Enquête nationale sur les prises de guillemots et d’Oies des neiges
Enquête sur les prises de guillemots
Il existe une importante consommation d'oiseaux de mer à Terre-Neuve-et-Labrador. Dans cette province, les chasseurs ont le droit de chasser le Guillemot de Brünnich et le Guillemot marmette pendant tout l'hiver. Ils tirent les guillemots à partir de petites embarcations dans les zones littorales et les baies.
Une enquête menée durant la saison de chasse de 2001-2002 suggère qu'il y a environ 6500 chasseurs de guillemots à Terre-Neuve-et-Labrador. Au cours de cette saison, près de 200 000 guillemots ont été pris, la plupart étant des Guillemots de Brünnich. Cela représente une réduction considérable du nombre de prises qu'on avait estimé entre 600 000 et 900 000 dans les années 1970 et 1980 (Elliot et al., 1991). Cette réduction du nombre de prises est survenue après l'introduction de restrictions à la chasse en 1993.
En 2001, les guillemots ont été ajoutés à la liste des oiseaux migrateurs considérés comme gibier, pour lesquels on exige l'achat d'un Permis de chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier fédéral. À la suite de ce changement à la réglementation, la Division des populations d'oiseaux migrateurs a établi un questionnaire sur les prises de guillemots. Ce questionnaire est une adaptation d'enquêtes sur les canards de mer effectuées durant les années antérieures. Il est envoyé chaque année en mars à environ 3600 participants. Il permet aux biologistes régionaux de suivre de plus près les prises, la chasse et les tendances des populations de guillemots. Le questionnaire donne aussi un aperçu des habitudes de chasse régionales et des données supplémentaires sur des questions comme la chasse à l'eider et la pollution par les hydrocarbures. Les participants sont choisis dans six zones de chasse couvrant Terre-Neuve-et-Labrador. Le nombre de participants choisis dans chaque zone est proportionnel au nombre de permis qui y sont vendus.
Saisons de conservation spéciales de l'Oie des neiges
Les populations d'Oies des neiges dans l'est et l'ouest de l'Arctique ont connu une grande augmentation au cours des dernières décennies. Elles sont actuellement tellement nombreuses que l'on considère qu'elles menacent l'intégrité de leurs habitats arctiques parce qu'elles surconsomment les plantes dont elle se nourrissent. Pour contrer cette menace, le Service canadien de la faune (SCF) a instauré en 1999 des saisons de chasse spéciales pour aider à réduire les populations d'Oies des neiges. Pour vérifier si ces mesures ont réussi, le SCF a procédé à des enquêtes spéciales au Manitoba, en Saskatchewan et au Québec, où la chasse à l'Oie des neiges est permise au printemps. L'enquête sert aussi à vérifier d'autres questions telles que quand et où la chasse a lieu, combien de chasseurs ont du succès et quelles méthodes de chasse sont utilisées.
L'enquête est menée auprès des titulaires actuels de Permis de chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier. Pour mieux cibler les participants, un sous-échantillon est constitué à partir de la liste des titulaires de Permis qui l'ont acheté après décembre car à cette période, les saisons de chasse sont terminées dans la plupart des provinces où nous effectuons cette enquête et nous pouvons présumer que ces permis sont achetés pour la chasse printanière à l'Oie des neiges.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les saisons de chasse spéciales ou sur le problème de surpopulation d'Oies des neiges, veuillez consulter la page Espèces surabondantes.
ELLIOT, R.D., B.T. COLLINS, E.G. HAYAKAWA, et L. MÉTRAS. « The harvest of murres in Newfoundland from 1977-78 to 1987-88 », pages 36-34 dans Gaston, A.L. et Elliot, R.D. (éd.), Studies of high latitude seabirds. 2. Conservation biology of thick-billed murres in the northwest Atlantic. Service canadien de la faune, Document hors-série nº 69, Approvisionnement et Services Canada, St. John's, T.-N., 1991. (En anglais seulement)
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