Comptez-vous parmi les personnes qui ont déjà pris un congé parental, qui ont été traitées pour une maladie du cœur, qui ont immigré au Canada ou qui ont utilisé une borne d’inspection primaire en revenant au pays dans l’un de nos grands aéroports, ou connaissez-vous quelqu’un dans cette situation? Voilà des domaines où le gouvernement du Canada utilise l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS Plus) afin d’explorer l’évolution de la réalité et des inégalités auxquelles sont confrontées différents groupes de personnes.
Sur cette page
- Au sujet de l’Analyse comparative entre les sexes plus (ACS Plus)
- L’ACS Plus et l’égalité des genres
- Dégonfler les mythes
- Semaine de sensibilisation à l’ACS Plus
Au sujet de l’Analyse comparative entre les sexes plus (ACS Plus)
L’Analyse comparative entre les sexes Plus (ACS Plus) est un outil analytique servant à l’élaboration de politiques, de programmes et d’autres initiatives adaptés et inclusifs. Il s’agit d’un processus permettant de comprendre qui est impacté par l’enjeu ou l’occasion abordée par l’initiative; de déterminer comment l’initiative pourrait être adaptée aux différents besoins des personnes les plus impactées; de même que d’anticiper et de lever les obstacles empêchant d’accéder à l’initiative ou d’en bénéficier. L’ACS Plus est une analyse intersectionnelle qui va au-delà des différences biologiques (sexe) et socioculturelles (genre), pour prendre en compte d’autres facteurs tels que l’âge, le handicap, l’éducation, l’ethnicité, la situation économique, la géographie (y compris la ruralité), la langue, la race, la religion et l’orientation sexuelle.
L'utilisation de l'ACS Plus implique d’adopter dans notre travail une approche qui tienne compte du genre et de la diversité. Prendre en compte tous les facteurs identitaires intersectionnels dans le cadre de l'ACS Plus, pas seulement le sexe et le genre, est un engagement du gouvernement du Canada.
Pour de plus amples renseignements sur les facteurs identitaires, veuillez consulter l’approche du gouvernement du Canada ou suivre le cybercours Introduction à l’ACS Plus.
L’ACS Plus et l’égalité des genres
En 1995, le gouvernement du Canada s’est engagé à utiliser l’ACS Plus pour faire avancer l’égalité des genres au Canada dans le cadre de la ratification du Programme d’action de Beijing, des Nations Unies.
Le principe de l’égalité des genres est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés, laquelle fait partie intégrante de la Constitution du Canada. L’égalité des genres signifie que différents groupes de femmes, hommes ou personnes de diverses identités de genre peuvent participer pleinement à toutes les sphères de la vie canadienne, contribuant ainsi à l’édification d’une société ouverte et démocratique.
Le gouvernement a récemment renouvelé son engagement à l’égard de l’ACS Plus et s’emploie à renforcer sa mise en œuvre dans l’ensemble des ministères fédéraux.
Pour en savoir plus sur le renouvellement de l’engagement du gouvernement et sa réponse au Rapport du vérificateur général du Canada de 2015 intitulé « La mise en œuvre de l’analyse comparative entre les sexes », consultez le document suivant :
La réalisation de l’égalité des genres passe par l’élimination des inégalités majeures dont sont victimes divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes de diverses identités de genre.
Pour de plus amples renseignements sur l'histoire de l’ACS Plus au Canada, veuillez consulter le module Histoire de l’ACS Plus du cybercours Introduction à l’ACS Plus.
Dégonfler les mythes
Mythe : Les femmes sont les égales des hommes au Canada, donc l'ACS Plus est inutile.
Bien que nous ayons de nombreux progrès, d’importants écarts demeurent encore en matière l’égalité. À l’heure actuelle, au Canada, même les femmes qui travaillent à plein temps gagnent en moyenne seulement 87 cents pour chaque dollar touché par les hommes (Statistique Canada, 2017). Les femmes sont aussi plus souvent les victimes de la violence sexuelle et familiale. Elles continuent également à être sous-représentées au sein de la haute direction et dans les postes de pouvoir, où elles n’occupent que 23 % de ces postes parmi les 500 plus grandes entreprises au Canada (rapport 2017 du Conseil canadien pour la diversité administrative). Cet écart est encore plus important pour les femmes ayant certains facteurs identitaires intersectionnels comme les femmes transgenres ou handicapées.
L’égalité des genres profite à tous les membres d’une société, et l’ACS Plus peut contribuer à améliorer la situation des femmes, des hommes et des personnes de diverses identités de genre. Ainsi, tout comme les femmes ont été écartées des recherches sur les maladies du cœur parce que celles-ci étaient considérées comme des « maladies masculines », les hommes ont traditionnellement été oubliés dans les recherches sur l’ostéoporose. Alors que l'ostéoporose est souvent vue comme une maladie de femmes ménopausées, les hommes représentent en fait près d’un tiers des fractures de la hanche liées à l’ostéoporose. Les données limitées sur les personnes de diverses identités de genre sont un indicateur du fait que les répercussions sur elles n'ont pas été suffisamment prises en compte dans les différentes initiatives.
Mythe : L'ACS Plus ne vise que des questions touchant les femmes, elle sert à défendre leurs intérêts.
L’ACS Plus n’est pas un instrument de revendication. Elle est un processus analytique conçu pour nous aider à poser des questions, à remettre en question les suppositions et à identifier les répercussions potentielles, en tenant compte de la diversité de la population canadienne.
En plus du sexe et du genre, l’ACS Plus prend en compte tous les facteurs identitaires comme la race, l’origine ethnique, la religion, l’âge et les handicaps de nature physique ou mentale. Une fois qu’une question a fait l’objet de l’ACS Plus, le genre peut se révéler être le facteur le plus important, tandis que dans d’autres cas, un autre facteur ou une combinaison de facteurs et leur intersection peuvent influencer la perception qu’une personne a d’une politique, d’un programme ou d’une initiative du gouvernement.
Le mandat de votre ministère pourrait également avoir une incidence sur votre point de départ de l’ACS Plus. Vous pourriez commencer par l’ethnicité ou le handicap. Toutefois, quel que soit le point de départ de votre analyse, chaque cellule humaine a un sexe et chaque personne a un genre; et votre analyse ne doit pas négliger ni l’un ni l’autre
Mythe : L’ACS Plus s’applique uniquement aux secteurs « sociaux ».
Toutes les politiques et tous les programmes gouvernementaux ont des répercussions sur la population. Si l’importance du genre et de la diversité est plus évidente dans certains secteurs, comme l’éducation et la santé par exemple, que dans d’autres, comme la défense ou l’exploitation des richesses naturelles, cela ne signifie pas pour autant que le genre n’est pas pertinent. L’ACS Plus peut être utilisée, et l’a été, dans tous les secteurs et domaines d’activités du gouvernement fédéral. Ainsi, l’utilisation de l’ACS Plus pour évaluer les grands projets d’approvisionnement peut contribuer à garantir que l'équipement et les produits répondent à des besoins variés. Elle peut également permettre de veiller à ce que des stratégies de recrutement solides soient mises en œuvre au sein de la fonction publique afin d’assurer une diversité en milieu de travail.
Semaine de sensibilisation à l’ACS Plus
La semaine de sensibilisation à l’Analyse comparative entre les sexes plus (ACS Plus) se veut pour les institutions fédérales une occasion d’organiser une foule d’activités, y compris de la formation, pour apprendre qu’est-ce que l’ACS Plus tout en mettant en valeur son apport à leur travail, en particulier à l’efficacité des politiques, programmes et services.
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