Rapport financier trimestriel pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2020 : Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés

Déclaration de la direction pour le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2020

1. Introduction

Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction comme l’exige l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques, et selon les modalités prescrites par la Norme comptable 1.3 du Conseil du Trésor. Il doit être lu conjointement avec le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses.

1.1 Pouvoir, mandat et activités de programme

Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) est un organisme indépendant qui détient des pouvoirs quasi judiciaires. Il a été créé par le Parlement en vertu de modifications à la Loi sur les brevets (la Loi) en 1987 (projet de loi C‑22) et ses pouvoirs de redressement ont été étendus en vertu d’autres modifications en 1993 (projet de loi C‑91). Les modifications visaient à établir un juste équilibre entre la prolongation de la période de protection conférée par un brevet et la nécessité de protéger les intérêts des consommateurs en s’assurant que les médicaments brevetés ne sont pas vendus au Canada à des prix excessifs.

Le CEPMB se compose du personnel du Conseil, soit des fonctionnaires responsables des activités quotidiennes de l’organisme, et de membres du Conseil nommés par le gouverneur en conseil, qui agiront à titre de membres du panel d’audience en cas de conflit entre le personnel du Conseil et un breveté au sujet du prix d’un médicament breveté.

Si le prix d’un médicament breveté semble excessif, le Conseil tente d’abord de s’entendre avec le breveté pour régler le problème. À défaut, le présidentNote de bas de page 1 peut décider que la question doit faire l’objet d’une audience. C’est le président qui décide des membres qui feront partie du panel. Les ministres de la Santé provinciaux et territoriaux ont le droit accordé par la loi de comparaître devant le comité en tant que parties, et d’autres personnes ou groupes intéressés peuvent demander à participer en tant qu’intervenants.

Lors de l’audience, un panel composé de membres du Conseil agit en tant qu’arbitre neutre entre le personnel du Conseil et le breveté. Si un panel conclut que le prix d’un médicament breveté est excessif, il peut ordonner une diminution du prix à un niveau non excessif. Il peut également ordonner à un breveté de rembourser les recettes excessives au gouvernement du Canada et, quand il détermine que le breveté a mis en place une politique de prix excessif, il peut doubler le montant à rembourser.

Le CEPMB est investi d'un double rôle :

Réglementation : Veiller à ce que les prix auxquels les brevetés vendent leurs médicaments brevetés au Canada ne soient pas excessifs.

Rapport : Faire rapport des tendances des prix de vente de tous les médicaments ainsi que des dépenses de recherche et développement (R-D) des brevetés.

Vous trouverez plus de détails sur le pouvoir, le mandat et les activités de programme du CEPMB dans le Rapport sur les plans et les priorités et le Budget principal des dépenses.

1.2 Méthode de présentation du rapport

Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du CEPMB accordées par le Parlement et utilisées par l’organisme, conforme au Budget principal des dépenses et aux budgets supplémentaires des dépenses pour l’exercice 2020-2021. Ce rapport financier trimestriel a été préparé en utilisant un référentiel à usage particulier conçu pour répondre aux besoins d’information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.

Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois sous forme de pouvoirs législatifs de dépenser à des fins déterminées.

Lorsque le Parlement est dissous pour la tenue d’une élection générale, l’article 30 de la Loi sur la gestion des finances publiques autorise le gouverneur général, sous certaines conditions, à émettre un mandat spécial autorisant le gouvernement à retirer des fonds du Trésor. Un mandat spécial est considéré comme un crédit relatif à l’exercice au cours duquel il a été établi.

Dans le cadre du processus d’établissement du rapport ministériel sur le rendement, le CEPMB prépare ses états financiers ministériels annuels selon la comptabilité d’exercice intégrale conformément aux politiques comptables du Conseil du Trésor, qui sont fondées sur les principes comptables canadiens généralement reconnus pour le secteur public. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses.

Le rapport trimestriel n’a pas fait l’objet d’une vérification ou d’un examen externe.

2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs

Le présent rapport financier trimestriel rend compte des résultats de l’exercice en cours en lien avec le Budget principal des dépenses. Les dépenses cumulatives du CEPMB ont augmenté de 1,3 million de dollars (29 %) pour atteindre 5,8 millions de dollars en 2020-2021, par rapport à 4,5 millions de dollars en 2019-2020, et les dépenses au T2 de 2020-2021 ont augmenté de 1,2 million de dollars (49 %) par rapport aux dépenses au même trimestre en 2019-2020.

L’argent déclaré dans les états financiers annuels du CEPMB à titre de revenus non disponibles découle de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaireNote de bas de page 2 ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives. Le ministre de la Santé peut conclure avec toute province des ententes concernant le partage avec celle-ci de sommes reçues par le receveur général, déduction faite des frais de perception et de partage. En 2020-2021, en raison de la COVID-19, le CEPMB a suspendu temporairement la collecte de remboursements de recettes excessives; cette suspension a pris fin en octobre 2020. Par conséquent, depuis le début de l’exercice 2020-2021, le CEPMB n’a reçu aucun remboursement de recettes excessives, comparativement à 3,4 millions de dollars et 1,1 million de dollars cumulatifs et au T2 respectivement en 2019-2020.

Les revenus qui ne sont pas disponibles à être dépensés à nouveau ne peuvent servir à acquitter les passifs du CEPMB. Bien que l’on s’attende à ce que le président maintienne le contrôle comptable, il n’a pas l’autorité sur la disposition des revenus non disponibles à dépenser à nouveau. Par conséquent, les revenus non disponibles à dépenser à nouveau sont considérés comme étant gagnés pour le compte du gouvernement du Canada et sont donc présentés en réduction des dépenses budgétaires brutes totales de l’entité.

2.1 Changements significatifs aux autorisations

Tel que le montre l’État des autorisations dans le présent document, le total des autorisations disponibles a diminué de 2,9 millions de dollars (17 %), pour passer de 17,1 millions de dollars à 14,1 millions de dollars.

Une diminution de 4,1 millions de dollars est due à l’approvisionnement réduit du budget principal des dépenses. En raison de la pandémie de COVID-19 et des séances parlementaires limitées pour faire étude de l’approvisionnement, le Règlement de la Chambre des communes a été modifié afin de prolonger la période d’étude jusqu’à l’automne. Le CEPMB devrait recevoir un plein approvisionnement pour le budget principal des dépenses de 2020-2021 en décembre 2020.

La diminution de 4,1 millions de dollars est compensée par une augmentation de financement de 1,2 million de dollars, soit une diminution nette de 2,9 millions de dollars. Du financement de 1,2 million de dollars, 1,0 million de dollars est attribuable au renouvellement du cadre réglementaire sur les prix des médicaments canadiens dans le but de mieux tenir compte du contexte actuel d’établissement des prix des médicaments brevetés et 0,2 million de dollars est attribuable aux compensations résultant de la signature de diverses conventions collectives.

2.2 Changements importants aux dépenses budgétaires par article courant

La présente section explique les écarts observés au niveau des dépenses au chapitre des crédits législatifs et du crédit 1, par article courant, en vue d’éclairer les variations des tendances relatives aux dépenses par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Au total, les dépenses cumulatives ont augmenté de 1,3 million de dollars (29 %), et les dépenses au T2 ont augmenté de 1,2 million de dollars (49 %).

Les dépenses cumulatives et au T2 pour le « personnel » ont augmenté de 612 milliers de dollars et de 422 milliers de dollars, respectivement. Cette augmentation est principalement attribuable à l’embauche de personnel supplémentaire associée à la réforme du cadre de réglementation du CEPMB susmentionnée.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour le « transport et communications » ont diminué de 72 milliers de dollars et de 1 millier de dollars, respectivement, en raison d’une réduction significative des dépenses relatives aux voyages suite aux restrictions de voyage liées à la COVID-19.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour l’« information » ont augmenté de 28 milliers de dollars et de 36 milliers de dollars, respectivement. Cette variation est attribuable à  l’augmentation des achats de renseignements relatifs aux médicaments brevetés sur lesquels nous fondons nos rapports.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « services professionnels et spéciaux » ont augmenté de 92 milliers de dollars et de 109 milliers de dollars, respectivement. Cette variation est attribuable à une augmentation des dépenses relatives aux services rendus dans le cadre de litiges.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour la « location » ont augmenté de 39 milliers de dollars et diminué de 18 milliers de dollars, respectivement, en raison de l’augmentation des achats de licences de logiciels cumulativement et d’un délai au T2.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « services de réparation et d’entretien » ont augmenté de 681 milliers de dollars et de 686 milliers de dollars, respectivement. Cette augmentation est attribuable à la construction d’une salle d’audience pour le CEPMB, financée entièrement par le CEPMB. Même si le CEPMB a subi une conversion au Milieu de travail 2.0 en 2019-2020, les dépenses connexes ont seulement été engagées après le T2, ce qui explique la variation importante. Les coûts relatifs à la conversion au Milieu de travail 2.0 ont également été partagés avec Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC).

Les dépenses cumulatives et au T2 pour l’« acquisition de matériel et d’outillage » ont diminué de 27 milliers de dollars et de 21 milliers de dollars, respectivement. En 2019-2020, en raison de la conversion au Milieu de travail 2.0, le CEPMB a acheté un plus grand nombre de meubles et de matériel informatique qu’en temps normal. Par conséquent, les achats en 2020-2021 sont comparativement inférieurs.

Les dépenses cumulatives et au T2 pour les « Autres subventions et paiements » ont diminué de 19 milliers de dollars et augmenté de 4 milliers de dollars, respectivement. Cette variation est attribuable à une réduction des paiements en trop de salaires.

Il n’y a eu aucune variation importante à signaler pour les autres articles courants.

3. Risques et incertitudes

Le CEPMB est financé au moyen d’affectations annuelles. En conséquence, tout changement dans le financement approuvé par le Parlement a un effet sur ses activités. Le CEPMB n’est pas habilité à dépenser les recettes reçues au cours de l’année à la suite de paiements versés par les brevetés au gouvernement du Canada au moyen d’engagements de conformité volontaire ou d’ordonnances du Conseil pour rembourser les recettes excessives.

Le financement du CEPMB comprend une affectation à but spécial (ABS) pour tenir des audiences publiques, dans le crédit 1 (Dépenses du programme) de 5,3 millions de dollars. L’ABS peut uniquement être utilisée pour couvrir les coûts associés aux audiences publiques, comme le recours à des conseillers juridiques, à des témoins experts, etc. Tout montant non utilisé pour la fin prévue doit être retourné au Trésor. Les dépenses du CEPMB sont influencées par le nombre et la complexité des enquêtes portant sur le prix des médicaments brevetés, le nombre d’enquêtes qui donnent lieu à des audiences et le nombre de décisions après audience, qui forment la base des demandes de contrôle judiciaire, toutes choses qui, de façon inhérente, sont imprévisibles.

Les dépenses les plus importantes du CEPMB sont les dépenses de « personnel », qui représentent 58 % des dépenses annuelles prévues. Étant donné la nature très spécialisée de son mandat de protection des consommateurs, le CEPMB doit continuer à recruter et à conserver des experts en la matière. Compte tenu de la petite taille de l’organisme, le départ ou l’embauche de quelques employés au cours d’un trimestre peut avoir une incidence importante sur les dépenses engagées au cours de ce trimestre.

4. Changements importants quant au fonctionnement, au personnel et aux programmes

Changements parmi les principaux cadres supérieurs

Devon Menard, ancien adjoint au dirigeant principal des finances, a remplacé Douglas Clark en tant que dirigeant principal des finances. Marcel Gaudet a remplacé Devon Menard en tant qu’adjoint au dirigeant principal des finances.

Changements aux programmes

Il n’y a eu aucun changement important quant aux programmes au cours du dernier exercice.

Approbation des cadres supérieurs

Approuvé par :

Original signé par

Dr, Mitchell Levine,
Président

 

Original signé par

Devon Menard,
Dirigeant principal des finances

 

Ottawa, Canada
Le 17 novembre 2020


État des autorisations (non audité)

  Exercice 2020-2021 Exercice 2019-2020

(en milliers de dollars)

Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 20211

Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2020

Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre

Crédits totaux disponibles pour l’exercice se terminant le 31 mars 20201

Crédits utilisés pour le trimestre terminé le 30 septembre 2019

Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre

Crédit 1 – Dépenses de programme

12 834

3 368

5 221

15 799

2 155

3 898

(L) Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés

1 296

324

648

1 279

319

639

(L) Dépenses des produits de la vente de biens excédentaires de l’État

0

0

0

0

0

0

Autorisations totales

14 130

3 692

5 869

17 078

2 474

4 537

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre
(L) Crédit législatif

Tableau 1 : Dépenses ministérielles budgétaires par article courant

  Exercice 2020-2021 Exercice 2019-2020
(en milliers de dollars) Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 20211 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2020 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 20201 Dépensées durant le trimestre terminé le 30 septembre 2019 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre

Dépenses :

 

 

 

 

 

 

Personnel

8 256

2 428

4 332

9 739

2 006

3 720

Transport et communications

185

20

26

472

21

98

Information

1 061

112

155

704

76

127

Services professionnels et spéciaux

3 745

373

487

5 021

264

395

Location

94

5

101

162

23

62

Services de réparation et d’entretien

284

694

694

459

8

13

Services publics, fournitures et approvisionnements

85

1

1

12

0

3

Acquisition de terrains, de bâtiments et ouvrages

0

0

0

0

0

0

Acquisition de matériel et d’outillage

385

47

60

499

68

87

Paiements de transfert

0

0

0

0

0

0

Autres subventions et paiements

35

12

12

10

8

32

Dépenses budgétaires nettes totales

14 130

3 692

5 869

17 078

2 474

4 537

1 N’inclut que les autorisations disponibles pour l’exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre

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