Grue blanche (Grus americana) : programme de rétablissement 2007
Titre officiel : Programme de rétablissement de la Grue blanche (Grus americana) au Canada
Table des matières
Grue blanche
2007
Déclaration
Compétences responsables
Auteurs
Remerciements
Évaluation environnementale stratégique
Résidence
Préface
La série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril
Qu'est-ce que la Loi sur les espèces en péril (LEP)?
La LEP est la loi fédérale qui constitue l'une des pierres d'assise de l'effort national commun de protection et de conservation des espèces en péril au Canada. Elle est en vigueur depuis 2003 et vise, entre autres, àpermettre le rétablissement des espèces qui, par suite de l'activité humaine, sont devenues des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées.
Qu'est-ce que le rétablissement?
Dans le contexte de la conservation des espèces en péril, le rétablissement est le processus par lequel le déclin d'une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays est arrêté ou inversé et par lequel les menaces à sa survie sont éliminées ou réduites de façon à augmenter la probabilité de survie de l'espèce à l'état sauvage. Une espèce sera considérée comme rétablie lorsque sa survie à long terme à l'état sauvage aura été assurée.
Qu'est-ce qu'un programme de rétablissement?
Un programme de rétablissement est un document de planification qui identifie ce qui doit être réalisé pour arrêter ou inverser le déclin d'une espèce. Il établit des buts et des objectifs et indique les principaux champs des activités à entreprendre. La planification plus élaborée se fait à l'étape du plan d'action.
L'élaboration de programmes de rétablissement représente un engagement de toutes les provinces et de tous les territoires ainsi que de trois organismes fédéraux -- Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et Pêches et Océans Canada -- dans le cadre de l'Accord pour la protection des espèces en péril. Les articles 37 à 46 de la LEP décrivent le contenu d'un programme de rétablissement publié dans la présente série ainsi que le processus requis pour l'élaborer.
Selon le statut de l'espèce et le moment où elle a été évaluée, un programme de rétablissement doit être préparé dans un délai de un à deux ans après l'inscription de l'espèce à la Liste des espèces en péril de la LEP. Pour les espèces qui ont été inscrites à la LEP lorsque celle-ci a été adoptée, le délai est de trois à quatre ans.
Et ensuite?
Dans la plupart des cas, un ou plusieurs plans d'action seront élaborés pour définir et guider la mise en oeuvre du programme de rétablissement. Cependant, les recommandations contenues dans le programme de rétablissement suffisent pour permettre la participation des collectivités, des utilisateurs des terres et des conservationnistes à la mise en oeuvre du rétablissement. Le manque de certitude scientifique ne doit pas être prétexte à retarder la prise de mesures efficientes visant à prévenir la disparition ou le déclin d'une espèce.
La série de Programmes de rétablissement
Cette série présente les programmes de rétablissement élaborés ou adoptés par le gouvernement fédéral dans le cadre de la LEP. De nouveaux documents s'ajouteront régulièrement à mesure que de nouvelles espèces seront inscrites à la Liste des espèces en péril et que les programmes de rétablissement existants seront mis à jour.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus sur la Loi sur les espèces en péril et les initiatives de rétablissement, veuillez consulter le Registre public de la LEP et le site Web du Secrétariat du rétablissement (http://www.especesenperil.gc.ca/recovery/).
Référence recommandée :
Environnement Canada. 2007. Programme de rétablissement de la Grue blanche (Grus americana) au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, viii + 31 p.
Exemplaires supplémentaires :
Il est possible de télécharger des exemplaires de la présente publication à partir du Registre public de la Loi sur les espèces en péril.
Le programme de rétablissement de la Grue blanche fait partie d'un document de plus grande portée intitulé International Recovery Plan for the Whooping Crane (Grus americana) (Revised), disponible en anglais seulement, document qui a été approuvé et appuyé par l'équipe de rétablissement internationale de la Grue blanche.
Service canadien de la faune et U.S. Fish and Wildlife Service. 2006. International Recovery Plan for the Whooping Crane (Grus americana) (Revised), Environnement Canada, Ottawa, et U.S. Fish and Wildlife Service, Albuquerque, Nouveau-Mexique, 162 p.
Illustration de la couverture : Famille de Grues blanches en Saskatchewan par Fred W. Lahrman
Also available in English under the title:
« Recovery Strategy for the Whooping Crane (Grus americana) in Canada »
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l'Environnement, 2007. Tous droits réservés.
ISBN : 978-0-662-07222-5
Nº de catalogue : En3-4/33-2007F-PDF
Le contenu (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.
Déclaration
Le présent programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les compétences responsables de la Grue blanche. Environnement Canada a revu le document et l'accepte comme son programme de rétablissement de la Grue blanche tel que l'exige la Loi sur les espèces en péril. Ce programme de rétablissement représente également un avis à l'intention des autres compétences et organisations qui pourraient participer au rétablissement de l'espèce.
Les buts, objectifs et approches de rétablissement présentés dans ce programme sont fondés sur les meilleures connaissances existantes et peuvent faire l'objet de modifications découlant de nouveaux résultats et d'objectifs révisés.
Le présent programme de rétablissement constituera la base d'un ou de plusieurs plans d'action qui présenteront en détail les mesures de rétablissement précises qui doivent être prises pour appuyer la conservation et le rétablissement de l'espèce. Le ministre de l'Environnement rendra compte des progrès réalisés d'ici cinq ans.
La réussite du rétablissement de l'espèce dépendra de l'engagement et de la collaboration d'un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada ou toute autre compétence. Dans l'esprit de l'Accord pour la protection des espèces en péril, le ministre de l'Environnement invite toutes les compétences responsables ainsi que les Canadiennes et les Canadiens à se joindre à Environnement Canada pour appuyer le programme et le mettre en œuvre, pour le bien de la Grue blanche et de l'ensemble de la société canadienne.
Compétences responsables
- Environnement Canada (Région des Prairies et du Nord)
- Agence Parcs Canada
- Alberta
- Manitoba
- Territoires du Nord-Ouest
- Saskatchewan
Auteurs
Le présent programme a été préparé par Brian Johns et Tom Stehn, avec l'aide de Renee Franken.
Remerciements
Les principaux compilateurs pour le présent document sont Brian Johns et Tom Stehn, coprésidents de l'équipe internationale de rétablissement de la Grue blanche. Les biologistes qui ont fourni des données mises à jour et révisé des sections du document comprennent George Archibald (Ph.D.), Doug Bergeson, Mark Bradley, Suzanne Carrier (Ph.D.), Lea Craig-Moore, Joe Duff, David Ellis (Ph.D.), Melanie Failler, Marty Folk, George Gee (Ph.D.), Wally Jobman, Ken Jones, Dwight Knapik, Julie Langenberg (Ph.D.), James Lewis (Ph.D.), Claire Mirande, Steve Nesbitt, Debbie Nordstrom, Glenn Olsen (Ph.D.), Mike Putnam (Ph.D.), Scott Swengel, Richard Urbanek (Ph.D.) et Earl Wiltse. Stuart Leon et Wendy Brown ont effectué une révision initiale du document au nom du United States Fish and Wildlife Service, et Mary Rothfels et Dave Duncan l'ont fait au nom du Service canadien de la faune. Renee Franken, Wendy Dunford et Ray Poulin ont contribué à la mise en forme du document dans son format actuel. Nous remercions feu Fred W. Lahrman et la Whooping Crane Conservation Association pour l'illustration de la page couverture. Les cinq membres du Canada et les cinq membres des États-Unis actuellement au service de l'équipe de rétablissement ont fourni les stratégies et les objectifs généraux en matière de rétablissement. En janvier 2007, ces membres étaient George Archibald (Ph.D.), Sandie Black (D.M.V.), Doug Campbell, Felipe Chavez-Ramirez (Ph.D), Marty Folk, John French (Ph.D.), Brian Johns, Deborah Johnson, Stuart Macmillan et Tom Stehn.
Évaluation environnementale stratégique
Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée dans le cadre de tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP conformément à la Directive du Cabinet de 1999 sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L'objet de l'EES est d'incorporer les considérations environnementales à l'élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairées du point de vue de l'environnement.
La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur les espèces ou les habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés ci-dessous.
Le présent programme de rétablissement favorisera clairement l'environnement en encourageant le rétablissement de la Grue blanche. La possibilité que le programme produise par inadvertance des effets négatifs sur d'autres espèces a été envisagée. L'EES a permis de conclure que le présent programme sera clairement favorable à l'environnement et n'entraînera pas d'effets négatifs significatifs. Consultez plus particulièrement les sections suivantes du document : 1.7 Besoins de la Grue blanche; 1.8 Menaces; 2.1 Caractère réalisable du rétablissement; 2.8 Habitat essentiel.
Résidence
La LEP définit la résidence comme suit :
Gîte -- terrier, nid ou autre aire ou lieu semblable -- occupé ou habituellement occupé par un ou plusieurs individus pendant tout ou partie de leur vie, notamment pendant la reproduction, l'élevage, les haltes migratoires, l'hivernage, l'alimentation ou l'hibernation [Paragraphe 2(1)].
Les descriptions de la résidence ou les raisons pour lesquelles le concept de résidence ne s'applique pas à une espèce donnée sont publiées dans le Registre public de la LEP.
Préface
La Grue blanche est un oiseau migrateur protégé en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, et sa gestion relève de la compétence du gouvernement fédéral. Elle a été désignée espèce en voie de disparition sous le régime de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en juin 2003. En vertu de l'article 37 de la LEP, le ministre compétent est tenu d'élaborer des programmes de rétablissement à l'égard des espèces sauvages inscrites comme disparues du pays, en voie de disparition ou menacées. Le programme satisfait à toutes les exigences de la LEP tant sur le plan du contenu que sur le plan du processus (articles 39 à 41).
Le programme de rétablissement de la Grue blanche est un excellent exemple de coopération internationale pour la sauvegarde d'une espèce. Les mesures de rétablissement prises conjointement par le Canada et les États-Unis sont présentées dans un protocole d'entente sur la conservation de la Grue blanche, approuvé en 1985 et mis à jour aux cinq ans. Un plan international de rétablissement a été élaboré en 2006 par une équipe de rétablissement canado-américaine (Service canadien de la faune et U.S. Fish and Wildlife Service, 2006). Le plan conjoint était tout indiqué car le rétablissement de l'espèce ne peut se faire sans la mise en place de mesures de conservation et de gestion dans les deux pays. Le programme de rétablissement canadien est tiré du plan international de rétablissement pour la Grue blanche (Grus americana), et il a été approuvé et appuyé par l'équipe internationale de rétablissement de la Grue blanche.
À la fin des années 1940, les organismes gouvernementaux au Canada et aux États-Unis ont commencé à partager activement les données et les connaissances spécialisées dans le but de prévenir l'extinction de la Grue blanche. Parmi les mesures de rétablissement mises en place, on compte la protection des aires de reproduction et d'hivernage; le suivi de la dynamique des populations; l'établissement de troupeaux reproducteurs en captivité; l'élaboration de techniques de réintroduction et la réintroduction de populations migratrices et non migratrices. Pour un compte rendu des mesures en cours ou achevées, le lecteur devrait consulter l'annexe C du plan international de rétablissement.
Le rétablissement de la Grue blanche est mis en oeuvre par le Service canadien de la faune, l'Agence Parcs Canada, le U.S. Fish and Wildlife Service, le U.S. Geological Survey Biological Resources Division et les organismes de gestion de la faune des provinces et des États concernés, avec le soutien de particuliers et d'organismes sans but lucratif (Lewis, 1991). L'Audubon Species Survival Center, le Calgary Zoo, l'International Crane Foundation, la National Audubon Society, la National Fish and Wildlife Foundation, l'organisme Operation Migration Inc., le San Antonio Zoo, le Fonds mondial pour la nature et la Whooping Crane Conservation Association figurent parmi les groupes qui contribuent ou qui ont contribué à l'effort de rétablissement de l'espèce.
L'Agence Parcs Canada et le Service canadien de la faune ont rencontré et consulté les groupes autochtones et métis, pouvant dépendre de l'utilisation traditionnelle des terres, sur le contenu de ce programme, y compris la désignation comme habitat essentiel de l'aire de reproduction de la Grue blanche contenue dans le parc national Wood Buffalo. D'autres consultations portant sur les activités de rétablissement seront tenues, notamment sur la possibilité de désigner de l'habitat essentiel à l'extérieur du parc national Wood Buffalo.
Détails de la page
- Date de modification :